Jean Cras, né le 22 mai 1879 et mort le 14 septembre 1932 à Brest .
Mots-clés :
Bretagne, Brest, Cours Dajot, Jean Cras,
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Biographie :
Jean Émile Paul Cras est né le 22 mai 1879 à Brest, où son père était médecin en chef de la marine. Cet environnement n’a pu alors que favoriser sa vocation de marin. Mais il se passionne aussi très tôt pour la musique, grâce à l’influence de ses parents mélomanes. Il apprend à jouer du piano et s’essaie au violon.
Cet environnement n’a pu alors que favoriser sa vocation de marin. Mais il se passionne aussi très tôt pour la musique, grâce à l’influence de ses parents mélomanes. Il apprend à jouer du piano et s’essaie au violon.
En septembre 1908, Jean Cras, promu lieutenant de vaisseau, est affecté en tant que professeur d’achitecture navale à la « Baille » (*). Entretemps, il s’est marié avec Isaurette Paulette, une excellente musicienne et il a rencontré le compositeur Henri Duparc, qui verra en lui un des « fils spirituels », allant même jusqu’à l’appeler « le fils de mon âme ».
À Navale, il met à profit son temps libre non seulement pour composer mais aussi pour innover : afin de faciliter la lecture des cartes marine et donc, la navigation, il invente un double rapporteur transparent – la règle Cras – qui est encore largement utilisée de nos jours.
En 1910, Jean Cras commande un groupe de torpilleurs à Brest, avant de rejoindre la Iere armée navale deux ans plus tard. Breveté d’état-major en 1914, il devient l’aide de camp de l’amiral Boué de Lapeyrère, qui voit en lui un « officier de premier ordre ».
Au début de la Grande Guerre, Jean Cras s’intéresse à la guerre sous-marine. Et, en 1916, il prend le commandement du contre-torpilleur « Commandant Bory », qui sera surtout engagé dans les opérations menés en Adriatique. Et il y fait embarquer un piano (ce sera le cas sur tous les navires où il sera affecté). Là, il compose Polyphème, un drame lyrique qui sera représenté à l’Opéra-Comique le 22 décembre 1922.
Mais sa priorité reste la conduite de non navire. Et Jean Cras va s’illustrer à plusieurs reprises, ce qui lui vaudra cette citation : « Magnifique exemple d’ardeur et d’entrain, commande son bâtiment de la façon la plus brillante; S’est distingué à maintes reprises dans des combats contre les sous-marins, notamment le 8 mai 1917 où, selon toute probabilité, il a causé la perte de son adversaire. » En outre, il a sauvé un de ses matelots de la noyade après une explosion…
En 1918, Pierre Cras, promu capitaine de corvette, prend le commandement de la 1ère escadrille de patrouille en Manche avant de diriger le secrétariat du chef d’état-major général au ministère de la Marine. Un an plus tard, il obtient ses galons de capitaine de frégate.
En 1921, il retrouve la mer en prenant le commandement du torpilleur « Amiral-Sènes » puis il devient auditeur au Centre des Hautes Études navales. En 1924, il est l’un des plus jeunes capitaines de vaisseau de la Marine.
Parallèlement, son activité artistique ne faiblit pas : il compose, notamment, L’Offrande Lyrique, pour voix et orchestre (1921), Âmes d’enfants (1922), Fontaines, pour voix et orchestre (1923), Dans la montagne (1925), Hymne en l’honneur d’une sainte (1925), Journal de bord (1927), une suite symphonique en trois parties. À bord du cuirassé « Provence », il met une dernière touche à son « Quintette ».
Au tournant des années 1930, Jean Cras est promu contre-amiral et il occupe les fonctions de major général de l’arsenal militaire du port de Brest. Malheureusement, il ne pourra pas continuer son œuvre : il s’éteint le 14 septembre 1932, emporté par une maladie foudroyante.
« Nous avons été, nous aussi, bien douloureusement surpris en apprenant la mort de Jean Cras que nous ne savions pas malade. Le pauvre garçon a dû abuser de ses forces en menant de front deux carrières aussi absorbantes que la marine et la musique. Il disparaît au moment où il arrivait au but de ses efforts ! – Quelle tristesse pour tous les siens », écrira Jean Roussel au critique littéraire et musicographe René Dumesnil.
Excellent marin et musicien, inventeur, compositeur reconnu à son époque, le contre-amiral Jean Cras était un homme droit et modeste, à la personnalité attachante. Dommage que ce « Pierre Loti » de la musique ait été oublié de nos jours…
(*) Surnom de l’École navale
Extrait Cols Bleus / 12 septembre 1998
Extrait Cols Bleus / 19 mars 2005
Hommage à Jean Cras, Cours Dajot, Brest
Le monument est composé du relief de Jean Cras coiffé d'un képi d'amiral et de deux figures féminines allégorique en pierre de Pouillenay (calcaire à entroques) : la navigation à gauche, la musique à droite.
- 1935 : 6 octobre, inauguration
- 1944 : monument endommagé par les bombardements. Le bronze est déposé au service d'ordre de l'Arsenal
- 1956 : Le sculpteur Raymond Delamarre qui a gardé la maquette propose la reconstruction. L'Etat participe par indemnité aux dommages de guerre.
- 1959 : 18 octobre, inauguration du monument reconstitué.
Inscription : Belle mer écumeuse et bleue où je suis né
Polyphème
À la mort de Jean Cras en 1932, un comité présidé par le ministre de la Marine Georges Leygues, réunit des fonds pour lui élever un monument, confié au sculpteur parisien Raymond Delamarre, grand prix de Rome.
Le monument est offert à la ville et inaugurée le 6 octobre 1935.
Détruit en 1944, à l'exception de la plaque de bronze à l'effigie de Jean Cras, le monument sera reconstruit dans un style proche, par le même sculpteur, en 1959.
La dédicace que l'on trouve sur le monument est extraite de l'opéra Polyphème :
« Belle mer écumeuse et bleue où je suis né ».
La presse
L'Ouest-Eclair, 19 septembre 1932
L'Ouest-Eclair, 18 septembre 1932
L'Ouest-Eclair, 6 octobre 1936
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Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres
Emile Jean Paul CRAS (1879 - 1932) Né le 22 mai 1879 à BREST (Finistère) - Décédé le 14 septembre 1932 à BREST (Finistère). Fils de Pierre Charles (Médecin de la Marine 1855) et de Marie C...
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