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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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15 juillet 2013

Chansons de la Grande Guerre

Mots-clés :

canon 75, Craonne, Fleurs de sang, Joffre, la Marseillaise, Louis Bousquet, Madelon, Paul Déroulède, Rosalie, Botrel. Quand Madelon,

Lire les articles :

La Guerre Européenne, chansons

MUSIQUES DE LA GRANDE GUERRE : 1914-1918

Les Chansons de la Grande Guerre, par Albert Larrieu

La Grande Guerre en chansons et poésies

Le Petit Journal 06 12 1914

 Le Petit Journal 06 12 1914-1

 Le Petit Journal illustré, 06 décembre 1914

Pour remonter le moral, il n’y a pas que les femmes, le vin peut également y contribuer, même s’il n’est que de « la vinasse » qui « réchauffe là où c’que ça passe » comme le chante Bach en 1916 dans Le pinard. Mais après tout, peu importe la qualité du breuvage, « vas-y, Bidasse, remplis mon quart », ajoute le comique troupier. Un célèbre ami, ce fameux Bidasse, « natif d’Arras, chef-lieu du Pas d’Calais » comme chacun sait. (Avec Bidasse)

Dans un genre différent, Ma p’tite Mimi, créée par Théodore Botrel en 1915 sur l’air célèbre de La petite Tonkinoise n’a rien d’une fragile demoiselle. Cette Mimi-là est en effet une... mitrailleuse : « Comme des mouches / je vous couche / tous les soldats du Kaiser / le nez dans nos fils de fer » chante le mitrailleur qui confie préférer sa Mimi à sa bonne amie Rosalie.

Impossible de ne pas citer, dans un registre autrement plus grave, la Chanson de Craonne Écrites par des anonymes sur le front en 1917 et recueillies par le journaliste communiste Paul Vaillant-Couturier, les paroles de cette chanson « subversive », et en son temps censurée, décrivent l’horreur du sort réservé aux poilus des tranchées : « C'est à Craonne sur le plateau / Qu'on doit laisser sa peau / Car nous sommes tous condamnés / Nous sommes les sacrifiés ». On sait, hélas, ce qu’il est advenu de ces troupes, et notamment des mutins de cette même année 1917, souvent associés à la Chanson de Craonne, et dont la plupart ont été fusillés pour l’exemple.

C’est toutefois une autre très belle chanson, écrite par Montéhus en hommage au sacrifice des poilus, qui deviendra emblématique de cette guerre si meurtrière, bien qu’elle ait été écrite en 1923 : La butte rouge. Souvenir d’un épisode particulièrement sanglant, cette chanson est une émouvante épitaphe, ô combien plus évocatrice que de longs discours, à la mémoire des morts au combat : « La butte rouge, c’est son nom, l’baptême s’fit un matin / Où tous ceux qui montaient, roulaient dans le ravin. / Aujourd’hui, y’a des vignes, il y pousse du raisin / Mais moi, j’y vois des croix, portant l’nom des copains. »

Fergus in Agora Vox

 Le chant du départ

  Poème composé par Marie-Joseph Chénier pour la fête du 14 juillet 1794.

 Premier couplet (Un député du Peuple)

 La victoire en chantant 

Nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas.
Et du Nord au Midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de la France
Rois ivres de sang et d'orgueil
Le peuple souverain s'avance
Tyrans, descendez au cercueil!

 Refrain (Chant des guerriers) :

 refrain  (à répéter deux fois):

 La République nous appelle 

Sachons vaincre ou sachons mourir
Un Français doit vivre pour Elle
Pour Elle, un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour Elle
Pour Elle, un Français doit mourir.

 Couplet 2 (Une mère de famille)

 De nos yeux maternels 

Ne craignez point les larmes
Loin de nous de lâches douleurs!
Nous devons triompher
Quand vous prenez les armes
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n'est plus à vous,
Tous vos jours sont à la patrie
Elle est votre mère avant tout.

 Refrain

 Couplet 3 (Deux vieillards)

 Que le fer paternel 

Arme la main des braves
Songez à nous au champ de Mars
Consacrez, dans le sang
Des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards.
Et rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.

 Refrain

 Couplet 4 (Un enfant)

 De Barra, de Viala 

Le sort nous fait envie
Ils sont morts, mais ils ont vaincus.
Le lâche accablé d'ans
N'a point connu la vie!
Qui meurt pour le peuple a vécu
Vous êtes vaillants, nous le sommes
Guidez-nous contre les tyrans
Les républicains sont des hommes
Les esclaves sont des enfants.

 Refrain

 Couplet 5 (Une épouse)

 Partez vaillants époux, 

Les combats sont vos fêtes
Partez, modèles de guerriers
Nous cueillerons des fleurs
Pour en ceindre vos têtes.
Nos mains tresseront vos lauriers
Et si le temple de mémoire
S'ouvrait à vos mânes vainqueurs
Nos voix chanteront votre gloire
Nos flancs porteront vos vengeurs.

 Refrain

 Couplet 6 (Une jeune fille)

 Et nous, sœurs des héros 

Nous qui, de l'hyménée
Ignorons, les aimables nœuds,
Si, pour s'unir un jour
A notre destinée
Les citoyens forment des vœux
Qu'lis reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté
Et que leur sang dans les batailles
Ait coulé pour l'égalité.

 Refrain

 Couplet 7 (Trois guerriers)

 Sur le fer devant Dieu, 

Nous jurons à nos pères
A nos épouses, à nos sœurs
A nos représentants
A nos fils, à nos mères
D'anéantir les oppresseurs,
En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l'infâme royauté,
Les français donneront au monde
Et la Paix, et la Liberté.

 Refrain

Le chansonnier Théodore Botrel, délégué par le ministre de la guerre pour aller soutenir les troupes sur le front, a parodié le refrain de cette chanson en ces termes :

« La République nous appelle,
Sachons vivre et sachons périr ;
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Breton doit mourir. »

Quand Madelon de Louis Bousquet et Camille Robert - 1913

Cette chanson n'a pas eu un grand succès lors de sa parution en 1913 dans la société civile.

En 1914, elle plut aux poilus et devint populaire.

Quand Madelon

Bois gravé de Herman Paul

Quand Madelon

https://www.youtube.com/watch?v=lm4tViuVoJM

Pour le repos, le plaisir du militaire
 Il est là-bas à deux pas de la forêt
 Une maison aux murs tout couverts de lierre
 "Aux tourlouroux", c'est le nom du cabaret
 La servante est jeune et gentille
 Légère comme un papillon
 Comme son vin, son oeil pétille
 Nous l'appelons la Madelon
 Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
 Ce n'est que Madelon, mais pour nous c'est l'amour.

 Refrain:
 Quand Madelon vient nous servir à boire
 Sous la tonnelle, on frôle son jupon
 Et chacun lui raconte une histoire
 Une histoire à sa façon
 La Madelon pour nous n'est pas sévère
 Quand on lui prend la taille ou le menton
 Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
 Madelon, Madelon, Madelon !

  Nous avons tous au pays une payse
 Qui nous attend et que l'on épousera
 Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
 Ce qu'on fera quand la classe rentrera.
 En comptant les jours, on soupire
 Et quand le temps nous semble long
 Tout ce qu'on ne peut pas lui dire
 On va le dire à Madelon.
 On l'embrass' dans les coins, elle dit : "Veux-tu finir ..."
 On s'figure que c'est l'autr', ça nous fait bien plaisir

 Refrain

 Un caporal, en képi de fantaisie
 S'en fut trouver Madelon un beau matin
 Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie
 Et qu'il venait pour lui demander sa main
 La Madelon, pas bête en somme
 Lui répondit en souriant :
 "Et pourquoi prendrais-je un seul homme
 Quand j'aime tout un régiment?
 Tes amis vont venir, tu n'auras pas ma main
 J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin !

 Refrain

La madelon chanson

Immortalité, Poème de J.Basset - Musique de Adolphe Garnier-Rivière

Hymne dédié aux enfants de la Bretagne morts pour la France

Immortalité

En attaquant la France pacifique
L'envahisseur ne pouvait se douter
Que nos soldats d'un élan magnifique
Avant longtemps sauraient bien l'arrêter
Car arrivés sur les bords de la Marne
Tous les français luttaient comme des Preux
Avec l'ardeur que notre race incarne
Ont refoulé l'ennemi plus nombreux

Nobles enfants, en étonnant le monde
Ils ont avec leur sang sauvé l'humanité
En arrosant cette terre féconde
Ils sont entrés de droit dans l'immortalité

Ils étaient là, les fils de la Bretagne
Un peu partout, de Calais à Belfort
C'est sur la Somme, en Belgique, en Champagne
Que très nombreux, ils ont trouvé la mort
Au Labyrinthe, en Alsace, en Argonne
Au bois Leprêtre, au Mort-Homme, à Verdun
Partout enfin lorsque le canon tonne
Le fier Breton est toujours face aux huns

En succombant pour défendre la France
Pour sauver notre honneur et notre liberté
Tous ces héros ont gagné l'assurance
De passer pour toujours dans l'immortalité

Lorsqu'éclata cet horrible carnage
Nos chers enfants partirent tout joyeux
Nous, pour ne pas affaiblir leur courage
Nous nous tournions pour essuyer nos yeux
Nous avons eu de cruelles angoisses
Car chaque jour coulait leur noble sang
Nous nous rendions alors dans nos paroisses
Pour implorer notre Dieu tout puissant

Ils sont tombés pour notre chère France
Assurant l'avenir et la prospérité
S'ils ne sont plus, nous avons l'espérance
Qu'ils vivront à jamais dans l'immortalité

Pendant quatre ans, la campagne fut rude
Quoique souvent légèrement vêtus
Nos fusiliers s'illustrent à Dixmude
Tenaient toujours : les bretons sont têtus
Quand l'Univers tout entier les regarde
Eux, sans faiblir contenait les Teutons
Napoléon, lui comptait sur sa garde
Mais Joffre a dit : moi, j'avais les bretons

Vaillants héros, tous couronnés de gloire
Dormez, dormez en paix pendant l'Éternité
Car tous vos noms conservés dans l'Histoire
Sont gravés à jamais dans l'immortalité

Le Rhin franco belge, 1914

"Au vaillant peuple belge & son héroïque souverain le roi Albert 1er"
Paroles de Georges Parmentier - Musique de H.Van deer Zanden - 1914

Une chanson qui fait écho au poème de Musset  "Le Rhin Allemand" de 1840.

Le Rhin franco-Belge

Bientôt nous le tiendrons, votre Rhin Allemand
Son cours noble, superbe et jadis triomphant
Depuis peu se répand triste et mélancolique
Honteux des noirs forfaits des hordes germaniques

La douce Lorelei ne dit plus sa chanson
Et ses rochers altiers se voilent de nuages
Vieux burgs, anciens manoir, vestiges d'un autre âge
Du déshonneur teuton attendant la rançon

N'osent plus se mirer dans le Rhin allemand
Mais sont ils bien à vous, sanguinaires manants
Ces flots majestueux et cette robe verte
Qui jadis pour nos rois, malgré vous s'est ouverte !

Le Rhin doit être un jour
Le gage d'une paix qui durera toujours

Et vous ne l'aurez plus, ce fleuve magnifique
Oui, pour venger Arras, Reims, Liège et Louvain
L'onde rouge, sous peu, du sang vil du Germain 
Arrosera bientôt la France et la Belgique

Canon 75

Le 75 c'est a nous

Canon 75

La Marseillaise de 1915

Marseillaise 1915

La Marseillaise 1915

Lire les fichiers :

La Marseillaise

La Marseillaise cartes postales

Les symboles de la République

La Française, 1915

M.Zamacoïs- C Saint-Saëns

La Française chant

Qui donc parlait de décadence 
Et de Français trop oublieux ? 
Les hommes de la jeune France 
Ont surpassés tous leurs aïeux ! 
Par ses ennemis condamnée 
Quand la France, poussée à bout 
Vers le pays s'est retournée 
Elle a vu le pays debout !

Refrain :

En avant contre la traîtrise 
Des bandits sans honneur et sans foi ! 
Les alliés ont pour devise 
La Justice et le Droit.

A des vaincus la barbarie 
Croyait jeter un vain défi, 
Mais un appel de la Patrie 
Comme jadis nous suffi ! 
Et fiers de l'antique épopée, 
Les Français, descendants des preux, 
Ont ramassé la grande épée 
Qu'on disait trop lourde pour eux !

Refrain

Plus de fortune et de naissance 
Mais tous unis pour le succès ! 
Le jour de venger notre offense, 
Nous n'étions plus que des français ! 
Quand on parlera d'une cause 
Méritant un noble secours, 
D'un idéal qui soit grandiose, 
Les Français marcheront toujours !

Refrain

Les Belges fiers, les héros Serbes, 
Étonnement du monde entier, 
Voulaient, menaçants et superbes, 
Se dévouer jusqu'au dernier ! 
Mais les nations magnanimes 
Témoins de ce qu'ils ont souffert, 
Sur les fauteurs de tous ces crimes 
Ont fermé leur étau de fer !

Refrain

Vieux défenseurs de notre France, 
Séchez vos yeux, vous qui pleuriez ! 
Et la moisson de nos lauriers ! 
Encor grandi par sa victoire, 
Oubliant ses anciens regrets, 
Notre pays, baigné de gloire, 
Marchera devant le Progrès !

Rosalie de Théodore Botrel

Rosalie petit journal

Rosalie1

Rosalie, c´est ton histoire

Que nous chantons à ta gloire

- Verse à boire ! -
Tout en vidant nos bidons
Buvons donc !

Rosalie est si jolie
Que les galants d´ Rosalie
- Verse à boire ! -
Sont au moins deux, trois millions
Buvons donc !

Rosalie est élégante
Sa robe-fourreau collante
- Verse à boire ! -
La revêt jusqu´au quillon
Buvons donc !

Mais elle est irrésistible
Quand elle surgit, terrible, 
- Verse à boire ! -
Toute nue : baïonnette... on !
Buvons donc!

Sous le ciel léger de France
Du bon soleil d´Espérance
- Verse à boire ! -
On dirait le gai rayon
Buvons donc !

Elle adore entrer en danse
Quand, pour donner la cadence
- Verse à boire ! -
A préludé le canon
Buvons donc !

La polka dont elle se charge
S´exécute au pas de charge
- Verse à boire ! -
Avec tambours et clairons
Buvons donc !

Au mitan de la bataille
Elle perce et pique et taille
- Verse à boire ! -
Pare en tête et pointe à fond
Buvons donc !

Et faut voir la débandade
Des mecs de Lembourg et d´ Bade
- Verse à boire ! -
Des Bavarois, des Saxons
Buvons donc !

Rosalie les cloue en plaine
Ils l´ont eue, déjà, dans l´aine
- Verse à boire ! -
Dans l´ rein, bientôt, ils l´auront
Buvons donc !

Toute blanche, elle est partie
Mais, à la fin d´ la partie, 
- Verse à boire ! -
Elle est couleur vermillon
Buvons donc !

Si vermeille et si rosée
Que nous l´avons baptisée
- Verse à boire ! -
«Rosalie», à l´unisson
Buvons donc !

«Rosalie», sœur glorieuse
De Durandal et Joyeuse, 
- Verse à boire ! -
Soutiens notre bon renom
Buvons donc !

Sois sans peur et sans reproches
Et, du sang impur des Boches, 
- Verse à boire! -
Abreuve encor nos sillons !
Buvons donc !

Nous avons soif de vengeance
Rosalie! verse à la France, 
- Verse à boire ! -
De la Gloire à pleins bidons !
Buvons donc !

Rosalie2

 

Voir l'article, Théodore Botrel, chansonier des armées :

http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/12/31128708.html

 

« Cocorico » (Bertal-Louis Maubon/Léo Daniderff, 1915 .

Chanson créée par Resca, interprétée également par Marthe Trémon, Gaby Montbreuse…
Sous-titre : L’aigle et le coq !
Combat allégorique du coq Gaulois contre l'aigle Allemand.

Cocorico

Il était un aigle puissant
Qui faisait des rêves de sang
Et qui voulait tenir le monde
Entre ses deux griffes immondes
Il roulait vers le coq gaulois
Ses gros yeux fourbes et sournois
Et l'entourait diplomatique
D'ambassadeurs trop pacifiques
Mais le jour où l'on a compris
Qu'il fallait prendre les fusils

Cocorico ! Le coq a chanté
Notre marseillaise immortelle
Et quand il a battu les ailes
Au soleil de  la liberté
L'aigle a compris dans un long sursaut
Que devant ses vaines menaces
Le coq lançait vibrant d'audace
Un appel a tous les échos
Debout les gars !
Debout les gars !
Cocorico !

Désormais l'aigle est dépouillé
Et le sol qu'il avait souillé
Porte la fière cicatrice
De tout l'immense sacrifice
Ce n'est pas pour rien que les gars
Bravement sont tombés là-bas
Leur sang sèche sur le  monde 
La sève est déjà plus féconde
Pour saluer cet avenir
Et tout ceux qui surent mourir

Cocorico le coq a chanté
Notre marseillaise immortelle
Et quand il a battu les ailes
Au soleil de  la liberté
Les gars,  chantez ! Le coq plus beau
Et toujours plus grand que la veille
Sait encore faire une merveille
Quand il lance à tout les échos
Cocorico !
Cocorico !
Cocorico ! 

La Mimi (Ma p'tite Mimi) Théodore BOTREL, 1916

Ma petite mimi

Hommage à la mitraillette, reine de la guerre des tranchées avec la baïonnette pendant la guerre de 14-18.

http://www.youtube.com/watch?v=B9hjGeVpsoU

 À la guerre 

On n'peut guère 

Trouver où placer son coeur
Et vivre ainsi sans p'tit' femme
Quand l'aut' semaine
J'eus la veine
D'être nommé mitrailleur
Ma mitrailleuse, ô bonheur
Devint pour moi , l'âme soeur...»

 Refrain : 

«Quand ell' chante à sa manière
Taratata, taratata, taratatère
Ah que son refrain m'enchante
C'est comme un z-oiseau qui chante
Je l'appell' la Glorieuse
Ma p'tit' Mimi, ma p'tit' Mimi, ma mitrailleuse
Rosalie me fait les doux yeux
Mais c'est ell' que j'aim' le mieux.»

 « Plein d'adresse 

Je la graisse 

Je l'astique et la polis
De sa culasse jolie
À sa p'tit' gueu-gueul' chérie
Puis habile
J'la défile
Et tendrement je luis dis
"Jusqu'au bout, restons unis
Pour le salut du pays.»

 Refrain

 «Quand les Boches 

Nous approchent
Nous commençons le concert
Après un bon démarrage
Nous précipitons le fauchage
Comm' des mouches
Je vous couche
Tous les soldats du Kaiser
Le nez dans nos fils de fer
Ou les quatre fers en l'air.»

 Refrain

 «Mais tout passe 

Et tout lasse
Mêm' la guerre et l'un d'ces jours
Ou bien l'un' de ces années
Elle sera terminée
Alors vite l'on se quitte
Glorieuse ô mes amours
Nous devrons à notre tour
Nous séparer pour toujours.»

 Refrain final : 

«Après un' salve dernière
Taratata, taratata, taratatère
En te voyant rendormie
Je te dirai : "Chère amie
Fais dodo ma Glorieuse
Ma p'tit' Mimi, ma p'tit' Mimi, ma mitrailleuse
Et tes pleurs mouilleront mes yeux
En te faisant mes adieux.»

Vive le Pinard, 1916

Vive le pinard

http://www.youtube.com/watch?v=axfM1sFqIK0

Sur les chemins de France et de Navarre
Le soldat chante en portant son bazar
Une chanson authentique et bizarre
Dont le refrain est "Vive le pinard !"

{Refrain:}
Un ! deux !
Le pinard c'est de la vinasse
Ça réchauffe là oùsque ça passe
Vas-y, Bidasse, remplis mon quart
Vive le pinard, vive le pinard !

Aimer sa sœur, sa tante, sa marraine
Jusqu'à la mort, aimer son étendard,
Aimer son frère, aimer son capitaine,
Ça n'empêche pas d'adorer le pinard

{au Refrain}

Fier inventeur de la pomme de terre
On a donné ton nom à des esquarres
Mais dis-nous donc alors, que faut-il faire
Pour honorer l'inventeur du pinard ?

{au Refrain}

Jeune marmot, bois le lait de ta mère
C'est ton devoir, mais songe que plus tard
Cette boisson te paraîtra z'amère,
Un vrai poilu ne boit que du pinard

{au Refrain}

Le vieux garçon, on s'éloigne à sa vue,
Le vieux laid'ron, on le met z'au rencard,
La vieille bouteille est toujours bienvenue,
Plus il est vieux, plus on aime le pinard

{au Refrain}

Cèpe des bois, nourriture bien digne
De parfumer le repas d'un Boyard,
Tu ne vaudras jamais le cep de la vigne,
Vu que c'est lui qui donne le pinard.

{au Refrain}

Dans le désert, on dit qu'le dromadaire
N'a jamais soif, mais c'est des racontars,
S'il ne boit pas, c'est qu'il n'a que d'l'eau claire,
Il boirait bien s'il avait du pinard

{au Refrain}

On tue les poux avec l'insecticide,
On tue les puces avecque du coaltar,
On tue les rats avecque des acides
Et le cafard en buvant du pinard

{au Refrain}

On tend l'jarret pour avoir de l'allure,
On tend des pièges pour prendre le renard,
On tend son arc pour avoir la main sûre,
Moi j'tends mon quart pour avoir du pinard

{au Refrain}

Si vous avez compris ma chansonnette
Je vous en prie, ne soyez pas flemmards,
Prouvez-moi-le en chantant z'à tue-tête
Le gai refrain de "Vive le pinard !"

Tous en cœur !

{au Refrain} 

 Honneur à nos fusilliers marins

Honneur a nos fusiliers marins

Jean-Sac-Au-Dos de Théodore Botrel

Jean_sac_au_dos

On les a !!!

On les a !

 Affiche de propagande intitulée « On les a !!! » 

Le titre de cette affiche fait allusion au célèbre ordre du jour du général Pétain à Verdun. Rédigé le 10 avril 1916, il termine par ces mots : « Courage, on les aura ». L’expression est reprise au présent sur l’affiche. Au centre, un champ de bataille est représenté jonché de cadavres. Au milieu de celui-ci se trouve un poteau d’exécution auquel sont attachés deux soldats allemands. La Liberté, sur son cheval, participe au combat des poilus. Au-dessus de cette scène, trois médaillons comportent les portraits du maréchal Joffre, de Georges Clémenceau et du maréchal Foch. Sous l’illustration principale, il est possible de lire trois chansons patriotiques intitulées Vive la Paix, Valse des fantômes et la Marseillaise de la Victoire. Deux soldats sont représentés de part et d’autre de ces textes car ils permettent d’exalter les valeurs militaires, la gloire de la victoire et la fin des souffrances. 

Chants du soldat de Paul Déroulède

Chants du soldat déroulède

Chant du soldat table

Voir le lien :

http://gallica.bnf.fr/Chants du soldat Paul Déroulède

CHASSEURS A PIED

Le soleil du matin a chassé les étoiles ;

Les flocons lumineux tombent en voltigeant.

Sur la terre la neige a jeté ses longs voiles,

Et les branches du bois se couronnent d'argent.

Les petits Vitriers- c'est ainsi qu'on les nomme

Ils passent lestement sous les pommiers sans pomme,

Ils vont, et leurs pieds noirs font chanter le grésil.

Les Prussiens sont encore installés dans la ferme,

Il s'agit de la prendre et les débusquer ;

Le bataillon muet s'avance d'un pas ferme ;

Mais des canons sont là prêts à se démasquer.

Tout à coup, dans le fond d'un ravin où l'on saute,

Un cri de mort se fait entendre « C'est de l'eau ! »

La glace était récente, et la neige était haute,

Et ce linceul avait recouvert ce tombeau.

Ils sont ensevelis jusques à la ceinture ;

Le courant les renverse et la glace les tient.

Vaincu par les Prussiens, vaincu par la nature,

0 mon Pays, quel Dieu terrible que le tien !

Les Allemands joyeux sortent de leurs tanières,

Nous voilà désarmés, les voilà résolus,

Hourrah! L'heure est propice aux haines meurtrières

Pourtant leur officier apparaît sur la crête

« Vous n'avez qu'à vous rendre, on va vous secourir. »

Cet atroce marché soulève une tempête

« Ta peux te retirer, nous n'avons qu'à mourir ! »

Mais le vieux commandant, d'un ton triste et sévère

« Et moi, je ne veux pas que vous mouriez ainsi.

Rendez-vous, mes enfants, vous ne pouvez rien faire. »

Et tous ces moribonds se rendent à merci.

Les Prussiens cependant les hissent sur la rive ;

Déjà les dragons bleus les forment en convoi,

Quand à la fin le tour du commandant arrive

« J'ai sauvé mes soldats, dit, et non pas moi »

Et, repoussant alors la corde qu'on lui lance,

Il se laisse engloutir par le gouffre glacé;

Les pauvres prisonniers saluent le trépassé,

Et, voyant cette fin, ils ont cette espérance

La France n'est pas morte encor. « Vive la France ! »

Lire les documents :

Chansons 1914 1915 1916    

Chansons 1917 1918 1919  

La Croix chansons

http://www.ellebore.org/conference.pdf   

Voir les liens :

http://data.bnf.fr/documents-by-rdt/16272377/c/page1

https://biblio.vincennes.fr/album/la grande guerre en chansons.pdf

http://www.bm-lyon.fr/musiquazimuts/

http://verdun-1916.chez-alice.fr/framed/cahier 6.html

http://www.artlyriquefr.fr/dicos/Patriotisme.html

http://www.christaldesaintmarc.com/le-chant-du-poilu-une-tres-emouvante-conference-musicale

 

Voir l'article : la Grande Guerre en chansons et poésies

http://87dit.canalblog.com/archives/2015/04/30/31979581.html

 

 Voir le lien sur les affiches des chansons :

http://87dit.canalblog.com/albums/chansons 

 

Chansons pour tous

http://gallica.bnf.fr/La petite musique pour tous 

Bande son GG

http://nvx.francebleu.fr/chansons-guerre-14-18/ 

http://www.partitionsdechansons.com/partitions/themes/chansons-de-guerre-14-18.html

http://www.bm-lyon.fr/musiquazimuts/spip.php?page=pointdactu&id_pda=498  

 

Bretagne Charles Danielou

Voir le lien :

http://www.memoires-locronan.fr/poemes-et-chansons-de-la-grande-guerre

La victoire en chantant

Partout, le long du front, on vous trouve, vous, Bretons,

Hommes qui ne reculez pas.

Pour la défense de Verdun ou la bataille de la Somme

Vous n’avez pas votre pareil pour donner chaud aux Boches ;

Sur les pires champs de bataille, quand le combat est terrible,

Qui est en première ligne, sinon les Bretons ?

 

Nos marins bretons, mieux encore que les zouaves,

Courent à travers le feu, à la surprise des Belges,

Trempés, couverts de boue, hurlant à perdre haleine :

« En avant ! Tonnerre ! Hors d’ici, sales bêtes ! »

 

Avec joie et soulagement nous allons nous reposer

Après avoir combattu courageusement nuit et jour

Pendant trois jours et trois nuits consécutifs

Malgré la fatigue, sans manger, mais avec courage.

 

« Mont Notre-Dame ». Là nous résistions,

Et les soldats de Guillaume, étendus en grand nombre

Apprirent ce que c’est que de se battre contre des Bretons

 

Où se battent des Bretons

Le sang des Allemands coule à flot

[…]

Quelle chance pour la France que la Basse-Bretagne

Lui donne son meilleur appui

 

Les Bretons sont comme des lions sur le champ de bataille

Plutôt que de céder, ils préfèrent mourir

Le Breton est homme de foi et de religion

Qui n’a pas tellement peur de… [la mort ?]

On voit le nom de beaucoup de Bretons sur les citations

Pour les récompenser on leur donne des décorations

On pose un insigne sur leur cœur

Pour montrer qu’ils ont été courageux, qu’ils n’ont pas eu peur.

Pour finir cette chanson, rendons gloire aux Bretons

Il n’y a jamais eu de meilleurs soldats sur la terre

Dans toutes les attaques auxquelles ils ont été exposés

Contre n’importe quel ennemi ils ont toujours triomphé.

Aux quatre coins du champ de bataille ils ont combattu

[illisible] ils ont vaincu tout le bataillon

Sur les montagnes, dans les bois et aussi dans les plaines

[illisible] de la mer du Nord jusqu’en Alsace-Lorraine.

Si les autres pays avaient été comme la Basse-Bretagne

Il y a plus d’un an que la guerre serait finie

Oui, si les autres pays avaient été peuplés comme elle

[illisible] deux millions de soldats en plus.

Voir le document :

La souffrance en chantant

fleurs de sang

 fleurs de sang1    fleurs de sang2

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6530773j/f9.image

 Galloca chansons GG

 http://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/chansons-et-musiques

  

Commentaires
B
Superbe! Merci Bernard.<br /> <br /> Un petit bémol concernant Théodore Botrel ici: http://ccgad-paimpol.over-blog.fr/article-theodore-botrel-et-la-paimpolaise-100260892.html
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