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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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19 juin 2013

Guerre des gaz, du chlore via le phosgène à l'ypérite (gaz moutarde)

Mots-clés :

Belgique, boite à grillons, bombes asphyxiantes, chlore, Fritz Haber, gaz, gaz moutarde, gaz ypérite, le groin de cochon, les protections, ypérite, Ypres, John Singer Sargent, masque à gaz M2, ARS 17,

Lire les articles :

Fritz Haber 1868 - 1934

Seconde bataille d'Ypres : 22 avril - 25 mai 1915

Gazés

Les gazés 1918-1919.

Tableau de John Singer Sargent

Lire le document : 

John Sargent

Jules_Emile_Zingg_-_First_World_War_Soldiers_wearing_a_gas_mask_Zingg_Jules_Emile_(1882-1942)_-_(MeisterDrucke-1407486)

Soldats portant un masque à gaz,
Zingg, Jules Emile (1882-1942)

P1200623

Scott premiers masques à gaz

Georges Scott, premiers masques 1915

  • Le 22 avril 1915, l'Allemagne utilise du chlore comme gaz de combat, violant l'interdiction décidé à la conférence de la Haye, en 1899.
  • En 1916, à Verdun, d'autres gaz sont utilisés : le phosgène, mélange de chore et d'oxyde de carbone qui est plus toxique que le chlore seul.
  • A partir de 1917, on utilise l'ypérite ou gaz moutarde (la première utilisation se fit près d'Ypres) à base de sulfure d'éthyle.

Le gaz moutarde doit son nom à son odeur, il est huileux, toxique et lacrymogène, il provoque des cancers des os, des poumons, et du larynx.

Au front, il attaque les muqueuses, brûle les poumons, il s'infiltre dans et sous les uniformes, provoque des ampoules sur la peau, y laisse des taches rouges qui peuvent se dévopper aussi à l'intérieur du corps, le rongeant et condamnant la victime à une mort lente. 

Yperite

 De 1914 à 1918, 125.000 tonnes de produits toxiques

(chlore, ypérite) furent utilisés par les deux camps

causant la mort de 94.000 combattants.

 La Grade guerre chimique O Lepick

 Lepick 327    Lepick 328    Lepick 329

 Cliquez sur les vignettes pour un agrandissement.

Voir quelques pages de cet ouvrage :

http://www.amazon.fr/La-Grande-Guerre-chimique-1914-1918

Olivier Lepick

Olivier Lepick1

L'attaque d'avril 1915

Le 22 Avril 1915, vers 17h00, les allemands libèrent près de 150 tonnes de chlore sur les alliés. Un nuage verdâtre d'une hauteur de dix mètres et d'une longueur de six kilomètres se dirige lentement sur les lignes françaises au nord d'Ypres, entre Bixschoote et Languemark.

Les attaques se produisent les 22, 24 et 26 avril, les 1, 5, 8 et 24 mai mais comme le vent tourna ensuite au sud-ouest, les Allemands cessèrent leurs attaques.

Les troupes du 87 DIT, de la 1er Division canadienne, de la 45e Division Algérienne du général Quiquandon seront les victimes des premières attaques d’un gaz (chlore) qui deviendra tristement célèbre sous le nom d’ypérite en 1917.

Ces attaques d'avril à mai 1915 feront 4.000 à 5.000 hommes chez les Alliés, suivant les sources.

Côté canadien.

Les pertes subies pendant la bataille par les trois brigades d’infanterie canadiennes, du 22 avril au 3 mai, furent presque égales : pour la première B.I.C. 1,839, pour la deuxième B.I.C. 1,829 et pour la troisième B.I.C. 1,838. Du 15 avril au 17 mai, les pertes de la division s’élevèrent à 6,341 et il y eut 1,556 malades évacués.

Le bilan de la guerre des gaz s'élèvera au niveau mondial à 95.000 morts.

Je n'ai pas trouvé d'articles de journaux relatant les attaques au gaz qui eurent lieu début mai 1915.

Attaque de gaz Avril 1915

 Carte montrant la progression allemande fin Avril 1915

 Carte ypres 22 av 1915

Bombes as La Croix

 Extrait de La Croix du 28 Avril 1915

Gaz 1915

  Guerre as

Guerre as13

 Extrait du Journal des Débats du 26 Avril 1915

Gaz 1915-1
masques soldats dans tranché
Soldats protégés par leur masque dans une tranchée
19160715-L'evenement_illustre-_revue_hebdomadaire__documentaire__artistique_et_litteraire-006-CC_BY

19160715-L'evenement_illustre-_revue_hebdomadaire__documentaire__artistique_et_litteraire-007-CC_BY

Masques artilleurs     Masque de tranchée

Artilleurs munis de masques                          Lanceur de grenades

Le miroir masques

 Le Miroir, 22 août 1915

Masques à gaz dans les tranchées

Masques à gaz dans les tranchées

Le Miroir, 3 octobre 1915

Chevaux gazés

2 masques lect pour tous

Chevaux masque à gaz

Chevaux masques à gaz miroir

gaz 3 03 1917

gaz 3 03 1917-1

L'Illustration, 3 mars 1917

 Morin masque

 Gaz Iribe

 Dessein de Paul Iribe 

 Gaz Le matin 28 Av 1915

Extrait du journal, Le Matin du 28 Avril 1915

Gaz 1915-2

Vapeurs asphysiantes av 1915

 

Territoriauc Gaz 14 déc 1936

 Article publié par L'Ouest-Eclair le 14 Décembre 1936

A mon avis, il y a 2 erreurs dans ce texte.

Il ne s'agit pas du 97 DIT mais du 87 DIT.

Il ne s'agit pas du 75 RIT de Rennes mais du 73 RIT de Guingamp.

D'après cet article de L'Ouest-France, 1120 hommes du 74 RIT et 926 hommes  du 73 RIT sont morts dans cette attaque par les gaz.

Le 23 Avril 1915, le 74e RIT occupait les tranchées  de 1ere ligne dans le secteur de l'écluse de Boesinghe. Il y a subit l'attaque par émission de gaz en provenance des lignes allemandes et y a perdu plus de 800 hommes. JMO 26N/790/1, page 48 et suite.

Lire le document :

Boezinge la première attaque de gaz

Le Télégramme sous les gaz

 Le Télégramme, 13 juillet 2014 

Carrefour des Roses1Hommage au 74 RIT de Saint-Brieuc

    

Voir l'article sur la seconde bataille d'Ypres :

http://87dit.canalblog.com/archives/2014/07/07/30202428.html

    

Gaz phosgène en 1916

Dans la bataille de verdun 1916, ce furent les obus à croix vertes qui furent utilisés. Les moyens de protection étaient rudimentaires et personne n'était préparé à une telle agression.

Il s'agissait d'obus de phosgène (qui provoquaient suivant la quantité inhalée : de la toux, de l'irritation et parfois de l'oedème aigu du poumon). Ultérieurement les Allemands utilisèrent des obus à arsine sternutatoire : croix bleu et finalement les obus à croix jaune emplis d'ypérite à effet vésicant.
Les résultats de l'hypérite en 1918 furent effroyables mais fort heureusement en 1916 on en n'était pas encore là. En 1916 à Verdun, ce furent donc les obus à phosgène qui furent employés. On peut dire que tout le monde fut désemparé aussi bien les soldats qui étaient pris de panique et qui ne savaient pas bien utiliser leurs masques rudimentaires, ne sachant quand les mettre et quand les retirer, que les médecins qui ne savaient que faire de ces gazés. Les services médicaux de l'arrière eurent des difficultés à se rendre maîtres de cette nouvelle agression.

 Gaz orage d acier1

 Gaz orage d acier2

Gaz orage d acier3

Pages d'Orages d'acier de Ernst Jünger

Gaz ypérite en 1917

Rebaptisé gaz moutarde par les français, il fut utilisé pour la première fois par les allemands en juillet 1917.

L'yperite brûle les yeux et les poumons et pénètre dans le corps même sous les vêtements.

Fabrication des gaz asph le petit journal

Extrait du Petit Journal

L'ypérite brute est un liquide brunâtre et huileux, pratiquement insoluble dans l'eau, qui dégage une forte odeur d'ail, de moutarde et de caoutchouc. L'ypérite distillée est pratiquement inodore. Elle est bien soluble dans les huiles, les graisses et les solvants organiques (alcool, acétone, éther).

Lire le document :

Ypérite

Voir les sites :

http://www.ecpad.fr/wp-content/guerre des gaz

http://lewebpedagogique.com/bsentier/langemarck-1915-la-guerre-chimique-commence/

http://www.france24.com/fr/20150422-centenaire-premiere-guerre-mondiale-gaz-attaque-armes-chimiques-moutarde-yperite

Fabrication de gaz

Masque P2 la Renarde

All mort masque à gaz

 http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2011/01/guerre des gaz.pdf

Lire les documents :

Mourir comme dans un piège à rats

Historia Les gaz toxiques

Masques à gaz de la Grande Guerre

Obus à croix jaune, obus à croix bleu, obus à croix verte.

Les obus à croix bleu contenaient du cyanure  et du chlore (emploi en 1915).

Les obus à croix jaune contenaient du sulfure d'éthyle dichloré, 

Ces derniers (gaz moutarde) contaminaient la terre des combats, donnant des œdèmes partout où la peau était en contact avec le gaz, notamment aux latrines. 

obus allemands

 Gaz Croix

L'artillerie allemande utilise 34 millions d'obus toxique

entre juillet 1915 et novembre 1918,

l'armée française 17 millions.

Les protections

Dès le mois de mai 1915, des dizaines de milliers de compresses imprégnées d'hyposulfite de soude sont distribuées aux soldats anglais et français pour qu'ils l'appliquent sur leur visage en cas d'attaque. Puis viennent des tampons plus élaborés, avec ou sans lunettes intégrées, des cagoules avec visières, tandis que les allemands optent pour un masque de caoutchouc qui recouvre le visage et qui permet la respiration via une cartouche filtrante.

Ensuite, les masques à gaz au charbon actif furent utilisés.

Protection des soldats

 Le Flambeau, 28 Août 1915

 Gaz asphicsiant Larousse

Larousse médical illustré, 1917

 Masques a gaz front ouest

 Les différents masques utilisés sur le front ouest

Aff gaz

Apprenez à mettre votre masque à gaz correctement et rapidement.

Ne respirez pas pendant que vous l'ajustez, et cela ne vous arrivera pas.

Un des aspects les plus horribles de la Première Guerre mondiale fut l'utilisation de gaz de combat toxiques, que les forces allemandes utilisèrent pour la première fois à grande échelle en avril 1915 lors de la deuxième bataille d'Ypres, dans les Flandres, en Belgique. Pour se protéger, les armées se munirent rapidement de masques à gaz et de respirateurs. Cette affiche montre un soldat sur un champ de bataille, s'effondrant et se serrant la gorge après avoir été exposé au gaz de combat. Elle visait à informer les soldats sur l'utilisation appropriée des masques à gaz, et elle fut également placardée dans les usines où les masques étaient fabriqués pour souligner auprès des ouvriers l'importance de la perfection et de l'attention requises pour leur travail.

L'illustration fut produite par le lieutenant W.G. Thayer de la Division de défense contre les gaz de l'armée américaine, précurseur du Service américain de la guerre chimique (CWS) qui émit l'affiche. Le CWS fut officiellement fondé le 28 juin 1918.

Le dessin de Thayer servit également de frontispice à l'ouvrage Le gaz et les flammes dans la guerre moderne (1918) du major S.J.M. Auld, officier britannique détaché aux États-Unis comme conseiller sur la guerre chimique.          

 Masques à gaz

 Gaz objets

Cet ensemble de protections contre les gaz françaises, anglaises et allemandes illustre les trois générations de matériels employés ;

  • les premières compresses, associées aux lunettes (1 à 4),
  • les masques et cagoules (5 à 9),
  • et enfin les masques « modernes » (10 à 12) utilisant une « cartouche filtrante ».

  masque cagoule

Masques allemands

le nouveau masque al

 La Science et la Vie, N°33 de juillet 1917

 DSC_3270   DSC_3561

Masque à lunettes allemand

 masque à gaz all        DSC_3596

Ce masque est en cuir avec des protections occulaires en plastique et des fixations en acier.

Ce modèle est fabriqué entre 1915 et 1918.

die sappe masque

 « Dös bin ih kennst mi net ? » [C’est moi, tu ne me reconnais pas ?].

Dessin de Karl Maria Lechner (1890-1974).

Die Sappe, no 33, 1918. 

Masque à gaz all50

  ILN0-1915-0703-0010_1700

 German mask gaz

Masques français

masque à gaz français     DSC_3276

 Masque à gaz M2 français, utilisé de fin 1915 à 1917

Boitier masques à gaz     DSC_3997

Etui de protection des masques

Avertisseurs de gaz

 Boite à grillons

Boite à grillons

Les grillons étant particulièrement sensibles à l'hypérite,

la mort des grillons dans leur boite déclenche l'alerte.

Crécelle d alarlarme contre les gaz

Crécelle d'avertissement contre les gaz

MA Masques à gaz

Le groin de cochon

Nom donné au masque par les poilus.

A chaque alerte, les soldats s'en équipent. Ils apprennent à lire et à se battent avec ce masque. Ils en mettent aux chevaux et aux chiens.

Groin de cochon

Soldats français équipés de groins de cochon se préparant à l'assaut.

Chien masque agaz

Chien de liaison muni d'un masque à gaz

Gaz chimique

 Tableau de référence et d'entraînement aux agents de guerre chimique

Un des aspects les plus horribles de la Première Guerre mondiale fut l'utilisation du gaz toxique comme arme, que l'armée allemande introduisit pour la première fois à grande échelle lors de la deuxième bataille d'Ypres, en Flandre belge, en avril 1915. Les armées adoptèrent rapidement des masques à gaz et des respirateurs comme mesures de protection. Destinée aux soldats et Marines américains, cette affiche sur les agents de guerre chimique fut préparée par le lieutenant–colonel Walter P. Burn, expert en armes chimiques au sein de l'armée des États–Unis. Elle répertorie les principaux composés chimiques utilisés au combat, leur méthode de propagation, les effets physiologiques, les premiers soins à administrer en cas d'exposition, ainsi que d'autres faits pertinents.

Un des gaz les plus mortels employés durant le conflit fut le chlore, qui entraîne la mort en stimulant la surproduction de fluides dans les poumons, les noyant. L'affiche appartint au lieutenant William Frederick Nice, également connu sous le surnom de « Gunner Nice », de la 49e Compagnie du 5e Régiment de Marines. La compagnie était appelée « Devil Dogs ». Lorsque les États–Unis entrèrent dans la Première Guerre mondiale, Nice était déjà un vétéran avec 12 années d'expérience, ayant participé à des campagnes à Haïti, à Saint–Domingue, au Mexique et à Cuba.

Les hommes du 5e Régiment de Marines furent les premiers soldats américains envoyés en France après l'entrée des États–Unis dans le conflit. Un détachement initial arriva à Saint–Nazaire le 26 juin 1917, suivi du régiment tout entier le 3 juillet. La série de documents de la Première Guerre mondiale constituée par Nice est conservée dans les collections du Projet d'histoire des vétérans de l'American Folklife Center de la Bibliothèque du Congrès, dont la mission est de recueillir, de préserver et de fournir l'accès aux récits personnels des anciens combattants américains. 

Bilan

Voir les liens :

http://www.guerredesgaz.fr/Pertes/Pertes.htm 

http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2011/01/guerre_des_gaz.pdf

gaz pertes

 Morts par gaz

Les pertes subies pendant la guerre seront « minimes » en comparaison des 23 millions de blessés et des 8 millions de morts principalement dus à l’artillerie ou aux tirs de mitrailleuses. En effet, sur les 495.000 victimes françaises, britanniques, allemandes et
américaines des gaz de combat, « seulement » 20.000 d’entre elles ont succombé à la suite d’inhalation d’agents chimiques ou toxiques.
Poilus Gas 115
Grenadiers, 1915, Henry de Groux
Le soldat porte l'uniforme bleu horizon, mais  pas encore le casque.

 allemands masque à gaz2 allemands masque à gaz1

 Le Miroir, 23 Avril 1916 

Masque a gaz miroir2

Masque a gaz miroir1

 Le Miroir, 27 Février 1916

   

Voir l'article sur Fritz Haber :

http://87dit.canalblog.com/archives/2016/01/13/33190597.html

     

Monumement Ypres Gazés

Monument aux morts d'Ypres :

Aux morts du 48 ème Rég d'Infanterie, victimes des gaz asphysiants

 Gaz 1915 Ypres

 Gaz 1915 Ypres1

 Gaz 1915 Ypres2

Les chemins de la mémoire, Août/Octobre 2015 

 Témoignage sur les gaz

  aux gaz

Pierre Baudry (1897-1918).

Croquis et dessins préparatoires pour le journal de tranchée Le Gafouilleur, 1917.

Crayon, encre et aquarelle sur papier. 

  Les gaz horreur1

Les gaz horreur2

Les gaz horreur3

 Les gaz horreur8

 Les gaz horreur7

Les gaz horreur11

Texte tiré du livre : 14-18, la Très Grande Guerre (le Monde édition)

Lire le document :

Masques à gaz de la Grande Guerre

Masques a gaze

 

Commentaires
F
Site remarquable.<br /> <br /> Merci
Répondre
F
Les attaques du 22 avril sur la 87eDIT n'étaient pas à l'ypérite mais au chlore (mon arrière-grand-père y était, cdt le 73eRIT, et a été gazé et blessé). Ce qui a d'ailleurs posé pas mal de problèmes aux allemands eux-mêmes et les a empêchés d'exploiter à fond la situation.
Répondre