Usines de guerre
Mots-clés :
Usines de guerre, obus, canons, obusiers, mortiers, shrapnells, usine d'artillerie, lingots, fabrication de conserve de viande, usine d'armement Maguin, usine Citroën Javel, usine Peugeot, usine pyrotechique St-Nicolas près de Brest, munitionnettes, loi Dalbiez,
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Saint-Chamond,
Compagnie des Forges et Acieries de la Marine et des Chemins de Fer
Citroën Javel, usine de guerre
Le Creusot, la cité des canons
Après la bataille de la Marne qui met en évidence la faiblesse de l’artillerie française, l’État développe la production d’armes.
Pour pallier la pénurie de main d’oeuvre et ne pas dégarnir le front, il fait appel aux hommes trop jeunes ou trop âgés pour se battre et surtout aux femmes. Elles affluent, attirées par des salaires plutôt élevés, même s’ils sont inférieurs à ceux des hommes. Armes, moteurs d’avions, casques…la production s’adapte aux exigences de la guerre pour atteindre des chiffres considérables :
- 10.000 obus en 1914,
- 300.000 obus en 1918.
Pour la fabrication des obus, cartouches, grenades, les femmes représentent le quart des effectifs, d’où leur surnom de munitionnettes. Elles investissent de nouveaux métiers pour elles, notamment dans les transports et l’administration. La part de cette main d’oeuvre passe de 32 % avant-guerre, soit 7 millions de femmes, à 40 % à la fin de 1917.
Voir l'article sur Citroën Javel, usine de guerre http://87dit.canalblog.com/archives/2016/10/29/34496651.html
Voir l'article sur les usines Schneider :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/05/02/35199413.html
Travailler en usine en temps de guerre.
Au début du conflit, 11.000 ouvriers astreints aux obligations militaires furent dispensés du service armé, dont 7.600 au profit des fabriques d'armes et de munitions de l'Etat par la loi Dalbiez du 26 juin 1915. La production industielle de guerre nécessite de garnir le front intérieur, mais au final, ce seront 518.000 soldats affectés dans les usines de guerre à la fin du conflit, avec un accroissement net des effectifs à partir de 1915.
Ouvriers et ouvrières employés dans les usines de guerre travaillent sans relâche : sept jours par semaine, entre 12 heures et 16 heures par jour, soit une moyenne de 300 heures par mois. Le repos dominical se voit remplacé, dans les usines d’armement, par un repos hebdomadaire, et le travail organisé en équipes de jour et de nuit, afin que la production soit poursuivie en continu. Les syndicats ouvriers parviennent toutefois à négocier de petites augmentations de rémunération dans la plupart des usines.
Pour permettre le fonctionnement des usines de guerre, quelque 500.000 ouvriers spécialisés sont, dès 1915, retirés du front.
Le travail des femmes constitue une autre image de la Première Guerre mondiale ayant largement marqué les esprits. Dans le Territoire de Belfort, le journal Germinal évoque le travail des ouvrières dans les usines de guerre : chaque jour, elles manipulent 2.000 obus de 75 mm pesant chacun 7 kg, les mains mises à vif par les manipulations fatigantes, pour un salaire inférieur de moitié à celui des hommes à rendement égal (une femme est payée 40 centimes de l’heure quand un homme en perçoit 90). Pour se protéger les cheveux, elles ont pour consigne de porter un bonnet rouge. Enfin, « quand la femme sort de l’usine, sa tâche n’est pas finie : elle rentre chez elle, elle lave, repasse, raccommode. Elle va aux provisions, si chères avec sa bourse si plate. Les fruits rares, les fleurs ravissantes ne sont pas pour elles » (Germinal, 18 mars 1916).
Mais les renforts en main-d’oeuvre peuvent provenir aussi des territoires colonisés ; le sort de ces travailleurs coloniaux est d’ailleurs moins bien connu que celui des troupes combattantes issues des colonies. Marocains, Algériens, Indochinois, Malgaches ou Chinois employés dans les usines et chantiers français représentent une maind’oeuvre de près de 250.000 travailleurs, dépendant du service de l’organisation des travailleurs coloniaux (SOTC).
Aticles provenant du Bulletin des usines de guerre :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32726781g/date&rk=21459;2
Le grand hall de fabrication des obus
Fabrication de canons de gros calibres
Fabrication d'un obusier
Fabrication des obus de 110
Fabrication d'un mortier de 280
Dans une usine française d'artillerie
Les lingots pour la fabrication des obus
Obus de gros calibre avant usinage
Fabrication de balles de shrapnells
Les femmes françaises et la guerre
Fabrication de papier, peignes, laine, chaussures,pipes
Fabrication de conserve de viande, de parfuns, produits alimentaires, meubles.
Fabrication de porcelaine, de tapisserie, atelier de teinture de laine.
Fabrication de gants, atelier de couture, expédition d'eaux minérales.
Fabrication d'obus à l'usine d'armement Maguin
Fafrication d'obus à St-Chamond (Loire)
http://saintchamond.canalblog.com/archives/2014/03/02/29347130.html
Femmes dans l’industrie d’armement - Saint-Étienne 1916
Les femmes travaillent dans les usines d’armement à des postes considérés comme masculins avant la guerre.
Aux forges de la Chaléassière, à Saint-Étienne, elles confectionnent des munitions et des obus.
Sur la photographie, une ouvrière soude au chalumeau le corps d’une torpille pour mortier de tranchée en février 1916, en réalisant trois points de suture.
Fabrication d'obus à l'usine pyrotechique St-Nicolas près de Brest
Préparation des obus de 340 mn avant le chargement de la poudre explosive
Dépôt des obus après le vernissage
Débossellement des douillles de 75 mn après usage.
Les douilles sont reconditionnées pour être réutilisées
Bain de dégraissage des obus de 115 et 340 mn
Marquage des obus
Alésage et nettoyage après le chargement des gaines des obus de 75 mn
Lavage des obus de 75 mn
Voir l'article sur les obus, obusiers, trous d'obus :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/11/08/34155154.html
Les munitionnettes
Fabrication des masques à gaz dans les usines Michelin, 1915
Fabrication de bidons
Les femmes des hommes mobilisés reçoivent 1,50 francs par jour et 50 centimes par enfant, alors que le prix du kilo de viande est de 1,50 francs. Ces françaises, devenues employées, doivent s'adapter à ce nouvel environnement qu'est l'usine et effectuer des tâches jusque là réservées aux hommes. Cette adaptation passe notamment par des changements vestimentaires, ainsi les corsets et les talons sont progressivement mis de coté donnant aux femmes une apparence plus masculine.
L'usine Michelin de Clermont-Ferrand
L'usine devient une entreprise de guerre en produisant : des enveloppes, des sacs de couchage, des tentes, des chambres à air, des roues pleines d'acier, des fers à cheval, des pneus de secours, des chaînes pour rouler sur la boue et sur la neige, des manteaux imperméables, des musettes mangeoires pour les chevaux, des obus, des masques à gaz et des avions. Les bandages Michelin feront leurs preuves sur les routes lors de l'expédition de Salonique.
Michelin devient un des fournisseurs de l'aéronautique pour l'Armée notamment avec les célèbres Bréguet-Michelin qui ont permis à Clermont-Ferrand de devenir un centre d'aviation. Au total, durant la Grande Guerre, l'entreprise a fourni 1.884 avions Bréguet-Michelin, 8.600 lance-bombes, 342.000 obus dont 27.700 à l'armée américaine.
Le Miroir, 25 mars 1917
Usines de guerre, collection "Patrie"
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63151129?rk=21459;2
Voir les liens :
https://www.industrie-techno.com/14-18-les-usines-en-guerre.38092
Les ouvrières de l’usine Pathé de Vincennes (Val de Marne)
confectionnent des lunettes de protection contre les gaz, avril 1916.
Ouvrières confectionnant des balles.
Région parisienne, 1915.
Gonesse, sortie des Ateliers Vimont
À Gonesse, 78 rue de Paris, la filature Vimont-Linzeler, spécialisée depuis 1887 dans la lingerie en flanelle et en coton pour hommes, confectionne des chemises, des caleçons et des bandes molletières pour les soldats.
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