Roland Garros
Mots-clés :
Roland Garros, demoiselle Santos-Dumont, traversée de la Rance, traversée de la Méditerranée, Morane-Saulnier type N, tir à travers l'hélice, aviation,
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Portrait de Garros en 1918
Roland GARROS (1888-1918) – (Mort pour la France)
Né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de La Réunion, Roland Garros est un pionnier de l’aviation. Il effectue la première traversée de la Méditerranée en avion en 1913. Incorporé en 1914 au 27e bataillon de chasseurs à pied, il est détaché immédiatement dans l’aéronautique militaire et sert comme pilote à l’escadrille MS 23 en août 1914.
Dès l’année suivante, il met au point un dispositif de tir à travers l’hélice qui lui vaut de remporter ses trois premières victoires. Fait prisonnier en avril 1915, il est interné en Allemagne et ne parvient à s’évader qu’en février 1918.
Il reprend sa place au front, remportant sa quatrième victoire en octobre 1918, avant d’être abattu le 5 octobre, la veille de ses 30 ans, au-dessus du territoire de Saint-Morel dans les Ardennes.
Garros, avant guerre.
Traversée de la Rance, entre St-Malo et Dinard
Demoiselle Santos-Dumont
L'Ouest-Eclair, 10 septembre 1910
L'éternel second
Circuit européen à Bruxelles.
Arrivée de Roland Garros sur avion Blériot.
Le record d'altitude à 4950 m
Roland Garros établit des records d'altitude en septembre 1911 (4960 m) et décembre 1912 (5610 m).
La traversée de la Méditerranée, entre St-Raphaël et Bizerte, le 23 septembre 1913.
Traversée de 730 Km en 7h58 mn
Altitude de 800 m à 3.000 m
Avion type Morane-Saulnier H à Gnome Oméga rotatif de 60 ch
Consommation essence : 30 l/h, consommation huile : 6 l/h, poids : 87 kg
Le Matin, 24 septembre 1913
Le Petit Parisien, 24 septembre 1913
Conclusion
Garros pendant la Grande Guerre
Quand la guerre éclate, Roland Garros se porte volontaire pour effectuer des missions aériennes. Il contribue à améliorer, fin octobre 1914, le système de tir de mitrailleuse à travers l'hélice mis au point par Raymond Saulnier. Désormais, le pilote exécute seul ses tirs sans avoir besoin d’un passager mitrailleur, ce qui donne l’avantage à l’aéronautique française. L’aviation française supplante ainsi celle de l’Allemagne.
En avril 1915, il est abattu et fait prisonnier. Après trois ans de captivité, déguisé en officier allemand, il parvient à s'échapper et réintègre en août 1918 une formation combattante. Au cours d'une chasse, le 5 octobre 1918, le lieutenant Garros quitte la formation pour s'attaquer seul à un groupe de sept Fokker. Son avion est touché et s’abat au sol.
En 1928, son nom est donné à un nouveau stade de tennis destiné à accueillir les compétitions de la Coupe Davis. Le Stade Roland Garros est inauguré le 29 juillet de cette même année, en hommage à cet aviateur d’exception.
Un As au quatre victoires
La technique de tir à tarvers l'hélice
Le Morane-Saulnier type N
Le Morane-Saulnier type N
Cet avion malgré sa conception aérodynamique n'était pas facile à piloter.
- Moteur : un seul, Le Rhône 9C rotatif de 80 ch
- Vitesse maximale : 145 km/h
- Plafond : 4000 m
- Masse au décollage : 445 kg
- Envergure : 8,15 m
- Longueur : 5,83 m
- Armement : une mitrailleuse fixe Hotchkiss de 8 mm ou une Vickers ou une Lewis de 7,7 mm.
Voir l'article sur la technique de tir à travers l'hélice :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/03/11/35035113.html
Le Miroir, le 18 avril 1915
Le Matin, 2 mars 1918
Le Matin, 8 octobre 1918
Le Miroir, 24 novembre 1918
La Vie aérienne illustrée, 2 octobre 1920
Voir le lien :
http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/sport/roland-garros-sur-tous-les-fronts
Sonnet pour Roland Garros
Écrit en passant à Fréjus, sur la pierre du monument qui
commémore la première traversée de France en Afrique par l'aile.
C'est d'ici qu'il partit. La plage se rappelle
Cet homme, ou cet oiseau, qui vers Tunis volait
Et que j'ai vu veillant près de Villacoublay
Sur celle qu'avec Rome on peut dire éternelle.
Qu'ils étaient loin, l'exploit, la prouesse immortelle,
Et l'aigle sur la mer qu'un bleu de houle enflait
Parmi tous les héros — dans le rang, s'il vous plaît —
Il gardait par orgueil l'anonymat de l'aile !
Froid parce que Garros, fier parce que Roland,
Il monta sur sa tour sans pierres, d'un élan,
Et ce fut pour guetter qu'il se mit en vedette.
Français du ciel qu'un sol qu'il faut défendre a pris,
La caille ayant au loin chanté : « Paye ta dette »
Il semblait dans le soir l'Archange de Paris.
Pierre FRONDAIE.
TOMBE DE ROLAND GARROS
Vouziers, Ardennes
Bien sûr, son nom est devenu familier à toutes les oreilles, sans exception, mais sont-ils aussi nombreux ceux qui savent exactement qui était Roland Garros ? Né en 1888 sous le soleil de La Réunion, Roland Garros était un pilote civil qui s’est distingué par ses exploits sportifs. Il a notamment été le premier à effectuer une liaison aérienne entre deux continents (Afrique-Europe) en 1912, puis surtout la traversée aérienne de la Méditerranée, le 23 septembre 1913.
Engagé volontaire dès les premiers jours de la Première Guerre mondiale, il est également à l’origine de la mise au point d’une technique permettant le tir à la mitrailleuse à travers le champ de rotation des hélices des avions de guerre. Dès avril 1915, le système fut testé en vol et en combat par Roland Garros lui-même : en quinze jours, il obtint successivement trois victoires, qui peuvent être considérées comme les 6e, 7e et 8e de toutes les forces aériennes alliées. Le pilote fut donc à l’origine d’une révolution dans l’aviation de chasse : les avions devenant monoplaces, le pilote n’avait plus besoin d’être assisté d’un chasseur. Mais juste après sa troisième victoire, une panne de moteur le contraignit à se poser en territoire ennemi. Son invention fut étudiée avec le plus grand sérieux par le célèbre constructeur néerlandais Anthony Fokker, copiée, améliorée et immédiatement mise en service sur une grande échelle par l’aviation allemande.
A compter de cette date, Roland Garros quant à lui fut emprisonné, une captivité qui dura 32 mois avant qu’il ne parvienne à s’évader en compagnie d’un autre as de la voltige, tous deux déguisés en officiers allemands. Après six mois de convalescence, Roland Garros tint à retourner au combat, dans son ancienne escadrille, la « 26 » à la « Cigogne aux ailes allongées », désormais équipée de Spad, meilleurs avions de chasse de l’époque. Ce retour lui fut fatidique puisqu’après une quatrième victoire, il s’écrasa à bord de son Spad le 5 octobre 1918, à l’issue d’un combat contre une escadrille allemande, à Saint-Morel dans les Ardennes, là où se trouve sa stèle qui se dresse, tel un monument aux morts, au milieu d’un jardin soigneusement entretenu au milieu des champs.
La tombe où repose son corps domine plusieurs carrés de tombes militaires, dans le cimetière de la ville voisine de Vouziers. Roland Garros était exactement à la veille de son trentième anniversaire. Quant à l’armistice, il fut signé cinq semaines plus tard.
Le Petit Futé, guide des lieux de mémoire