20 mars 1917 : 72 tonnes d'explosifs pour la destruction du château de Coucy
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Coucy, porte de Laon, château de Coucy, donjon de Coucy,
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Ligne Hindenburg
Trouée dans la ligne Hindenburg
A cinq kilomètres, à vol d'oiseau de la ligne Hindenburg, le donjon offrait-il des vues dangereuses et les murailles des abris confortables pour les Français ? Il est possible que cela soit la raison du dynamitage de la ville, lors du repli allemand de mars 1917 ? Les fortifications de Coucy étaient devenues un bien national à la Révolution, avaient été vendues et transformées en carrière de pierres. C'est Louis-Philippe, qui en 1829 rachète les ruines afin de stopper la démolition. Par la suite, Viollet-Le-Duc et d'autres architectes travailleront à sauvegarder ce patrimoine historique. La Grande Guerre apportera son lot de destructions.
D'abord, lors du repli Alberich, en mars 1917, la 7e Armée Allemande va détruire le donjon (avec 28 tonnes d'explosifs), les quatre tours du château et effondre les passages voûtés des trois portes de la ville. L’ensemble de la ville est également ruiné. Par la suite en septembre 1918, la 10e Armée Française devra reconquérir le secteur, augmentant encore les destructions.
Coucy, le château médiéval
Le Petit Parisien, 21 mars 1917
Dessin d'Alexandre Lacauchie
Porte du donjon
Le donjon, haut de 54 m
Intérieur du donjon
La porte de Laon, côté extérieur
Tableau de François Flameng, L'Illustration du 5 janvier 1918
Les ruines du château de Coucy
Au cours de la Première Guerre mondiale, le château de Coucy change plusieurs fois de camp, passant tour à tour des mains de l’armée française à celles de l’armée allemande. Il est occupé par l’armée allemande dès septembre 1914. Lors de l’opération de repli de l’armée allemande sur la ligne Hindenburg, le château de Coucy subit de lourdes destructions, la ville de Coucy est déjà sur le point de devenir un champ de ruines. Le 20 mars 1917, 28 tonnes d’explosifs sont placées par l’armée allemande dans le donjon, 10 tonnes dans chacune des quatre tours d’angle, et une charge moindre dans l’entrée de la porte de Laon. En grande partie détruit, le château passe alors aux mains de l’armée française le 27 mars 1917, peu de temps avant la grande offensive du Chemin des Dames. De nouveau sous le pouvoir des Allemands d’avril à septembre 1918, le château de Coucy est définitivement repris par l’armée française le 5 septembre 1918. A cette destruction du 20 mars 1917 s’ajoutent, durant les quatre ans de guerre, les dommages causés par les bombardements réguliers sur le château de Coucy, les deux armées tentant, à tour de rôle, de fragiliser la position ennemie.
La petite ville de Coucy-Le-Château est un poste parfait d'observation : du haut du donjon, la vue s'étend sur 40 km à la ronde, de Noyon à Chauny ; de Chauny à Compiègne et à Laon. Un peu à l'écart du feu menaçant du front du Chemin des Dames, la ville offre une relative sécurité. En contrebas, à 500 m de la ville, la voie du chemin de fer présente un petit triage, qui facilite le stockage et la manutention. Dès le 1er septembre 1914, Coucy-le-Château tombe sous le joug des Allemands.
Intérieur de la haute cour après destruction du donjon, 1917
Le mur d'enceinte
Ruines d'une tour d'angle
Ruines d'une tour d'angle
Ruines aux portes de la ville
Ruines dans la ville
Soldats dans les ruines
Après la reconquête du château, nos Poilus se restaurent
La presse
Pages de Gloire, 12 août 1917
L'Image, mai 1917
Coucy de nos jours
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