Lucien Jonas, un artiste dans la Grande Guerre
Mots-clés :
Lucien Jonas, affiches, L'Illustration, croquis de guerre, Jonas, Lectures pour Tous,
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Ricardo Florès
Lucien Jonas
Alphonse Willette
Le Petit Journal, 22 août 1915
Lucien Jonas (1880-1947)
Né en 1880 à Anzin (non loin de Valenciennes), Lucien Jonas est notamment connu pour avoir illustré les recueils du poète patoisant Jules Mousseron où apparaît le personnage de Cafougnette, et est l’auteur de plusieurs billets de banque.
En 1915, avec une trentaine d’autres artistes, il devient « peintre militaire attaché au musée de l’armée » et entre dans la guerre, son carnet de croquis et son matériel de peinture dans sa besace. Durant trois ans, il parcourt le Nord de la France et devient le plus prolifique des peintres officiels de l’armée française. Parmi ses œuvres, il illustre paysages, villages meurtris, population martyre, mais surtout des portraits de soldats sans se soucier des nationalités, des grades ou du qu’en-dira-ton. Sur ses dessins, on trouve parfois une adresse, un matricule, ou simplement un nom pour des hommes partis au front et qui, pour beaucoup, ne reviendront pas. Et quand aucun nom n’apparaît, mais simplement un visage avec l’émotion de l’instant, comment peut-on savoir s’il s’agit d’un allié ou d’un ennemi ?
Au front :
Il parcourt le front où il réalise près de 800 panneaux à l'huile et environ 4.000 dessins au fusain reproduits dans les journaux et revues comme L'Illustration, Les Annales, Lectures pour tous, La Guerre documentée.
Classe 1900. Soldat du service auxiliaire de la 22e section de COA. détaché au musée de l’Armée.
Portraits, vues de localités.
Mobilisé fin décembre 1914, il est affecté au 127e régiment d’infanterie, avant d’être classé dans les services auxiliaires – il refuse la réforme – en février 1915.
Volontaire pour des missions, il est affecté à la 22e section COA et détaché comme peintre du musée de l’Armée.
Il part pour le front avec Berne-Bellecour, le 29 mars 1915, parcourt la Somme, le Nord et la Belgique cette année-là, et la région de Verdun, la Champagne, la Lorraine et les Vosges en 1916. Début 1917, il est chargé d’une mission à Montbard et au Creusot pour le ministère de l’armement, puis se rend dans la Somme à l’été, et en décembre en Italie. Il rencontre à plusieurs reprises les armées anglaises et américaines.
Il se spécialise dans les portraits des chefs militaires et collabore avec les journaux illustrés –L’Illustration et La Guerre documentée notamment –,auxquels il donne de nombreux portraits et des scènes de genre.
Il travaille également à des lithographies et des affiches. Une partie de sa production de guerre – environ 8000 pochades et 4000 dessins ! – est publiée en albums de fac-similés (librairie Dorbon-Ainé, Paris).
Des expositions de ses œuvres de guerre se tiennent à Paris, à la galerie Devambez en mars-avril 1916 (avec catalogue), à la galerie Chaine et Simonson en 1919.
Des albums de fac-similés des dessins de guerre de Jonas sont publiés à partir de 1916.
Le musée de l’Armée conserve plus de 150 tableaux et dessins de Jonas, réalisés entre 1915 et 1918.
La Guerre documentée
Voir l'article sur Jonas, la Guerre documentée :
http://87dit.canalblog.com/archives/2018/01/21/36067915.html
Jonas, affichiste
Voir l'article sur Jonas, affichiste :
http://87dit.canalblog.com/archives/2018/01/24/36070878.html
Croquis de guerre
Le froid dans la Somme
Conquête du fort de Lorette, Artois 1915
Les réfugiés
No man's land
Les évacués
La ligne de front
Chargement d'une cuve de mélinite, février 1918
Explosion d'un obus
Mission dangereuse
Dans la tranchée
Distraction dans une tranchée
Blessé de guerre
Coloniaux à l'attaque
Jam ramène en France deux poupées
Kamarade
L'anneau
Entrée d'un poste de commandement
Je remplacerai votre papa
Aide américaine
Quatre soldats :
un Français, un Anglais, un Italien et un Américain, avec la statue de la Liberté.
Accroupi au bord de la tranchée, le soldat français, qui porte l’insigne du 127e régiment d’infanterie de Valenciennes, touche de la main le sol sacré de la mère patrie, prêt à bondir. La défense de la terre n’est pas ici une abstraction. Le territoire national est envahi.
Des milliers d’hommes se battent quotidiennement pour lui et font corps, vivants ou morts, avec cette terre dans les tranchées. Son fusil posé, le soldat britannique, équipé d’un des premiers modèles de masque à gaz, se dresse courageusement, en compagnon d’armes résolu et sans crainte. Le bersagliero italien occupe une place plus en retrait. Devant eux gît, abandonné, un casque à ergots, utilisé par l’armée allemande à partir de février 1916, signe dérisoire de la proximité de l’ennemi.
Hardi les gars j'arrive !
Je viens te remplacer
Papa, ce sera moi
Permissionnaires
Poilu
Les textes de cet article proviennent du document :
Voir les documents :
L'assaut, été 1914
Vision héroïque de ce début de conflit que l'on espère court.
Chœur des morts. Nous ne voulons pas de leur paix, 1917
Officiers allemands crucifiés par des poilus français revenus d'outre tombe.
L'assaut, 1918
En arrière plan : le Panthéon, Notre-Dame et Marianne
Le Sauveur, église Notre Dame de Saint-Cordon de Valenciennes
Dessins dans L'Illustration
L'Illustration, 28 11 14
L'Illustration, 8 juin 1918
L'Illustration, 30 octobre 1915
Dessins dans Lectures pour Tous
Dessins dans Les Annales
Voir les liens :
http://lucien-jonas.blogspot.fr/
http://www.niftyfifty-and-the-city.com/la-grande-guerre-1914-1918-vue-par-les-annales/
Excelsior, 12 novembre 1916