Frans Masereel : Debout les morts, Résurrection infernale, 1917

Mots-clés :

Masereel, Belgique, xylographie, croquis de guerre, la Colère, Destins, Debout les morts, La feuille, la Révolte des machines, les morts parlent,

Lire les articles sur les dessinateurs :

Les dessinateurs

Frans Masereel (Blankengerge-Belgique 1889 – Avignon 1972)

     

Remember !

Utilisant le procédé de la xylographie du XIVe siècle pour diffuser ses idées dans un XXe siècle ensanglanté, Frans Masereel grava avec talent sur le bois son immense tristesse face aux deux guerres mondiales.

Autoportrait, 1909

Masereel après guerre

Masereel, 1952

     

                                                                    Lithographie, 1972

Peintre, dessinateur, aquarelliste et graveur, mais avant tout xylographe. Egalement créateur de décors et de costumes de théâtre. Il a réalisé aussi quelques mosaïques. Il est le plus engagé des cinq rénovateurs de la xylographie en Flandre après la GMI.

Tout son œuvre reflète son engagement social et son pacifisme. Il s’est installé avec ses parents à Gand en 1906. Il est quelques mois l’élève de J.Delvin à l’Académie (1907-1908). Il entreprend, à l’initiative de son maître, des voyages d’études en Allemagne et en Grande-Bretagne (1909).

Il emménage ensuite à Paris, où il crée ses premières gravures sur bois. Il visite la Tunisie en 1910 puis se fixe à Genève en 1915. Il adhère au mouvement pacifiste. IL passe toute la guerre en Suisse. Il réalise de nombreuses illustrations pour la revue Les Tablettes (1916-19) et pour le Journal La Feuille (1917-20). Il illustre de nombreuses œuvres littéraires.

Il retourne à Paris et s’installe à Montmartre en 1921. Il effectue ses premiers tableaux en 1923-24. IL entreprend un long voyage d’études à travers l’Europe centrale. A son retour, il crée une série d’aquarelles qui traitent de la vie à Paris et en banlieue (1925-27).

IL entreprend de longs voyages le long du Wolga dans les années 30, il les évoque dans l’album Du noir au blanc.

• Professeur à l’Institut des Arts décoratifs de Sarrebruck (1947-1951).
• Grand Prix de la Biennale de Venise (1950).
• Membre de l’Académie Royale de Belgique (1951).

Il est enterré au cimetière monumental du Campo Santo à Saint-Amandsberg (Gand). Son nom est donné au centre d’études graphiques de la Communauté flamande à Kasterlee, le Centre Frans Masereel. Rétrospectives à Blankenberge (1969) et à Anvers (KASKA 1958).

Ses œuvres sont dans de nombreux Cabinets des Estampes, Anvers, Bruxelles, Gand et La Haye, ainsi qu’aux Musées de Gand et de Liège.

Sources : Arto 

Ses œuvres principales :

• 1926 : Bilder der Grossstadt (« Images de la grande ville »), avec une introduction de Romain Rolland, Carl Reiner Verlag, Dresde
• 1928 : Die Passion eines Menschen. 25 Holzschnitte V. Frans Masereel (« La passion d'un homme, 25 gravures sur bois). Kurt Wolff, Munich
• 1946 : Remember, Herbert Lang, Berne
• 1964 : Das Gesicht Hamburgs (« Le visage de Hambourg », non traduit) ; réédition
• 1989 : Holzschnitte gegen den Krieg (« Gravures sur bois contre la guerre », non traduit) ; réédition

Autres

• Ere aan Verhaeren (1955), bois gravé
• Femme à table (1947), gouache
• Le Guetteur du maquis (1945), huile sur panneau
• Capitale, Le Ravin bleu, 2015, 132 pages.

Arts et métiers graphiques, 15 mai 1930

 

 

 

 

 

 

Croquis de guerre

 

 

Illustrations de journaux, revues

 

    

    

 

    

Masereel se trouve à Genève durant la Grande Guerre. Il s'y engage dans la lutte contre la guerre, lutte sans efficacité face au déchaînement général. Dessins à l'encre et gravures sur bois sont ses instruments, les gravures étant réunies dans des recueils, Debout les morts, Les Morts parlent, qui sont autant de dénonciation sans équivoque du carnage. Masereel simplifie, brutalise, oppose le noir au blanc.

Il traite des scènes prises aux journaux et à leurs clichés et, par un traitement graphique singulier, pousse jusqu'à l'insupportable la souffrance. Il use d'un fantastique macabre : deux corps acéphales portent sur une civière leurs têtes, l'une coiffée du képi français, l'autre du casque allemand. C'est folie de toute part, une folie contre laquelle Masereel se sait impuissant.

Debout les morts, 1917

 

Les morts parlent, 1917

La Ville, 1926

 

 

Autres œuvres, autre technique

 

 

 Maison de pêcheur à Equihen

 

Voir les liens :

http://www.frans-masereel.de/14844_Homepage.html

http://www.artnet.fr/artistes/frans-masereel/16

http://equihenplage.opalenet.fr/2015/04/frans-masereel-graveur-peintre-et.html

http://www.registre-des-arts.com/peinture/frans-masereel-1889/

Masereel article 942 

 

La vie en Alsace, 1931

 Regards, 3 Mars 1938

Voir l'article :

Félix Valloton, peintre graveur et illustrateur

 Voir l'article :

Otto Dix, 23 ans en 1914