Le mythe des mains coupées
Mots-clés :
les mains coupées, Hermann-Paul, Poulbot, Sans Pardon, Willette, Sans pardon, mythe,
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L'Anti-Boche illustré, éditions 1915
Alphonse Willette dit Pierrot
En 1914, lors de l'invasion de la Belgique et du nord de la France, les exactions commises par les troupes allemandes alimentent la rumeur des mains coupées, qui devient un thème central de la propagande germanophobe.
à feu ! à poils ! et à sang !
Dans « Sans-Pardon », édité par Devambez au cours de la Grande Guerre et tiré à un nombre d'exemplaires très limité, Willette nous a dépeint, d'après les journaux, et représenté en aquarelles saisissantes les atrocités allemandes.
Adolphe Willette publie durant les premiers mois de la guerre de 14-18 des compositions d’une rare violence, qui seront reprises en 1916 en recueil sous le titre Sans pardon. Consacrés aux exactions (souvent imaginaires) des troupes allemandes sur les populations civiles du Nord de la France, ces dessins se détachent de la production d’autres caricaturistes du temps (Steinlen, Poulbot) par leur recours au grotesque, au macabre, à la cruauté et à l’érotisme, à tel point qu’il est presque étonnant que la censure de guerre leur ait accordé son visa. Cet article étudie la manière dont l’outrance, chez le dessinateur, devient une arme de propagande dans la stigmatisation des barbaries allemandes, à mi-chemin entre l’héritage de la production satirique montmartroise « fin de siècle » et l’émergence d’un nouvel imaginaire des terreurs collectives, qui pousse l’humour de la Belle époque jusque dans ses derniers retranchements.
https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2001-2-page-45.htm
Août 1914. Les armées allemandes envahissent la Belgique. Quelques jours après, la rumeur se répand qu'elles commettent des atrocités : exécutions, prises d'otages, boucliers humains, viols, pillages et destructions... Les récits se multiplient, venant bientôt de l'est et du nord de la France. Ils atteignent leur paroxysme au début de septembre, avant la bataille de la Marne, puis cessent quasiment en octobre... Réalité, comme l'annonça très tôt la propagande alliée, ou «bourrage de crâne», comme l'ont prétendu les autorités allemandes et, après la guerre, un nombre croissant de sceptiques ? Les historiens irlandais John Horne et Alan Kramer ont mené l'enquête dans les archives de huit pays européens. Les sources livrent une réponse accablante : d'août à octobre 1914, près de six mille cinq cents civils belges et allemands ont été intentionnellement assassinés, des centaines de villages ou de villes ravagés par l'armée allemande. Comment la peur des francs-tireurs et de la résistance civile, mythe né pendant la guerre franco-prussienne de 1870, a-t-elle conduit les soldats allemands à des crimes systématiques et de grande ampleur ? Quelle fut l'influence des «atrocités» sur la propagande des deux camps, contribuant à donner au conflit mondial le sens d'une «croisade» contre la «barbarie» ? Comment ce thème, d'abord élément central du discours allié sur la «culpabilité allemande» et le jugement des criminels de guerre, a-t-il fini par rencontrer un scepticisme général, dès les années 20 ?
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Dessins humoristiques
Dessin de H. G. Ibels
Haut les mains !
Tirez pas, Kamarades ! Nous sommes soldats comme vous.
La bague.
Envoie le doigt avec, ce sera plus délicat !
Dessin de Poulbot
Dessins d’élèves
En juin 1916, M. Testard, professeur de dessin à l’École alsacienne de Paris, demande à ses élèves d’illustrer la guerre.
Auteur : Charles Willms.
L’auteur est Jean Bruller, dit Vercors, l’auteur du Silence de la mer, publié clandestinement durant l’occupation. Jean Bruller a été élève de 1910 à 1921.
Auteur : Alain Zuber, élève de 1910 à 1920.
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La presse
L'Est Républicain, 16 novembre 1914
Le Petit Journal, 14 octobre 1914
renouvelant ainsi les plus inhumaines pratiques de l'esclavage,
et de couper le poing droit à ces combattants futurs, comme ils l'ont fait ailleurs,
Voir le lien :
http://centenaire.org/fr/atrocites-allemandes-vues-par-la-presse-satirique