L'inauguration des monuments aux morts : une journée historique
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Monuments commémoratifs
des Volontaires et Alliés de la France
Le jour de l´inauguration est l´« acte de naissance » du monument aux morts, enfin dévoilé aux yeux de la population. La journée commençait généralement par une cérémonie religieuse : messe de requiem et bénédiction du monument.
Comme le reste du bourg, l´église recevait pour l´occasion un décor particulier : un catafalque aux couleurs nationales ou un tertre surmonté d´une croix de bois rappelant les tombes militaires. Puis venait la cérémonie civile : le maire ayant reçu les personnalités invitées à l´inauguration. on partait en cortège vers le monument, dont le voile était levé après l´appel des noms des morts. Le tout s´achevait par un vin d´honneur ou un banquet.
Ce jour était l´occasion d´un grand rassemblement communal. Tout le village, toute la ville se préparait pour l´événement : les rues qu´empruntait le cortège étaient ornées de guirlandes, de drapeaux hissés sur des mats et d´arcs de triomphe élevés par les habitants ou par d´anciens poilus. Même les petites communes consentaient un effort : « Toute la population avait tenu à donner au village, par une propreté méticuleuse des rues et des maisons, et un décor simple, l´air respectueux et déférent qu´il convient pour ce jour solennel » .
L´instituteur jouait un rôle particulièrement important dans la préparation de cette journée, parfois assisté du curé.
Le cortège comprenait invariablement la fanfare, les gendarmes et sapeurs-pompiers, les enfants des écoles, les anciens combattants et les « autorités » ; «Les austères « Habits Noirs » fermaient ce modeste mais impressionnant et lent défilé de personnes silencieuses, recueillies ».
Dans les communes qui avaient reçu la croix de guerre, cette décoration figurait aussi dans le défilé, portée sur un coussin.
Les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale dans la Somme
Ma grand-mère participait peut-être à cette manifestation !
Poilu en kersantite sculpté par Jean-Marie Colombel de Langourla
Prix : 14.000 Fr sans les fondations
http://www.monumentsauxmorts.fr/crbst_1334.html
Les monuments aux morts dressés par milliers, après 1918, sur les places publiques ou dans les cimetières ne sont pas les premiers du genre, mais leur systématisation et leur conversion en lieu de rassemblement civique sont extraordinaires.
Les sociétés de combattants et les comités départementaux du Souvenir français, une association créée en 1887, par un professeur alsacien, François Xavier Niessen (1846-1919), afin de maintenir le lien entre la France et les provinces
annexées oeuvrèrent pour perpétuer le souvenir des combattants de la guerre franco-prussienne.
Après la Grande Guerre, l’ampleur des pertes et l’absence de sépulture où la famille viendrait se recueillir, incitaient les communes à ériger des mémoriaux sur le modèle de ceux dressés dans les principales localités des départements au début du siècle.
La victoire remportée, le sacrifice fut si grand, la douleur des familles si profonde, le besoin d’entretenir l’Union sacrée si nécessaire, que les Français élevèrent très tôt des monuments, sous le contrôle et avec l’aide, modeste, de l’Etat (loi du 10 octobre 1919).
Les monuments commémoratifs (de la simple plaque à la statue commandée à un artiste de renom) envahirent l’espace du quotidien, devenant le cadre d’un nouveau rite. Tous voulurent entretenir le souvenir du sacrifice des
défenseurs de la patrie et se recueillir régulièrement ensemble (le 11 novembre devient un jour de fête nationale en 1922). Cette monumentalisation de la mémoire de la Grande Guerre fit le bonheur des fondeurs, marbriers et architectes. Des catalogues circulaient pour aider à choisir le monument et les accessoires qui l’accompagneraient. Les anciens combattants réclamaient un monument à la hauteur de leurs souffrances et tous les patriotes apportaient leur écot pour répondre à la souscription et rassembler la somme nécessaire, qu’une subvention municipale, et le cas échéant nationale, complétait.
Pour des raisons financières, la très grande majorité des monuments sont de modestes stèles s’apparentant à des obélisques, décorés d’une croix et de la palme de la victoire. Une croix latine, une croix de guerre ou encore un coq surmontent parfois le monument haut de deux ou trois mètres.
Ces monuments campagnards rendent un hommage individuel et perpétuel aux enfants de la commune en signalant aux passants les noms des disparus.
Les communes qui sont parvenues à réunir plus de fonds, s’offrent une composition plus monumentale, autour d’un bas-relief ou plus souvent d’une statue en ronde-bosse. Le monument est alors une oeuvre originale, réalisée par un architecte ou sculpteur, ou une production en série en fonte commandée auprès d’une entreprise qui démarche les communes.
En matière de statue, le registre iconographique est soit patriotique, soit mortuaire, soit religieux, selon ce que l’on veut commémorer en priorité : ici la victoire sur l’Allemagne, là la perte d’être chers, ailleurs la promesse d’une résurrection pour les sauveurs de la France.
Quelques figures sont très présentes : le poilu, l’allégorie de la victoire ou de la nation, le coq, la Vierge, Jeanne d’Arc.
La loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, interdisait d’apposer des emblèmes religieux sur les monuments commémoratifs mais pas sur les monuments funéraires. Des municipalités abusèrent de cette distinction pour ériger un monument de facture religieuse au dehors du cimetière. Mais un arrêt du conseil d’Etat du 4 juillet 1924, considérant que « tout monument rappelant le souvenir des morts, même s’il ne recouvre pas de sépulture, doit être considéré comme un monument funéraire », levait l’interdiction.
En pied ou plus rarement en buste, le poilu de la guerre de tranchées incarne tous les combattants, même ceux morts dans les premiers mois du conflit. On exalte sa bravoure, sa détermination à défendre le sol français. Souvent il veille, l’arme au pied, en sentinelle il barre la route avec son fusil fermement tenu à l’horizontal, illustration du « On ne passe pas ».
Sur quelques monuments, le soldat meurt atteint d’une balle à la poitrine, jamais déchiqueté par les éclats d’un obus. Il tombe, recueilli dans sa chute par la victoire, la nation, un ange… ou est étendu, mourant, dans les plis d’un drapeau.
Mort, il est dans les bras de la Vierge, à la place du Christ ou allongé sous le linceul.
Aux côtés du poilu, quelques figures féminines : la veuve ou la mère, la Vierge, Jeanne d’Arc et les allégories. La Victoire brandit les lauriers, accueille sous ses ailes les combattants, couronne le soldat touché ou pleure les morts.
L’emplacement du monument est est lieu sacré ; il n’est pas choisi au hasard : les villages l’érige généralement dans leur cimetière, les bourgs le dresse sur la place publique, les villes choisissent un espace fréquenté : le parvis de l'église, à l’entrée du jardin public.
Le monument était souvent au centre d’un espace sacré, délimité par une clôture composée de chaînes supportées par des obus fournis par l’Etat ; sinistre hommage à l’artillerie et à l’industrie militaire qui muèrent les champs de batailles en enfer.
L'implantation : devant la mairie, près des écoles, à un carrefour, sur le champ de foire, quel que soit le lieu, l'espace du monument communal est concrètement délimité: grilles, chaînes, obus, buissons ou arbustes. L'enclos signale un périmètre sacré, dont l'effet est parfois renforcé par un escalier monumental ... La décision quant au style et au lieu appartient aux conseils municipaux, mais tel généreux donateur, tel propriétaire de terrain peuvent influer aussi sur l'emplacement.
Cependant, les blessures du coeur, les sursauts d'orgueil, les raideurs politiques, les privilèges supposés, ne vont pas sans provoquer des affrontements, des négociations, ou des compromis dont certains documents d'archives et délibérations de conseils municipaux se font l'écho. On débat sur la dédicace à inscrire sur le monument, sur l'usage ou non de trophées de guerre, mais surtout on se dispute sur les aspects pratiques ou symboliques de son installation.
En ce qui concerne les trophées de guerre, on rencontre des monuments entourés de chaînes accrochées à des obus. Il faut se souvenir que la Grande Guerre a été la première guerre industrielle et que l’artillerie a été l’arme la plus meurtrière du conflit. Cet usage de trophées de guerre n’est pas systématique car il ne fait pas l’unanimité. Au lendemain de la guerre se met en place une offre institutionnalisée d’obus, de canons, de pièces d’artillerie de l’ennemie : le décret du 16 mai 1919 propose « la fourniture gratuite aux communes volontaires, de trophées de guerre » et par lettre circulaire les préfets relaient la proposition.
Coût et financement :
Le prix d’un monument aux morts dépend de la forme et des matériaux utilisés. Les monuments les plus nombreux sont des stèles ou des obélisques car ce sont les monuments les plus simples et les moins coûteux. Une stèle en pierre de taille coûte une dizaine de milliers de francs de l’époque, et un monument avec poilu coûte environ moitié plus, c’est ce qui explique que les monuments avec sculpture sont plus rares. Il faut prendre en compte le contexte historique pour comprendre les contraintes économiques qui pèsent sur le choix des communes : les prix des produits de base sont élevés à cause de l’inflation et les revenus des salariés et encore plus des pensionnés sont faibles.
Les communes peuvent financer le coût d’un monument par leurs propres ressources (fiscales ou autres), mais le plus souvent elles ont recours à des financements externes : emprunts, dons de mécènes, souscriptions publiques et éventuellement subventions de l’Etat.
Concernant le Limousin, sur un échantillon de 33 monuments, 70 % des monuments sont inaugurés entre 1921 et 1924, dont 33 % pour la seule année 1923. Ce constat statistique local vérifie la tendance nationale qui est à une édification rapide des monuments aux morts après la guerre de 1914-1918.
Á ce stade de l’étude, on peut constater que le mouvement d’inauguration s’étale encore sur dix années (1925-1935) pour les 30 % restants.
Les affiches des fêtes d'inauguration
L'inauguration du monument aux morts de Toul survient presque cinq ans après l'armistice à un moment où la mémoire prend le relais du deuil.
La cérémonie sera œcuménique à tous points de vue : services des cultes juif, protestants et catholique ; notabilités locales et patronage du Président Poincaré ; discours et concert ; recueillement et agapes.
Inauguration du monument aux morts de Pierrefort (Cantal), 2 octobre 1921
Cette affiche décrit le déroulement de l’inauguration du monument aux morts de Pierrefort. Sur un fond tricolore se détachent les différents moments : la messe en l’honneur des morts, l’appel des morts, les différents discours des personnalités invitées et enfin le banquet, le tout accompagné par la fanfare de Saint-Flour.
Le souvenir de la guerre est entretenu par ces grandes fêtes civiques qui associent les enfants des écoles privées et publiques, les anciens combattants les représentants de l’État, l’Église et l’ensemble de la population dans un élan d’Union sacrée autour du sacrifice des soldats.
Les journaux d’après la guerre relatent systématiquement ces cérémonies et publient les discours des personnalités.
Affiche pour l'inauguration du monument de la nécropole nationale
de N-D de Lorette, près d'Arras, le 12 juin 1932
L’inauguration est l’occasion de rendre un hommage solennel aux enfants du pays morts pour défendre la France.
Le matin, un office religieux commence la journée et le prêtre du village bénit le monument.
La population est invitée à pavoiser, toutes les associations sont conviées : jeunesse, sapeurs pompiers, crosseurs.
La Clique, et l’Harmonie interprètent Le Chant du Départ, la Marseillaise, et bien évidemment l’association des Anciens Combattants avec le Maire organisent la cérémonie et l’accueil des invités.
C'est la fête !
Par son faste, la cérémonie d’inauguration devait faire oublier l’attente. Pour l’occasion, les villes étaient pavoisées et décorées de guirlandes accrochées de toutes parts. Des arcs de triomphe portant des inscriptions patriotiques (« Gloire à nos morts ! », « Gloire à la France éternelle », « Pour la Patrie ! Soyons forts ! », « N’oublions jamais ! »…) attendaient le passage des illustres invités.
Les cérémonies religieuses
La matinée était consacrée aux services religieux. Les invités, les familles et paroissiens s’assemblaient dans l’église pour assister à l’office dit à la mémoire des morts, organisé autour d’un catafalque recouvert du drapeau tricolore. Cette cérémonie avait valeur de rituel funéraire pour beaucoup de familles privées de la dépouille de leur disparu.
Un banquet offert aux héros
Prix du repas : 15 à 25 francs par convive, vin compris.
Il fallait aux convives applaudir aux discours du préfet, du maire, du président de la section des Anciens Combattants, Mutilés et Prisonniers de guerre, d’un député, d'un sénateur du département.
Tous en appellaient à maintenir l’Union sacrée qui avait permis la victoire et obligerait l’Allemagne à payer les Réparations promises à Versailles.
La cérémonie au monument aux morts
Après le déjeuner, un cortège s’est formé pour se rendre au monument aux morts. Tous les habitants sont décrits comme participant à cette cérémonie, ce moment est une grande procession communale. Les différents articles de presse le décrivent comme le point culminant de l’après-midi, les familles des soldats tombés au combat sont présentes et tout est mis en place pour rendre à ces Clermontois une gloire immortelle.
Un voile a été posé sur le soldat couché d’Émile Pinchon. Les banderoles et les drapeaux tricolores ornent le square et la Marseillaise retentit au moment où le voile laisse apparaître le soldat gisant.
Les enfants des écoles sont les premiers acteurs de cette cérémonie et tout est mis en place pour que cette jeune génération perpétue le souvenir des combattants disparus. Les jeunes filles sont décrites avec des nœuds tricolores dans les cheveux et les garçons sont vêtus d’une ceinture rouge. Le cortège d’écoliers a défilé depuis la salle Gambetta, chacun d’entre eux porte une pancarte avec le nom d’un soldat. Cette idée a été trouvée par M. Lebrun, Président des Anciens Combattants, sa volonté est « d’apprendre aux générations futures à connaitre leur nom et vénérer leur mémoire ». A l’annonce du nom du soldat, un à un, les enfants viennent s’incliner devant le gisant, les garçons répondent par un « Présent pour lui » et les petites filles « Mort au champ d’honneur ». Les thèmes du devoir et du sacrifice glorieux sont clairement déclinés par cet hommage. Ces pancartes sont aussi, par la suite, soulevées lors du discours du Président des Anciens Combattants lors des paroles suivantes « quant à nous autres pères, mères, épouses, orphelins si cruellement éprouvés, en cet instant glorieux, toutes nos pensées, tous nos souvenirs si doux s’envolent vers ceux que nous avons tant pleurés et qui nous réunissent aujourd’hui.
Nous évoquons leur douce physionomie, leurs yeux pleins de bonté, leur visage emprunt de cette bonhommie qui caractérise les hommes fortement trempés. Et pour les revoir tous les uns après les autres, en cet instant même je crie de toutes mes forces : Debout les morts ! ». Sur ces derniers mots, les enfants ont, alors, levé bien haut les pancartes symbolisant chaque soldat. A cet instant, nous imaginons aisément les émotions vécues par les familles et le public entier.
L’inauguration du monument aux morts de Clermont le 30 septembre 1923.
Rappeler le glorieux sacrifice et le devoir, affirmer l’immortalité des combattants disparus.
Delphine Labeau
inauguration monument morts Clermont
Inauguration des monuments en Bretagne
La commune de La Motte est la première du canton de Loudéac à inaugurer son monument, et elle est aussi l’une des communes du département qui a eu le pourcentage le plus élevé de tués lors de la Guerre 14 / 18. 173 morts, soit plus de 7% de sa population, et aussi plus de 30 mutilés ou malades.
Le Conseil Municipal du 30 Mai 1920 choisit le projet de monument et décide de son emplacement.
Le monument est alors commandé, à Jeumont dans le Nord, à l’entreprise Rombaux-Roland. Son responsable s’engage à ne construire dans le département des Côtes du Nord aucun monument aux morts semblable à celui qu’il a fourni à la commune de La Motte. Ce monument, en granit belge, est érigé au milieu de la place appelée, à l’époque, « Place du vieux cimetière » ; les noms des soldats morts lors des guerres de 1870, de 14 / 18 et de 39 / 45 y sont gravés en lettres d’or.
Il est ensuite flanqué de 2 canons allemands (des mortiers de 76) commandés au Parc d’Artillerie de Vincennes, et de 4 obus de 370 mm venant de la Manufacture d’Armes de St Etienne.
Le financement a été assuré principalement par une souscription lancée auprès de la population (574 souscriptions allant de 100 fr à 5 fr ont permis d’obtenir 8590 fr), une subvention d’Etat, et une participation communale.
L’inauguration a lieu le 31 Octobre 1920, sous la présidence de M. Mando, député, et de M. Bauchard, Sous-Préfet de Loudéac.
Au programme de cette journée : Grand’messe, Bénédiction du Monument, chant d’une Ode de Victor Hugo par la Chorale de jeunes filles et de jeunes gens.
A midi, Banquet dans les salles de classe de l’Ecole des Garçons.
A 15 heures, Inauguration officielle du Monument. Chants patriotiques par la Chorale.
Extrait du discours prononcé par M. Louis Viet Villeneuve, Maire de La Motte :
« Ce monument, œuvre solide et durable, restera le symbole de la Paix et de la Victoire que nos héros ont acquises au prix de leur sang en nous rappelant sans cesse leur patriotique sacrifice. Les générations à venir y puiseront un élément de puissance morale, de prospérité et d’union. Cet édifice, issu de la générosité et de la reconnaissance des Mottérieux, restera aussi une image vivante et un témoignage de leur fidélité et de leur vénération pour le culte des morts. Il donnera sans cesse la mesure de la noblesse de leurs sentiments et sera une gloire et un honneur pour la commune de La Motte. […] Puisse l’hommage que nous rendons ce jour à nos héros inscrits sur ce froid monument, apporter un adoucissement à la douleur de ceux et celles qui continuent à les pleurer. »
L’inauguration, relatée dans Le Petit Libéral (devenu aujourd’hui Le Courrier Indépendant), occupera presqu’une page entière.
http://www.lamotte22.com/Le-monument-aux-morts
Inauguration du monument aux morts de Pordic (22)
Nort-sur-Erdre (44)
Inauguration du monument, le 30 janvier 1921
Hardi les gars, sculpteur Eugène Durassier
Georges-Robert Lefort, architecte de la ville se voit confier l’organisation d’un concours de sculpteurs pour la création de l’oeuvre. Il est remporté par Hippolyte Galy dont le projet coûte 40 000 francs. Et le socle, où sont gravés les noms des victimes, 25 000 francs.
En délicatesse avec ses finances, pour le financement, la municipalité ouvre une souscription publique et organise une kermesse de soutien. Elles rapportent près de 35 000 francs.
Une subvention de 5 000 francs est trouvée, reste 25 000 francs à la charge de la Ville.
Plusieurs sites sont envisagés pour l’installer dont l’intérieur de l’ancienne chapelle de l’hôpital (aujourd’hui espace François-Mitterrand). Finalement, le choix se porte sur la place de Verdun. Les travaux débutent en août 1924, le monument aux morts est inauguré en grande pompe le 11 novembre suivant.
Inauguration des monuments en Normandie
Inauguration du monument de Prétot (50)
Port-en-Bessin (14)
St-Jean du Cardonnay (76)
St-Jean du Cardonnay (76)
St-Pierre-la-Viger (76)
Inauguration du monument de Saint-Martin-de-Mailloc (14) en 1922
Inauguration le 24 juin 1923
Inauguration monuments aux morts Carentan
http://www.archives-manche.fr/monument-aux-morts-de-Carentan-Carentan-24-juin-1923
Inauguration du monument aux morts, Dijon
Inauguration, le 9 novembre 1924