Les jours d'après ...
Mots-clés :
SDN, le chaos européen, désir de Paix, Wilson, les réfugiés, les cicatrices, Triestre, grippe espagnole, cérémonies macabres, Raffaello Jonni, George Grosz, démobilisation, Vimy,
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Avis de décès, restitution des corps
Bilan mondial, Tant de morts !
Mémorial de Vimy
Peintres étrangers pendant la Grande Guerre
Les textes de cet article proviennent de la revue L'Histoire de juillet/août 2018.
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Sortie de guerre
Journée grise, 1923, George Grosz, (Berlin, Staatliche Museen). Dans son réalisme cru de la post-guerre, cette image représente un matin dans la périphérie de Berlin.
Au premier plan, le protagoniste, un fonctionnaire gouvernemental des pensions pour les mutilés de guerre. Habillé avec beaucoup de soin (il affiche même une médaille), ses jeux strabiques protégés d’un pince-nez, le bureaucrate est la vive image d’une assistance fuyarde et pédante. Symboliquement, un muret de briques et d’indifférence sépare le fonctionnaire du rapatrié.
À l’arrière plan, un ouvrier se dirige à son travail et dans un coin, apparait la figure furtive d’un négociant du marché noir, véritable directeur voilé de ce scénario sordide.
George Grosz (Berlin 1893 – 1959), peintre américain d’origine allemande, après des expériences cubistes et futuristes, il publie en 1917 son premier recueil de dessins qui provoque le scandale et l’indignation des milieux bourgeois, à cause du parti pris de vulgarité des sujets traités : prostituées, ivrognes, assassins, militaires dans des attitudes indécentes, décrits d’un trait rapide et incisif.
À partir de 1918, Grosz se rallie au dadaïsme berlinois et l’utilise comme une arme pour dénoncer le militarisme et la bourgeoisie de l’Allemagne pré-nazie.
La SDN : un immense désir de paix
En 1919, l'extraordinaire popularité du président Wilson cristallise l'aspiration à une paix durable. L'idée de « sécurité collective » fait son chemin. Mais, en 1919, les vrais pacifistes sont déçus.
En visite à Londres à la fin du mois de décembre 1918, le président américain Woodrow Wilson se félicite publiquement de la faveur grandissante que rencontre le projet de Société des nations (SDN) dont il s'est fait l'ardent promoteur :
« Au début de cette guerre, l'idée d'une ligue des nations était considérée avec une certaine indulgence comme étant l'idée de savants renfermés dans leurs cabinets de travail. [...] Et maintenant nous trouvons les esprits dirigeants et imbus de réalité déterminés à l'atteindre. Jamais auparavant le monde n'a été témoin d'une pareille union d'intention aussi soudaine que puissante (L'Œuvre, 29 décembre1918). »
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La catastrophe humanitaire : les réfugiés
Que faire du million de corps enterrés à la hâte ou laissés épars sur les champs de bataille ?
Le gouvernement français refuse de les restituer. Bravant l'interdit, des familles cherchent à récupérer leurs morts. Commencent dix-huit mois de danses macabres, de déterrements de cadavres et d'inhumations illicites.
La Grande Guerre est tristement célèbre par son hécatombe.Près de 10 millions de soldats y ont perdu la vie. Avec 1,4 million de morts et disparus environ, la France est durement touchée. Or cette mort de masse, caractérisée par la violence des combats, porte atteinte à l'intégrité et l'identification des corps, et en conséquence à leur inhumation.
Le sort des « morts pour la France » et le devenir de leurs corps constituent, après guerre, une affaire d'État. Des débats houleux agitent la Chambre des députés : faut-il rendre les corps aux familles ?
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Les cécémonies macabres
Que faire du million de corps enterrés à la hâte ou laissés épars sur les champs de bataille ?
Le gouvernement français refuse de les restituer. Bravant l'interdit, des familles cherchent à récupérer leurs morts. Commencent dix-huit mois de danses macabres, de déterrements de cadavres et d'inhumations illicites.
La Grande Guerre est tristement célèbre par son hécatombe.Près de 10 millions de soldats y ont perdu la vie. Avec 1,4 million de morts et disparus environ, la France est durement touchée. Or cette mort de masse, caractérisée par la violence des combats, porte atteinte à l'intégrité et l'identification des corps, et en conséquence à leur inhumation.
Le sort des « morts pour la France » et le devenir de leurs corps constituent, après guerre, une affaire d'État. Des débats houleux agitent la Chambre des députés : faut-il rendre les corps aux familles ?
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Des cicatrices indélibiles
La crête de Vimy, près de Lens, dans le Pas-de-Calais.Le no man's land de la ligne de front, au centre, est toujours criblé de cratères dûs aux éclats d'obus.
A gauche, les tranchées des premières lignes alliées. A droite, celles des Allemands. A peine 25 mètres les séparent.
Sur le plateau de Thiaumont, près de Douaumont,
les restes des cratères de bombe sont toujours visibles.
Forêt d'Argonne, La Haute Chevauchée dans la Meuse
Il y a, bien sûr, les zones du front ravagées par les combats. Mais l'impact de 14-18 sur la nature va bien au-delà : agricultures bouleversées, exploitation du pétrole et des minerais. Et touche le monde entier. Au prix, parfois, de catastrophes économiques, sociales et écologiques.
L'Histoire : Quel est l'impact environnemental le plus évident de la Grande Guerre ?
Tait Keller : Lorsqu'on parle d'histoire environnementale de la guerre, on pense immédiatement aux dévastations sur les champs de bataille, en particulier sur le front occidental, celui qui a reçu le plus d'attention de la part des historiens et des chercheurs. En quatre ans de guerre, il a été en effet le théâtre d'un extraordinaire déchaînement de feu et de fer : les forêts ont été détruites et les champs retournés par les tirs d'artillerie et l'explosion de mines.
Aujourd'hui encore, les agriculteurs, en labourant, risquent de tomber sur des obus ...
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Triestre sera Italienne
Non ! Pas celle-là !
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La grippe espagnole
Autoportrait de Munch après la grippe espagnole du peintre norvégien.
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