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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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10 septembre 2017

Les jours d'après ...

Mots-clés :

SDN, le chaos européen, désir de Paix, Wilson, les réfugiés, les cicatrices, Triestre, grippe espagnole, cérémonies macabres, Raffaello Jonni, George Grosz, démobilisation, Vimy, 

Lire les articles :

Avis de décès, restitution des corps

Bilan mondial, Tant de morts !

Mémorial de Vimy

Peintres étrangers pendant la Grande Guerre

Les textes de cet article proviennent de la revue L'Histoire de juillet/août 2018.

Le chaos européen 1918

 Le chaos européen 1918-1

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L'Histoire sortie de guerre

Sortie de guerre

 Journée grise

Journée grise, 1923, George Grosz, (Berlin, Staatliche Museen). Dans son réalisme cru de la post-guerre, cette image représente un matin dans la périphérie de Berlin.

Au premier plan, le protagoniste, un fonctionnaire gouvernemental des pensions pour les mutilés de guerre. Habillé avec beaucoup de soin (il affiche même une médaille), ses jeux strabiques protégés d’un pince-nez, le bureaucrate est la vive image d’une assistance fuyarde et pédante. Symboliquement, un muret de briques et d’indifférence sépare le fonctionnaire du rapatrié.

À l’arrière plan, un ouvrier se dirige à son travail et dans un coin, apparait la figure furtive d’un négociant du marché noir, véritable directeur voilé de ce scénario sordide.

George Grosz (Berlin 1893 – 1959), peintre américain d’origine allemande, après des expériences cubistes et futuristes, il publie en 1917 son premier recueil de dessins qui provoque le scandale et l’indignation des milieux bourgeois, à cause du parti pris de vulgarité des sujets traités : prostituées, ivrognes, assassins, militaires dans des attitudes indécentes, décrits d’un trait rapide et incisif.

À partir de 1918, Grosz se rallie au dadaïsme berlinois et l’utilise comme une arme pour dénoncer le militarisme et la bourgeoisie de l’Allemagne pré-nazie.

La SDN : un immense désir de paix

carte sdn

En 1919, l'extraordinaire popularité du président Wilson cristallise l'aspiration à une paix durable. L'idée de « sécurité collective » fait son chemin. Mais, en 1919, les vrais pacifistes sont déçus. 

En visite à Londres à la fin du mois de décembre 1918, le président américain Woodrow Wilson se félicite publiquement de la faveur grandissante que rencontre le projet de Société des nations (SDN) dont il s'est fait l'ardent promoteur :

« Au début de cette guerre, l'idée d'une ligue des nations était considérée avec une certaine indulgence comme étant l'idée de savants renfermés dans leurs cabinets de travail. [...] Et maintenant nous trouvons les esprits dirigeants et imbus de réalité déterminés à l'atteindre. Jamais auparavant le monde n'a été témoin d'une pareille union d'intention aussi soudaine que puissante (L'Œuvre, 29 décembre1918). » 

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La SDN

La catastrophe humanitaire : les réfugiés

réfugiés gg

Que faire du million de corps enterrés à la hâte ou laissés épars sur les champs de bataille ?

Le gouvernement français refuse de les restituer. Bravant l'interdit, des familles cherchent à récupérer leurs morts. Commencent dix-huit mois de danses macabres, de déterrements de cadavres et d'inhumations illicites.

La Grande Guerre est tristement célèbre par son hécatombe.Près de 10 millions de soldats y ont perdu la vie. Avec 1,4 million de morts et disparus environ, la France est durement touchée. Or cette mort de masse, caractérisée par la violence des combats, porte atteinte à l'intégrité et l'identification des corps, et en conséquence à leur inhumation.

Le sort des « morts pour la France » et le devenir de leurs corps constituent, après guerre, une affaire d'État. Des débats houleux agitent la Chambre des députés : faut-il rendre les corps aux familles ? 

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Les réfugiés 

Les cécémonies macabres

Cimetière militare

Que faire du million de corps enterrés à la hâte ou laissés épars sur les champs de bataille ?

Le gouvernement français refuse de les restituer. Bravant l'interdit, des familles cherchent à récupérer leurs morts. Commencent dix-huit mois de danses macabres, de déterrements de cadavres et d'inhumations illicites. 

La Grande Guerre est tristement célèbre par son hécatombe.Près de 10 millions de soldats y ont perdu la vie. Avec 1,4 million de morts et disparus environ, la France est durement touchée. Or cette mort de masse, caractérisée par la violence des combats, porte atteinte à l'intégrité et l'identification des corps, et en conséquence à leur inhumation.

Le sort des « morts pour la France » et le devenir de leurs corps constituent, après guerre, une affaire d'État. Des débats houleux agitent la Chambre des députés : faut-il rendre les corps aux familles ?

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Cérémonies macabres 

Des cicatrices indélibiles

 Créte de Vimy 2018

La crête de Vimy, près de Lens, dans le Pas-de-Calais.Le no man's land de la ligne de front, au centre, est toujours criblé de cratères dûs aux éclats d'obus.

A gauche, les tranchées des premières lignes alliées. A droite, celles des Allemands. A peine 25 mètres les séparent.

Trous d obus Thiaumont

 Sur le plateau de Thiaumont, près de Douaumont,

les restes des cratères de bombe sont toujours visibles.

Forêt d Argonne

 Forêt d'Argonne, La Haute Chevauchée dans la Meuse

Il y a, bien sûr, les zones du front ravagées par les combats. Mais l'impact de 14-18 sur la nature va bien au-delà : agricultures bouleversées, exploitation du pétrole et des minerais. Et touche le monde entier. Au prix, parfois, de catastrophes économiques, sociales et écologiques.

L'Histoire : Quel est l'impact environnemental le plus évident de la Grande Guerre ?

Tait Keller : Lorsqu'on parle d'histoire environnementale de la guerre, on pense immédiatement aux dévastations sur les champs de bataille, en particulier sur le front occidental, celui qui a reçu le plus d'attention de la part des historiens et des chercheurs. En quatre ans de guerre, il a été en effet le théâtre d'un extraordinaire déchaînement de feu et de fer : les forêts ont été détruites et les champs retournés par les tirs d'artillerie et l'explosion de mines.

Aujourd'hui encore, les agriculteurs, en labourant, risquent de tomber sur des obus ...

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Cicatrices indélibiles

Triestre sera Italienne 

Plusieurs milliers d'hommes débarquent sous les ordres du général Carlo Petitti di Roreto qui a été désigné gouverneur militaire de la région Venétie Julienne et de l'Istrie. Il annonce que la victoire est assurée et que la guerre est finie. C'est pourtant à peu près à la même heure que l'armistice vient d'être signé entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie, dans une villa non loin de Padoue.
Le cessez-le-feu a été fixé au lendemain, 4 novembre, à 15 heures, les troupes autrichiennes devant se retirer et laisser leurs adversaires victorieux occuper le territoire libéré jusqu'aux lignes de front de 19171. Avec une journée d'avance, l'Italie a donc pris pied à Trieste, comme elle le fait d'ailleurs à Trento (Trente). A 19 heures, le commandement suprême de l'armée italienne se félicite que le drapeau tricolore flotte sur les deux villes.      

Italie s agrandit

Triestre non pas celle-là

Non ! Pas celle-là !

Réalisée par l'artiste italien Raffaello Jonni, cette aquarelle satirique fait partie d'une série de 79 dessins originaux de l'auteur, conservés à la bibliothèque Alessandrina de Rome. Elle représente une main qui cherche à saisir un coffre-fort portant l'inscription « Trieste », tenu par François-Joseph Ier (1830–1916), l'empereur âgé d'Autriche-Hongrie. La main représente une Italie puissante cherchant à s'emparer de la ville de Trieste, qui appartint historiquement à l'Empire austro-hongrois, et constitua, pendant la Première Guerre mondiale, son principal point d'accès à la mer.
Le mouvement irrédentiste italien avait fait campagne pour l'annexion de la ville depuis les deux dernières décennies du XIXe siècle au moins. L'effondrement de l'Empire austro-hongrois à la fin de la guerre rendit caduque le litige avec l'Italie pour le contrôle de la ville, mais il conduisit à des tensions avec le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, récemment proclamé, constitué d'une partie de l'Empire austro-hongrois, et il exacerba ses revendications territoriales. À la fin de la guerre, en novembre 1918, l'armée royale italienne entra dans Trieste sous les acclamations d'une partie de la population, favorable à la cause italienne.
Le statut de Trieste en tant que ville italienne fut affirmé en 1920 par le traité de Rapallo. L'annexion empoisonna les relations entre les populations italienne et slovène, qui dégénérèrent parfois en affrontement armé.

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L'Histoire Triestre 

La grippe espagnole

Munch autoportrait

 Autoportrait de Munch après la grippe espagnole du peintre norvégien.

Lire le document :

L'Histoire grippe espagnole

 

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