Ensemble monumental du Vieil Armand, Hartmannswillerkopf
Mots-clés :
Le Vieil Armand, Hartmannswillerkopf, le 15-2, Vosges, HWK, Autel de la Patrie, tapisserie du centenaire, Thomas Bayrle,
Lire les articles :
La bataille de Steinbach, 1915
Le Pèlerin, champs de mémoire
Cartes postales du Vieil-Armand
La prise du Sudelkopf, janvier 1915
La bataille du Linge, juillet-octobre 1915
Impressions d'Alsace dans L'Illustration, 16 décembre 1916
L'Armée des Vosges du général Dubail, 1914
Le Petit Futé, Guide des lieux de mémoire
Dominant le village et la plaine de ses 956 m, le Hartmannswillerkopf (HWK ou « Vieil Armand », surnom donné par les Français, le mon allemand étant imprononçable) est utilisé fin 1914 par les chasseurs alpins français pour observer la plaine alors allemande, et particulièrement l'entrée de la vallée de Thann. Pour les Allemands, il sagit d'enlever ce promontoire. Cette petite opération va devenir une pure affaire de prestige militaire et coûter des milliers de vies.
Le 18 janvier 1915, les Allemands montent à l'assaut et le 22 bousculent les Français, prenant le sommet et le col du Silberloch. Immédiatement ils fortifient leur conquête de bunkers, tranchées et barbelés.
Le 24 février, une première contre-attaque française échoue. Dautres lui succèdent et le 23 mars le sommet est repris par les Français qui refoulent 4 contre-attaques et rabattent les Allemands sur le flanc est de la montagne. Le 19 avril, après une terrible préparation d'artillerie, les Allemands réoccupent leurs positions. Morts et blessés jonchent le sol par milliers.
Le 21 décembre 1915, les Français reprennent le sommet et refoulent leurs ennemis jusquà mi pente, vers la vallée. Le sort de la bataille semble joué. Il n'en est rien : le 22 décembre les Allemands jettent dans la contre-attaque toutes les forces dont ils disposent dans le secteur. Après une terrible préparation d'artillerie, ils reprennent le terrain perdu la veille. Le front se stabilise autour du sommet, transformé en no mans land.
Le combat s'arrête le 9 janvier 1916.
Il aura fait plus de 60 000 victimes, pour un champ de bataille guère plus grand que 6 km².
- Décembre 1914 : première occupation française du sommet 956, premiers morts allemands sur la montagne.
- 4 au 9 janvier 1915 : attaques allemandes visant la possession du sommet.
- 19 au 21 janvier 1915 : attaques allemandes qui repoussent les Français sur le Silberloch.
- 5 au 26 mars 1915 : les Français progressent pied à pied et parviennent à chasser les Allemands du sommet.
- 19 et 25 avril 1915 : contre-attaques allemandes soutenues par une forte artillerie qui permettent la reprise du sommet. Les Français le reprennent le 26.
- 9 septembre 1915 : coup de main allemand avec des lance-flammes.
- 15 octobre 1915 : une opération d’envergure amène les Allemands au-delà du sommet mais ils en sont repoussés dès le lendemain.
- 21 décembre 1915 : offensive française soutenue par une puissante artillerie, qui rejette les Allemands sur le front est de la montagne.
- 22 décembre 1915 : les renforts allemands contre-attaquent et rétablissent la situation vers le sommet.
- 8 janvier 1916 : attaque allemande qui chasse les Français du Hirtzenstein, annulant ainsi tous les gains du 21 décembre.
- 1917 – 1918 : nombreux coups de main allemands visant à capturer des prisonniers.
- 11 novembre 1918 : armistice. Les Allemands évacuent l’Alsace à partir du 17 novembre.
Photos anciennes
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark:/14707/a011503651969e7OSM4
Le Vieil-Armand de nos jours
Crypte
Autel de la Patrie
Monument en l'honneur des bataillons du 15-2
Le 15-2 pendant la Grande Guerre
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63444813.r=Fort%20de%20Souville?rk=128756;0
Le Monument National du Hartmannswillerkopf (HWK) est l'un des quatre monuments nationaux de la Grande Guerre (1914-1918), statut de "haut lieu" français qu'il partage avec Douaumont dans la Meuse, Dormans dans la Marne et Notre Dame de Lorette en Artois.
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Œuvre de Thomas Bayrle.
Thomas Bayrle est né en 1937 à Berlin. Il vit et travaille à Francfort. Ses œuvres ont intégré, entre autres, le Musée d’Art Moderne de Francfort, le Musée d’Art de Stuttgart, le MOCA de Los Angeles, le FNAC de Puteaux et le FRAC du Limousin. Ses productions picturales s’inscrivent dans le Pop Art. Elles consistent en la répétition d’un motif à taille variable mis en abîme pour se représenter lui-même, jouant ainsi sur les sensations optiques des spectateurs.
Cette Pieta poignante, constituée d'une multitude de crânes, donnera naissance à une immense tapisserie de plus de 20 m2, intitulée Pietà for the World War I.
Le tissage de cette pièce d'envergure a été confié à l'Atelier Patrick Guillot. Il a débuté en juin 2016 dans l'atelier dédié aux commandes spéciales au sein de la Cité de la tapisserie et l'œuvre est "tombée du métier" le 9 juin 2017. La tapisserie de 21 m2 met en œuvre différentes techniques et matières pour créer l’illusion d’optique et le relief de la Vierge tenant le Christ : coton, laine, soie, rayonne, viscose, jusqu’aux fibres de polyester texturé, éprouvées pour le prototype de tapisserie d’extérieur, pour créer le blanc des yeux de la Pieta.
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-hartmannswillerkopf-vieil-armand