Le Coq Français
Mots-clés :
coq, coq hardi, monuments aux morts, Benjamin Rabier, La Fontaine, hymne, Chantecler, assiettes, timbres, philatélie, coq français, animaux, Jemmapes, publicités, affiches, girouette,
Lire les articles :
Rouget de Lisle aux Invalides, 14 Juillet 1915
La Marseillaise illustrée par A. Roubille
Les bons apôtres de la paix, Benjamin Rabier
Dessin de Steinlen
Dessin de Steinlen, Paris, imprimerie Charles Verneau, 1899
Pablo Picasso, 1942
Le coq Gaulois
Dessin de couverture : M. Marcel SIMONY,
ancien Président de l'Association des Juges d'Aviculture
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65609324.r=Ethnozootechnie?rk=171674;4
Hardi les coqs, hymne des sportifs
Amis, ne soyez pas maussades
Si ce chant jaillit de nos coeurs
De tous les coins de nos grands stades
Pour que les nôtres soient vainqueurs.
Marche des sportifs, paroles et musique de Dommel et Desmoulins
Le coq présent sur les maillots de l'équipe de France
Le coq, girouette de nos clochers
Symbole solaire
Pour l’occasion, Jean-Pierre Sudol, le diacre de la paroisse de Falaise, a béni le nouvel emblème, et a rappelé son origine et sa symbolique :
On peut souligner l‘exactitude avec laquelle le coq marque les heures de la nuit et du jour par son chant. L‘apparition des coqs au niveau des clochers remonte au IXe siècle. Le plus ancien se trouve à Brescia au nord de l‘Italie. Au Moyen-Âge il continue d‘être un symbole solaire.
Il est celui qui réveille ceux qui dorment encore, c‘est pourquoi le pape Léon IV décida que les clochers de chaque église devaient être dotés de cette girouette. Il rappelle le Christ, vigilant et protecteur. Il affronte le vent, les péchés et les dangers.
Pourquoi le bénir ? Car il annonce un jour nouveau, l‘espoir qui surgit chaque matin. Il veille sur nos maisons et invite au respect mutuel, à la solidarité et à la fraternité. »
Dans le christianisme, le coq symbolise le retour de la lumière après la nuit, et donc « l'annonce de la Résurrection de Jésus-Christ au matin de Pâques, la victoire de la vie sur la mort », affirme-t-on au diocèse de Paris.
C'est pourquoi un coq métallique trône au sommet de nombreuses églises catholiques en Europe occidentale : c'est un symbole de vigilance et d'activité.
"Un nouveau coq, pas une copie"
Philippe Villeneuve qui a dessiné le nouveau coq, confie: "ce coq blessé qui datait de 1937 et était déjà une copie de celui créé en 1859 par l'architecte Viollet-le-Duc, me disait aussi qu'il était encore là ! Qu'il y avait de l'espoir !
Mais il fallait un nouveau coq, pas une copie de copie. Quelques mois plus tard, j'ai dessiné trois ou quatre esquisses. Sans cesse me venait l'idée que les ailes du nouveau coq devaient évoquer les flammes. Celles de l'incendie bien sûr, dont il est une sorte de mémorial, mais aussi celles du phénix qui renaît de ses cendres.
Et bien sûr, il est aussi le symbole de l'Esprit saint." Philippe Jost, le président de l'Établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame l'a remercié d'avoir dessiné une œuvre si belle qui "incarne le travail des 2 500 hommes et femmes qui auront œuvré à relever la cathédrale.
Le nouveau coq contient les reliques historiques de sainte Geneviève et saint Denis, ainsi qu’une des 70 épines de la sainte couronne du Christ, récupérées dans l’ancien coq. Et désormais, « un parchemin avec le nom des compagnons qui ont rebâti la flèche », nous explique-t-on sur le chantier de Notre-Dame.
Lire les documents :
https://www.lefigaro.fr/culture/de-notre-dame-a-l-elysee-petite-histoire-du-coq-20190419
Le coq présent sur les monuments aux morts
Le coq symbole profane. Le coq, comme l'ont montré de nombreux auteurs, tels que le chanoine André Girard (14) ou Paul deSaint-Hilaire (27) est un animal hautement symbolique.
Le coq gaulois, sans attendre la médiatisation du rugby et autres sports, a toujours symbolisé la fierté, le courage. voire le caractère inexpugnable du peuple français.
Loin de cette excessive réputation, le Bourbonnais a conservé le symbolisme conquérant du coq dans un certain nombre de ses monuments aux morts de la « Grande Guerre ». On le retrouve, entre autres, dominant ces édifices élevés à partir de 1919, en pierre (Avermes, Doyet, Gennetines, Neuilly-le-Réal,.) ou en bronze (Jaligny, Louchy-Montfand, Theneuille,.).
Le plus important est, sans doute, celui dressé sur une haute colonne à Lurcy-Lévis, oeuvre du sculpteur berrichon réputé Jean Baffier (1851-1920).
Monunument aux morts de Lurcy-Lévis, inauguré le 20 août 1922
Il peut être représenté :
- de face ou de côté
- les ailes plus ou moins déployées
- en train de chanter ou pas
- perché éventuellement sur une sphère dominant le sommet pyramidal de l'édifice en forme d'obélisque
Planches du catalogue de la fonderie A. Durenne, 1921
Biziat (01290)
Coq au sommet, ailes ouvertes
Baneins (01990)
Coq chantant sur casque à pointe
Saint-Pierre-de-Côle (24800)
Coq chantant au sommet sur boule
Samonac (33710)
Coq écrasant l'aigle
Le monument est surmonté d'un groupe animalier, allégorie de la victoire sur l'Empire allemand, représentant un coq terrassant un aigle; un obus fiché dans le sol en avant des deux oiseaux, et, derrière eux, un casque à pointe renversé sur le sol et un tronc de chêne mutilé reverdissant viennent appuyer l'allégorie.
Une telle confrontation est bien improbable dans la nature, mais l'intention allégorique est renforcée par le casque à pointe, à gauche. On dirait que les deux bêtes se sont tellement battues qu'elles ont perdu leurs becs, et même le bout de l'aile !
Ces coqs en fonte bronzée étaient vendus 300/400 francs par les fondeurs.
Voir le lien :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_monuments_aux_morts_fran%C3%A7ais_surmont%C3%A9s_d%27un_coq
Depuis 1890, l’idée de réaliser une commémoration de la bataille de Jemappes était dans l’air. Cette bataille, remportée par la jeune République française le 6 novembre 1792 sur les armées autrichiennes, avait permis la victoire de la République et, à terme, le rattachement de nos régions à la France.
Le symbole était fort pour le Mouvement wallon naissant. L’idée de l’érection d’un monument se précisa dans les colonnes d’un quotidien hennuyer en 1908. Un comité d’action, dans lequel se trouvait Jules Destrée, fut constitué en mai 1909 et sélectionna le sculpteur arlonnais Jean-Marie Gaspar, le plus grand spécialiste de la sculpture animalière à l’époque.
Le monument consiste en un obélisque de granit de 16 m de hauteur. À son sommet un coq en cuivre qui symbolise la puissance de la France révolutionnaire, tourné vers l’est, immense, aux lignes élégantes, se dresse vers le ciel, les ergots en bataille et le cou gonflé par le cri qu’il pousse. Il fut inauguré avec faste le 24 septembre 1911 à l’occasion du Congrès international des Amitiés françaises, en présence de quelque cent mille personnes venues de toutes les régions de Wallonie.
Des Français de Lille et Valenciennes étaient également présents en nombre. Parmi de nombreuses interventions, le discours de Jules Destrée marqua les esprits par sa fougue et son éloquence. La sculpture fut détruite par les Allemands dès le 24 août 1914, et un nouveau coq réalisé par le sculpteur Charles Samuël fut installé sur l’obélisque le 21 mai 1922. Épargné par la seconde occupation, il trône toujours en haut du monument, aujourd’hui au coeur d’une cité sociale.
Tout comme Waterloo, Jemappes - célébrant une victoire et non une défaite - accueillera de nombreuses manifestations francophiles. Un premier événement y est organisé par les Ligues wallonnes affiliées à la Concentration wallonne le 14 novembre 1937. À partir de 1938, la date du 6 novembre devient celle de la célébration de l’amitié franco-wallonne.
En 1950, Joseph Merlot y représente le Congrès national wallon et le 160e anniversaire de la bataille, en 1952, est l’occasion pour le Mouvement wallon d’organiser un grand rassemblement à la lumière de torches qui sont réunies en un énorme brasier au pied du monument. Une cérémonie se tient encore dans les années suivantes, à l’initiative de membres de « Wallonie libre », mais elle se fait en petit comité. Un essai de relance, par « Wallonie Région d’Europe » et l’Institut Jules Destrée, eut lieu en 1989, sans lendemain.
https://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/categorie-de-lieu-de-memoire/conscience-wallonne?page=5
Résurrection du coq de Jemmapes, 21 mai 1922
Le Petit Journal, 22 mai 1922
https://www.fontesdart.org/le-coq-gaulois-monuments-aux-morts/
Le coq présent dans l'artisanat des tranchées
Coqs gravés sur des obus de 75
Le coq présent sur les cartes postales
Galli vivi musicisti,
coqs musiciens : affiche de Marchetti
Le coq présent dans la presse
Le Rire Rouge, 16 septembre 1911
Le coq présent sur les affiches d'emprunt
Emprunt Société Centrale, 1917
Affiche 4 ème emprunt, SCOTT Georges.
Pour que la France soit Victorieuse ! Souscrivez au 4 è Emprunt de la Défense Nationale. Crédit Français, Paris. 1918. Affiche lithographique. Devambez Imp.
Emprunt 1920
L'Illustration, Juillet-Décembre 1914
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343857696/date&rk=515024;0
Historia, N°619, juillet 1998
Le coq représenté sur nos assiettes
Coq Français au sommet du Monde, faïence de Nevers, 18 ème Siècle
Nevers, XVIII ème Révolutionnaire
Assiette révolutionnaire en faïence polychrome des Islettes (Meuse) de le fin du 18 ème siècle
représentant un coq sur une terrasse de verdure,
tenant une pique surmontée d'un bonnet Phrygien
Le village des Islettes fait partie de l'ancien Clermontois lorrain et se trouve dans le département de la Meuse; la faïencerie se trouvait au hameau du bois d'Epense dans le département de la Marne, tout juste séparé des Islettes par la rivière Biesme.
Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle au moins, la faïencerie fut connue sous le nom de faïencerie du bois d'Epense.
Le coq, enseigne de restaurants et brasseries
Aquarelle originale du coq hardi, réalisée par Pierre Paulus,
Musée de la Vie wallonne
Coq en bois sculpté de l'hôtel du "Coq hardi" à Verdun
La Brasserie du du Coq Hardi a été fondée à Lille (Nord) en 1894, les locaux se trouvaient au 45 rue de la Louvière.
Elle a été rachetée en 1972 par le brasseur belge Haacht. L'emblème de la marque était un coq chantant fièrement dressé sur un fût de bière.
La Cave Landaise, 7 Rue Général de Gaulle 85130 Les Landes-Genusson
Le coq présent en philatélie (timbres), roi des gallinacés
Coq de Decaris 1962-1965
En 1962, sort le nouveau timbre d’usage courant, qui traditionnellement est toujours une représentation de la nation. Cette fois, il arbore les couleurs d’un emblème national, le moins officiel et certainement le plus ancien : le coq.
Pourquoi un coq ? En latin, « Gallus », veut dire à la fois « coq » et « gaulois ». Sans doute naît ici ce lien si particulier qui unit désormais le roi des gallinacés et les Gaulois.
Le coq présent sur les boites des fromages de France
Voir le lien :
http://www.camembert-museum.com/pages/thematiques/theme-animalier/le-coq-gaulois.html
Affiches publicitaires des sociétés commerciales
Peausserie de M. Duc Maurice, Paris 1894
Conserves alimentaires de MM. J.Dauphin et Offroy, Paris 1906
Fils et tissus de soie, Union Commerciale Indochimisé et Africaine, Paris 1939
Voitures Matra-Sports, Paris 1967
Charcuterie et pâtés de M. Platre Roger, Saint-Priest 1968
Produits alimentaires, S.O.P.E.X.A. -S.A., Paris 1968
Produits pharmaceutiques de M. Jochem Guy, Metz 1957
Plumes et duvets de M. Portal Bernard, St-Sulpice-de-la-Pointe 1910
Vêtements de sport, Etablissement Camuset, Romilly-sur- Seine 1968
Produits alimentaires, Union Générale des Coopératives Agricoles Française, Paris 1963
Cycles, motocycles, Frexa, S.A.R.L., Paris 1971
Bonneterie de MM. Doré et fils, Fontaine-les-Grès,1926
Le chant du coq
"Au coq gaulois" (1906) de Auguste Chapuis avec Frédéric Bataille (1850-1946)
Paroles de la chanson Le Coq a Chanté dans La Plaine, Chansons Scout
Le coq a chanté dans la plaine,
Tout s’éveille et rit de bonheur.
Le matin nous ramène
Notre joie en ces longs jours enchanteurs.
De partout monte l’allégresse,
Partout le soleil resplendit.
Enivrés de jeunesse,
Nous en avons tous le cœur ébloui !
Voyez, la nature est si belle,
L’alouette chante au ciel bleu…
Et la vie nous appelle.
Le coq présent dans l'imagerie populaire
"Le vieil ami" (Le coq) par Raynolt
Imagerie d'Epinal
St-Pierre et le coq
Quand le coq chantera, crédit on donnera
Le coq de Job
Le coq présent dans la littérature
Le Coucher du Coq, Louis Pergaud
Les fables de La Fontaine
Les deux Coqs
Deux Coqs vivaient en paix : une Poule survint,
Et voilà la guerre allumée.
Amour, tu perdis Troie ; et c’est de toi que vint
Cette querelle envenimée
Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint !
Longtemps entre nos Coqs le combat se maintint ;
Le bruit s’en répandit par tout le voisinage :
La gent qui porte crête au spectacle accourut.
Plus d’une Hélène au beau plumage
Fut le prix du vainqueur. Le vaincu disparut :
Il alla se cacher au fond de sa retraite,
Pleura sa gloire et ses amours,
Ses amours qu’un rival, tout fier de sa défaite
Possédait à ses yeux. Il voyait tous les jours
Cet objet rallumer sa haine et son courage ;
Il aiguisait son bec, battait l’air et ses flancs,
Et, s’exerçant contre les vents,
S’armait d’une jalouse rage.
Il n’en eut pas besoin. Son vainqueur sur les toits
S’alla percher, et chanter sa victoire.
Un Vautour entendit sa voix :
Adieu les amours et la gloire ;
Tout cet orgueil périt sous l’ongle du Vautour.
Enfin, par un fatal retour,
Son rival autour de la Poule
S’en revint faire le coquet.
Je laisse à penser quel caquet ;
Car il eut des femmes en foule.
La Fortune se plaît à faire de ces coups :
Tout vainqueur insolent à sa perte travaille.
Défions-nous du Sort, et prenons garde à nous
Après le gain d’une bataille.
Parmi de certains Coqs, incivils, peu galants,
Toujours en noise, et turbulents,
Une Perdrix était nourrie.
Son sexe, et l’hospitalité,
De la part de ces Coqs, peuple à l’amour porté
Lui faisaient espérer beaucoup d’honnêteté :
Ils feraient les honneurs de la ménagerie.
Ce peuple cependant, fort souvent en furie,
Pour la dame étrangère ayant peu de respect,
Lui donnait fort souvent d’horribles coups de bec.
D’abord elle en fut affligée ;
Mais, sitôt qu’elle eut vu cette troupe enragée
S’entre-battre elle-même et se percer les flancs,
Elle se consola. « Ce sont leurs moeurs, dit-elle ;
Ne les accusons point, plaignons plutôt ces gens :
Jupiter sur un seul modèle
N’a pas formé tous les esprits ;
Il est des naturels de coqs et de perdrix.
S’il dépendait de moi, je passerais ma vie
En plus honnête compagnie.
Le maître de ces lieux en ordonne autrement ;
Il nous prend avec des tonnelles,
Nous loge avec des coqs, et nous coupe les ailes :
C’est de l’homme qu’il faut se plaindre seulement.
Le coq apparaît comme moralisateur dans les contes d'Esope (Les coqs et la perdrix, Le coq et le renard, Le coq et le diamant, etc.) qui ont servi de modèle à La Fontaine pour plusieurs de ses contes.
Les animaux domestiques, alphabet du premier âge
Marius, coq du clocher de Benjamin Rabier
Au coq gaulois
Chantecler de Benjamin Rabier
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6512804q/f1.image#
Histoire de Petit Cocorico
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9798949t?rk=21459;2
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