Lithographies de Paul Adolphe Kauffmann
Mots-clés :
Lithographies, Les Arts Graphiques Modernes, Paul Adolphe Kauffmann,
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Les lithographies de Jean Veber
L'imagerie d’Épinal pendant la Grande Guerre
Imagerie d’Épinal, la Grande Guerre, série 1
Paul Adolphe Kauffmann dit Peka (1849-1940)
Parmi les illustrateurs alsaciens qui ont fait date dans l’évolution de la carte postale au début du XXe siècle, Paul Kauffmann occupe une place bien particulière.
Né à Belfort en 1849 et élevé à Colmar, Kauffmann quitte l’Alsace pour la capitale à la fin des années 1860 pour entamer une carrière d’illustrateur de presse. Durant la guerre de 1870-1871, il sert dans le corps des Francs-tireurs de Paris. Il vit près de soixante-dix ans en région parisienne, tout en restant profondément attaché à sa province natale. Durant toutes ces années, son amour sans borne de l’Alsace lui inspira l’essentiel de son œuvre.
Autodidacte, Kauffmann travailla pour de grands journaux de la presse illustrée française et anglaise, réalisa les illustrations de plus de quatre cent cartes postales et de très nombreux romans, fut enfin lui-même écrivain, et n’hésita pas à se lancer tardivement dans la photographie pour illustrer certains de ses propres ouvrages.
Dossier de Presse, expo Paul Kauffmann
Les Noces alsaciennes
Messtibursch d'Alteckendorf Mietesheim (Environs de Haguenau)
Nos petits Alsaciens chez eux, notes et souvenirs d'artiste, par P. Kauffmann.
Huegoat, en route pour Le Pardon
L'Invite de l'Ancien
Lithographies coloriées au pochoir, collection de la Grande Guerre
Dimensions : 38,5 x 27,5 cm. Ensemble de 24 planches.
Editées par Les Arts Graphiques Modernes, successeur de l'Imagerie Marcel Vagne, à Jarville, Nancy, avant 1920.
Collection de la Grande Guerre.
Illustrations de Paul Adolphe Kauffmann dit Peka (1849-1940).
Dans les Vosges, entre Badonviller et Cirey, le poteau frontière allemand fut arraché le premier jour de la guerre par les chasseurs alpins.
Il fut offert à M. Mirman, prefet de Meurthe et Moselle, qui le déposa au Musée lorrain de Nancy
.
Les chasseurs de Saint-Dié ont accompli de véritables prouesses pour la défense des cols par ou l'avalanche se ruait sur la France.
La bataille du col de la Chapelotte est restée une des actions légendaires de la campagne.
Au début, dans les plaines de Lorraine, à Vitrimont, Rozelieures, Crévic, Amance et Morhange, le 20e Corps eut à subir les assauts des hordes barbares qui voulaient encercler Nancy dans les premiers jours d'août 1914.
Nos régiments de dragons, obligés d'abandonner la guerre à cheval et les chevauchées merveilleuses d'antan, se sont distingués, comme leurs frères de l'infanterie, en faisant usage de leurs lances.
Les patrouilles avancées de uhlans parcourent de tous côtes le territoire français envahi et vont jusqu'a nos avant postes, où elles sont accueillies par le calme et le tir de nos braves fantassins.
Durant la guerre de tranchées, on a fait beaucoup usage des chiens dits de liaison, qui transportaient fidèlement et rapidement les dépêches et les messages de nos unités à d'autres unités.
Devant les réseaux de fil de fer, dans nos bois dévastés de Lorraine, les patrouilles françaises avancent en rampant, l'oeil au guet, l'oreille au vent, et dans l'attente du cruel ennemi.
La guerre de tranchées, inconnu des vétérans, a donné des preuves innombrables de l'ingéniosité et de la bonne humeur du soldat français.
Il faut aller loin, et la nuit, chercher la soupe pour ceux qui veillent aux premières tranchées d'avant-garde.
Debout, les morts !
Parole historique, prononcée dans une tranchée de première ligne par un jeune lieutenant qui, reste à peu près seul, fit fuir les Boches par ce cri sublime.
Les Boches ont toutes les lâchetés.
Dans les Vosges, une troupe se dresse et lève les mains devant les Francais :
Kamerat ! Kamerat ! pendant que, par derrière, les mitrailleuses sont prêtes pour foudroyer nos soldats.
Les Boches, ayant fait prisonniers des zouaves, les placent devant eux, espérant que les Français n'oseront pas tirer.
En effet, on ne tire pas, et les Prussiens fusillent les nôtres. Alors les zouaves héroïques poussent ce cri admirable : Tirez, mais tirez donc, les gars ! et, nouveaux d'Assas, meurent pour leur patrie.
Cette gravure représente nos troupes hardies s'emparant d'un canon allemand, pendant que les servants, anéantis par la peur, crient grâce et implorent le salut.
L'Hôtel des Invalides, à Paris, est entré en possession de plusieurs drapeaux allemands pris au cours des batailles de 1914.
Pas un seul drapeau français n'a été pris par eux.
Les épisodes de la guerre de tranchées sont terribles.
On voit ici nos hardis fantassins tourner, avec leur intrépidité habituelle, une tranchée, repaire des Boches, et s'emparer de tous ses habitants.
Tranchée attaquée par les Allemands à l'aide de fumées asphyxiantes.
Nos soldats, munis de masques, réussissent à repousser les assaillants à coups de grenades.
La gravure présentée est une fidèle reproduction de la capture de landwehrs badois, buvant et jouant dans une auberge de la Haute Alsace, par des cyclistes vosgiens.
Chaussés de skis, nos chasseurs alpins, cantonnés dans les neiges des Vosges, attendent l' ennemi de pied ferme et font de continuelles reconnaissances sur la plaine d Alsace.
Le sort des prisonniers allemands n'est pas malheureux en France.
Ce n'est pas comme celui des nôtres en Allemagne, ou ils succombent sous la faim et les mauvais traitements.
La guerre aérienne a été peut-être plus émouvante encore que la lutte sur terre.
Nos avions n'ont cessé de lutter contre les Taubes qui venaient massacrer des populations inoffensives.
Le rôle de sous-marins allemands a été véritablement abominable, torpillant des paquebots et des vaisseaux de commerce, même des navires neutres.
Nos avions ont essayé de lutter contre ces nouveaux vampires.
Le rôle de nos canons de 75 a été considérable dans la guerre aérienne.
Ils ont tiré souvent avec bonheur contre les avions boches qui survolaient nos villes et nos campagnes.
Pendant que les projecteurs sillonnent l'horizon, un monstrueux zeppelin essaye de survoler Paris.
Il est pris en batterie par les canons des forts et oblige de rebrousser chemin.
L'image dit tout... C'est de l'honneur qui tombe sur tant de poitrines glorieuses, et le généralissime peut dire à ses hommes : Soldats, je suis content de vous !
Loque sublime, mais drapeau de gloire.
Le drapeau de la France passera un jour prochain devant nos bataillons, à travers nos avenues triomphales, aux cris mille fois répétés de : Vive la France !
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