La Bretagne en 1913, art 1
Mots-clés :
Bretagne, démographie, population, gallo, costumes bretons, vie quotidienne, langue bretonne, noces, lit clos, métiers bretons, pardons, Renan, Bécassine, Tréguier, Johnnies, Brindejonc des Moulinais, Mathurin Méheut, Mathurin Boscher,
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La Bretagne en 1913, art 2
Pardons en Bretagne, d'hier et d'aujourd'hui
Les petits gars de Bretagne
Bilan breton 14-18
La démographie en Bretagne en 1911
La population de la Bretagne (5 départements) en 1913 était de 3.361.000 habitants.
Aujourd'hui on compte 3.660.000 habitants dans ces 5 départements.
Entre 1780 et 1911, la Bretagne a vu sa population augmenter de 45 % tandis celle de la France augmentait de 3,5 %.
La densité de la population bretonne était de 96 habitants au kilomètre carré contre 73,8 pour la France.
Source INSEE
Densité par département :
- Finistère : 115,2
- Loire-Inférieure : 95,7
- Ille-et-Vilaine : 86,9
- Côtes-du-Nord : 83,9
- Morbihan : 81,5
Les grandes villes :
- Nantes : 170.535 habitants
- Brest : 90.542 habitants
- Rennes : 79.372 habitants
- Lorient : 49.000 habitants
- St-Brieuc : 24.000 habitants
- Vannes : 23.750 habitants
Population des départements bretons en 2016 :
- Finistère : 905.855
- Loire-Inférieure : 1.384.818
- Ille-et-Vilaine : 1.032.240
- Côtes-du-Nord : 597.397
- Morbihan : 741.051
Taux de natalité en France entre 1901 et 1906
Le taux de natalité en Bretagne était élevé : 25/1000 (France : 19)
On recensait de nombreuses familles ayant 9 enfants et plus.
- 31 % des familles comptaient 4 enfants et plus.
- 41 % de la population bretonne avait moins de 20 ans.
Un breton sur deux parlait le breton et n'avait aucune connaissance du français !
Le gallo était parlé en Haute Bretagne.
Evolution de la langue bretonne du IX ème siècle à nos jours
L'exode des populations vers Paris, le Nord, la Lorraine, l'Aquitaine, les USA, le Canada, l'Argentine existait déjà.
En 1911, 411.000 bretons vivent en dehors des 5 départements bretons.
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1902 - Interdiction du breton dans les églises et les écoles.
L'été 1902 marque un sommet de l'affrontement autour des querelles religieuses.
Dans certaines parties du Finistère, notamment dans le Léon , on frôlera la guerre civile.
29 septembre 1902. Émile Combes, président du Conseil, publie une circulaire interdisant l’usage du breton pour la prédication et le catéchisme.
En juin 1902, le sénateur Émile Combes succède à Waldeck-Rousseau. « Son gouvernement est sans doute le plus anticlérical que la France ait connu. Dès l’été, il prend l’offensive contre les congrégations et, par une circulaire en date du 9 juillet 1902, il décide de fermer les écoles non autorisées des congrégations. » Soit 2 500 établissements en France, 64 dans le département du Finistère. Les 38 écoles de la congrégation des Filles du Saint-Esprit ne l’entendent pas de la sorte. Le 1er août, un décret intime de les expulser. Les populations se mobilisent pour soutenir les écoles des sœurs. « Alors que nous étions en pleine période des moissons, des manifestations incroyables ont eu lieu dans le Finistère, surtout dans le Léon. Jusqu’à 10 000 personnes armées de « penn-baz » (bâtons) à Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen, des écoles occupées nuit et jour. »
Les forces de l’ordre procéderont finalement aux expulsions, non sans mal. Sans doute vexé d’avoir été ainsi mis à l’épreuve par la population finistérienne, Émile Combe réactive, le 29 septembre, une circulaire vieille de 10 ans, qui imposait la prédication (autrement dit l’action de répandre la parole divine) et le catéchisme en français, et non plus en breton comme ils l’étaient majoritairement. Inconcevable en Bretagne.
L’abbé Iliou, curé doyen de Plougastel-Daoulas, l’expliquait simplement : « Sur 246 enfants, 230 sont incapables d’apprendre un autre catéchisme que le breton parce que, dans 98 familles sur 100, on ne parle que le breton, qu’on y sache ou qu’on n’y sache pas le français. » Le Clergé passe outre les consignes, 127 prêtres sont suspendus pour usage abusif du breton. Tout cela a fait du « reuz » en Bretagne, surtout dans le Finistère.
Carte postale : Les défenseurs de la liberté
Les Bretons ne seront républicains que lorsqu'ils parleront le français.
Chanson enfantine
Un enfant puni parce qu'il a parlé breton !
Carte postale anonyme de propagande pour la Bretagne libre, vers 1930.
Pages du Cheval d'orgueil de Pierre Jakez Hélias
1903-1904, Les fêtes de Tréguier
Voir l'article sur les fêtes de Tréguier :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/05/12/33799831.html
L'initiative de cette statue revient à une association littéraire et artistique que fréquentait Ernest Renan, les Bretons de Paris. Le projet et l'approbation qu'il reçoit du conseil municipal provoquent de fortes réactions, en Bretagne, en France et au-delà, les uns y voyant une manifestation anticléricale, les autres approuvant ce qu'ils considèrent comme une glorification de « l'apôtre de la tolérance ».
La statue est inaugurée face à la cathédrale en 1903, dans un climat d'hostilité soutenu par le contexte de préparation de la loi de séparation de l'Église et de l'État. Elle représente Renan aux côtés d'Athéna, déesse de la Raison, symbole de la Science et de la Sagesse.
Le Temps, 14 Septembre 1903
Plaque fixée sur le piedestal du monument
Lire le document :
http://enenvor.fr/eeo_actu/bellepoque/l_inauguration_de_la_statue_de_renan_a_treguier.html
Pour protester contre l'érection de la statue d'Ernest Renan, les catholiques de Bretagne lancèrent une souscription nationale afin de réaliser un "Calvaire de protestation" (appelé aussi "Calvaire de réparation") qui fut inauguré le 19 mai 1904 par l'archevêque de Rennes, le Cardinal Labouré.
Sur le socle du calvaire, réalisé par les Ateliers Yves Hernot de Lannion, on peut lire, en breton et en latin, la parole du centurion romain au pied de la croix : "Cet homme était vraiment le Fils de Dieu".
Les statues de Saint Tugdual, fondateur de Tréguier, Saint Brieuc, Saint Pierre, Saint Maurice, Saint Georges, Jeanne d'Arc et Saint Louis encadrent le calvaire.
Une inscription est gravée à l'arrière du calvaire. « Plus de 600 prêtres, un cardinal et deux évêques, un vicaire capitulaire, plus de 30 000 fidèles ont assisté à cette manifestation de la foi catholique ».
La Dépêche de Brest, 20 05 1904
L'Ouest-Eclair, 20 Mai 1904
Voir les liens :
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=22362_2
Naissance de Bécassine, le 2 Février 1905
Voir l'article :
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/07/17/27661256.html
Parution en 1913 de l'album « L’enfance de Bécassine »
En 1913, la Semaine de Suzette a aussi publié les 61 planches de « L’enfance de Bécassine », réunies ensuite dans un album paru à la fin de l’année
Lire le document :
1905 - Séparation de l'Eglise et de l'Etat
L'Assiette au Beurre, N°245
Lire le document :
L'école sanctuaire républicain
1906 - La méthode Boscher de l'instituteur de Saint-Barnabé, 22600
Né le 5 septembre 1875 à Quintenic (Côtes du Nord, Côtes d’Armor) ; mort le 9 février 1915 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire Atlantique) ; instituteur syndicaliste ; militant socialiste ; maire de Saint-Barnabé (1912-1915) ; pédagogue, auteur de manuels d’enseignement de la lecture.
Mathurin Boscher était le fils de Sébastien Boscher, laboureur dans une commune proche de Lamballe, et de Jeanne Guéguen, ménagère. À l’âge de 10 ans, le jeune garçon perdit sa main gauche dans une broyeuse à ajoncs de la ferme familiale. Malgré son handicap, à dix-sept ans, il fut reçu à l’École normale d’instituteurs de Saint Brieuc au sein de la cinquième promotion (1892-1895).
Il fut nommé à Yffiniac en septembre 1895 comme stagiaire, école dans laquelle il obtint son certificat d’aptitude professionnelle. À la rentrée 1897, il fut nommé au Gouray, dans le canton de Collinée, dans le Mené. Il fut nommé ensuite à Lamballe en 1901 comme adjoint titulaire à l’école des garçons. Il se maria au Gouray le 21 août 1903 avec Victorine Chaton, une collègue qu’il avait connue au Gouray. Le jeune couple occupa quelques semaines plus tard un poste double avec sa femme à Saint-Barnabé, dans le sud du département, localité proche de Loudéac. Le couple arriva dans une commune où l’école mixte congréganiste venait juste d’être laïcisée. Cette décision entraîna la construction de nouveaux bâtiments scolaires dont les travaux n’étaient pas encore réalisés à la rentrée de septembre 1903.
Instituteur dans une petite commune rurale de la Bretagne intérieure où la culture gallèse était vivace, Mathurin Boscher était un laïc convaincu, appartenant à la franc-maçonnerie. Il devint rapidement un syndicaliste très engagé.
Il appartenait à cette génération des nouveaux normaliens qui contestait l’emprise des directeurs sur la profession.
....
Mathurin Boscher mourut d’une crise d’urémie à Nantes A son enterrement à Lamballe, le secrétaire du syndicat Armand Guillou, instituteur à Plurien, et son ami Jean-Baptiste Kermeur, instituteur à La Prenessaye rappelèrent l’œuvre féconde du fondateur du syndicat. En avance sur les problèmes pédagogiques généraux grâce aux travaux pionniers de Mathurin Boscher, sa méthode de lecture fut adoptée dans l’ensemble du pays, les instituteurs de ce département ne prenant pas en compte la spécificité des cultures bretonne ou gallèse. Il fallut attendre la fin des années 20 pour que le collectif d’enseignants de l’école publique autour de Yann Sohier, François Collet et Fanch Danno s’empare de cette question.
Les instituteurs d’alors avaient peu de manuels utilisables dans des classes souvent surchargées - classes uniques dans lesquelles les maîtres devaient transmettre leur savoir à des élèves d’âges et de niveaux très différents. Pour résoudre ces problèmes pédagogiques, Mathurin Boscher eut l’idée d’écrire une méthode de lecture pour le cours préparatoire qui tiendrait compte des premières exigences pour cette classe, ainsi que de la répartition des diverses activités dans une journée. En juillet 1906, il publia sa méthode, « La Journée des Tout Petits », à l’adresse de Joseph Chapron, instituteur honoraire à Loudéac. L’ouvrage, sous sa couverture orange dépourvue d’illustration, se voulait un manuel unique et pratique dans lequel l’élève apprenait à lire, à écrire, à compter, à dessiner.
Malgré son handicap physique, Mathurin Boscher sillonna les routes du département pour présenter son ouvrage à ses collègues. Le succès fut rapide. La méthode revendiquait son caractère syllabique. Dès les premières leçons, les élèves étaient placés devant des lettres, puis des syllabes, qu’ils apprenaient à lire et à écrire. Sur l’une des éditions ultérieures on pouvait lire cette mention : « Ouvrage inscrit sur la liste des livres fournis gratuitement par la ville de Paris à ses écoles et porté sur les listes départementales ». Cette méthode connut un succès sans précédent, non seulement en France, mais encore dans les pays francophones du monde entier.
Au décès de Mathurin Boscher, sa veuve, Victorine, institutrice, poursuivit son œuvre. En 1931, pour les 25 ans de l’ouvrage, Victorine Boscher et Joseph Chapron firent paraître, une deuxième édition « revue et illustrée ». Le texte était identique mais les pages étaient illustrées de gravures en noir et blanc. Ils exprimèrent, à la fin des années 1930, dans la préface de la troisième édition (1939) une certaine ouverture de leur pratique pédagogique : « Bien que fidèle aux principes de la méthode syllabique, la Méthode Boscher est assez souple pour permettre l’emploi de procédés actifs, que l’on croit parfois réservés aux seules méthodes mixtes ou globales... ».
Un colloque organisé par la municipalité de Saint-Barnabé fut organisé le 21 mai 2006. Devant près de deux-cents personnes, les intervenants (Paul Le Bohec, Yvon Connan, Paul Recoursé, René Richard et Alain Prigent) saluèrent les multiples facettes du parcours de Mathurin Boscher. Catherine Gastard au nom du Ministre de l’éducation nationale conclut les travaux de ce colloque.
La Méthode Boscher répond à cette conception ; si elle est à la fois une méthode de lecture et d'orthographe, d'écriture et de dessin, ainsi qu'une méthode de calcul et un recueil d'exercices d'élocution et de langage, elle est, avant tout, une méthode de lecture rattachant tous les exercices à la leçon de lecture, centre d'intérêt de la Journée.
La Méthode Boscher est une méthode syllabique, complète, n'éludant aucune difficulté. Elle présente, entre autres avantages, ceux d'apprendre vite à lire, « de renforcer la mémoire visuelle par l'attention accordée à chaque élément des mots et par conséquent de donner à l'orthographe une base solide. Etant donné que dans la langue française la part de conventionnel orthographique est assez grande, il est bon que nous ne reculions pas trop longtemps cet effort de mémoire visuelle par lequel s'acquiert l'orthographe d'usage ».
Lectures de mon enfance ...
Voir le site :
http://ecolereferences.blogspot.fr/methode-boscher
Magazine N°135, conseil général, Côtes d'Armor
1907 et 1908 - Lucien Georges Mazan dit Lucien Petit-Breton gagne le tour de France
Le Temps Présent, N°7, 25 novembre 1914
Lucien Petit-Breton sur cycle Peugeot
Lucien Petit-Breton gagne 2 fois la grande boucle longue de 4.488 kms à la vitesse de plus de 28 km/h.
Le 24 août 1905, il établit au vélodrome Buffalo de Paris le record du monde de l'heure avec 41.110 km. En 1907, il remporte Milan-San Remo, En 1914, il est mobilisé au 20 ème escadron du Train. I participe à l'épopée des taxis de la Marne.
Il meurt à l'hospice de Troyes des suites d'un accident automobile sur le front survenu le 20 décembre 1917 alors qu'il est soldat au 20e escadron du Train.
Il repose au cimetière de Pénestin dans lr Morbihan.
Son frère Anselme fut tué le 6 juin 1915.
Voir le site :
http://www.bikeraceinfo.com/petit-breton-lucien.html
1909 - 1300 Johnnies en Angleterre
Près de 8.000 tonnes d'oignons rosés sont vendus par 1.300 Johnnies en Grande-Bretagne.
Voir le site :
http://www.roscoff-quotidien.eu/asso02302.htm
Excelsior, 14 janvier 1930
1912 - Création d'En Avant de Guingamp
Vainqueur de la Coupe de France en 2009 et 2014.
Lire le document :
Voir le site :
http://www.cahiersdufootball.net/en-avant-de-guingamp
1913 - Brindejonc des Moulinais réalise la liaison Paris-Saint-Pétersbourg
Voir l'article sur Brindejonc des Moulinais :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/02/09/33342960.html
Voir l'article sur les "As" :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/04/03/29584382.html
1913 - Mathurin Méheux expose au Louvre
Voir les articles sur Mathurin Méheut :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/26/31199274.html
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/04/01/26786284.html
Scènes de la vie quotidienne en Bretagne
Bavardage au fil de l'eau
Mariage bigoudin
La corvée !
Un village près de Douarnenez, 1911.
Les maisons sont bâties avec des blocs de granite et de gneiss, les joints,
remplis avec de la terre glaise.
Vue de la rive de Ploumarc'h sur Douarnenez, 1912.
Les jeunes filles portent leurs coiffes de dentelle avec un ruban de satin.
Ferveur catholique en Bretagne
Carte religieuse de la France, éditée pat le chanoine Boulard
Le breton est frondeur !
Masereel, procession en Bretagne
Tableau de Joseph-Félix Bouchor
Baptême d'un bateau à Carantec en 1907
L'arrivée du pardon de St-Anne de Fouesnant à Concarneau,
œuvre d'Alfred Guillou, 1887
Saint-Yves, patron des gens de Loi rend la justice entre le pauvre et riche
Bois des Grandes Chroniques de Bretagne, 1514
Messe du dimanche, vêpres, pardons rythment la vie des Bretons à la veille de la Grande Guerre.
C'est l'occasion de revêtir ses habits de fêtes, d'échanger à la sortie de l'église, de boire un coup au café d'en face.
2 grands pardons annuel drainent une foule considérable :
- St-Yves à Tréguier
- St-Anne à St-Anne d'Auray (St-Anne devient la patronne officielle de la Bretagne en Juillet 1914).
En ce début de siècle, on voit un renouveau des saints locaux : Saint-Brieuc, Saint Corentin, Saint Renan ...
Chaque diocèse forme un nombre considèrable de séminaristes.
Chaque diocèse dispose de 16 prêtres pour 10.000 habitants !
Monsieur le Recteur est le personnage principal au niveau communal, l'évêque est lui au niveau départemental.
Il existe une rivalité entre enseignent public et enseignement religieux. Dans les campagnes, souvent l'enseignement public est inexistant.
En 1912 en Ille-et-Vilaine, 449 écoles catholiques scolarisent 45.950 élèves tandis que 723 écoles pupliques scolarisent 45.273 élèves.
Lire le document :
Ferveur catholique en Bretagne
Pèlerinage de Notre-Dame de Rumengol
La chapelle de Notre-Dame de Rumengol (Remed-ol, de tous remèdes), située à une demi-lieue du Faou, est une des plus fréquentées de la Bretagne. Quatre fois par an douze ou quinze mille pèlerins vont implorer la vierge miraculeuse, sous la protection de laquelle est placée une fontaine dont les eaux merveilleuses guérissent les impuretés de l'âme et du corps ; aussi ces pardons célèbres peuvent donner une idée générale de ces assemblées si communes en Bretagne (1).
Le jour du pardon, la procession sort de l'église avec les croix, les bannières, les statues des saints entourées, de fleurs et d'oriflammes aux mille couleurs, enfin avec les reliques portées sur des brancards par ceux qui en ont acheté le droit. Le cortège s'avance lentement, majestueusement, au milieu de la foule inclinée. L'air retentit de chants religieux, et le cortège continue sa route au milieu des nombreux pèlerins qui se pressent sur son passage pour toucher les précieuses reliques ; enfin une multitude d'enfants précèdent et suivent la procession avec de petites cloches qu'ils agitent de toute leur force.
(1) Les pardons de Rumengol ont lieu le 25 mars, à la Trinité, le 23 septembre et le 22 décembre.
Voir les sites :
http://www.infobretagne.com/faou-rumengol.htm
http://www.infobretagne.com/faou.htm
Lire le document :
Ste ANNE d'AURAY
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/Histoire de pélérinage de Ste Anne d'Auray
http://gallica.bnf.fr/Histoire du pélérinage de Ste Anne d'Auray1
St Yves, Tréguier
St Yves entre le pauvre et le riche.
Pages du Cheval d'orgueil de Pierre Jakez Hélias
Assiette au Beurre N°326 Les croquands
Les calcaires bretons :
Et devant cet amas de bâtisses, pour compléter ce qu'il offre de désespérément mélancolique, le calvaire, l'éternel calvaire des villages bretons. Sur le piédestal cubique, élevé de deux ou trois marches, la croix s'agrémente, aux extrémités de la branche horizontale, des figures des deux larrons, du bon et du mauvais génie. Au milieu, se tord le Jésus taillé péniblement.
On ne peut s'empêcher de songer à ces grossières sculptures qui fixent pour les sauvages la forme palpable de la divinité... Mais qu'importe l'image ? Tout est dans le prestige qu'on lui attribue. Ce soir, quelque jeune vachère viendra dire sa prière, agenouillée sur ces dalles, composant, sans s'en douter, un joli motif à sonnet ou à tableautin.
Tout penché du côté où il semble vouloir tomber, il bénit, de ses bras bizarrement modelés, ce Christ primitif, le petit pays malheureux. Et c'est une chose vraiment inoubliable, cette croix branlante, ces chaumières blanchies de lumière crue, ce ciel implacablement bleu.
Chez nous : paysages de France / Léon Duvauchel
Moniteur des Côtes-du-Nord, 4 novembre 1900
L'Assiette au Beurre, N° 131 du 3 Octobre 1903
Grèves d'Armor, flots bleus ! O rochers ! O falaises !
Que hantent les marsouins avec le cormoran,
Vous nourrissez un autre monstre dévorant,
Le Prêtre ! ce vautour qui fleure la punaise.
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10479380.item
Les costumes bretons
Breton de Plogonnec 29180, en 1907
Plogonnec se situe entre Quimper et Douarnenez
L'Illustration de Juillet 1929
L'article de L'Illustration s'intitule " en Cornouaille française - Types et races - "
" C'est dans certaines enclaves paysannes que pourrait le mieux s'illustrer la notion, parfois si déconcertante de race. Témoin les figures que voici, des cantons cournouaillais.
Le pays de la bruyère et des clochers n'a pas, lui non plus, ignoré les exodes, les invasions, les croisements.
Après les Armoricains-Osismes, qui étaient peut être des Celtes, peut être des Ligures ou peut être autre chose, il est venu des Bretons Insulaires, aujourd'hui considérés commes les principaux ancêtres, des Francs, des Saxons, des Anglais, quelques Espagnols.
http://agathejolybois.over-blog.com/article-en-cornouaille-francaise-99430044.html
Costumes de femmes de Quimper et Ploaré (Finistère)
http://www.archives-finistere.fr/medias/Costumes
Lire les documents :
Etude sommaire d'un costume bigouden
Voir les liens :
http://www.ancien-de-saint-michel-en-priziac.fr/coiffes_de_dinan_bretagne_en_1900.html
http://www.utl-kreizbroleon.fr/crconf/conf1011/costumbret.html
Les noces en Bretagne
Voir les liens :
http://www.utl-kreizbroleon.fr/crconf/conf1112/noces.html
http://an-uhelgoad.franceserv.com/cadre-euredkoz.htm
http://etlaterreenfanta.blog50.com/archives/category/vie-d-antan/index-3.html/
Le Petit Journal, 15 Février 1914
Almanach du Petit Parisien illustré, 1912
Moeurs et usages des Bas-Bretons
Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20,000 habitants.
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