Les camps de prisonniers de guerre en Bretagne
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prisonniers, Bretagne, Coëtquidan, Fougères, Dinan, Saint-Brieuc, Lorient, Quiberon, Saint-Nazaire,
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Prisonniers et trophées
Les prisonniers de guerre sont détenus par milliers en Bretagne à Quiberon, St-Brieuc, Dinan, Montfort ou Brest.
À Coëtquidan, les baraquements qui, avant-guerre, recevaient les conscrits bretons en manoeuvre, accueillent
2 500 soldats allemands. Début 1915, ces prisonniers sont utilisés comme main d’oeuvre.
Sont aussi prisonniers, des ressortissants de pays dits ennemis. Allemands, Austro-hongrois se retrouvent internés dans une douzaine de camps improvisés comme celui de la presqu’île de Crozon : 2 000 prisonniers dans un camp de 80 baraquements qui auraient pu accueillir 5 000 personnes.
La plupart des internés ont la possibilité de sortir la journée pour aller travailler.
Si le débarquement dans toutes les gares de ces milliers de blessés bouleverse la société, encore mal remise du séisme provoqué par la mobilisation, l’arrivée des premiers convois de prisonniers allemands dès la 3ème semaine d’août de 1914, excite la curiosité plus ou moins teintée d’antipathie.
Les prisonniers allemands arrivent dans le Morbihan dès août 1914. Alors que des camps sont organisés à Belle-Ile, Groix, Quiberon et Coëtquidan, à Lorient, les prisonniers sont logés et nourris à l’Arsenal et placés sous la surveillance de la Marine. Ils sont en baraquement ou sur des navires, le Dévastation qui peut accueillir 500 prisonniers et le Tibre. Ils sont rapidement mis à contribution pour pallier le déficit de main d’œuvre.
En décembre 1916, la ville de Lorient demande vingt prisonniers pour la construction d’écuries provisoires. L'entreprise Bonnardel et Léonard, adjudicataire des travaux de la grande Forme couverte de l'arsenal, obtient une cinquantaine de prisonniers de guerre à partir d'octobre 1916. Ils sont moins nombreux en 1918 mais restent présents sur le chantier jusqu'en janvier1919.
Les prisonniers allemands en Bretagne, au Camp de Coëtquidan.
A la gare du camp – La corvée des planches.
L’usine du Jouguet, dans la vallée du Gouët, Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a servi d’hébergement de fortune à un millier de prisonniers civils allemands de 1914 à 1916 (©archives départementales)
Des groupes de prisonniers sont embauchés dans les travaux publics, comme ici derrière le palais de justice. (Coll. Archives municipales, fonds Herlant.)
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