Le sac de Louvain, 1914
Mots-clés :
Belgique, Louvain, sac, Grande Guerre,
Lire les articles :
L'exode belge, 1914
Les atrocités allemandes en France et en Belgique
Fallait-il reconstruire Ypres ?
Louvain, début 1914
Les allemands à Louvain, 1914
La guerre populaire, 1914-1915.
Attaque de francs-tireurs à Louvain le 25 août.
Carte postale allemande réalisée en 1915 à Munich.
La cathédrale de Louvain par Max Slevogt.
MUSÉE DE LA SARRE
La Cathédrale de Louvain est réalisée à partir d’une photographie prise deux mois plus tôt. Le 25 août 1914, à la suite d’une rumeur annonçant l’arrivée des troupes britanniques et belges, l’armée allemande allume plusieurs feux dans la ville et interdit à quiconque de les éteindre. L’incendie ravage la bibliothèque universitaire, le théâtre, le toit de la cathédrale Saint-Pierre, ainsi que 1 081 maisons.
La ville de Louvain est tombée aux mains des Allemands, le 19 août 1914.
La destruction de Louvain par l'armée allemande, a lieu du 25 - 30 août 1914.
Le25, les Allemands subirent un échec sérieux et durent se replier sur Louvain, en battant en retraite dans le plus grand désordre. Dans le désarroi de cette véritable déroute, ils se tirèrent les uns sur les autres des coups de fusil. Alors, prétendant que des civils de la population de Louvain avaient fait feu sur eux, ils détruisirent la ville de fond en comble.
brûlant l'Université et sa riche bibliothèque, se conduisant non comme des soldats, mais, comme de véritables sauvages.
Des notables, le bourgmestre, le recteur de l'Université, des professeurs, furent fusillés sans autre forme de procès. Les femmes et les enfants, entassés dans des trains, furent emmenés vers une destination inconnue.
Puis commença le pillage méthodique des habitations particulières. Or, argenterie, meubles, bij oux, dentelles, vêtements, tout fut volé par les Allemands, comme par une bande de brigands.
Quand il n'y eut plus rien à prendre, on procéda à l'incendie de la ville. Le feu détruisit .des centaines de maisons.
La merveilleuse église gothique, la collégiale Saint-Pierre, fut complètement anéantie. Il en fut de même de la célèbre Université et de sa bibliothèque, contenant une collection inestimable de livres, de documents précieux, de manuscrits, collection commencée en 1426, et dont il ne restait plus, le soir de cet abominable attentat, qu'un amas de cendres.
Seul, l'hôtel de ville survécut au désastre et résista aux atteintes des flammes par un véritable miracle.
Cette sauvage destruction d'un des plus anciens centres universitaires provoqua l'indignation du monde civilisé, indignation accrue encore par le cynisme avec lequel les immondes soldats de Guillaume IIs affichaient leur joie du forfait accompli.
Le sac (sacking) de Louvain :
Entre le 25 et le 28 août 1914, Louvain subit la destruction de la cathédrale, de la bibliothèque universitaire et de 1120 maisons.
En cinq jours, à compter du 25 août 1914, les troupes allemandes stationnées dans la ville de Louvain ont tout brûlé et pillé, exécutant à la fois 248 fonctionnaires et civils.
Le sac est connu comme faisant partie du 'viol de Belgique.
Parmi les innombrables dommages causés par la guerre de 14-18 sur le patrimoine culturel national, ceux que subirent les bibliothèques furent majeurs, touchant les collections que de courageux bibliothécaires s’efforcèrent d’évacuer ou d’épargner autant que faire se pouvait, ce qui n’empêcha pas de nombreux pillages et destructions, touchant aussi les pratiques de lecture ainsi que la conception même de celle-ci par les bibliothécaires.
Louvain avant guerre
Les destructions
Depuis 1834, les Halles universitaires de Louvain situées dans la rue de Namur abritaient la bibliothèque de l’Université.
Le 25 août 1914 à 23h30, les soldats allemands forcèrent l’entrée de la bibliothèque universitaire.
A l’aide de tablettes incendiaires et d’essence ils mirent le feu au bâtiment tout en empêchant quiconque d’y pénétrer afin d’éteindre l’incendie. © Album Arnou Stadsarchief Leuven.
Au bout de dix heures, les 400.000 volumes de la bibliothèque de Louvain étaient réduits en cendres.
« Louvain ! Savez-vous ce qu'était ce joyau d'architecture ciselé dans les glorieux souvenirs du passé, orgueil des Flandres, dont l'histoire était écrite sur les murailles illustres, et que les envoyés de toutes les nations venaient visiter en lui apportant l'hommage de leur vénération ?
Asile sacré des lettres, des sciences et des arts qui abrita, durant tant d'années, le labeur des générations et qui fut le berceau intellectuel de tant d'hommes d'Etat, d'écrivains et d'orateurs ! J'en parle moi-même avec une émotion filiale. »
Albert DE MUN.
« Les femmes et les enfants demeurèrent sans nourriture sur la place de la Station, pendant toute la journée du 26 août. Ils assistèrent à l'exécution d'une vingtaine de leurs concitoyens parmi lesquels se trouvaient plusieurs prêtres et religieux qui, liés quatre à nuatre, furent fusillés à l'extrémité de la place, sur le trottoir qui longe la propriété de M. Hamaide. Un simulacre d'exécution de Monseigneur Coenraerts, vice-recteur de l'Université, et du père Schmit, de l'Ordre des frères prêcheurs, eut lieu devant eux une salve retentit et les témoins,convaincus de la réalité du drame, furent contraints à applaudir. »
(5e Rapport officiel-belge).
« L'incendie et le pillage ne cessèrent que le mercredi 2 septembre. Ce jour-là encore quatre incendies furent allumés par des soldats allemands, un rue Léopold et trois rue Marie-Thérèse. Sans compter les Halles universitaires et le Palais de Justice, 894 maisons ont été incendiées sur le territoire de la ville de Louvain, 5oo environ sur celui du faubourg de Kessel-Loo. Le faubourg de Hérenf, la commune de Corbert-Loo ont été presqu'entièrement détruits.
Le 25 août au soir, alors qu'ils allumaient l'incendie, les Allemands détruisaient les pompes à incendie et l'échelle Porta ; ils tiraient sur les personnes qui montaient sur les toits pour éteindre le feu. Le faubourg de Héverlé a été respecté pour une raison que nous ne pouvons déterminer, mais que d'aucuns prétendent trouver dans je fait que le Duc d'Arenberg, sujet allemand, y possède de très nombreuses propriétés. »
(5e Rapport officiel belge).
La Grand-Place de Louvain en ruines. Gauguet Eugène
Le sac de Louvain, Gilsoul Victor Olivier
Ruines de la bibliothèque de Louvain
Armée belge à Louvain, 1914
Lanciers belges à Louvain
Excelsior, 6 septembre 1914
Excelsior, 11 septembre 1914
Excelsior, 9 janvier 1915
Pages de gloire
La lithographie ci-dessus, est une caricature dénonçant les ravages incendiaires commis à Louvain par l’armée allemande à partir du 25 août 1914, appartient à une série, les Villes martyres, réalisée par le visionnaire Albert Robida fin 1914.
L’Allemagne est ici symbolisée par l’aigle impérial, au premier plan en bas à droite, qui tient dans ses serres un jerrican de pétrole – il est ainsi présenté comme responsable de l’incendie – et contemple d’un air satisfait les flammes gigantesques qui ravagent le centre historique de Louvain, dont on aperçoit au second plan à gauche l’immense et splendide hôtel de ville, édifié entre 1439 et 1469.
Albert Robida, les Villes martyres, Louvain, 1914
Voir les liens et documents :
http://1914ancien.free.fr/louvain.htm
https://lesacdelouvain.wordpress.com/louvain-en-aout-1914-4/