Le 17 Novembre 1917, décédait Auguste Rodin, 77 ans
Mots-clés :
Rodin, L'Illustration,
Les Hommes du Jour, 10 Octobre 1908
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32787229g/date1908
Rodin par Nadar, 1910
Les Hommes du Jour, 14 Octobre 1916
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32787229g/date1916
Rodin en 1914
Sanguine de Renoir
Le Miroir, 21 Décembre 1913
Biographie de Auguste Rodin
Francesca da Rimini
Le baiser, 1881-1882
Le baiser représente Paolo et Francesca, les deux amants maudits de La Divine Comédie de Dante (1265-1321). Malheureuse en amour, Francesca da Rimini s’éprend de Paolo Malatesta, le jeune frère de son mari. Alors que les deux jeunes gens échangent leur premier baiser, ils sont surpris par le mari de Francesca qui les tue tous les deux.
L'oeuvre fut d'abord intitulée Francesca da Rimini mais aucun détail anecdotique ne
venant rappeler l’identité des deux amants, les critiques et le public baptisèrent
l’oeuvre « Le Baiser ».
Rodin dans son atelier devant le Monument à Samiento par Paul Dornac, 1898
Rodin dans son atelier, octobre 1899
Rodin dans son atelier, vers 1902, photographie d'Eugène Druet
Rodin et Rose Beuret, vers 1915
Auguste Rodin est un sculpteur français né à Paris, en 1840.
Il débute ses études d'art à l'âge de quatorze ans, tout d'abord à la Petite Ecole, puis à l'école d'Antoine Barye. Un sculpteur qui a eut une grande influence sur lui est Carrier-Belleuse, pour lequel il commence à travailler en 1863. De 1870 à 1875, il se rend à Bruxelles et brièvement en Italie, avant de retourner en France : là, le Gouvernement lui octroie un studio parisien, où il connaît le succès jusqu'à la fin de sa vie.
Parmi ses créations les plus illustres peuvent être cités Le Penseur, datant de 1902-1904, et Le Baiser, datant de 1901-1904.
Auguste Rodin est aussi connu en tant que dessinateur, notamment de portraits en buste. Ses oeuvres sont aujourd’hui le mieux représentées au Musée Rodin de Paris, mais aussi au Musée Rodin de Philadelphie.
C’est de sa main qu’ont été réalisés les monuments à Balzac et à Victor Hugo, pour lesquels il est aussi reconnu. Les travaux de Dante, Baudelaire et Michel-Ange furent pour lui une grande source d’inspiration. En faisant de la sculpture un art d’expression personnelle, les chercheurs le placent comme celui qui a révolutionné le champ de la sculpture à son époque.
La place de Rodin dans l'histoire de l'art est unique. Avec des œuvres comme La porte de l'enfer, Le baiser ou son Balzac, éreinté avant d'être encensé, Rodin a fait sortir la sculpture de sa vocation ornementale pour la faire entrer, charnelle et palpitante, dans une nouvelle ère.
Il meurt en 1917 à Meudon.
Lire les documents :
La Presse
Rodin meurt le 17 novembre 1917..
En cette année 1917 tourmentée par la guerre, le gouvernement exclut la possibilité de funérailles nationales.
Rodin est enterré le 24 novembre à Meudon, aux côtés de Rose Beuret, sa femme décédée le 14 février 1917.
Un grand Penseur est placé sur leur tombe.
L'Illustration, 24 Novembre 1917
Excelsior, 18 Novembre 1917
L'image, N°161, décembre 1917
Le Petit Journal, 25 Novembre 1917
Des œuvres :
L'appel aux armes
Debout sur un rocher, la Victoire aux ailes déployées, les seins nus et les bras détendus clame son appel. Hauteur 1m15.
La participation aux concours était pour les sculpteurs le moyen privilégié de se faire connaître et d’obtenir des commandes.
Ce projet de «monument allégorique représentant la Défense de Paris en 1870» était destiné au rond-point de Courbevoie, La Défense représente un soldat blessé, nu, qui rappelle le Christ du groupe en marbre de la Pietà de Michel-Ange (Dôme de Florence).
Un génie ailé le soutient, dont l'expression furieuse, les bras tendus à l'horizontale et les poings fermés, évoque La Marseillaise de Rude.
Excelsior, 2 Avril 1920
L'homme des premiers âges
Adam et Eve
L’Age d’airain, bronze, 1877
bronze ; 180,5 x 68,5 x 54,5 cm
Considérée comme la première grande œuvre personnelle de Rodin, L’Âge d’Airain est réalisé à Bruxelles en 1877 alors qu’il revient d’un voyage en Italie où les sculptures de la Renaissance ont suscité son enthousiasme.
Rodin a choisi de faire poser un jeune soldat belge, qui n’est pas un modèle professionnel. Il souhaite ainsi retranscrire le mouvement pris sur le vif, refusant les poses académiques qu’il juge trop figées. Privée de tout attribut pouvant expliquer la pose (lance ou bâton), la sculpture, au modelé sensible et vibrant, exposée au Salon à Bruxelles puis à Paris, déconcerte et suscite une polémique.
Rodin est soupçonné à tort d’avoir réalisé un moulage sur nature, c’est-à-dire une empreinte prise directement sur le corps. Rodin s’en défend, obtenant réparation trois ans plus tard avec l’acquisition de l’œuvre en plâtre par l’État.
Lyon, musée des Beaux-Arts
L'homme qui marche, 1897
Plâtre, 214 x 70 x 154 cm
Rodin retrouve dans son atelier, à la fin des années 1880, un torse en terre séchée, craquelé et fissuré, qui avait servi dix ans plus tôt pour l’étude de Saint Jean-Baptiste. Séduit par le travail du temps sur ce fragment, il le conserve en l’état et l’assemble à une étude de jambes pour créer L’Homme qui marche.
La posture de la paire de jambes utilisée par Rodin a les deux pieds à plat, ce qui pour l’artiste est un condensé du mouvement de la marche et non un instantané saisi sur le vif. L’agrandissement de la figure a lissé les aspérités originelles du modelé et lui a conféré une présence digne des puissants torses antiques admirés par le sculpteur.
Rodin disait de L’Homme qui marche : « selon moi une de mes meilleures choses »
Le Miroir, 21 Décembre 1913
L'éternelle idole, 1889, Sculpture en bronze (17 x 14 x 7 cm)
Muse whistler drapée, 238 x 115 x 128 cm
En 1905, le projet d'un monument au peintre James McNeill Whistler (1834-1903) fut confié à Rodin.
Rodin choisit d’évoquer le génie du peintre non pas à travers la représentation traditionnelle d’un portrait, d’une effigie ou de scènes historiques, mais par une figure allégorique, une « Muse grimpant à la montagne de gloire », pour laquelle posa une jeune artiste peintre anglaise, Gwen John.
Ce parti-pris, nouveau dans la conception du monument public, donna lieu à plusieurs versions. Ici, la figure féminine est drapée et tient une urne funéraire dans les mains. Rodin présenta au Salon de la Société nationale des beaux-arts, une autre version présentant la figure nue et sans bras qui fut critiquée pour son aspect inachevé.
À la mort de Rodin, le comité londonien refusa la statue.
Muse
Le penseur, 1882
Le Penseur, révélé sous sa forme définitive en 1888, représente un homme en train de méditer très profondément. C'est sans doute la plus connue de toutes les œuvres de Rodin.
Le Penseur, appelé aussi Le Poète, devait au départ représenter Dante devant les portes de l'Enfer, méditant sur son poème.
L'homme sculpté est nu, car Rodin souhaitait réaliser une figure héroïque à la manière de Michel-Ange, représentant aussi bien la réflexion que la poésie.
Rodin a réalisé le modelage original en plâtre de 71,5 cm de haut vers 1880. Le premier moulage en bronze a été achevé en 1902 et présenté au public en version plâtre en 1904.
Devenu la propriété de la ville de Paris, il fut d'abord placé devant le Panthéon en bronze en 1906, avant d'être transporté en 1922 à l'Hôtel Biron, transformé en Musée Rodin en 1919.
Saint Jean-Baptiste, 1880
bronze, 203 x 71,7 x 119,5 cm
Faunesse
Portrait de Jean-Paul Laurens, 1882
L’Homme au nez cassé, 1875
marbre, 58 x 41,5 x 23,9 cm
Hugo
Les Bourgeois de Calais, 1884-1889
225 x 240 x 200 cm
Inauguration à Calais, le 3 juin 1895
Rodin a réalisé cette sculpture pour immortaliser le courage des six bourgeois de Calais qui se sont sacrifiés, en 1347, pour sauver les habitants de leur ville assiégée par l’armée anglaise, lors de la Guerre de 100 ans, (ils seront graciés !).
Cette sculpture a été réalisée d’abord par modelage en argile, puis dans le moule fut coulé dans le bronze.
Eve, statue en bronze, 1881
Le printemps
Amor fugit
Ugolin dévorant ses fils
Les trois ombres, avant 1986
Bronze : H. 97 cm, L. 91,3 cm, P. 54,3 cm
L’Ombre, 1902-1904, bronze,
Lyon, musée des Beaux-Arts
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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9761553b/f15.planchecontact
Rodin petite biographie 1840-1917
Rodin, dessins
LA FORCE ET LA RUSE,
CENTAURE AU GALOP ENLEVANT UNE FEMME
Vers 1880
Plume, lavis d’encre et gouache sur papier,
collé sur un support contrecollé sur carton
Liberté, Egalité, Fraternité (avant),
crayon graphite, plume, lavis gris, gouache, papier (crème, vers 1882)
Femme nue, une main entre les cuisses, appelée Naissance de Vénus,
crayon graphite, aquarelle, encre brune se fane, plume, 1900
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https://lapetitemelancolie.net/tag/rodin-erotique/