Morts pour la Belgique
Mots-clés :
Belgique, monuments aux morts, Bel-Mémorial,
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Monument de Saint-Martin-d'Estréaux (42620)
Ils sont venus du monde entier.
Pierres des monuments aux morts
La mémoire, c’est une des choses qui fait qu’un homme est un homme,
qu’un peuple est un peuple,
et pas uniquement une population.
Guide pour la recherche sur les victimes de guerre
Bel Memorial présentation détaillée
Commune de BEAUFAYS
Commune de SERAING
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EPLDossier 14-18 Les monuments commémoratifs
Le retour des morts. Les Belges et la Grande Guerre, 1914-1923
Laurence van Ypersele
La situation particulière de la Belgique au sein de la conflagration mondiale a un impact direct sur les pratiques de deuil. En effet, lors de l’invasion, d’août à novembre 1914, nombre de soldats belges, français, britanniques et allemands ont été enterrés à la hâte là où ils sont tombés. De même, quelque 6 000 civils ont été massacrés et enterrés sans égards.
À partir de la stabilisation des fronts, les familles n’ont plus guère accès ni aux informations concernant les leurs ni aux corps des morts tombés dans les boues de l’Yser.
Au total, on compte quelque 40 000 soldats belges morts au champ d’honneur. En revanche, dans la zone occupée, près de 300 patriotes sont fusillés tout au long de la guerre, au moins 2 600 déportés meurent loin de chez eux, d’autres à leur retour et un nombre indéterminé de civils meurt lors de bombardements, surtout en 1918. En Belgique, l’accès aux corps des civils et des militaires diffère donc considérablement selon les cas, engendrant des pratiques de deuil quelque peu .différentes.
Le monument aux morts communal
Pour les familles de disparus, le monument aux morts communal est bien le lieu où ils peuvent venir se recueillir et pleurer.
D’ailleurs, très souvent, la décision d’ériger un monument aux morts est précoce, même s’il faut attendre le début des années 1920 pour pouvoir les inaugurer. Les inaugurations sont d’ailleurs des moments forts où les autorités communales et la population forment le temps de la cérémonie une seule communauté de deuil.
Tout au long de l’entre-deux-guerres, les communautés continuent de se rassembler autour de ces monuments, le 11 novembre ou le jour du massacre en août 1914, selon les lieux, pour honorer leurs « enfants morts pour la patrie ».
C’est bien là, devant le nom de l’être cher, qu’à défaut de tombe les familles de disparus viennent se recueillir. Devant ce nom qui le rend présent dans l’espace public et permet aux solidarités de se vivre à intervalle régulier.
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