Monument des Saint-cyriens, morts au champ d’honneur
Mots-clés :
monuments aux morts, Jean Boucher, Saint-Cyriens,
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St Cyr, 20/05/1922, inauguration du monument aux morts Saint-Cyriens
morts pour la France, discours d'André Maginot
« ils s’instruisent »
« pour vaincre »
Inauguré en 1922, ce monument a subi les bombardements de 1944.
Il est le premier monument sculpté du Lycée militaire à être restauré puis inauguré en 1950, date qui marque la renaissance des lieux.
Description du monument :
Deux Saint-cyriens, l’un en tenue de service courant de l’École, tenant une carte sur ses genoux, l’autre en uniforme bleu horizon 1916, armé d’un fusil Lebel, flanquent le monument surmonté d’une allégorie de la Victoire dévoilée par deux autres Saint-cyriens en uniforme bleu horizon de la Grande Guerre.
L’œuvre de Jean Boucher (1870-1939)
Ce monument de composition triangulaire est dédié aux Saint-cyriens tués au combat pendant la Grande Guerre.
L’allégorie de la Victoire, aidée des deux jeunes officiers qui l’entourent, soulève le voile de deuil dont elle était recouverte depuis 1870, simulant en même temps, par ce geste, l’inauguration d’un monument à la Victoire face au public.
Les deux autres figures, situées au-dessus de la corniche, incarnent la devise de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr : « Ils s’instruisent pour vaincre », raison pour laquelle le premier est représenté avec une carte dépliée sur les genoux au-dessus de la mention « ils s’instruisent », tandis que le second est en tenue de combat au-dessus de l’inscription « pour vaincre ».
Une niche fermée par un panneau de bronze, orné d’un relief représentant un glaive en pal entouré de lauriers, symboles de victoire, est ménagée à l’arrière du monument. Le glaive en pal est régulièrement figuré dans l’iconographie militaire, symbolisant à la fois la force et l’ambition de victoire.
Le style sobre et dépouillé de l’artiste, qui suggère beaucoup avec une grande économie de moyens, est caractéristique de la sculpture académique monumentale de l’entre-deux guerres. Le choix de s’'inspirer de la sculpture de la Grèce antique – et notamment du style Sévère pratiqué par Phidias dans le cadre du chantier du Parthénon, à Athènes, au Ve siècle avant notre ère –, rappelle la formation académique de l’auteur en même temps qu’elle fait écho aux recherches contemporaines de sculpteurs tels qu’Antoine Bourdelle ou Paul Landowski.
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Lycée militaire Saint-Cyr monument Saint-Cyriens
La presse
Le Matin, 21 mai 1921
Le Journal, 21 mai 1922
Le temps, 21 mai 1922