La prise de Barcy
Mots-clés :
Barcy, Marne, plan Schlieffen,
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Ceux de la Marne, 1914
Bataille de la Marne, septembre 1914
Barcy, aujourd'hui
1914, troupes allemandes
Illustration dans : Christian de Bartillat,
La Marne bataille du Multien 5-10 sept. 1914, 1995.
1914, troupes françaises allant au combat
Illustration dans : Christian de Bartillat,
La Marne bataille du Multien 5-10 sept. 1914, 1995.
Monument de Notre-Dame-de-la-Marne à Barcy
Monument de Notre-Dame-de-la-Marne à Barcy (Seine-et-Marne). Le plateau de Barcy fut occupé le 4 septembre 1914 par l'état-major de l'avant-garde du général von Kluck. L'évêque de Meaux, Mgr Barbeau, promit le 8 septembre de construire un monument si sa ville était épargnée.
Le monument inauguré le 9 juin 1924 est un obélisque sur une petite hauteur. Avec une statue de Vierge à l'Enfant du sculpteur Louis Maubert. Il porte une plaque : Tu n'iras pas plus loin.
Monseigneur Marbeau (au centre), Évêque de Meaux, visite l’église de Barcy,
bombardée pendant la bataille de la Marne en septembre 1914.
Prise de Barcy
La prise de Barcy (Seine-et-Marne),
le 6 septembre 1914.
Mettre en scène l’irrésistible assaut des troupes françaises
La peinture à l’huile des combats de Barcy, petite commune au nord de Meaux, en Seine-et-Marne vise à rendre de façon emphatique la violence des combats. Le décor est planté par des maisons en train de se consumer et, au premier plan, une charrette démolie au milieu de la chaussée.
Quatre soldats feldgrau de la Ière Armée de Von Kluck gisent donc au sol, tandis que deux Français sont mains et genoux à terre. Peut-être a-t-il paru inopportun à l’artiste de peindre des morts de son propre camp ? La charge française est en tout cas héroïque. Sabre au clair, l’officier barbu montre la voie à ses soldats – appartenant à la 6e armée du général Maunoury – qui enjambent sans coup férir les cadavres allemands. Deux autres éléments de la furia francese sont également à noter. Le clairon d’abord, en plein centre de l’image, renvoie aux vers du nationaliste Déroulède qui, déclamant avant-guerre son amour de la France, de l’Armée et des Provinces perdues, s’écriait : « Je ne suis, moi, qu’un sonneur de clairon ». La baïonnette ensuite, ostensiblement pointée vers cet ennemi qu’il s’agit de chasser du pays.
Des éléments très semblables se retrouvent dans la deuxième image, montrant sans précision de date ni de lieu des troupes coloniales prenant victorieusement d’assaut une batterie d’artillerie de campagne prussienne. Conduits par des officiers blancs, les soldats ont eux aussi la fameuse « Rosalie » en exergue au bout de leurs fusils. Comme de juste dans les images ou récits de propagande, elle est un attribut de l’offensive et du combat au corps-à-corps. Pour relativiser de telles représentations, il suffit de pointer ce fait que durant le premier conflit mondial, les blessures à l’arme blanche ont représenté moins d’1 % des occurrences...
https://histoire-image.org/etudes/bataille-marne-infanterie-combat
La bataille de la Marne est une série d’affrontements à l’est de Paris, se déroulant pour l’essentiel entre le 6 et le 9 septembre 1914.
Ces combats sont la résultante de la mise en œuvre ratée des plans d’Etat-major prévus par les deux belligérants. Côté français, le plan XVII consistait en une offensive de grande envergure vers les territoires perdus d’Alsace et de Lorraine. Après quelques succès initiaux, ces opérations se soldent par un recul massif et profond devant l’avancée allemande. Celle-ci suit les objectifs stratégiques du Plan Schlieffen, assis sur une défaite rapide de la France (à l’exemple de la guerre de 1870), rendue nécessaire par la présence de la Russie à l’Est, vers laquelle l’Allemagne prévoit de retourner ses troupes dans un second temps.
Le plan Schlieffen envisage par conséquent de traverser la Belgique et le Luxembourg pour contourner les bastions de l’Est français, puis d’opérer un large mouvement enveloppant à travers l’Artois et la Picardie, en direction de Paris. La manœuvre est près de réussir, puisque fin août, les Allemands sont à quelques dizaines de kilomètres de Paris. Des circonstances inattendues vont pourtant permettre aux armées de Joffre d’inverser in extremis la tendance, puisque l’aile droite des armées du Kaiser va infléchir son mouvement vers l’est de Paris, scindant ses forces et permettant une vaste contre-attaque qui se clôt le 17 septembre par l’établissement de la ligne de front des Vosges à Soissons.
La France est sauvée par ce que l’on va rapidement appeler le « miracle de la Marne », et la guerre de mouvement va peu à peu prendre une autre tournure, pour devenir, à l’approche de l’hiver, la guerre des tranchées.
https://www.museedelagrandeguerre.com/collections/la-bataille-de-la-marne-1914/