La presse, carnets de guerre
Mots-clés :
Paul Cocho, Amand Fontaine, écrivains au front.
Paul Cocho, soldat du 74 RIT
En août 1914, Paul Cocho est incorporé dans le 74e régiment d’infanterie territoriale, avec le grade de caporal, acquis dans la réserve, et dès le 29 août, il est promu au grade de sergent. Ce régiment breton est rapidement soumis à l’épreuve du feu : après quelques semaines d’entraînement, il occupe à la mi-octobre des positions en Flandre et participe à de violents combats à la fin du mois. De ces premières expériences, Paul Cocho tire les réflexions suivantes le 10 novembre 1914 :
« Je n’imaginais pas la guerre de cette façon… j’ai vu dans notre régiment tant d’incohérence et si peu de véritable direction.
Lire la préface de Fabienne BOCK :
Lire l'article de Yann Lagadec dans les Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest.
Réinvestir l’expérience de guerre :
Les Carnets du lieutenant Cocho (1914-1919)
Lire l'article :
Nous voici à la veille de la Toussaint. Le temps est de circonstance, gris et pluvieux par moments. Cette année, je ne verrai pas les cérémonies habituelles de cette grande fête ou du moins elles revêtiront un caractère tragique et plein de grandeur terrible ! Que de morts, que de ruines cette guerre fait ! Pas de familles probablement où le deuil n’ait remplacé la quiétude et la joie. C’est cette année que les prières pour les morts seront plus que jamais nécessaires.
Lire le premier chapitre de son livre :
Amand Fontaine, soldat du 76 RIT
Le 79e et le 80e ont filé à la débandade. Nous recevons l’ordre de nous porter en avant. Nous courrons donc à la boucherie. C’est la mort inévitable. Je crois fort que bien peu en reviendront. Chère Jeanne, si jamais tu lis ces lignes, maudis la guerre, maudis bien la guerre. Je sais que tu m’aimais, sois certaine que tu étais payée de retour. Aie bien soin de mes deux chères filles qui vont perdre leur papa. Je te sais si soigneuse que la mort pour moi en sera plus douce !
Lire la suite de cet article :
Si jamais tu lis ces lignes, maudis la guerre
Voir l'article sur les écrivains au front :