Cicatrices d'après guerre
Mots-clés :
prisonniers, grippe espagnole, mutilations, cicatrices,
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Henri Lebasque, L’Emprunt de la paix,
1920, affiche, H. 120 ∞ L. 80 cm.
crédit : musée de la Grande Guerre, Meaux
Au-delà de l’aspect juridique, c’est bien l’année 1919, qui donne un sens à cette paix relative retrouvée. Elle voit le retour d’une partie des soldats, des prisonniers, les territoires occupés enfin libérés, et les départements de l’Alsace et de la Lorraine revenir dans le giron de la République.
L’année 1919 présente les premières trames d’un bilan, de la mesure de la réalité d’un désastre souvent censuré : désastre des vides ouverts au sein de la population, désastre des destructions, désastre des blessures infligées aux corps et aux âmes, désastre financier enfin, qui condamne tout espoir d’aide aux populations tellement démunies.
La guerre a aussi chahuté l’ordre social. Les femmes, en plus de leurs lourdes charges domestiques, devinrent ouvrières, conductrices de bus, agricultrices, personnel de bureau, etc. , actrices essentielles à l’économie de guerre.
Les soldats, survivants de retour, acceptent mal cette position.
Car si le retour des hommes est difficile, le temps de guerre, mais aussi celui de l’après le furent aussi pour la population civile. C’est cela que nous avons choisi de présenter au travers du regard des enfants, de leurs dessins, expression du quotidien, témoins de la propagande dont ils ont été l’une des premières cibles.
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