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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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14 février 2020

Saint-Nazaire à l'heure américaine

Mots-clés :

Saint-Nazaire, Henderson, De Kalb, Hancock, Havana, Saratoga, Pastorès, Ténorès, Neptune, Seattle, rapatriement de l'armée américaine, Amérique, Pershing, entrepôt-base de Montoir, port de Hoboken à New-York, Newport News, Bretagne,

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Ils arrivent !

Ils arrivent ! suite

L'entrée des Américains en guerre

La Grande Guerre des Américains 

Le premier contingent de l’armée américaine débarque le 13 juin 1917 en France. Les troupes américaines sont entraînées par des instructeurs français et britanniques à la dure réalité de la guerre des tranchées. En juillet 1918, près de 450 000 soldats américains sont engagés sur le front.

Saint-Nazaire fut choisi comme port de débarquement pour les premières troupes arrivant en France. Les ressources du port apparurent bientôt insuffisantes : il y eut des difficultés particulières, non seulement pour le déchargement des navires, mais surtout pour. le ravitaillement en eau douce, l'évacuation des déchets et escarbilles etc… Le nombre des remorqueurs, toujours trop faible retardait les mouvements des transports.

Par ailleurs l'obligation d'attendre la pleine mer pour rentrer les grands bâtiments dans les bassins conduisit à détourner peu à peu le trafic vers Brest, qui devint dès la fin de 1917 le principal port d'arrivée des troupes américaines.

En dépit de ses inconvénients Saint-Nazaire reçut un important contingent américain (178.000 hommes environ). Une base militaire y fut installée, sous les ordres du colonel L.H.Bash. En novembre 1917 l'Amiral Wilson détacha à St Nazaire comme officier de liaison le Capitaine de Frégate Baldwin. Grâce au concours américain le port fut progressivement amélioré en outillage et en main d'œuvre. Les transports purent avoir une place à quai réservée et des appontements spéciaux furent établis dans l'estuaire.

Près de Saint Nazaire fut installé l'immense entrepôt-base de Montoir avec sa gare de triage comprenant 458 Kilomètres de voies ferrées sur une longueur de 5 kilomètres reliés au réseau général de Chemins de fer. Cette prodigieuse ville de hangars et de rails était l'œuvre du colonel John Stephan Sewell. La base de Saint-Nazaire comprenait en outre des établissements annexes, ateliers et baraquements pour 40.000 hommes. Saint-Nazaire était outillé à l'armistice pour une expédition journalière de 4 à 5.000 hommes vers l'intérieur. 

N-B : Nous n’avons pu obtenir aucun renseignement concernant l’organisation des bases américaines en Angleterre.

En France presque tous les ports eurent à recevoir du matériel américain.

A BORDEAUX-BASSENG fut installée une base militaire d'une importance considérable : elle était principalement destinée à la manutention du matériel de l'A.E.F. Bordeaux n'ayant joué qu'un faible rôle comme port d'arrivée des troupes.

Le 2 Juillet 1917 au soir 17 grands bâtiments se trouvaient dans les bassins de Saint Nazaire, causant dans le port une congestion exagérée. Les moyens de déchargement et de débarquement étaient nettement insuffisants. On ne pouvait en effet décharger que 756 tonnes par navire et par jour. 

Malgré la présence de 500 débardeurs noirs venus d'Amérique pour le service du Corps expéditionnaire, un embouteillage était à craindre. Les navires de transports HENDERSON, DE KALB et HANCOCK durent être déchargés par leurs propres passagers. 

Le commander Sayles, attaché naval à Paris avait été chargé de surveiller le débarquement de la première expédition.

 Temps moyen de traversée de l'atlantique : 14 jours

 Une vitesse de 14 noeuds a été imposée pour les navires chargés de transporter des troupes.

Port de débarquement US

débarquent us en europe

 débarquent us en europe1

débarquent us en europe2

Graph 2 hommes Us débarqués en Europe

Graph1 nbre Us transpotés

 Tonnage Us 17-18

Le total des navires affectés au transport de l'A.E.F. vers l’Europe se monte à 300 environ, déplaçant, en chiffres ronds, 3 millions de tonnes.

La Transport Force a utilisé 43 transports américains basés sur New-York et New Port News, d'un déplacement global de 900.000 tonnes environ (tonnage moyen 19,500 tonnes) et 15 navires étrangers de nationalité diverses (Anglais, Français, Italien). 

Pour le ravitaillement de l'Armée américaine en France, il fallut constituer d'autre part une gigantesque flotte de cargos de ravitaillement, le "Naval overseas Transportation Service" (N.O.T.S.).

Cette flotte de 72 navires à son origine en comprenait 378 en service à l'armistice, d'un tonnage total de 2.500.000 tonnes. Elle était armée par 5.000 officiers et 45.000 hommes. 

Ports embarquement Newport news

Le principal point de départ des troupes vers l'Europe était le port de Hoboken à New-York que dirigeait le. Général Shanks.

Plus des trois-quarts de l'effectif de l'A.E.F. s’embarqua à New-York. Le Directeur du Port recevait chaque mois de l'Etat-Major Général de l'Armée à Washington le nombre et la nature des troupes à envoyer pendant le mois suivant ; et le plan d'embarquement correspondant établi par le Shipping Central Committee suivant un programme rigoureux et systématique, que les circonstances ne permettaient jamais d'appliquer intégralement. Il appartenait au Commandant du Port, par la voie du     dispatch office (sorte de Bureau des Opérations du Port d'embarquement) d'y apporter toutes modifications utiles pour en assurer l'exécution. 

Le second port d' embarquement était celui de Newport News, avec la rade d'Hampton Roads à l'embouchure de la rivière James, commandé par le Major Général Grote Hutchinson (nommé à ce poste le 11 Juillet 1917). Les services fonctionnaient comme à Hoboken, sur une échelle réduite ; il existait un rudiment de "dispatch office" installé à Newport News. La base militaire était établie sur la rive opposée à Norfolk. Le port en eau profonde était protégé par des filets et les batteries du Cap Charles Henry et du Fort Monroe.

Newport News fut surtout le port d'embarquement des animaux (chevaux et mulets) et des approvisionnements (munitions et matériel lourd). Une fraction importante du corps expéditionnaire partit toutefois de Newport.New (14 environ), surtout les armes spéciales (artillerie,aviation.....) et les travailleurs et manoeuvres militarisés. Le 1er navire chargé à Newport News fut le MOMUS qui partit le 3 Septembre 1917. Les départs des troupes de Newport News furent surtout importants à partir d'avril 1918. 40.000 hommes par mois en moyenne furent alors mis en route vers l'Europe.

Newport News depuis le 1er avril 1918 servait de base à une division de la Cruiser and Transport Force.

C'était un port important de réparations et un centre de recrutement pour les marins de la flotte de cargos (N.O. T. S).

Un certain nombre de transports furent en outre chargés à Boston, Philadelphie et Montréal et exceptionnellement dans d'autres ports des Etats-Unis

  St Naz vive les US

Les Américains ayant choisi la région nazairienne comme base de transit européenne numéro un, leurs premiers navires transportant la First Division arrivent à Saint-Nazaire le 26 juin 1917. Pour permettre l’arrivée des convois militaires, les ballons dirigeables de la base de Paimboeuf/St-Viaud surveillent l’estuaire. En un an, 198.000 « Sammies » et plus de 3 millions de tonnes de matériel débarquent à Saint-Nazaire. À Savenay, les Américains construisent un hôpital où 87.454 soldats sont soignés jusqu’en 1919. Ce débarquement marqua profondément Saint-Nazaire et sa région, tant en matière d'aménagement urbain et paysager qu’en histoires familiales. 

Les premiers navires américain dans le port de Saint-Nazaire

Le 27-28 juin 1917, les premières troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire. 

Les troupes américaines arrivent dans le port de Saint-Nazaire, transportées par différents navires : le “Havana”, “Saratoga”,”Pastorès”, “Ténorès”, “Neptune”, “Henderson, “Seattleet “De Kalb”. Des prisonniers allemands participent au déchargement des paquebots. 

L’action se déroule en présence du colonel Stanley, chef de la mission, du général Silver, commandant le corps expéditionnaire, du commandant Appleton et du général Pershing venu pour le débarquement, ainsi que du général Peltier.

Près de St-Nazaire, à Savenay, les américains contruisent un hôpital où 87.454 soldats seront soignés jusqu'en 1919.

Vue 1917 St Nazaire

 Vue générale du port de Saint-Nazaire en 1917

   Am_ric25

St Naz bateau

 Améric Dekal

  Navire le De Kalb

 Arrivée des américains 1917 St Nazaire

 Le Henderson et le De Kalb à l'ancre le 27 Juin 1917

  Le Neptune St Nazaire

 Navire Le Neptune

 Navire Terrorès St Nazaire

 Navire Le Ténorès

 St Naz antires

 Navire Antilles

 St Naz antires2

  Us arrivée 1917

 Sur le pont du transport de troupes "Ténorès",

les soldats américains attendent de débarquer dans le port de Saint-Nazaire.

 Américains 1917 St Nazaire

 Des soldats américains sur le pont du navire qui les a amenés en France,

photographiés avant leur débarquement.

Le camp militaire de Saint-Nazaire sur 10 hectares.

St Naz camp miliataire3

St Naz camp miliataire4

St Naz camp miliataire1

St Naz camp miliataire

St Naz camp miliataire2

Les troupes américaines dans les rues de Saint-Nazaire

 Arrivée des amércains 1917 St Nazaire

 St Naz US dans les rues

US défilant rue de St Naz

St Naz 1917 us

 Américains dans les rues de St Naz

Américains dans les rues de St Naz1

Américains dans les rues de St Naz

Le général Pershing à St Nazaire

Le Général Pershing et son Etat-Major quittent le port d’Hoboken le 28 mai 1917 à bord du Baltic. Le 31, en pleine traversée, il nomme un comité, un Board on Ports, chargé de visiter les différents ports susceptibles d’accueillir des bases américaines.

Sitôt arrivé à Liverpool, le 8 juin, Pershing ordonne à ce comité de visiter les ports de Loire et de Gironde, ainsi que le port de Marseille. Celui-ci embarque aussitôt pour la France et entame ses visites le 12 juin. Il commence par les ports de Nantes et de Saint-Nazaire.

Le 13 juin, Pershing accompagné du lieutenant Patton et de 177 hommes et officiers américains traversent la Manche pour arriver à Boulogne-sur-Mer le jour même. Cet évènement focalise alors l’attention des médias, permettant aux premiers convois de l’AEF de partir discrètement dans la journée du 14 juin 1917.

Le même jour, Pershing visite la tombe de Napoléon et reçoit une ovation à l’Assemblée Nationale. Dans le même temps, le Board on Ports lui télégraphie un premier rapport. Le lendemain Pershing se rend sur la tombe de Lafayette. Enfin, le 21 juin, Saint-Nazaire est officiellement désignée comme base n°1 de l’AEF. 

Pershing à St Naz

 Pershing à Saint-Nazaire, le 30 juin 1917

OE 1 07 1917

 OE 1 07 1917-1 

OE 1 07 1917-2

 L'Ouest-Eclair, 1 juillet 1917

 Pershing St Nazaire

The Sunday Star, 3 june 1917

L’installation américaine en Loire-Inférieure

La base n°1 de Saint-Nazaire est l’arrière base logistique américaine la plus importante de France. En 1917, elle a autorité sur les installations américaines de 8 départements (56, 22, 35, 44, 49, 85, 79 et 86). En 1918, la base ne correspond plus qu’à 5 départements (44, 56, 49, 85 et 79). En Loire-Inférieure l’implantation américaine était située à Nantes (base médicale et logistique), Savenay (Hospital Center de 3960 m² et d’une capacité de 16 000 lits), Paimboeuf (Air Station), Le Croisic (Air Station), Montoir (gare de triage, stockage, déchargement et cantonnement de troupes) et Saint-Nazaire.

Camp de base de St Nazaire0

La base n°1 de Saint-Nazaire

Celle-ci était constituée de plusieurs camps aux destinations différentes. Les camps n°1 et 2, ainsi qu’un camp d’isolement, servaient de cantonnement aux troupes de passages. Les camps n°3, 5, 6 et 9 étaient réservés au Génie ferroviaire (Railway Engineers) : le 3 était affecté au 17th Engineers, le 6 au 16th et le 9 au 19th. Le camp n°4 ou camp Lusitania, servait de cantonnement à 8 000 dockers noirs. Le camp n°7 était un camp de montage des camions (Motor reception park) et le 8, un camp de réparation (Motor truck camp). La base n°1 comprenait en outre, un camp de prisonnier (Prisoner of War, PW), 1 Camp hospital (n°11), une Base Hospital (n°101) d’une capacité de 1000 lits, un quartier de convalescents, un hôpital vétérinaire (Vetenary Hospital n°9), et 2 haras (Remount station n°1 et 2).

Du côté de Montoir, la base n°1 comprenait en outre une gare de triage (gare Wilgus), un parc de stockage lui-même doté d’une gare de réception et de 2 gares de triage des marchandises, un appontement situé à plus d’1 km de la pointe de Gron et 4 camps recevant des corps du Génie et de Pioneers (noirs) utilisés pour le fonctionnement ou l’aménagement des équipements : le camp de Montoir, le Camp Guthrie, le camp Dodge et le camp de Gron. Au moment de la démobilisation tous les camps de cantonnement de Saint-Nazaire et de Montoir servirent de camp de rembarquement.

Camp de base de St Nazaire1

St Nazaire now

 St Nazaire de nos jours

La Première Guerre mondiale vue de Saint-Nazaire, en cinq dates. 

D'août 1914 à février 1915, 120 000 soldats britanniques, les « Tommies », débarquent à Saint-Nazaire, en transit vers la zone des combats. 

Début août 1914, le 64e régiment d'infanterie, caserné à la Briandais, monte au front. 

Le 7 septembre 1914, le régiment est décimé lors de la première bataille de La Marne. 

En mars 1916, le camp de prisonniers allemands installé rue de la Dermurie compte 1.086 détenus, chiffre maximum. 

Le 26 juin 1917, les premiers transports de troupes américains arrivent au port à 7 h du matin. 

Les « boys » établissent neuf camps autour de la ville et creusent l'étang du Bois-Joalland. 

St naraire GG1

 St Nazaire GG1

 St Nazaire GG3

Voir les sites : 

http://saint-nazaire.hautetfort.com/Américains 

http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/44-loire-atlantique.pdf 

http://www.unc44.fr/IMG/pdf/Centenaire14-18 Projet dossier mairie St-Nazaire3.pdf 

Lire les documents : 

St-Nazaire Américains 

Les Américains en Basse-Loire

St Nazaire Américains

SNTP Les Américains,et l'entrepôt frigorifique 1917

Rival ports

 Albuquerque Morning Journal, 1 june 1917

Rembarquement des troupes américaines en France. 

Le Chef d'Etat-major du Corps Expéditionnaire Américain (A.E.F.) fut chargé de diriger personnellemen en France les opérations du retour des troupes aux Etats-Unis (concentration et embarquement).

Aucun port français n'était aménagé pour l'embarquement de gros effectifs ; aucun camp relai comparable aux camps d 'embarquement américains n'était installé ; Brest, Saint-Nazaire, et Bordeaux, ports principaux d'arrivée furent tout d'abord prévus comme ports de départ.

Au début de Décembre 1918 fut établi le plan de démobilisation ; il distinguait 17 embarquements des unités combattantes de celui des "services" et prévoyait pour chaque catégorie des dispositions particulières. Un grand centre d' embarquement devait être organisé à l’intérieur à 1’intersection de voies ferrées directes vers Brest, St Nazaire et Bordeaux, pour la concentration des troupes de ligne ; les effectifs des "services" devant rejoindre directement les ports de départ,

Le 14 Décembre 1918 LE MANS fut désigné comme centre d' embarquement.

Un camp y avait été établi en juillet ; il fut agrandi et aménagé pour recevoir 200.000 hommes. Près de Brest fut installé le camp Pontanezen pour 80.000 hommes et près de Bordeaux les deux camps : Camp Neuve (5.400 hommes) et Camp Génicart (17.000 hommes).

  • BORDEAUX fut fermé le 30 juin 1919 comme port de départ après avoir expédié ; 258.000 hommes.
  • SAINT NAZAIRE cessa de fonctionner le 26 Juillet 1919 ayant embarqué 500.000 hommes à la vitesse moyenne de 7.000 par semaine.
  • BREST fut de beaucoup le port d’embarquement le plus important, 1.200.000 hommes en étaient partis au 1er Octobre 1919.

A cette date quelques milliers d'hommes seulement restaient à embarquer. 

Rapatriment US 18-19

Commentaires
C
vous devriez prendre contact avec la mairie de ploemeur dans le morbihan <br /> <br /> elle envisage de monter une exposition en novembre 1918 pour la signature du cessez le feu kenavo
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