Barbarie allemande
Mots-clés :
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Lire les articles :
Eux et nous, 1914-1915
Le livre rouge des atrocités allemandes
La main coupée de Cendrars
Edith Cavell, héroïne de guerre
L'Image de la guerre, mai 1915
Le Miroir, 22 août 1915
Le massacre de Dinant, 23 Août 1914
Frans Huygelen, fonderie natle des bronzes
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Dinant
http://www.dinant.be/patrimoine/histoire-dinantaise/sac-du-23-aout-1914
Les Annales, 20 Février 1916
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6557205q.r=crimes%20allemands
1918, imprimerie Moncy
1918, imprimerie Arts-Graphiques
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455364v.r=crimes%20allemands
Barbarie à travers les cartes postales
Ou sont les français ?
Carte Illustrée des frères Clérice
Carte illustrée de Maurice Pepin
Carte illustrée de R. Bataille
Dessin de Poulbot
Heureusement que mon paletot est trop grand,
ils n'ont pas vu mes mains.
Abel Faivre, « Ma maman… », lithographie, 1915.
On image une scène de viol. Le violeur est absent du tableau. Il est représenté par son casque à pointe et son sabre est présent sur le fauteuil.
Il y a eu lutte, vu l'état des meubles renversés.
Jean-Louis Forain,
« En esclavage : Là-dessous ?… C’est la fille d’un notaire. »,
lithographie reproduite en feuille volante et en carte postale, 1915.
L’Allemand pillard exploite la population civile
qui ploie sous le joug de sa brutalité.
Théophile-Alexandre Steinlen, « Otages civils », lithographie, 1915.
Cortège de vieillards, de femmes (dont une enceinte) et d'enfants sur la route de l'exil.
Le mythe des mains coupées
Dessins de Poulbot
Voir les liens :
1919, 5 millions d'Américaines signent une pétition remise à Clemenceau, demandant de mettre un terme à l'acceptation des viols en temps de guerre.
Kultur au printemps, xylographie de René Georges Herman-Paul
Barbarie à travers les journaux
Henri-Gabriel Ibels, Sans titre, reproduit dans le recueil La Grande Guerre et les artistes,
Paris, Berger-Levrault et Georges Cres, 1915, p. 11.
L’empereur est nu, sans outrance caricaturale trop marquée, ce qui confère un réalisme exacerbé à cette vision de mères éplorées ou d’enfants mutilés exhibant leurs moignons.
Paul Iribe, « Edith Cavell : Parfait : tu n’étais encore que déshonoré… »,
La Baïonnette n°41, 13 avril 1916, p. 236-237, double page intérieure.
Lubin de Beauvais, « Choses vues : Le chemin de la gloire. [dédié] Aux neutres »,
La Baïonnette n°9, 16 janvier 1915, p. 7.
L’image est assortie de la mention suivante : « Ce dessin a été exécuté par notre collaborateur sur un croquis, d’après nature, qu’il a pris aux abords d’un village de la Marne, après le passage des Allemands, au mois d’octobre. »
A l'arrière plan, l'incendie de la Cathèdrale de Reims.
Louis Raemekers, artiste néerlandais.
« Leur Kultur ! (Paisibles bourgeois, femmes et enfants assassinés par les bombes des taubes et des zeppelins à Nancy, à Paris, à Hazebrouck, à Varsovie.) »,
La Baïonnette n°32, 10 février 1916, p. 89.
Cette illustration est la premiere à dénoncer l’horreur de cette nouvelle façon de porter la guerre, au-delà des lignes de front, sur les populations civiles : le bombardement.
Alexandre Roubille, série « La Marseillaise ».
Vue n°5 : « Ils viennent jusque dans nos bras égorger nos fils, nos compagnes », reproduit dans le recueil La Grande Guerre et les artistes, Paris, Berger-Levrault et Georges Cres, 1915, p. 18.
Adolphe Willette, Sans titre, planche reproduite dans le volume Sans Pardon !,
Paris, Devambez, 1916, p. 23.
Ce dessin représente la torture d’un vieillard et évoque irrésistiblement le souvenir des « chauffeurs du nord » du siècle précédent. La caricature n’est jamais loin des peurs ancestrales.
L'Anti-Boche
Clérice, « Les assassins : Attendez, attendez ! Il manque les enfants !… »,
L’Anti-Boche illustré n°5, 20 mars 1915
Francisque Poulbot, « C’était là, notre maison… »,
L’Anti-Boche illustré n°35, 25 octobre 1915, couverture.
C'est une évocation de la dévastation des territoires ayant accueilli des combats, cette fois vue par l’œil de l’enfance.
Le caractère esseulé de ces enfants errants suggère en effet la disparition des parents. Ce type de scène constitue l’indice d’un pessimisme montant, le conflit s’étant dorénavant installé dans la durée.
Le Rire Rouge
Le Rire rouge n°22, 17 avril 1915
Adolphe Willette,
« La discipline allemande se relâche :
Ne pourrais-tu pas mettre les mains dans tes poches, pour saluer ton officier ? »,
Le Rire rouge n°11, 30 janvier 1915.
L’Allemand est un massacreur en action.
Le Rire rouge, N°38 du 07 août 1915
Les bébés et les fleurs sont aussi les victimes de la faulx allemande.
Le Petit Journal
4.500 civils belges furent exécutés d'août à septembre 1914.
A Louvain, on compte 248 civils tués, 1/6 des bâtiments détruits dont l'université.
Le journal Life
Les caricatures
It Was Military Necessity
Le barbare
Voir le lien :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327099893/date
Image d'Epinal
Le jour viendra, hélas !
THOR se dressera avec son marteau gigantesque
et détruira les cathédrales gothiques.
Les vieilles divinités germaniques se léveront de leurs tombeaux fabuleux
et essuyeront de leurs yeux la poussière séculaire.
Le Passage des Barbares de Compiègne à Beaulieu-les-Fontaines
IMPRESSIONS DE VOYAGE, Dédié à M. NOEL, Sénateur, Maire de Noyon
Au sein du sol natal, j'ai promené ma lyre,
Hélas, ces lieux riants, si jolis autrefois,
Souillés par les bandits, sans honneur et sans foi,
Sont des ruines ! Alors ! prise d'un noir délire,
J'ai brisé mon luth, et de l'ivoire sacré,
J'ai jeté les débris au vent et j'ai pleuré,
Des habitants de mon pays, le long martyre !
Mes yeux cherchaient en vain, la gare à Ribécourt
Elle n'existe plus ! Les Huns, l'ont démolie !
Et les arbres fruitiers, pleins de sève et de vie,
Ont été mutilés, sciés en tronçons courts !
Mêlés aux fils de fer barbelés des barrages
Qui sillonnent la plaine, en tous sens avec rage,
Les vandales ont fui, en saccageant toujours,
De la gare à Noyon, il n'y a plus de trace !
Pas même une pierre, marquant l'emplacement,
Et l'on descend du train, dans la plaine, en plein champs.
Les terres incultes forment un vaste espace
Offrant au spectateur, l'image d'un linceuil,
C'est une vision de douleur et de deuil,
Qui se déroule ici, au voyageur qui passe !
Le canal saboté, détruit par les barbares,
Provoqua alentour, une inondation.
Et la place du cours, merveille de Noyon,
Gluante et embourbée, ressemble à une mare !
Le pont du canal gît avec ses fers tordus,
Dernier vestige, hélas, de cette oeuvre superbe,
Dans les bois dévastés, par le feu des obus,
Dorment nos fiers martyrs, étendus sous les herbes
Que de tombeaux épars, et que de disparus
Ont trouvé le trépas, fauchés par la mitraille,
Sépulcres de héros, qu'on trouve à chaque pas,
Dans la plaine fumante, encore de la bataille,
Qui vous fait tressaillir et s'incliner bien bas !
Gloire à Monsieur Noël, de Noyon, digne maire,
Honneur au sénateur, homme de caractère.
Qui gravit un calvaire en sa captivité,
Et subit, stoïque, l'affront immérité !
Les boches ont construit plus loin, un pont en planches
Pour pouvoir traverser le canal à leur gré.
Mais nos soldats tombant sur eux en avalanche,
Ils ne l'ont pas détruit, mais ils ont détourné
La route allant à Roye, empoisonné les sources !
Combien de malheureux, ont été fusillés
Pour avoir protesté, vieillards, de leurs voix douces,
Contre leur vandalisme, et leurs atrocités !
J'arrive à Gredinville, il n'est plus aucun site,
De ce joli hameau et partout le gazon,
Recouvre des ruines, historiques, qu'on cite.
Ça et là, des pierres, remplacent les maisons !
Jusqu'à Ecuvilly, on retrouve les traces,
Du passage des « Huns» qui se sont acharnés,
A détruire et piller ! Cette maudite race,
A chassé des maisons, les vieillards apeurés
Allumant l'incendie, en y jetant leurs bombes !
Ainsi la Pharmacie de Beaulieu a brûlé.
Les sauvages ont fait descendre dans la tombe,
Le docte praticien, qu'ils ont martyrisé
Ah ! Qui dira jamais, les sinistres tortures,
Qu'inventaient à plaisir, les germains en ces lieux,
Lorsqu'ils démolirent ces fruits de la « Kulture »,
La pauvre Église, hélas, frappant au nom de Dieu !
Il offre maintenant un aspect lamentable,
Le pauvre presbytère, et le clocher tombé,
Tout droit ! sur lequel les coqs y sont restés stables,
Et l'intérieur pillé, souillé, détérioré !
L'harmonium brisé, gît là, dans une hutte,
Bien que leurs mains d'esclave aient touché bien souvent
L'instrument réservé, aux besoins de leur culte
Du Dieu de Germanie, incarné en Satan.
Et les pauvres débris de la petite église
Servent au cimetière érigé par les Huns.
Trois cents tombes au moins, où sur les croix se lisent,
Les noms des ennemis, restés sur le terrain !
Plus loin, des puits profonds, creusés dans plusieurs rues,
Pour les faire sauter ! Un large trou béant,
A fait place aux maisons démolies, abattues !
Les fermes sont rasées, par les vils mécréants !
Les barbares chassant les vieillards de l'Hospice,
En prirent possession. Les pauvres malheureux.
Burent jusqu'à la lie, cet effrayant calice,
D'un révoltant cynisme, et de crimes affreux !
Partout aux alentours, les gares sont brûlées
Et les rails enlevés ! Où es-tu, tortillard ?
Petit chemin de fer, qui m'as tant amusée.
Lorsque j'étais enfant, par ton cri nasillard !
Les terres incultes, ont l'air d'un cimetière.
L'herbe haute chemine avec les fils de fer.
Et les grands trous béants, des bombes meurtrières,
Attestent la fureur des bandits du Kaiser !
Combien la plaine est morne, hélas, en ces campagnes,
C'est la destruction, la ruine des pays,
Eh bien, regardez là, jeunes fils d'Allemagne,
Vous qui la bombardiez, sans grâce, ni répit.
Elle vous est fatale, ayant gardé sa gloire,
Maintenant libérée par nos vaillants efforts,
Encor que mutilée, emporte la victoire,
Comme le Cid raidi glacé, terrible et mort
Elle semble dire : Français ! frappez leur race,
Entendez le signal, Combattants, combattants !
Roland le Comte sonne, et son souffle qui passe,
Nous dit « Français, frappez, c'est mon commandement !
Pour perpétuer la haine du Boche.
31 Mars 1917, M. Noël
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http://www.arquebusiers.be/1914/atrocites_allemandes%20_belgique.pdf