Simplicissimus, journal satirique allemand
Mots-clés :
Simplicissimus, caricatures, Allemagne, Journaux,
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Simplicissimus, Munich.
Humour de nos ennemis
La presse, pages humoristiques
Fondée le 1.4.1896 par Albert Langen, la revue devient rapidement un forum pour l’avant-garde artistique et littéraire de son temps. Heureusement pour Langen et toute l’entreprise, il a pu gagner Thomas Theodor Heine comme collaborateur permanent, qui jusqu’alors avait été engagé comme illustrateur de teckels pour les Fliegende Blätter et qui est rapidement devenu l’un des principaux caricaturistes en Europe (il était également responsable de ce qui était probablement la première caricature de Bertolt Brecht de l’époque).
Parmi le personnel permanent se trouvaient bientôt les meilleurs illustrateurs de Munich, dont la plupart sont restés fidèles au journal jusqu’à la fin, gagnant bien et se faisant un nom.
Légende :
Haut : « Le rêve russe de Delcassé » (ambassadeur de France en Russie)
Bas : « A Berlin, à Berlin ! » (en français dans le texte)
Haut : « L’ancien et le nouveau dieu de la guerre »
Haut : « Le danger slave » (aigle austro-hongrois Hasbourg)
Haut : « Deux Allemands »
Bas : « Eh bien Bebel, maintenant nous faisons vraiment connaissance ! » (Bismarck à Bebel)
Haut : « Tower Bridge, Londres »
Bas : « Le destin approche »
Haut : « La grande offensive »
Haut : « Le libérateur du monde »
Haut : « La mort des Flandres »
Bas : « Vous autres les hommes, arrêtez - je n’en peux plus ! »
Haut : « L’Amérique et l’Europe »
Bas : « Il lui reste un peu de sang ! »
Haut : « Jaurès et Clémenceau »
Bas gauche : « J’ai dû mourir parce que je voulais assurer la paix au peuple. » (Jaurès)
Bas droite : « Et moi, j’ai dû vivre parce que je voulais assurer la guerre au capitalisme. » (Clémenceau)
Haut : « Le triomphateur »
Bas : « Pense à l’avenir, Clémenceau ! » - « A mon âge on ne pense plus qu’au passé. »
Haut : « Le baiser de paix »
Haut : « La France menacée »
Bas : « Par ici l’arme - vous pouvez très bien creuser avec les mains ! »
Haut : « Réparation »
Bas : « Le soldat Ali Demba de la 7e compagnie du 10e régiment de tirailleurs sénégalais ne sortit pas
sans griffures du viol suivi de meurtre qu’il commit sur Luise B. Les parents de la jeune fille durent s’en
excuser auprès de lui. Ordre fut donné que soit hissé le drapeau tricolore français sur sa tombe pendant
24 heures. »
Octobre 1919
Simplicissimus (1922), n° 18, p. 265.
Un homme représentant l’Allemagne est allongé, ligoté sous une presse à billets. A côté, un soldat de couleur venant certainement des colonies françaises et qui contrôle l’Allemagne au nom de la France et de la Belgique, visse de plus en plus la presse.
Et un second soldat français de s’étonner du résultat en ces termes : « Bizarre, c’est du sang qui sort et pas de l’or. »
En raison des réparations exigées, l’Allemagne sentait une charge peser sur elle outre mesure et, bien qu’à son
avis, elle essayât de les satisfaire elle avait l’impression qu’on lui en demandait toujours plus jusqu’à ce que le pays soit détruit.
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