Le Roi Albert 1 er, souverain héroïque
Mots-clés :
Le Roi Albert 1 er, Belgique, la résistance belge, le Roi-chevalier, hommage au Roi des Belges, l'armée belge,
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Août 1914, la résistance belge
La Belgique libérée
La petite Belgique face à la grande Allemagne
Les souverains belges pendant la Grande Guerre
Le Roi Albert 1 er, 1875-1934
La résistance belge
Dans la chaleur du 4 août 1914, les troupes de la IIe armée allemande, dirigée par Karl von Bülow, franchissent la frontière belge à Gemmenich, empruntant les routes qui relient Aix-la-Chapelle à la Province de Liège. Ce qui allait devenir le premier conflit mondial ne devait pas excéder, selon les décideurs politiques, quelques mois…
Le 4 août 1914, Albert Ier est celui qui dit non à l’envahisseur allemand. En rejetant l’ultimatum, il est porté aux nues et immédiatement chargé de représenter la nation dans sa résistance.
Le 4 août 1914, le roi Albert Ier prononce, devant le parlement réuni en session extraordinaire, une allocution percutante qui est vivement applaudie :
“ J’ai foi en nos destinées ;
un Pays qui se défend s’impose au respect de tous :
ce Pays ne périt pas! ”
(Extrait du discours du Roi Albert Ier devant les Chambres réunies le 4 août 1914,
Annales parlementaires des Chambres réunies, 4.VIII.1914)
L'armée belge
Commandée par Albert Ier, l’armée belge est composée de quelque 281 000 hommes : 218 000 soldats, plus de 45 000 gardes civiques et 18 000 volontaires qui affluent en quelques jours. Dès le 3 août, elle se concentre essentiellement dans la région située entre la Gette et la Dyle, les 3e et 4e divisions d’armée se déployant respectivement à Liège et à Namur. Les Belges entendent résister aux Allemands, en particulier autour de la position fortifiée de Liège, pour retarder l’avancée de ces derniers et protéger le réduit national anversois (il s’agit de la ligne de défense d’Anvers, considérée comme la zone idéale pour constituer le dernier bastion de défense en cas d’invasion). Les positions de Liège, de Namur et d’Anvers forment en effet la principale défense du territoire belge.
Albert Ier, roi des Belges, qui accéda au trône le 17 décembre 1909.
Le 3 août 1914, la Belgique fut envahie par l'Allemagne. Le roi Albert Ier commanda personnellement l'armée belge, qui brisa le siège d'Anvers, imposé par les Allemands dès le 28 septembre pour s'achever sur une reddition le 10 octobre 1914. Les troupes allemandes occupèrent par la suite la Belgique dans sa totalité. Cette photographie est extraite de Guerre des nations.
Le 18 août 1914, l'armée allemande attaque au nord de la Meuse. Finalement, le 20 août, date à partir de laquelle Bruxelles est occupée, le roi décide le repli sur Anvers malgré l’opposition de la France qui réclame le maintien de l’armée belge sur la Gette le temps qu’une partie de l’armée française la rejoigne. En effet, cette décision belge laisse la porte ouverte aux Allemands pour s’engouffrer vers la France.
La position fortifiée de Namur tombe entre le 21 et le 24 août 1914. Souhaitant stopper l’avancée allemande qui entame son mouvement tournant dans les vallées de la Sambre et de la Meuse entre Dinant et Charleroi ainsi qu’au nord du sillon Sambre-et-Meuse, le haut commandement français décide de pénétrer le haut plateau ardennais. La bataille des frontières a commencé. Du 21 au 23 août, l’armée française tente de repousser l’avancée allemande. Les combats sont acharnés. Le 22 août 1914, entre 20 et 30 000 soldats meurent
au combat31. Dans la région de Charleroi, l’armée française connaît une lourde défaite le 21 août et est obligée de se replier sur la ligne Maubeuge-Givet. La British Expeditionary Force, débarquée en France le 12 août 1914 et engagée dans la région de Mons, connaît de lourdes pertes. Les troupes alliées sont battues sur tous les fronts : en Alsace, en Lorraine et dans les Ardennes. La France ordonne une retraite générale, effective du 24 août au 5 septembre, dans des conditions particulièrement difficiles dues à la chaleur de l’été 1914.
Après "la course à la mer", la Belgique est presque entièrement occupée et son armée, usée, épuisée, est réfugiée dans le Westhoek. L’état-major belge, sous la direction d’Albert Ier, s’installe à Furnes, tandis que le gouvernement belge, qui l’a rejoint à Anvers, avant de le suivre dans sa retraite, s’installe le 13 octobre à Sainte-Adresse, près du Havre, en France.
33 000 soldats belges, constitués en bonne partie des troupes des forteresses, passent en Hollande et y sont internés, tandis que 30 000 autres sont faits prisonniers à Anvers par les Allemands. Toutefois, l’armée belge compte encore 75 000 hommes, 184 mitrailleuses et 300 pièces d’artillerie environ. Mais les soldats, ne disposant souvent plus que de guenilles, sont épuisés par dix semaines de mobilisation et de combats. Ils sont incapables de participer à une nouvelle offensive.
Voir l'article sur le gouvernement belge à St-Adresse :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/08/16/32485076.html
Voir l'article sur la résistance belge :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/08/08/30377263.html
Le Roi Albert Ier s’adresse aux Chambres réunies dans l’hémicycle
de la Chambre des représentants (22.11.1918).
Le 22 novembre 1918, à Bruxelles, la foule enthousiaste accueille le Roi Albert Ier - désormais connu comme le « Roi-chevalier » - en héros. Celui-ci s’adresse à nouveau à toute la Nation, représentée par les députés et les sénateurs réunis. Constatant l’égalité de tous les Belges face aux souffrances de la guerre, son discours jette les bases d’une nouvelle société belge. Le Roi plaide ainsi en faveur de l’instauration du suffrage universel pur et simple pour les hommes et prône la solidarité entre le travail et le capital ainsi que des mesures favorisant le bien-être des travailleurs. Il annonce également son intention de garantir l’égalité parfaite des langues en Belgique.
La première grande réforme ne se fait pas attendre: lors des élections législatives du 16 novembre 1919, tout citoyen belge de sexe masculin dispose d’une (et d’une seule) voix. Les veuves de guerre non remariées et les mères de soldats morts à la guerre qui sont
veuves ont également le droit de vote. Les seules femmes qui disposent du droit de vote en leur propre nom sont celles qui ont été emprisonnées pendant l’occupation pour avoir accompli un acte patriotique.
Le Roi Vainqueur :
Après quatre ans d'épreuves, ce fut Ia victoire.
Le Roi Albert se montra aussi simple dans le triomphe qu'il avait été héroïque dans le combat.
Quelle simplicité dans le discours qu'il prononça le 22 novetnbre 1918 devant les chambres réunies :
Je vous apporle le salut de l'armée ! Nous arrivons de l'Yser, mes soldals et moi, à travers nos villes et nos campagnes libérées. Et me voici devant les représcntants du pays. Vous m'aviez confié, il y a quatre ans, l'armée de la Nation pour défendre la patrie en danger ; je viens vous rendre compte de mes actes. Je viens vous dire ce qu'ont été les soldats de la Bclgique, l'endurancc dont ils ont fait preuve, le courage et la bravoure qu'ils ont déployés, les grands résultats aquis par leurs efforts....
La presse
L'Image de la Guerre, février 1917
L'Echo Belge, 8 avril 1916
Les souverains belges à Liège, le 3 décembre 1918
Le 22 novembre 1918, Albert Ier entre à Bruxelles et prononce devant les Chambres réunies un discours dans lequel il promet d’introduire le suffrage universel pur et simple pour les hommes à partir de 21 ans.
L'Illustration, 28 Oct 1916
Le Miroir, 15 août 1915
Indépendance Belge, 25 novembre 1918
Pour le Belge, 13 novembre 1918
Voir les liens :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/1918-les-belges-la-reconquete-de-la-belgique
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Albert 1 er
http://www.bel-memorial.org/cities/autres-andere/hommage_hulde_ALBERT_I.htm
Monument éphémère à Albert 1er et à l'armée belge, Bruxelles
Ce monument, réalisé en stuc, fut élevé provisoirement pour célébrer la Joyeuse entrée des souverains Albert Ier et Élisabeth le 22 novembre 1918. Des huit monuments éphémères élevés à cette occasion, la Brabançonne de la place Surlet de Chokier est le seul à s'être vu pérennisé en étant coulé dans le bronze.
Voir l'article sur la Reine Elisabeth :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/01/30/34836447.html
Voir l'article sur les souverains belges :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/03/05/33469878.html
A ALBERT 1er
AIR ; La Belle au bois dormant.
1ER COUPLET
Il est un roi de gloire,
Si juste et si vaillant.
Qu'on en conte l'histoire,
En s'en émerveillant !
REFRAIN
Chantons, Albert, le prince vaillant,
Grand, par le mot qu'il dit au tyran,
Méprisons Guillaume le méchant,
Parjure à sa foi, à son rang.
2e COUPLET
Le teuton saoûl de rage,
Résolut de punir
Au lieu de rendre hommage,
Il chercha à sévir.
REFRAIN
On vit alors avec grand effroi
Malgré la bravoure du bon roi,
On vit bientôt avec grand émoi,
Arriver la bête aux abois.
3e COUPLET
La horde germanique,
Avec son roi félon,
Envahit la Belgique
Ce fut la violation.
REFRAIN
S'offrant alors à l'écrasement
Les Belges, tinrent, très bravement.
Héroïques, silencieusement,
Fiers et sublimes combattants !
4e COUPLET
Que l'aumône fut belle,
Que tu fis aux Français,
0 Belgique immortelle
Ainsi, tu nous sauvais !
REFRAIN
Résistant toujours très bravement,
Malgré les procédés écœurants
De ces monstres, de ces tyrans,
Ils les arrêtèrent longtemps !
5e COUPLET
Par ce divin miracle,
Nous avons eu le temps,
De mettre alors obstacle,
Aux desseins de Satan !
REFRAIN
En attendant, ô chère Sœur,
Veuille accepter de tous nos cœurs,
Un peu de baume et de douceur
Petite Belgique au grand cœur !
6e COUPLET
Accepte de la France
Pour ton drapeau sacré,
Pour ton peuple en souffrance,
D'hommage mérité !
REFRAIN
Oh ! Français, oh ! vous tous qui savez,
Comment les Belges furent traités,
Séparés de leur roi vénéré,
Découvrez-vous, et saluez !
7" COUPLET
Achetez la médaille,
Des Belges révérés
Si votre cœur tressaille,
D'une sainte amitié !
DERNIER REFRAIN
On y voit resplendir deux fronts,
Les drapeaux par qui nous vaincrons,
Le vil Kaiser et ses teutons
Faites-là cette bonne action !
29 Août 1914, Marie Noël
La vie quotidienne à Liège pendant la Première Guerre mondiale
Francois Debart Florent Deblecker Sarah Delvin