Août 1914, la résistance belge
Mots-clés :
Albert 1 er, Antoine Fonck, Liège, Général Leman, Louvain, Charleroi, Malines, Anvers, Dinant, Sainte-Adresse, Belgique, grosse Bertha, Belgique,
Lire les articles :
L'exode belge, 1914
Le Roi Albert 1 er, souverain héroïque
Le sac de Dinant, Août 1914
Les souverains belges pendant la Grande Guerre
La petite Belgique face à la grande Allemagne
Quelques dates marquantes d'août 1914 :
- 4 Août, l'armée allemande viole la neutralité belge et traverse la frontière.
- 7 Août , attaque de la ville fortifiée de Liège. 10.000 habitants fuient vers le nord et l'ouest.
- 20 Août, prise de Bruxelles.
- 25 Août, prise de Louvain; La ville brûle pendant 3 jours. Le centre ville est détruit, la bibliothèque incendiée.
- 24-25 Août, les zeppeling allemands bombardent Anvers.
Lire le fichier :
En ce mois d'août, les allemands tuèrent 6.000 civils en Belgique et dans le nord de la France.
- 20 Août, 100 civils massacrés à Andenne.
- 21-23 Août, 674 civils massacrés à Dinant.
- 22 Août, 368 civils massacrés à Tamines.
- 25 Août, 248 civils tués à Louvain.
Le 31 août 1914, la reine et ses enfants quittent Anvers à bord du ferry Jan Breydel pour l’Angleterre. Le bateau à vapeur est escorté par quatre navires de la Royal Navy.
A bord se trouve une grande partie des réserves d’or de l’Etat belge.
Avancée allemande et retraite française en Août 1914
La famille royale
Le roi Albert 1 er, la reine Elisabeth et leurs enfants Léopold, Charles et Marie-José
L'armée belge
Antoine Adolphe Fonck.
Né à Verviers le 10 janvier 1883, magasinier au Grand Bazar de Liège, il s’engage comme volontaire en 1911 et devient cavalier au 2e Régiment de Lanciers à Liège.
Le 4 août, il est mortellement touché au lieu-dit La Croix Polinard à Thimister, où un monument sera érigé à sa mémoire. Devenu un véritable héros de l’histoire nationale belge, son nom qui sera attaché à la caserne du 2e Régiment des Lanciers de Liège, qui sera renommée en son honneur : la Caserne Fonck.
Voir le site :
http://www.bel-memorial.org/cities/Fonck
Mardi 4 Août 1914, la grande Allemagne envahit la petite Belgique.
Journal belge, Le Soir du 4 Août 1914
Voir la vidéo :
http://videos.lalibre.be/video/actu/14-18-une-armee-organisee/
Le Matin, 06 Août 1914
Du 5 au 16 Août, la défense de Liège
La prise de la position fortifiée de Liège revêt donc une importance stratégique pour les Allemands, car elle empêche le passage de la Meuse et barre la route de Paris. En effet, la vallée de la Meuse forme à Liège un goulot qui doit permettre à l’armée allemande de franchir rapidement le fleuve. La ville de Liège est de plus traversée par une voie ferroviaire importante reliant l’Allemagne à la France et à Bruxelles. Liège est donc un important noeud de communication.
Dominant la ville de Liège, l’artillerie allemande prend position sur le plateau de Belleflamme et entame le pilonnage de la ville. De nombreux quartiers sont touchés : les quais du Barbou et de la Dérivation, le Mont Saint-Martin, la place de l’Université… La cathédrale de Liège est touchée elle aussi, mais les dégâts sont minimes. La panique s’empare des Liégeois.
Une compagnie de chasseurs allemands parvient également, dans la journée du 6 août, à atteindre le quartier général belge de la position fortifiée de Liège situé à Liège, rue Sainte-Foy, en passant entre les forts de Liers et de Pontisse. Elle est finalement repérée et mise en déroute, mais le général Leman, craignant une arrivée imminente des Allemands, préfère se retirer dans la citadelle de Liège, puis au fort de Loncin, commandé par le colonel Victor Naessens. Le commandement est désormais désorganisé suite à l’attaque, qui provoque l’abandon du bureau central des liaisons téléphoniques entre les forts.
Persuadé que la ville de Liège est perdue, le général Leman ordonne à la 3e division d’armée, dirigée par le général Victor Bertrand, de se retirer vers la Gette pour rejoindre l’armée de campagne. Désormais, le rôle des forts liégeois est celui de « forts d’arrêt », dont le rôle est de freiner l’armée allemande dans sa progression. Refusant toutefois de capituler, malgré la demande de Ludendorff, le général Leman exclut toute évacuation du fort de Loncin, décidé à coordonner la défense des forts.
Le 7 août, les troupes allemandes pénètrent à Liège et s’emparent des ponts.
Le Miroir, 23 Août 1914
Prise de Liège
Le Matin, 6 Août 1914
Prise de la Ville de Liège, carte postale illustrée allemande.
Ruines fort de Loncin, Août 1914
Le Miroir, 13 Septembre 1914
Général Leman
Voir la vidéo :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/que-s-est-il-passe-le-4-aout-1914
Charger le document :
http://images.library.wisc.edu/Chute de Liège.pdf
Voir le site :
http://www.sambre-marne-yser.be/article.php3?id_article=13
Voir le document :
Le Miroir, 20 Septembre 1914
Le bouchon de Liège
- La résistance de Liège à l’invasion allemande de 1914 vaut à la Cité ardente d’être associée au mot « bouchon ».
- Plusieurs cartes postales satiriques utilisent ainsi l’image du bouchon pour illustrer la défense liégeoise.
- Le soldat allemand, tourné en ridicule, y est régulièrement victime de l’attaque du fameux bouchon de Liège.
Cartes postales satiriques illustrant la défense de Liège
Du 25 au 30 Août, le sac de Louvain
Louvain, reste de l'hôtel de ville
Charger le document sur les ruines de Louvain :
http://www.europeana1914-1918.eu/Louvain
Le Miroir, 20 Septembre 1914
La Grosse Bertha
Si les forts ne sont pas en béton armé, ils sont tout de même prévus pour résister à des canons de 250 mm. Cependant, en 1908, l’état-major allemand demande à ses ingénieurs de concevoir des pièces d’artillerie capables de briser les 3 mètres de béton armé des forts français.
Ces Kurze-Marine-Kanone 14 de 43 tonnes seront appelés aussi Dicke Bertha (Grosse Bertha), du nom de Bertha Krupp, l’unique héritière de la dynastie industrielle Krupp. En août 1914, le premier de ces obusiers est prêt, suivi dans les mois suivants par 11 autres exemplaires. Les obus de 420 mm pèsent 820 kilos, dont 140 kilos de charge explosive. La portée de tir de 14 kilomètres est bien supérieure à celle de l’obusier des années 1890.
La portée de la Grosse Bertha était de 20 km. La distance entre Liège et ses forts est inférieure à 10 km (voir carte).
Elle fit des dégâts considérables.
21 -23 Août 1914, bataille de Charleroi
De nombreux régiments bretons participèrent à cette bataille de Charleroi sous le commandement du général Defforges.
19e division : général Bailly
Unité | Commandant | Régiments |
---|---|---|
37e brigade | Pierson | 48e R.I. (Guingamp) 71e R.I. (Saint-Brieuc) |
38e brigade | Passaga | 41e R.I. (Rennes) 70e R.I. (Vitré) |
Elements divisionnaires | 13e régiment de hussards (un escadron - Dinan) 7e R.A.C. (Rennes) |
20e division : général Rogerie
Unité | Commandant | Régiments |
---|---|---|
39e brigade | Ménissier | 25e R.I. (Cherbourg) 136e R.I. (Saint-Lô) |
40e brigade | de Cadoudal | 2e R.I. (Granville) 47e R.I. (Saint-Malo) |
Eléments divisionnaires | 13e régiment de hussards (un escadron - Dinan) 10e R.A.C. (Rennes) |
|
Réserves |
241e R.I. (Rennes) |
Turcos blessés revenant de Belgique, Le Miroir du 13 Septembre 1914
Sous la puissance de feu inédite de l'artillerie allemande, l'armée française vit les heures les plus meurtrières de son histoire - près de 7000 soldats français sont tués le 22 août à Charleroi, presque 4000 entre le 21 et 23 août sur l'ensemble du front. La violence des combats n'épargne pas non plus les civils. Pour la première fois, les combats s'engagent dans les rues, les maisons, les usines.
Les civils belges ont été directement touchés par les violences inouïes de la Grande Guerre. Dès août 1914, des hommes, des femmes, des enfants, pris au hasard, sont «massacrés» par les troupes allemandes à Andenne, Dinant, Tamines, Houdemont, Rossignol, Tintigny, etc. A l'issue de cette invasion, les Belges demeurent choqués et rongés par des sentiments d'injustice, d'impuissance, de révolte, de haine face aux «atrocités allemandes».
Soldats allemands, français et belges s'affrontent dans des combats qui aboutissent à la mort d'au moins 20 000 d'entre eux et au recul de l'armée française à l'intérieur de ses frontières.
Voir les sites :
http://gallica.bnf.fr/Charleroi, Fleury-Lamure
http://www.sambre-marne-yser.be/Charleroi
Ce que les allemands ont osé détruire
Le Miroir, 13 Septembre 1914
Le Petit Journal, 08 11 1914
Leur façon de faire la guerre, 23 août 1914.
L'llustration, dessin de Georges Scott
Anvers bombardée, 24 Août - 2 Septembre 1914
Dans la nuit du 24 au 25 août 1914, un Zeppelin lâche une dizaine de bombes sur la ville d’Anvers. L’image montre les endroits atteints par les obus. Au total, 12 personnes perdront la vie, et 40 autres seront blessées.
L’indignation est grande, notamment parce que le Palais royal situé sur le Meir était manifestement ciblé. Par mesure de sécurité, les enfants du roi Albert et de la reine Elisabeth seront emmenés quelques jours plus tard en Angleterre.
Lieux des bombardements sur Anvers
Anvers sous le feu allemand
Autres destructions en Belgique
Voir le lien :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Dinant
La Belgique à feu et à sang
Voir ce document :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63148199/f1.image.r=
Hommage de la France au peuple belge
Cliquer sur l'image pour un agrandissement
Vous avez fait, oui, lentement
Dix contre mille, une retraite
Devant le sinistre allemand
Afin que la France soit prête.
Voir l'article sur Sainte-Adresse, capitale de la Belgique :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/08/16/32485076.html
1. boîte aux lettres belge-
2. immeuble Dufayel, siège du gouvernement belge
3. statue du Roi Albert 1er inaugurée le 4 septembre 1938
4. vue générale de sainte-Adresse.
Voir les liens :
La Belgique entre 1900 et 1950 :
http://m.labonneinfo.wikeo.be/la-belgique-entre-1900-et-1950.html
http://www.liegeexpo14-18.be/docs/Liegedanslatourmente-dossierpedagogique-FR.pdf
http://www.tintigny.be/histoire/1914-1918/L%27InvasionAllemande.htm#_ftnref95
http://deredactie.be/Grande Guerre
http://horizon14-18.eu/wa files/croisade.pdf
http://chris59132.canalblog.com/résistance belge
Bilan des pertes belge durant la Grande Guerre
La Belgique mobilisa 365.000 hommes pendant la Grande Guerre.
Les pertes s’élevèrent à environ 40.000 militaires (dont 9.000 Africains) soit 11 % des mobilisés et 23.000 civils.