Alan Seeger, Merci !
Mots-clés :
Alan Seeger, Belloy-en-Santerre, poésie, Champagne, Taittinger, Amérique, légion étrangère, Somme,
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La Grande Guerre des Américains
Poésies pendant la Grande Guerre
Mémorial de la 42ème Division US
Monument aux Volontaires américains, place des Etats-Unis, Paris 16
Lieux de mémoire américains
Entrée en guerre des Américains, 1917
Poème écrit en février 1916 :
....
quand le Printemps repartira vers le nord, cette année,
et je suis fidèle à ma parole :
je ne manquerai pas à ce rendez-vous !
Son engagement :
« A mes yeux, la question la plus importante n'est pas d'être du côté du vainqueur, mais du côté où vont mes sympathies. Sentant qu'il ne peut y avoir de plus grande dignité pour un homme que celle de devenir l'instrument du Destin dans ces heures redoutables, j'ai rejoint spontanément le parti auquel me lient les plus grandes obligations.
Mais qu'il reste bien entendu que je n'ai jamais pris les armes par esprit de haine à l'égard de l'Allemagne ou des Allemands, sinon par pur amour de la France ! La contribution de l'Allemagne à la civilisation est trop grande, et l'idéologie germanique trop conforme en général à la mienne, pour me permettre de faire chorus avec le concert de haine qui s'élève contre un peuple que franchement j'admire.
Mais c'est pour que la France et, spécialement, le Paris que j'aime ne cessent pas d'être, en leur gloire et leur beauté, que je me suis engagé. »
Témoignage :
L e présiden t J. F . Kennedy, qui, par prémonition sans doute, s'intéressa toujours aux destins fracassés, aimait beaucoup les poèmes d'Alan Seeger, et au cours de ses funérailles on récit a le Rendez-vous.
Que serait donc la vie sans les traditions et les manifestations du souvenir ?
Tandis qu'on célèbre à grand fracas et de bien des manières le bicentenaire de l'Indépendance américaine, et aussi l'amitié franco-américaine, il est bon que dans un petit village de la Somme, à Belloy-en-Santerre, où mourut au combat un des plus grands poètes d'Amérique, une cloche de l'église, don des parents d'Alan Seeger, en annonçant au rythme des saisons les fêtes et les deuils, évoque et rappelle le sacrifice désintéressé des volontaires d'outre-Atlantique fidèles à leur « rendez-vous avec la mort ».
Alan Seeger et son rendez-vous avec la mort
afp, le 04/07/2019
L'Illustration, 06 Octobre 1917
Autres poèmes
CHAMPAGNE, 1914-1915
Vous qui rirez demain, dans les fêtes heureuses,
A ce vin pétillant qui fait le temps vermeil,
Et d’un flot si doré remplit les coupes creuses,
Qu’on a l’illusion de boire du soleil.
Buvez quelquefois, vous, les promeneurs paisibles,
Dont le pas lent s’attarde aux chemins sans danger,
A ceux qui, tombés là sous des coups invisibles,
Vous ont gardé la terre où l’on peut vendanger.
Si je pouvais penser, ah ! si je pouvais croire
Qu’un jour j’aurai ma part de leur noble destin,
Que mon sang près du leur coulera... Quelle gloire !
Comme eux, après ma mort, j’aurai place au festin.
Plutôt que les honneurs de la foule empressée,
Ce qu’ils réclament, c’est, aux soirs insoucieux
Dans le bruit des repas de fête, une pensée,
Et l’hommage attendri d’un toast silencieux. Buvez !
Dans le vin d’or où passe un reflet rose,
Laissez plus longuement vos lèvres se poser,
Et pensant qu’ils sont morts où la grappe est éclose,
Et ce sera pour eux comme un pieux baiser.
Le Monde, 25 avril 2018
Article paru dans le journal Le Monde, le 5 juillet 2019
Carte de 1916
La nécropole nationale de Lihons est un cimetière militaire français de la Grande Guerre situé sur le territoire de la commune de Lihons, dans le département de la Somme.
En 1919, on regroupa dans la nécropole nationale de Lihons des tombes provenant d'autres cimetières : Framerville-Rainecourt, Herleville, Foucaucourt-en-Santerre, Harbonnières, Assevillers, Belloy-en-Santerre, Cayeux-en-Santerre, Le Quesnel et Fontaine-lès-Cappy.
Caractéristiques :
Le cimetière militaire est située au bord de la D 337, entre Harbonnières et Lihons.
Sur une superficie de 25 857 m2 , la nécropole contient 6.581 corps dont 1.638 en quatre ossuaires.
Parmi les corps inhumés dans l'un des ossuaires, vraisemblablement, se trouve celui d'Alan Seeger, jeune poète américain, engagé volontaire dans la Légion étrangère, tué le 1er juillet 1916, à Belloy-en-Santerre.
Inhumé, en premier lieu, dans le petit cimetière de Belloy, sa tombe fut détruite au cours de bombardements ultérieurs et son corps n'a jamais pu être ensuite identifié avec certitude.
Le village de Belloy-en-Santerre dans la Somme
L'église de Belloy avant sa destruction
Voir les liens :
https://archive.org/details/poemsalans00seeguoft/page/xii/mode/2up?view=theater
https://www.1914-1918.be/alan_seeger.php
https://sebastien-philippe-laurens.com/alan-seeger-poete-americain-mort-pour-la-france