Les vitraux patriotiques dans la Somme
Mots-clés :
vitraux, Somme, souvenir, églises, maître-verrier,
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Vitraux de Normandie
Les vitraux du Souvenir
Dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale, les ateliers de verriers ont produit de nombreux « vitraux du souvenir ».
Dans le nord et l’est de la France, des milliers d’églises ont été endommagées ou détruites pendant le conflit. Lors des reconstructions, dans les années 1920 et 1930, on a fréquemment commandé une ou plusieurs verrières honorant les morts de la guerre.
Ces vitraux du souvenir, portant parfois les noms et les portraits des soldats tués, étaient « une réponse religieuse aux monuments aux morts laïcs » qui prenaient en général la forme de stèles ou d’obélisques ornés de sculptures de pierre ou de bronze.
Le plus souvent, dans la partie inférieure des verrières du souvenir figure un champ de bataille où des poilus, fantassins vêtus de bleu horizon, combattent et meurent, tandis que, dans la partie haute, apparaît un personnage religieux, le Christ, la Vierge ou un saint, qui soutient ou console le poilu et donne un sens à sa mort. Le sacrifice des soldats fauchés en pleine jeunesse évoque celui du Christ mort sur la croix.
Ces vitraux sont composés de deux parties bien contrastées : en bas, le champ de bataille aux couleurs sombres et froides : la terre brune, les uniformes bleus et les ruines noires ou grises ; au-dessus, le ciel jaune éclatant, rempli des rayons qui nimbent de gloire la figure sacrée.
Les installations de vitraux perdurent pendant la guerre, et leur nombre croît considérablement dans l’entre-deux guerres. Dans cet entre-deux guerre, la création n’est pas linéaire, deux pics se détachent : l’un dans l’immédiat après-guerre, jusqu’à 1923, l’autre en 1927 et 1928, soit pour le 10e anniversaire de la fin du conflit : des initiatives locales sont visibles.
Il reprend après 1945 et se poursuit timidement jusqu’à aujourd’hui. Il n’en reste pas moins que le vitrail de guerre est massivement une manifestation de la Grande Guerre. Ce n’est pas un épiphénomène limité dans le temps ; il dure depuis 140 ans, avec une intensité qui n’est pas linéaire.
Plus de 1200 vitraux traitent de la Première guerre mondiale en France, et plus de 170 évoquent la Seconde guerre mondiale.
Eglise de Contay
Monument aux morts dans un vitrail de l'église de Contay signé Georges Tembouret
ANDECHY
Vitrail du "Poilu de France" dans l'église Saint-Pierre d'Andechy
CAYEUX-EN-SANTERRE
Vitrail du grand maître-verrier : Raphaël Lardeur
aidé par son complice Tastemain pour commémorer le premier conflit mondial
Eglise de TINCOURT (Commune de Tincourt-Boucly)
Vitrail signé du maître-verrier, J. Vosch
Monument aux morts dans le vitrail
Eglise de TINCOURT (Commune de Tincourt-Boucly)
Vitrail signé du maître-verrier, J. Vosch
EGLISE DE MESNIL-MARTINSART
Vitrail offert par la famille Delacourt-Herbet
et installé par le maître-verrier Largillier à Lille
Eglise de NURLU
Pour l'Humanité
Pour la Patrie
Heudicourt
Vitrail commémorant la grande guerre, signé Raoul Cagnard
SAINT-CHRIST BRIOST,
vitrail de Jules Dumez, maître-verrier à Lille
Eglise de Contoire-Hamel
vitrail réalisé par le maître-verrier, Pauline Peugniez, en 1926,
lors de la reconstruction de l'église de Hangard, complètement détruite, en 1918.
LE RONSSOY,
vitrail signé Julien VOSCH sous la forme d'une Vierge de Pitié
Eglise d'HEUZECOURT
Eglise de MONCHY-LAGACHE
Eglise de Matigny,
vitrail sous la forme d'une pietà en guise de monument aux morts.
Eglise de Matigny: vitrail commémoratif de la guerre 14-18
CROIX-MOLIGNEAUX
Eglise de Croix-Moligneaux
Eglise d'ETALON,
hommage au pilote américain, Ronald Wood Hoskier (1896-1917)
Ronald Wood Hoskier est représenté par Saint-Georges.
Il combat le dragon qu'il terrasse de son épée. C'est le symbole de la Foi sur le Mal.
Eglise de MAILLY-MAILLET
Les vitraux sont signés du maître-verrier, Georges Tembouret.
Sources :