Veuves de guerre et orphelins
Mots-clés :
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Lire les articles :
Journées Nationales des Orphelins
La Journée du Pas-de-Calais, 1916
Bilan mondial, français, belge 14-18. Tant de morts !
Poème paru en Mars 1916 dans la revue Le Souvenir.
Les estimations :
La veuve et le fonctionnaire
Nombre de veuves et d'orphelins au niveau mondial.
- Veuves : 3.000.000
- Orphelins : 6.000.000
Nombre de veuves et d'orphelins au niveau France.
- Veuves : 700.000
- Orphelins : 900.000
Source INSEE :
http://www.insee.fr/Pyramides des ages
Sur la pyramide de 1920, on note un manque d'enfants de 2 à 8 ans, un déficit d'hommes de 20 à 45 ans et une augmentation du nombre de veuves.
Pupilles de la Nation
La France mutilée, 6 Janvier 1924
Carte de pupille de la Nation d’Aline Pichot, 1919
La loi du 27 juillet 1917 crée le statut de pupille de la Nation.
L’article 1 stipule : « La France adopte les orphelins dont le père, la mère ou le soutien de famille a péri, au cours de la guerre de 1914, victime militaire ou civile de l’ennemi ». Un enfant, adopté par l’État à la suite d’un jugement du tribunal de grande instance demandé soit par le tuteur légal de l’enfant, soit par l’État lui-même, devient pupille de la Nation.
Une femme est considérée comme veuve de guerre et donc autorisée à faire valoir les droits afférents à ce titre si elle est l’épouse d’un militaire mort en service ou mort des suites de blessures ou de maladies contractées pendant le service.
L'attribution de l'Office départemental des anciens combattants et victimes de guerre est la prise en charge des pupilles de la Nation. Les dispositions de la loi du 27 juillet 1917 permettent de protéger les 750 000 pupilles de la guerre de 1914 - 1918. Il ne faut toutefois pas confondre les pupilles de la Nation avec les pupilles de l'État, ces-dernières étant prises en charge par l'assistance publique, et non par l'Office départemental des anciens combattants.
La procédure d'adoption commence par une demande de jugement au tribunal d'instance dont dépend le domicile du demandeur. Cette demande peut être effectuée par le père, la mère ou le représentant légal du mineur ou par les jeunes eux-mêmes à partir de leur majorité.
La procédure est communiquée à l'Office départemental des anciens combattants et victimes de guerre pour avis motivé du directeur. Le tribunal prononce ensuite le jugement d'adoption ou son rejet. Quand le jugement est prononcé en faveur du pupille, l'Office départemental des anciens combattants et victimes de guerre ouvre un dossier au nom de la famille, dans lequel on retrouve toutes les pièces relatives à cette famille, ainsi que les dossiers individuels des enfants concernés.
Les pupilles de la Nation peuvent alors prétendre à différentes subventions : entretien (habillement, nourriture, loisirs…), frais de maladie (en complément de l'aide médicale gratuite pour les frais d'optique ou d'orthodontie par exemple), vacances, études. Ces subventions sont attribuées en complément des aides du droit commun (allocations familiales, bourses d'études par exemple).
Pour prétendre à l'adoption par la Nation, les enfants doivent être soit :
- Orphelins mineurs, dont le père ou le soutien de famille a été tué à l'ennemi, ou dont le père, soutien de famille ou mère est mort de blessures ou de maladies contractées ou aggravées du fait de la guerre.
- Enfants nés avant la fin des hostilités ou dans les 300 jours qui suivent la cessation lorsque le père, la mère ou le soutien de famille se trouve à raison de blessures reçues ou de maladies contractées ou aggravées par un fait de guerre, dans l'incapacité de pourvoir à ses obligations et ses charges de chef de famille.
- Enfants eux-mêmes victimes civiles.
Le 26 septembre 1915, les Journées des Éprouvés de la Guerre ont donné lieu a l’organisation d’une tombola préalablement annoncée dans la presse. D’énormes quantités de petites pochettes illustrées d’une Victoire ailée dessinée par Luc-Olivier Merson ont été éditées, chacune d’entre-elles contenant une gravure en couleurs ou en noir représentant une personnalité militaire, un uniforme, un héros... Le public interpelle dans la presse (Achetez les petites pochettes pour le prix que vous voudrez !), l’opération semble avoir remporte un franc succès.
En effet, 100 000 pochettes contenaient, en lieu et place du dessin, un numéro donnant droit a un tirage au sort organise par le Crédit Foncier de France. Outre les trois principaux lots constitués de bons de 25 000, 10 000 et 5 000 francs, les autres gains allaient de 5 à 1 000 francs, les bons étant échangeables contre des marchandises dans tous les magasins de France.
Vignettes mises en vente au profit des orphelins et des blessés de guerre.
Médaille émise par le Finistère pour la journée des Orphelins en 1916
Voir les liens :
http://www.coppoweb.com/merson/fr.eprouves.php
LETTRE DU CENTENAIRE N10 Ariège
Droits des veuves de guerre
Les droits des veuves de guerre, des femmes de mobilisés et de démobilisés en 1919.
Mieux vaut être Général ou Amiral que soldat ou matelot !
La Voix du Combattant, 25 Juillet 1925
Charger le document :
http://gallica.bnf.fr/ark:/droits des veuves
Article paru dans Le Petit Parisien, le 25 Janvier 1920
Le 18 septembre 1921, le Ministre des Pensions accorde, en vertu de la loi du 31 mars 1919, une pension viagère d'un montant de 800 francs à la veuve du soldat Lemattre Albert.
S'y ajoutent 2 majorations de 300 francs par mois pour enfants de moins de 18 ans.
Le 16 février 1925, la majoration pour enfant est porté à 500 francs.
Les Annales, 04 Août 1918
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/Dieu, La France, nos enfants
Journée des orphelins, 1916
Avec la mort de plus d'un million de soldats français, la Première Guerre mondiale plonge près de 600 000 veuves de guerre et 986 000 orphelins dans la plus grande détresse physique et morale.
Les conditions difficiles dans lesquelles vivent nombre de veuves de poilus, qui ne peuvent plus subvenir correctement à l'éducation de leurs enfants, incitent l'État à prendre des mesures pour leur assurer les ressources nécessaires.
Maurice Rombery, 1916
Le Secours de la Guerre.
Fondé le 10 août 1915 par les Commercants et les Gardiens de la Paix des VI et XIV ème arrondissements de Paris.
Affiche de Lemaine Germaine
Dessin de Steinlen
Affiche de Poulbot demandant aux population d'aider les orphelins
« Manifestation nationale en l’honneur des Pupilles de la Nation ».
M. de Beuryes, Office national des Pupilles de la Nation.
Paris, 2 novembre 1919, 76,5 x 56 cm. AD 40, entrée 2663
La loi du 27 juillet 1917 institue les « pupilles de la Nation ». Elle accorde aux orphelins sans soutien de famille le secours matériel et moral de l’Etat, sous la forme d’une pension jusqu’à leur majorité. Dans chaque département l’aide dispensée dépend de l’office des Pupilles de la Nation, présidé de droit par le préfet. Ses ressources sont constituées par des dons, des subventions des collectivités
locales et des crédits votés par le Parlement. A la fin du conflit il y a en France 600 000 orphelins du fait de la guerre.
L’affiche est l’oeuvre d’un élève De Beuryes de 12 ans de l’école Daumesnil, à Paris, elle rappelle la dette de la Patrie envers les orphelins de guerre. depuis la Révolution.
Affiche d'Auguste Auglay, imprimerie B. Sirven, Toulouse, 1917
Affiche de Jean Bonnefous, imprimerie J.E. Goossens, 1917
Lithographie de Lucien Jonas, 1917
Affiche de Lionel Royer, Devambez, 1916
Affiche Henri Rachou, imprimerie Sirven, 1916
Le secours de Guerre,
fondé le 10 août 1914 par les commercants et les gardiens de la Paix des VI e et XIV e arrondissements.
Maurice Rombery de Vaucorbeil, imprimerie F. Champenois.
Affiche de Roger Breval, imprimerie Lafontaine, 1916
Affiche de Abel Truchot, imprimerie H. Chachoin , 1917
Guerre 1914-15-16. Journée nationale des orphelins. Charles H. Foerster, 1916
Journée nationale des orphelins. Bernard Naudin, 1916
L'Image de la guerre, Avril 1916
Dessins de Steinlen
Cette affiche de la Première Guerre mondiale, qui représente un groupe de Belges affamés attendant avec des seaux à nourriture, annonce une tombola permettant de collecter des fonds pour le secours alimentaire en Belgique. Durant les premières semaines de la guerre, l'armée allemande marcha à travers la Belgique, sur son chemin vers la France. L'Allemagne occupa bientôt la majeure partie du pays densément peuplé, qui comptait sur les importations pour une grande partie de ses approvisionnements alimentaires.
Durant l'hiver 1914-1915, des millions de Belges furent menacés de famine. Des efforts de secours privés à grande échelle furent organisés dans d'autres pays européens, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada. Cette affiche énumère les dirigeants honoraires de l'Alliance franco-belge (organisatrice de la tombola). Elle fournit également l'adresse du point de vente des billets de tombola, et elle inclut des informations sur les cadeaux offerts pour chaque achat de billet de tombola et sur les prix à gagner lors du tirage au sort.
L'œuvre est de Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), un peintre français d'origine suisse, qui fut l'un des principaux affichistes en France au cours de la période de la Belle Époque (1871-1914). Steinlen est surtout connu pour ses affiches du Chat noir, publicité pour le cabaret du même nom fréquenté par de nombreux artistes d'avant-garde.
Au profit des œuvres de guerre. Henri Dangon, 1916
Journée des éprouvés de la guerre. Artiste inconnu, 1915
Grande matinée de bienfaisance en l'honneur des poilus des régions envahies.
Affiche de Adrien Barrère (1874 - 1931)
Œuvre du Fusilier -Marin et du Soldat Breton
Certificat d'allocations aux militaires soutiens de famille au nom de Mme Lucienne Picat, émanant de la préfecture de la Haute-Vienne, 26 mars 1915.
L'allocation versée aux épouses de mobilisés pour remplacer le salaire du mari était de 1,25 Fr par jour, plus 50 centimes par enfant.
Voir les liens :
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/veuves-et-orphelins-de-la-premiere-guerre-mondiale
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/veuves-et-orphelins-de-la-premiere-guerre-mondiale
Le deuil chez les femmes françaises
Timbres émis peandant la Grande Guerre
Journaux des veuves et des orphelins
Voir les liens de cette revue :
http://gallica.bnf.fr/Union des Femmes de France
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/ark:/journal des veuves
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/ark:/Journal des poilus
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/La France mutilée
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/le combattant du Limousin
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/Mutilé de la Vienne
Voir les éditions de ce journal :
http://gallica.bnf.fr/Notre Journal
Monument aux morts de Lodève (Hérault)
Veuves de guerre et orphelins
Le monument aux morts de Lodève (Hérault) est l'œuvre du sculpteur Paul Dardé (1888 - 1963).