Les anges blancs de la Grande Guerre
Mots-clés :
infirmières, Croix-Rouge, U.F.F., S.S.B.M., A.D.F., affiches, femmes, timbres, Reims, Villes Martyres, Grande Guerre, anges blancs,
Lire les articles :
Infirmières, héroïnes silencieuses de la Grande Guerre
Adieux à la Croix-Rouge américaine
Chirurgie de guerre
Blessures de guerre
Join the American Red Cross
Y.M.C.A, le triangle rouge
Représentations des blessés de guerre dans L'Illustration
Les infirmières sont admirées par tous, elles représentent une figure fantasmée de force, de courage, de douceur et d’apaisement après la guerre, ce qui participe à l’image de « l’ange blanc » que l’on associe à la Croix-Rouge française.
Le premier conflit mondial met en lumière les diverses actions des trois sociétés (U.F.F., S.S.B.M et de l’A.D.F.) de la Croix-Rouge française qui devient, dès cette époque, un référent dans le secours humanitaire.
Cartes patriotiques illustrant des anges blancs
Lors de la première guerre mondiale, les trois sociétés de la Croix-Rouge française, auxiliaires du service de santé de l’armée, mobilisent plus de 68 000 infirmières, créent près de 1 500 hôpitaux auxiliaires, des infirmeries et des cantines de gare pour le soin des soldats malades et blessés.
Elles interviennent également auprès populations des régions envahies.
Les structures :
- 1 480 hôpitaux auxiliaires
- 116 689 lits
- 75 504 714 journées d’hospitalisation
- 89 infirmeries de gare
- 90 cantines de gares
Le personnel :
- 68 000 infirmières mobilisées
- 105 infirmières tuées lors de bombardement
- 246 infirmières mortes de maladies contractées en service
- 2 500 infirmières blessées
- 10 223 infirmières décorées, dont 373 Légions d’honneur
Le premier conflit mondial met en lumière les diverses actions de trois sociétés (U.F.F., S.S.B.M et de l’A.D.F.) de la Croix-Rouge française qui devient, dès cette époque, un référent dans le secours humanitaire.
- La Société de secours aux blessés militaires (S.S.B.M.) créée en 1864 par Henry Dunant, 1865-1935.
- L’Union des femmes de France (U.F.F.) fondée et dirigée par Emma Koechlin-Schwartz, 1881-
- L'Association des Dames Françaises, 1886-1938.
En 1907, ces associations oeuvrent ensemble au sein du comité central de la Croix- Rouge, aux côtés de l’Association des dames françaises, qui n’est pas présente à Angers. Elles restent cependant autonomes jusqu’à leur fusion, en 1940.
La S.S.B.M. rassemble des femmes de milieux aristocratiques alors que les membres de l’Union des femmes de France sont issus de la nouvelle bourgeoisie industrielle et commerciale républicaine.
Bulletin d’adhésion à L’Union des femmes de France
Les infirmières, sont au front, réquisitionnées de façon croissante par l’armée, elles servent dans les hôpitaux d’évacuation (HOE) situés en arrière des lignes, dans les « Autochirs », voitures automobiles chirurgicales.
Forte de 192 000 adhérents, de près de 900 comités locaux et de la confiance de l’armée, la Croix-Rouge française entre dans la guerre prête à recevoir les flots de soldats blessés. Tout au long de ces quatre ans de guerre, elle mettra en place près de 1500 hôpitaux auxiliaires dans la zone arrière, 89 infirmeries de gare et 90 cantines de gare, fonctionnant 68 000 infirmières diplômées.
La Croix-Rouge se dote partout où elle intervient d’un matériel de pointe, qu’il s’agisse de radiographie, de stérilisation des instruments ou de rééducation en passant par l’aménagement des convois d’automobiles chirurgicales. Elle sera présente jusque dans les tranchées dans les cantines du front, par les colis qu’elle envoie aux soldats, mais aussi par le biais de ses infirmières que l’armée réclamera en nombre toujours croissant : 3000 d’entre elles seront engagées dans des hôpitaux militaires.
Manuel de l’infirmière-hospitalière de l’Union des femmes de France, 1914
Fiche d’engagement de Louisa Cointreau en tant qu’auxiliaire-infirmière, 1914
En 1907, se formalise l’enseignement des infirmières au travers de cours réguliers et d’une mise en pratique avec des stages. Les cours pratiques se composent de conférences sur vla petite chirurgie, l’hygiène, le soin aux malades et la pharmacie.
Procès-verbal de l’assemblée générale du 9 mai 1903
Infirmières et médecin de l’hôpital auxiliaire au chevet d’un blessé,
La reconnaissance
Diplôme de l’Union des femmes de France
Témoignage de reconnaissance au titre de guerre
Insignes patriotiques vendus lors des journées
de l’Anjou par les dames du comité, 1917
Médaille de guerre des infirmières
À la fin du conflit, on attribue aux dames du comité et aux infirmières des distinctions honorifiques nombreuses. On y retrouve notamment la médaille de la Reconnaissance française instituée en 1917 qui récompense les auteurs d’actes de dévouement accomplis pendant la guerre.
De plus, la nécessité du recours aux infirmières est reconnue par le personnel médical masculin qui pendant longtemps est resté réticent à l’entrée des femmes dans ce secteur. La Première Guerre mondiale opère un tournant majeur pour l’image de l’infirmière désormais devenue indispensable dans le corps médical.
Médaille SSBM (Société Française de Secours aux Blessés Militaires)
Médaille en croix avec représentation de deux femmes infirmières soulevant un homme alité et lui donnant des soins.
Brochure, OEuvre antituberculeuse
À la fin de la guerre, l’Union des femmes de France souhaite continuer son action charitable en se tournant vers ce « grand fléau social » qu’est la tuberculose.
En effet, cette maladie touche fortement la France depuis la fin du XIXe siècle et sa propagation s’est accentuée avec la Grande Guerre.
« La Française est toujours la même,
Dans son héroïsme suprême.
Et pourtant plus de Jeanne Darc ;
Plus d’amazone éperonnée,
Chevauchant une haquenée,
Maniant la flamberge ou l’arc.
Elle apparaît, vision blanche,
Comme l’ange de la revanche,
Dans la salle, tout près du lit :
La musique de sa parole
Rassérène, berce, console
Le blessé qu’une affre pâlit.
Les élites de la Croix-Rouge,
Qu’on soit d’un palais ou d’un bouge,
Veillent sur les moindres besoins.
Leur patriotisme, doux charme,
Dans bien des yeux, sèche une larme :
Tous sont égaux devant leurs soins.
Je vous admire, ô nobles femmes,
Hier mondaines, hier dames,
Aujourd’hui soeurs de charité,
Qui pratiquez avec l’ivresse
D’une maternelle tendresse,
L’auguste solidarité. »
Extrait de l’hommage « Aux dames de la Croix-Rouge »
de Rodolphe Gouniot, pseudonyme : Raphaël Damedor
Affiches de propagande
A l'aide. David Henry Souter, 1914-1918
Rejoignez notre Croix-Rouge. 1919
Collecte en faveur des infirmiers de guerre volontaires.
Ludwig Hohlwein 1914
Ils combattent pour vous, protégez-les.
W.G. Sesser, 1917
Votre argent ou sa vie. Donnez au fonds pour la guerre
Affiche illustrée.
Vente de guerre pour les blessés organisée par la Croix-Rouge,
16-17 décembre [1914]
Harrison Fisher, 1918
Dessin de G. Starace, 1916
L'ange blanc fait rêver, les romans, pièces de théâtre, films le mettent en scène, concourant à développer l'image de la femme parfaite.
Dessin de Romane Brooks, 1914
La danseuse Ida Rubinstein en tenue d'infirmière offre ses traits à la France.
The weaker sex ?
Dessin de Chamberlain, 1914
Dessin humoristique, interrogeant sur la place des femmes dans la socièté de l'époque.
Cartes postales
La carte postale durant la Première guerre mondiale, contribua à façonner et à populariser l’image de l’infirmière mais aussi de la Croix-Rouge.
Dans l’iconographie, l’infirmière Croix-Rouge au chevet du blessé ou du malade sera un thème privilégié se distinguant des millions de cartes-vues (photographies militaires) et des « Fantaisies patriotiques ».
Les seules femmes représentées au front ou dans les hôpitaux de l’avant sont les infirmières Croix-Rouge. En fonction des cartiers, elles véhiculeront des représentations très diverses, allant de l’égérie patriotique, à la mère en passant par la fiancée, la nonne, la Madelon ou encore et bien entendu, Marianne !
Timbres de la Croix-Rouge
1914, texte dans le bas du timbre : « Pensez à nos soldats ». Dentelé. Bleu et rouge
1915, timbre polychrome, représentant le navire-hôpital « Charles-Roux« .
Le navire est peint en blanc avec une large bande verte. Les cheminées sont rouges.
1916. Un timbre RV 18 x 22.Buste de fantassin tourné vers la droite, en bleu horizon, avec le casque Adrian. Cadre tricolore. En haut, en noir : « Sté française de Secours aux Blessés militaires, 1916 ». Croix rouge au-dessus à droite.
En bas : « Ils se battent pour nous, soignons leurs blessures ». Dentelé. Bleu, rouge, orange, noir et jaune, texte en noir.
Novembre 1916. « Verdun ».
Epée cravatée de la Légion d’honneur devant un soleil irradiant à rayons rouges.
1916. Comité de Belfort.
Série de 5 timbres se tenant en bande horizontale.
Tous 27 x 35 avec une croix rouge et le nom de la Société,
sauf le premier qui ne porte que les initiales S.S.B.M. Edition Delandre.
1916. Carnet de 20 timbres sous couverture RH 130 x 100.
Impression en bleu et rouge. Au gauche, femme, un panier sous le bras, accompagnant un garçonnet qui poste une lettre dans une boîte aux lettres. Chien au-dessous.
1918. « Les Villes Martyres ». Série de 20 timbres, 36 x 22, vudes diverses.
Les Villes Martyres
Association des dames françaises. Croix-Rouge française.
Aidez-nous à soigner nos blessés.
Achetez les timbres à l'effigie de nos généraux.
Le carnet de 20 timbres : 1 Fr.
En vente : Au siège social, 12 rue Gaillon, Paris.
Dans les comités de province. Dans les bureaux de tabacs.
Affiche. [anonyme], 1914-1918. Coll. ACV, 8 Fi 12.
Timbre émis en 1918
Monument en hommage aux infirmières, Reims
Soldat mourant soigné par une infirmière
Urne au sommet avec guirlande de lauriers
Inauguration : 11 Novembre 1924, place Aristide Briand, Reims
Erigé en 1924, à Reims, le monument "à la gloire des infirmières françaises et alliées victimes de leur dévouement", rend hommage aux infirmières tombées sous les feux de l’ennemi entre 1914 et 1918. Il s’impose du haut de ses cinq mètres, place Aristide Briand à Reims qu’on appelait autrefois le square de l’esplanade Cérès, à la croisée du boulevard Lundy, du boulevard de la Paix, de l'avenue Jean-Jaurès et de la rue Cérès.
Une œuvre de l’architecte Charles Girault et du sculpteur Denys Puech.
Inscription présente sur le monument rendant hommage aux infirmières de la 1ère guerre mondiale :
ELLES ONT PARTAGÉ
LES DANGERS DU SOLDAT.
ELLES ONT BRAVÉ
DANS LES HÔPITAUX
BOMBARDÉS ET TORPILLÉS
LE FEU DE L'ENNEMI
LA CONTAGION
L'ÉPUISEMENT.
EN CONSOLANT LA DOULEUR
ELLES ONT AIDÉ LA VICTOIRE.
HONNEUR À ELLES.
ELLES VIVRONT À JAMAIS
DANS LE SOUVENIR
DE LEURS PATRIES
FIÈRES ET RECONNAISSANTES
https://www.paperblog.fr/8357189/les-infirmieres-de-la-grande-guerre-les-anges-blancs/
http://www.1914-1918.be/inf_florina_flamme.php
Monument aux infirmières Reims
Des femmes engagées pendant la Grande Guerre,
L’UNION DES FEMMES DE FRANCE EN ANJOU