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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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18 juin 2016

Bilan mondial, français, belge 14-18. Tant de morts !

Mots clés :

Bilan humain, pupilles, fusillés, Mathurin Méheut, morts pour la France, orphelins, pertes, RI, RIT, prisonniers, veuves, Belgique, morts, bilan,

Lire les articles :

La « démobilisation » des morts

Veuves de guerre et orphelins

La grippe espagnole, pandémie mondiale

Monuments aux morts en France

Monument de Saint-Martin-d'Estréaux (42620)

Le Petit Journal Hommage aux morts

Tant de morts !

67 millions de combattants :

42 millions chez les alliés,

25 millions chez les puissances centrales.

Tant de morts !

5,2 millions de morts chez les alliés,

3,4 millions de morts chez les puissances centrales.    

Pertes militaires GG

Bilan humain mondial

Victimes ede

victimes 1 er gg

 

Soldats morts ou disparus

Bilan 14-18Le bilan 1418

Bilan4 morts

Bilan3 morts

 retour à verdun

Les disparus, L'Histoire, septembre 2016

bilan miroir

Le Miroir, 16 mars 1919

La France a perdu 16,8% de ses mobilisés, l'Allemagne 15,4%, la Serbie 37 %, la Turquie 27%, la Roumanie 25 %, la Bulgarie 22%.

En France, 22% des officiers sont morts, 18% des soldats. L'infanterie fut la plus exposée : un officier sur trois fut tué, un homme de troupe sur quatre.

Bilan humain France

bilan 14-18

En France, pendant la Première Guerre mondiale, le tribut payé par les poilus est impressionnant : 1 322 000 morts, 4 266 000 blessés (la moitié d'entre eux blessés deux fois), 1.100.000 invalides dont 60.000 amputés, 70 000 tués venus d'Afrique du nord et des milliers de Sénégalais.

Plus de la moitié des instituteurs mobilisés, 833 polytechniciens, 143 de l'ENS sont tombés au combat.

Ce conflit des plus meurtriers n’a pas épargné les populations civiles.

En Belgique, qu’ils ont envahie malgré sa neutralité, les Allemands ne s’attendaient à aucune résistance, mais les Belges ralentissent la progression de l’ennemi, qui exerce des représailles sur la population : 200 civils sont tués dans l’incendie de Louvain, 400 otages sont exécutés à Tamines, 200 à Andenne, 670 à Dinant, hommes, femmes et enfants confondus. En août et septembre 1914, lors de leur avancée en Belgique et dans le nord de la France, les Allemands incendient des villages, bombardent des villes sans défense, et font rien moins que 6 000 victimes civiles. 

Sur 1.383.000 morts :

  • 674.000 tués au feu
  • 225.000 morts suite à des blessures
  • 175.000 morts suite à des maladies : typhoïde, grippe, tuberculose, paludisme ...
  • 225.000 disparus

Voir les liens :

Bilan chiffré de la Premiere Guerre mondiale

http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/Pasapas/E101Qui.html

Pourcentage de tués par rapport au nombre de mobilisés : 

Sur l'ensemble de la population,

36 % de la tranche d'âge des 19 à 22 ans sont décédés.

morts fr 14-18Lire le document :

Répartition des pertes françaises

MPF morts pour la fr

Le département qui a payé le plus lourd tribut à la Première Guerre mondiale est la Lozère : 6 239 natifs du département sont tombés, soit 5,08% de la population de 1911. Suivent la Mayenne (4,48%), la Vendée (4,37%) puis les Côtes-d’Armor (4,26%), premier département de Bretagne. 

  Pourcentage de morts part régions 14-18

 Répartition régionale

Carte répartition des morts 14-18

Tableau morts par département GG

GG une victoire couteuse

Pourcentage de prisonniers par rapport au nombre de mobilisés :

prisonniers

On estime que près de 900 Français sont décédés par jour pendant cette guerre (les disparus ne sont comptabilisés).

Si on ajoute le nombre des disparus au nombre des tués on obtient : 1182 décès par jour.

L'infanterie fut le corps d'armée le plus touché : un officier sur trois et un soldat sur quatre furent tués.

En Allemagne, il y eu 1.300 morts par jours !

Il y eu en France 680.000 veuves de guerre. 

Il y eu en France 760.000 orphelins.

Bilan_grd_guerre

Statistiques de la Documentation Française

La France a perdu 20 % de sa population active et sa natalité réduite de moitié. En 1914 avant l'entrée en guerre, la population française était de 41.630.000 habitants, et malgré le retour de l'Alsace et Lorraine estimé à 1.700.000 habitants, il faudra attendre 36 ans et le recensement de 1950 pour dépasser ce chiffre et compter 41.829.000 habitants.

Les soldats qui ont réellement combattu au front représentent 2,6 à 3 millions de personnes, les autres ayant été affectés à l'intérieur.

50 % des poilus sont morts aux combats.

86 % des décédés sont morts au front.

Le jour le plus meurtrier Scan_0002 - Copie

 

Le jour le plus meurtrier Scan_0003 - Copie

Le jour le plus meurtrier Scan_0002

Source : Le jour le plus meurtrier de l'histoire de France, Jean-Michel Steg

La grippe espagnole de 1918 :

Active durant l'hiver 1918-1919, elle fit plus de victimes annuelles que la guerre.

Selon l'Institut Pasteur, on compte dans le monde 30 millions de morts dont 408.000 en France.  

Morts pour la France

L'expression " monuments aux morts " s'applique ici aux édifices érigés par les collectivités territoriales - le plus souvent les communes - pour honorer la mémoire de leurs concitoyens " morts pour la France ", sauf dans les départements d'Alsace et de Moselle où, pour des motifs historiques, cette notion est remplacée pour la guerre de 1914-1918 par celle de " morts à la guerre ".

S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée. Certaines municipalités ont parfois étendu cette possibilité aux victimes dont le décès est consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées (octroi de la mention "Mort pour la France" et lien direct avec la commune) sont respectées.

L'article 2 de la loi du 28 février 2012 fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France précise désormais les modalités de cette inscription : lorsque la mention "Mort pour la France" a été portée sur son acte de décès dans les conditions prévues à l’article L. 488 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre, l’inscription du nom du défunt sur le monument aux morts de sa commune de naissance ou de dernière domiciliation ou sur une stèle placée dans l’environnement immédiat de ce monument est obligatoire. La demande d’inscription est adressée au maire de la commune choisie par la famille ou, à défaut, par les autorités militaires, les élus nationaux, les élus locaux, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre par l’intermédiaire de ses services départementaux ou les associations d’anciens combattants et patriotiques ayant intérêt à agir. Loi n° 2012-273 du 28 février 2012.

www.legifrance.gouv.fr

http://www.defense.gouv.fr/site-memoire-et-patrimoine/memoire/sepultures-et-monuments-aux-morts/les-monuments-aux-morts

Lire le document :

ONACVG CONDITIONS MENTION MORT POUR LA FRANCE

Morts par années 14-18Morts par jour :

  • 1914 : 1967
  • 1915 :   956
  • 1916 :   690
  • 1917 :   450
  • 1918 :   730

Pertes françaises par mois :

Pertes par mois1

 Pertes par mois 14-18

 Evolution des pertes 14-18

 Echelle : Chemin des Dames ; Avril 1917, 51.700 tués

Nbre de morts 1914

Pertes importantes en 1914

Pertes par classes

Bilan par classe morts

Les causes de décès, telles qu'elles apparaissent sur les fiches, sont assez peu précises (« Tué à l’ennemi », ou par un laconique « tué ». On peut y ajouter « Mort sur le terrain » ou encore « Disparu au cours d’un combat » ou tout simplement « Disparu »). Cependant, ce sont majoritairement des morts sur le champ de bataille (86 % des décès selon Stéphane Audoin-Rouzeau). La deuxième cause de décès est la mort par maladie « suite de maladie contractée en service » : pneumonies, tuberculose, maladies vénériennes, typhus, grippe espagnole. 

On trouve aussi des fiches concernant des civils, principalement morts dans des bombardements (« tués par obus » ou « blessés par éclats d’obus » ou « intoxication par gaz »), mais aussi portant la mention « fusillé ». Plus rares sont les civils morts en combattant les allemands avec la mention tué à l’ennemi.

Pertes Troupes indigènes GG

 L'apport colonial

 participaion réunion GG

Prisonniers de guerre en 1918

Prisonniers de guerre

Lire les documents :

Le terrible bilan 14-18

Pertes humaines  14-18

http://www.cairn.info/Bilan

Bilan de la guerre   Monument St Martin d'estréaux 42

Monument aux mort de Saint-Martin-d’Estréaux (42)

  Guillaume II le faucheur

Les 30 crimes du Kaiser

Le Petit Parisien du 17 Mars 1919

 Pertes armée de terre

Pertes armée de mer

Pertes tere et mer

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Capture d'écran 2023-11-20 071528

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Pertes pent la guerre 14-18

Situation au 1er Novembre 1918

Pertes françaises par armes :

Pertes globales 14-18

 Pertes par armes 

  • Marine                                                                                         0.70%
  • Civils                                                                                           0.10%
  • Service de santé (section d'infirmiers militaires, médecins..)     0.40%
  • Artillerie                                                                                      5.70%
  • Génie                                                                                           1.90%
  • Aviation, Aérostation                                                                  0.30%
  • Infanterie                                                                                    88.40%
  • Cavalerie ( cuirassiers, dragons, hussards, chasseurs)                 1.00%
  • Divers ( Train, Etat-major, gendarmerie....)                                 1.00%
  • Régiment inconnu                                                                         0.40%
Répartition des tués dans l'infanterie
  • Chasseurs : 8.6%
  • Bataillons coloniaux, régiments coloniaux, régiments d'infanterie coloniale, zouaves, tirailleurs, spahis..... : 17.6%.
  • Régiments d'infanterie territoriale : 3.5%.
  • Légion étrangère : 0.8%.
  • Divers (Groupe cycliste, régiments russes, groupes spéciaux) : <0.1%.
  • Régiments d'infanterie : 69.5%.
Les 393 régiments d'infanterie ont perdu, à eux seuls, à peu près 800 000 hommes.
Les régiments les plus touchés sont les régiments d'active (de 1 à 176) avec 560 000 morts.

Données provenant de : 

http://www.grande-guerre-1418.com/

Lire le document : 

Pertes par RI et RIT

Certains régiments qui lors de la mobilisation étaient formés de 3000 soldats ont été entièrement décimés, renforts compris :

1 RI de Cambrai : 2215 soldats, 8 RI de Calais/Boulogne : 3494 soldats, 18 RI de Pau/St Jean de Port : 3190 soldats,

21 RI de Langres : 3195 soldats, 26 RI de Nancy/Toul : 3683 soldats, 35 RI de Belfort : 3185 soldats,

67 RI  de Soissons/Condé-sur-Aisne : 3683 soldats, 91 RI de Mézières : 3352 soldats, 131 RI d'Orléans/Pithiviers : 4166 soldats,

149 RI d'Epinal : 3579 soldats.

Lire le document :

Pertes par batailles

Intensité des combats 14-18

 Pertes humaines GG1

Pertes humaines GG2

Bilan 1918-1

Bilan 1918-2

Bilan 1918-3

Le journal des mutilés et réformés, 8 Mars 1924

L'armée française comptera 4.300.000 blessés dont la moitié l'ont été au mois deux fois.

 Voir l'article sur les blessés de guerre :

http://87dit.canalblog.com/archives/2015/01/22/31362869.html

Les batailles les plus meurtrières :

Batailles meurtrières1

Batailles meurtrières2

Batailles meurtrières3

Batailles meurtrières4

 Batailles meurtrières5

Batailles meurtrières6

http://guerre1418.org/html/statistiques_bat.html

 

Ei

La France mutilée, 6 Janvier 1924

Bilan Belgique

Pour la Belgique, les pertes s’élèveraient à environ 40 000 militaires (dont 9 000 Africains) et 23 000 civils.

Environ 0,6 % de la population belge périt donc pendant la guerre. 

  • 100 000 immeubles détruits ou gravement endommagés;
  • 1 300 édifices publics à reconstruire;
  • 40 367 soldats tués ou morts de leurs blessures ou de maladies
  • entre 36 000 et 50 000 mutilés et invalides
  • environ 100 000 hectares de terres bouleversées par les obus, couvertes de fils barbelés ou inondées
  • Le cheptel de chevaux et de bêtes à cornes réduit de moitié, celui de porcs diminué de deux tiers
  • 26 des 57 hauts-fourneaux dévastés
  • 1 100 kilomètres de chemins de fer détruits
  • 1 419 ouvrages d’art démolis

Certaines villes comme Visé, Dinant, ou Louvain ont beaucoup souffert de la guerre, mais la majorité des destructions ont eu lieu en Flandre Occidentale, où le front s’est figé sur 60 kilomètres de long durant 4 ans.

Source : La Libre Belgique, 10 novembre 2012. 

 

Environ 41.000 Belges sont morts en service militaire durant la Première Guerre mondiale. Une moitié d’entre eux repose aujourd’hui dans un cimetière ou un carré militaire. Les autres ont été rapatriés dans les années 20 et sont disséminés dans des cimetières civils à travers tout le pays. 

Sites à consulter :

https://www.wardeadregister.be/fr

https://bruxelles.consulfrance.org/Le-front-belge-en-photos-1914-1918

 

Les fusillés de la grande Guerre

Monument fusillés Lille

 Monument aux morts des fusillés, Lille

De gauche à droite : Georges Maertens, Ernest Deceunick, Sylvère Verlhust, Eugène Jacquet,

Léon Trulin gît sur le sol.

Ces cinq poilus furent fussillés par les allemands pour espionnage et résistance.

923 exécutions sur 3.046 condamnations à mort.

C'est le chiffre donné par J. Dintilhac, en 1929 d’après l’Annuaire statistique de la France de 1923. ainsi réparties : 

  • 200 pour 324 condamnations à mort en 1914
  • 392 pour 648 en 1915
  • 156 pour 890 en 1916
  • 132 pour 883 en 1917
  • 43 pour 301 en 1918

Fusillés de la Grande Guerre

 Autre estimation

Ils avaient été fusillés "pour l'exemple".

Au total, environ 650 soldats ont été abattus pour des faits relevant de la désobéissance militaire durant la Première Guerre mondiale, pour un total de 740 fusillés au cours du conflit, en comptant les crimes de droit commun et l'espionnage. 

Voir le lien, lliste des fusillés 14-18 :

http://civils19141918.canalblog.com/archives/2017/02/23/34968544.html

    

Voir l'article sur les fusillés :

http://87dit.canalblog.com/archives/2016/03/21/33541049.html

Bilan financier

En Belgique :

La Belgique sort économiquement exsangue de la guerre. À l’armistice, son industrie est dans un état déplorable, comme le révèle une enquête réalisée au début de l’année 1919 par le ministère de l’Industrie. La reconstruction industrielle est considérée comme un problème d’une extrême gravité, que le ministère des Affaires économiques établi au Havre tente de prendre en charge dès 1918.

Forts de leur victoire et déclarant les Allemands seuls responsables de la guerre, les Alliés entreprennent de leur faire payer des réparations. En Belgique, les industriels et particuliers sont donc appelés à signaler les dommages qu’ils ont subis. D’âpres discussions sont entamées afin de calculer le montant à réclamer ainsi que les modalités de répartition entre les différents acteurs. Finalement, il est conclu que les Belges toucheraient 8 % du montant total des réparations réclamées à l’Allemagne lors du traité de Versailles. Concrètement, seul un petit pourcentage de ce montant sera in fine perçu et une part des réparations se fera en nature, par la récupération de matériel usagé. Cette opération ne contribuera pas à la modernisation de l’industrie.

La restauration de l’outil

L’enjeu de la reconstruction est majeur dans les grands établissements sidérurgiques, les plus touchés par les destructions.
En 1919, la sidérurgie belge ne produit que 15 % de sa production d’avant-guerre. Dès le printemps 1920, les trois hauts fourneaux
d’Espérance-Longdoz sont remis à feu. Un quatrième est construit en 1926. Après quelques mois, deux hauts fourneaux fonctionnent chez Cockerill et du matériel est récupéré en Allemagne (machines-outils et ponts roulants). On profite du rééquipement pour procéder à l’électrification du laminage et des appareils de manutention des charbons et des cokes.
Le rééquipement se poursuit par la suite : en septembre 1919 fonctionne notamment un troisième haut-fourneau. À Ougrée-Marihaye, quatre hauts-fourneaux sont à feu dès 1922. L’usine à fonte dépasse la production d’avant-guerre au milieu des années 1920. Les progrès en matière de productivité sont inséparables de plusieurs innovations qui portent sur l’augmentation significative du volume des fourneaux, l’évolution de leurs profils, la mécanisation des charges et l’amélioration du stockage des matières, etc. La nouvelle division hauts-fourneaux, reconstruite entre 1923 et 1926, intègre ces progrès techniques au sein d’une usine « à l’américaine » par ses proportions. C’est un monument de la reconstruction industrielle qui se construit en bord de Meuse.

Quel redressement économique ?

Au-delà de la reconstruction industrielle, le redressement économique se heurte à plusieurs défis. Le premier concerne la disponibilité du combustible et plus globalement, dans toutes les industries, le manque criant de matières premières, les Allemands ayant saisi l’ensemble des stocks. En parallèle, la restauration des moyens de transport, nécessaire à la reprise des affaires, figure parmi les grandes priorités.
Le redressement économique n’est pas un phénomène homogène. On constate en effet des disparités géographiques et entre les secteurs d’activités. Ainsi, dès 1919, dans le textile et les charbonnages, on atteint déjà les niveaux de production d’avant guerre alors que d’autres secteurs mettront bien plus longtemps à se reconstruire. Mais les années 1920 sont annonciatrices des difficultés qui vont éclater avec la crise de 1929 : le rendement de l’industrie wallonne souffre de la comparaison avec l’étranger et sera affaibli par l’émergence du bassin industriel en Campine.
Alors que la reconstruction s’amorce, les choix stratégiques s’avèrent déterminants. Ainsi, les constructeurs automobiles liégeois qui refusent de s’orienter vers les fusions d’entreprises et le fordisme se révéleront trop faibles pour résister à la crise des années 1930. Le problème inverse se pose au niveau des banques où on assiste, à l’échelon national, à une forte concentration qui fragilisera le système.
Dès la fin de la guerre, le redéveloppement économique s’accompagne d’une vaste réflexion sur ce que doit être l’articulation de l’économie et de l’industrie de l’après-guerre. Souvent, la reconstruction se fera à l’identique, sous la pression des besoins immédiats liés aux rendements et aux coûts de production. La remarque s’applique dans une large mesure à la sidérurgie. À long terme, ce modus operandi se révélera handicapant.

Carte des zones dévastées1

Carte des zones dévastées2

Le quart nord-est de la France est complétement sinistré : 10 départements ravagés, 4303 communes et leurs 800.000 habitations détruites. Dans cette zonne, toutes les usines ont été détruites et 3 millions d'hectares de terres impropres aux cultures.

Destructions massives de : 

  • 11.000 édifices publics (mairies, écoles, églises,...)
  • 350.000 maisons
  • 62.000 kms de routes
  • 2.500.000 hectares de terrains agricoles
  • 596.000  hectares de terrains bâtis
  • 5.000 kms de voie ferrées
  • 1.858 kms de canaux, à reconstruire, à réparer, à déminer, à restaurer

Le petit journal le prix des guerres

   Le Petit Journal illustré, 31 août 1919

 Le Petit Parisien le gouffre du budget

Le Petit Journal illustré, 25 Juillet 1920

Financièrement, cette guerre aura coûté 496 millards de francs-or. La France qui dégageait un solde positif avant le conflit, s'est endettée. La passif dépasse les 150 milliards. Le franc a perdu plus de la moitié de sa valeur et le pays accuse un déficit de plus de 17 milliards.

 7 m par mois

 Plus de sept millards par mois en 1914

 Les dépenses de guerre

 Le Matin, 20 Mai 1916

   Dépenses de guerre

 Fortunes Nationales

 Les_pertes_de_1914-1918_et_les_espoirs_dans_la_SDN_en_1919

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Faire payer l allemagnele

 Carte des zones dévastées1

Carte des zones dévastées2

Les villes, Montdidier, Lens, Soissons, St-Quentin, Arras, Reims sont en grande partie détruites. Dans l'aisne, sur 841 communes, 139 sont complètement rasées et 461 détruites à plus de 50 %. Dans le nord et l'est de la France, on recense au total 3 millions d'hectares de terres cultivables dévastées, plus de 600.000 maisons d'habitation détruites, 23.000 établissements industriels, 17.000 édifices publics, 60.000 kms de routes, 5.000 kms de voies ferrés hors d'usage.

Le ministère des Régions Libérées distingue 3 niveaux de destruction :

  • les zones bleues, lieu de passage des armées, de séjour des troupes allemandes
  • les zones jaunes, sol labouré de tranchées et de trous d'obus
  • les zones rouges, complètement détruites

Lire les documents : 

Le coût abyssal de la grande guerre

Saignée dans_l'économie

Phrase de conclusion :
Coq aigle-1 14

L'aigle noir (Allemagne) se jettera sur le coq (France) qui perdra beaucoup de plumes mais frappera de son ergot ; il serait bientôt  beaucoup épuisé sans l'aide du léopard (Angleterre). L'aigle noir perdra sa couronne et mourra dans la solitude et la démence. Alors commencera une ère de paix et de prospèrité pour l'univers. Il n'y aura plus de guerre.

...et 22 ans plus tard, nouveau conflit !

Coq aigle 14-18

80m morts 2nd guerre mondiale

Voir l'article, bilan breton :

http://87dit.canalblog.com/bilan breton

   

Voir l'article, histoire des monuments aux morts :

http://87dit.canalblog.com/archives/2015/07/13/32352029.html

 

Commentaires
F
Bonjour <br /> <br /> Votre synthèse est très précise et utile <br /> <br /> Il faut la conserver <br /> <br /> Cordialement
Répondre
J
En tant que maître de cérémonies du 11 nov. je fais ( j'essaie ) de faire un point sur les conflits en 1919 , les pertes françaises (dont les colonies ) en 1919 et où ils sont tombés . <br /> <br /> je ne trouve rien sur les pertes humaines françaises et où cela s'est passé, pouvez vous m'informer
Répondre
C
Bonjour,<br /> <br /> En relisant OUEST-FRANCE, daté 12 nov. 2018, je constate une différence du nombre de morts cité dans deux articles: page 3 (18 millions de morts) et page 6 (10 millions de soldats).<br /> <br /> Je consulte deux éditions du dictionnaire Larousse:<br /> <br /> Ed. 2000 PETIT LAROUSSE COMPACT, p.1376: "Pertes humaines civiles et militaires: + de 8 millions dont..."<br /> <br /> Je calcule: 8.881.000 de morts. Cela se rapproche plus des 9 millions...<br /> <br /> Ed. 2018 GRAND LAROUSSE, p. 1545: "Le bilan de la guerre: + de 8 millions de morts dont..."<br /> <br /> La Roumanie (700.000 de morts) et la Serbie (400.000), soit 1.100.000 morts, ne figurent plus dans la liste.<br /> <br /> Il n'y a plus de distinguo entre "militaires" et "civils".<br /> <br /> Ce "+ de 8 millions" dans les éd. de LAROUSSE m'intrigue. Cela ne correspond pas aux nombres cités dans OUEST-FRANCE.<br /> <br /> Recherches sur le Net, en choisissant des sites sérieux comme le vôtre (Wikipedia, centre-robert-schuman.org)... et, là, je plonge dans un océan de chiffres, de nombres et de tableaux qui me font perdre la tête. Il y a beaucoup d'interprétations.<br /> <br /> Au début, je me méfie des nombres de OUEST-FRANCE et serais tentée de croire LAROUSSE... Pourtant, à l'évidence, OF écrit "vrai"!<br /> <br /> Je suis perplexe car le premier réflexe de mes 70 ans..., c'est de dire: "Consulte le dico", comme référence absolue, à toute personne rétive aux recherches.<br /> <br /> Avec, en arrière-pensée, une grande méfiance pour Internet.<br /> <br /> CONCLUSION<br /> <br /> 1. Ecrire à LAROUSSE<br /> <br /> 2. Il ne faut pas tirer sur tous les media...<br /> <br /> 3. Prendre le temps de croiser les sources<br /> <br /> 4. Difficulté d'enseigner... et prendre des précautions quand il s'agit de sujets aussi vastes.<br /> <br /> NB. - Quel est le rôle des PAYS-BAS dans le conflit? Je n'ai rien vu ou alors cela m'a échappé.<br /> <br /> Merci de votre travail.<br /> <br /> Chantal CHEVALIER
Répondre
B
Très intéressant mais je m'étonne de ne voir mentionné nulle part le Canada.
Répondre
D
on a tellement célébré "le père la victoire",il y a tellement de rue Clémenceau,qu'il peut<br /> <br /> sembler blasphématoire de rappeler qu'il refusa,contrel'avis de Poincaré,une paix <br /> <br /> séparée proposés par l'Autriche en 1917.Qu'en auraient pensé les 300.000veuves<br /> <br /> supplémentaires du "on les aura"? l'Histoire -mais est-ce bien d'Histoire qu'il s'agit?_est bien silencieuse sur ce sujet(comme bien d'autre,d'ailleurs...
Répondre