La Bretagne à la veille de la Grande Guerre
Mots-clés :
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Les petits gars de Bretagne
La Bretagne en 1911
La population de la Bretagne (5 départements) en 1913 était de 3.361.000 habitants.
Aujourd'hui on compte 3.660.000 habitants dans ces 5 départements.
Entre 1780 et 1911, la Bretagne a vu sa population augmenter de 45 % tandis celle de la France augmentait de 3,5 %.
La densité de la population bretonne était de 96 habitants au kilomètre carré contre 73,8 pour la France.
Source INSEE
Densité par département :
- Finistère : 115,2
- Loire-Inférieure : 95,7
- Ille-et-Vilaine : 86,9
- Côtes-du-Nord : 83,9
- Morbihan : 81,5
Les grandes villes :
- Nantes : 170.535 habitants
- Brest : 90.542 habitants
- Rennes : 79.372 habitants
- Lorient : 49.000 habitants
- St-Brieuc : 24.000 habitants
- Vannes : 23.750 habitants
Population des départements bretons en 2016 :
- Finistère : 905.855
- Loire-Inférieure : 1.384.818
- Ille-et-Vilaine : 1.032.240
- Côtes-du-Nord : 597.397
- Morbihan : 741.051
Taux de natalité en France entre 1901 et 1906
Le taux de natalité en Bretagne était élevé : 25/1000 (France : 19)
On recensait de nombreuses familles ayant 9 enfants et plus.
31 % des familles comptaient 4 enfants et plus.
41 % de la population bretonne avait moins de 20 ans.
Un breton sur deux parlait le breton et n'avait aucune connaissance du français !
Le gallo était parlé en Haute Bretagne.
Evolution de la langue bretonne du IX ème siècle à nos jours
L'exode des populations vers Paris, le Nord, la Lorraine, l'Aquitaine, les USA, le Canada, l'Argentine existait déjà.
En 1911, 411.000 bretons vivent en dehors des 5 départements bretons.
Lire le document :
1902 - Interdiction du breton dans les églises et les écoles.
L'été 1902 marque un sommet de l'affrontement autour des querelles religieuses.
Dans certaines parties du Finistère, notamment dans le Léon , on frôlera la guerre civile.
29 septembre 1902. Émile Combes, président du Conseil, publie une circulaire interdisant l’usage du breton pour la prédication et le catéchisme.
En juin 1902, le sénateur Émile Combes succède à Waldeck-Rousseau. « Son gouvernement est sans doute le plus anticlérical que la France ait connu. Dès l’été, il prend l’offensive contre les congrégations et, par une circulaire en date du 9 juillet 1902, il décide de fermer les écoles non autorisées des congrégations. » Soit 2 500 établissements en France, 64 dans le département du Finistère. Les 38 écoles de la congrégation des Filles du Saint-Esprit ne l’entendent pas de la sorte. Le 1er août, un décret intime de les expulser. Les populations se mobilisent pour soutenir les écoles des sœurs. « Alors que nous étions en pleine période des moissons, des manifestations incroyables ont eu lieu dans le Finistère, surtout dans le Léon. Jusqu’à 10 000 personnes armées de « penn-baz » (bâtons) à Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen, des écoles occupées nuit et jour. »
Les forces de l’ordre procéderont finalement aux expulsions, non sans mal. Sans doute vexé d’avoir été ainsi mis à l’épreuve par la population finistérienne, Émile Combe réactive, le 29 septembre, une circulaire vieille de 10 ans, qui imposait la prédication (autrement dit l’action de répandre la parole divine) et le catéchisme en français, et non plus en breton comme ils l’étaient majoritairement. Inconcevable en Bretagne. L’abbé Iliou, curé doyen de Plougastel-Daoulas, l’expliquait simplement : « Sur 246 enfants, 230 sont incapables d’apprendre un autre catéchisme que le breton parce que, dans 98 familles sur 100, on ne parle que le breton, qu’on y sache ou qu’on n’y sache pas le français. » Le Clergé passe outre les consignes, 127 prêtres sont suspendus pour usage abusif du breton. Tout cela a fait du « reuz » en Bretagne, surtout dans le Finistère.
Carte postale : Les défenseurs de la liberté
Les Bretons ne seront républicains que lorsqu'ils parleront le français.
Chanson enfantine
Un enfant puni parce qu'il a parlé breton !
Carte postale anonyme de propagande pour la Bretagne libre, vers 1930.
Pages du Cheval d'orgueil de Pierre Jakez Hélias
1903-1904 Les fêtes de Tréguier
Voir l'article sur les fêtes de Tréguier :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/05/12/33799831.html
L'initiative de cette statue revient à une association littéraire et artistique que fréquentait Ernest Renan, les Bretons de Paris. Le projet et l'approbation qu'il reçoit du conseil municipal provoquent de fortes réactions, en Bretagne, en France et au-delà, les uns y voyant une manifestation anticléricale, les autres approuvant ce qu'ils considèrent comme une glorification de « l'apôtre de la tolérance ». La statue est inaugurée face à la cathédrale en 1903, dans un climat d'hostilité soutenu par le contexte de préparation de la loi de séparation de l'Église et de l'État. Elle représente Renan aux côtés d'Athéna, déesse de la Raison, symbole de la Science et de la Sagesse.
Le Temps, 14 Septembre 1903
Plaque fixée sur le piedestal du monument
Lire le document :
http://enenvor.fr/eeo_actu/bellepoque/l_inauguration_de_la_statue_de_renan_a_treguier.html
Pour protester contre l'érection de la statue d'Ernest Renan, les catholiques de Bretagne lancèrent une souscription nationale afin de réaliser un "Calvaire de protestation" (appelé aussi "Calvaire de réparation") qui fut inauguré le 19 mai 1904 par l'archevêque de Rennes, le Cardinal Labouré.
Sur le socle du calvaire, réalisé par les Ateliers Yves Hernot de Lannion, on peut lire, en breton et en latin, la parole du centurion romain au pied de la croix : "Cet homme était vraiment le Fils de Dieu".
Les statues de Saint Tugdual, fondateur de Tréguier, Saint Brieuc, Saint Pierre, Saint Maurice, Saint Georges, Jeanne d'Arc et Saint Louis encadrent le calvaire.
Une inscription est gravée à l'arrière du calvaire. « Plus de 600 prêtres, un cardinal et deux évêques, un vicaire capitulaire, plus de 30 000 fidèles ont assisté à cette manifestation de la foi catholique ».
La Dépêche de Brest, 20 05 1904
L'Ouest-Eclair, 20 Mai 1904
Voir les liens :
http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=22362_2
Naissance de Bécassine, le 2 Février 1905
Voir l'article :
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/07/17/27661256.html
Parution en 1913 de l'album « L’enfance de Bécassine »
En 1913, la Semaine de Suzette a aussi publié les 61 planches de « L’enfance de Bécassine », réunies ensuite dans un album paru à la fin de l’année
1905 - Séparation de l'Eglise et de l'Etat
L'Assiette au Beurre, N°245
1906 - La méthode Boscher de l'instituteur de Saint-Barnabé, 22600
La Méthode Boscher répond à cette conception ; si elle est à la fois une méthode de lecture et d'orthographe, d'écriture et de dessin, ainsi qu'une méthode de calcul et un recueil d'exercices d'élocution et de langage, elle est, avant tout, une méthode de lecture rattachant tous les exercices à la leçon de lecture, centre d'intérêt de la Journée.
La Méthode Boscher est une méthode syllabique, complète, n'éludant aucune difficulté. Elle présente, entre autres avantages, ceux d'apprendre vite à lire, « de renforcer la mémoire visuelle par l'attention accordée à chaque élément des mots et par conséquent de donner à l'orthographe une base solide. Etant donné que dans la langue française la part de conventionnel orthographique est assez grande, il est bon que nous ne reculions pas trop longtemps cet effort de mémoire visuelle par lequel s'acquiert l'orthographe d'usage ».
Lectures de mon enfance.
Voir le site :
http://ecolereferences.blogspot.fr/methode-boscher
Magazine N°135, conseil général, Côtes d'Armor
1907 et 1908 - Lucien Georges Mazan dit Lucien Petit-Breton gagne le tour de France
Le Temps Présent, N°7, 25 novembre 1914
Lucien Petit-Breton sur cycle Peugeot
Lucien Petit-Breton gagne 2 fois la grande boucle longue de 4.488 kms à la vitesse de plus de 28 km/h.
Le 24 août 1905, il établit au vélodrome Buffalo de Paris le record du monde de l'heure avec 41.110 km. En 1907, il remporte Milan-San Remo, En 1914, il est mobilisé au 20 ème escadron du Train. I participe à l'épopée des taxis de la Marne.
Il meurt à l'hospice de Troyes des suites d'un accident automobile sur le front survenu le 20 décembre 1917 alors qu'il est soldat au 20e escadron du Train.
Il repose au cimetière de Pénestin dans lr Morbihan.
Son frère Anselme fut tué le 6 juin 1915.
Voir le site :
http://www.bikeraceinfo.com/petit-breton-lucien.html
1909 - 1300 Johnnies en Angleterre
Près de 8.000 tonnes d'oignons rosés sont vendus par 1.300 Johnnies en Grande-Bretagne.
Voir le site :
http://www.roscoff-quotidien.eu/asso02302.htm
Excelsior, 14 janvier 1930
1912 - Création d'En Avant de Guingamp
Vainqueur de la Coupe de France en 2009 et 2014.
Lire le document :
Voir le site :
http://www.cahiersdufootball.net/en-avant-de-guingamp
1913 - Brindejonc des Moulinais réalise la liaison Paris-Saint-Pétersbourg
Voir l'article sur Brindejonc des Moulinais :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/02/09/33342960.html
Voir l'article sur les "As" :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/04/03/29584382.html
1913 - Mathurin Méheux expose au Louvre
Voir les articles sur Mathurin Méheut :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/12/26/31199274.html
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/04/01/26786284.html
Scènes de la vie quotidienne en Bretagne
Bavardage au fil de l'eau
Mariage bigoudin
La corvée !
Un village près de Douarnenez, 1911.
Les maisons sont bâties avec des blocs de granite et de gneiss, les joints,
remplis avec de la terre glaise.
Vue de la rive de Ploumarc'h sur Douarnenez, 1912.
Les jeunes filles portent leurs coiffes de dentelle avec un ruban de satin.
Ferveur catholique en Bretagne
Carte religieuse de la France, éditée pat le chanoine Boulard
Le breton est frondeur !
Masereel, procession en Bretagne
Tableau de Joseph-Félix Bouchor
Baptême d'un bateau à Carantec en 1907
L'arrivée du pardon de St-Anne de Fouesnant à Concarneau,
œuvre d'Alfred Guillou 1887
Saint-Yves, patron des gens de Loi rend la justice entre le pauvre et riche
Bois des Grandes Chroniques de Bretagne, 1514
Messe du dimanche, vêpres, pardons rythment la vie des Bretons à la veille de la Grande Guerre.
C'est l'occasion de revêtir ses habits de fêtes, d'échanger à la sortie de l'église, de boire un coup au café d'en face.
2 grands pardons annuel drainent une foule considérable :
- St-Yves à Tréguier
- St-Anne à St-Anne d'Auray (St-Anne devient la patronne officielle de la Bretagne en Juillet 1914).
En ce début de siècle, on voit un renouveau des saints locaux : Saint-Brieuc, Saint Corentin, Saint Renan ...
Chaque diocèse forme un nombre considèrable de séminaristes.
Chaque diocèse dispose de 16 prêtres pour 10.000 habitants !
Monsieur le Recteur est le personnage principal au niveau communal, l'évêque est lui au niveau départemental.
Il existe une rivalité entre enseignent public et enseignement religieux. Dans les campagnes, souvent l'enseignement public est inexistant.
En 1912 en Ille-et-Vilaine, 449 écoles catholiques scolarisent 45.950 élèves tandis que 723 écoles pupliques scolarisent 45.273 élèves.
Lire le document :
Ferveur catholique en Bretagne
Pèlerinage de Notre-Dame de Rumengol
La chapelle de Notre-Dame de Rumengol (Remed-ol, de tous remèdes), située à une demi-lieue du Faou, est une des plus fréquentées de la Bretagne. Quatre fois par an douze ou quinze mille pèlerins vont implorer la vierge miraculeuse, sous la protection de laquelle est placée une fontaine dont les eaux merveilleuses guérissent les impuretés de l'âme et du corps ; aussi ces pardons célèbres peuvent donner une idée générale de ces assemblées si communes en Bretagne (1). Le jour du pardon, la procession sort de l'église avec les croix, les bannières, les statues des saints entourées, de fleurs et d'oriflammes aux mille couleurs, enfin avec les reliques portées sur des brancards par ceux qui en ont acheté le droit. Le cortège s'avance lentement, majestueusement, au milieu de la foule inclinée. L'air retentit de chants religieux, et le cortège continue sa route au milieu des nombreux pèlerins qui se pressent sur son passage pour toucher les précieuses reliques ; enfin une multitude d'enfants précèdent et suivent la procession avec de petites cloches qu'ils agitent de toute leur force.
(1) Les pardons de Rumengol ont lieu le 25 mars, à la Trinité, le 23 septembre et le 22 décembre.
Voir les sites :
http://www.infobretagne.com/faou-rumengol.htm
http://www.infobretagne.com/faou.htm
Charger le document :
Ste ANNE d'AURAY
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/Histoire de pélérinage de Ste Anne d'Auray
http://gallica.bnf.fr/Histoire du pélérinage de Ste Anne d'Auray1
St Yves, Tréguier
St Yves entre le pauvre et le riche.
Pages du Cheval d'orgueil de Pierre Jakez Hélias
Assiette au Beurre N°326 Les croquands
Les calcaires bretons :
Et devant cet amas de bâtisses, pour compléter ce qu'il offre de désespérément mélancolique, le calvaire, l'éternel calvaire des villages bretons. Sur le piédestal cubique, élevé de deux ou trois marches, la croix s'agrémente, aux extrémités de la branche horizontale, des figures des deux larrons, du bon et du mauvais génie. Au milieu, se tord le Jésus taillé péniblement. On ne peut s'empêcher de songer à ces grossières sculptures qui fixent pour les sauvages la forme palpable de la divinité... Mais qu'importe l'image ? Tout est dans le prestige qu'on lui attribue. Ce soir, quelque jeune vachère viendra dire sa prière, agenouillée sur ces dalles, composant, sans s'en douter, un joli motif à sonnet ou à tableautin.
Tout penché du côté où il semble vouloir tomber, il bénit, de ses bras bizarrement modelés, ce Christ primitif, le petit pays malheureux. Et c'est une chose vraiment inoubliable, cette croix branlante, ces chaumières blanchies de lumière crue, ce ciel implacablement bleu.
Chez nous : paysages de France / Léon Duvauchel
Moniteur des Côtes-du-Nord, 4 novembre 1900
L'Assiette au Beurre, N° 131 du 3 Octobre 1903
Grèves d'Armor, flots bleus ! O rochers ! O falaises !
Que hantent les marsouins avec le cormoran,
Vous nourrissez un autre monstre dévorant,
Le Prêtre ! ce vautour qui fleure la punaise.
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10479380.item
Les costumes bretons
Breton de Plogonnec 29180, en 1907
Plogonnec se situe entre Quimper et Douarnenez
L'Illustration de Juillet 1929
L'article de L'Illustration s'intitule " en Cornouaille française - Types et races - "
" C'est dans certaines enclaves paysannes que pourrait le mieux s'illustrer la notion, parfois si déconcertante de race. Témoin les figures que voici, des cantons cournouaillais.
Le pays de la bruyère et des clochers n'a pas, lui non plus, ignoré les exodes, les invasions, les croisements.
Après les Armoricains-Osismes, qui étaient peut être des Celtes, peut être des Ligures ou peut être autre chose, il est venu des Bretons Insulaires, aujourd'hui considérés commes les principaux ancêtres, des Francs, des Saxons, des Anglais, quelques Espagnols.
http://agathejolybois.over-blog.com/article-en-cornouaille-francaise-99430044.html
Costumes de femmes de Quimper et Ploaré (Finistère)
http://www.archives-finistere.fr/medias/Costumes
Lire les documents :
Etude sommaire d'un costume bigouden
Voir les liens :
http://www.ancien-de-saint-michel-en-priziac.fr/coiffes_de_dinan_bretagne_en_1900.html
http://www.utl-kreizbroleon.fr/crconf/conf1011/costumbret.html
Les noces en Bretagne
Voir les liens :
http://www.utl-kreizbroleon.fr/crconf/conf1112/noces.html
http://an-uhelgoad.franceserv.com/cadre-euredkoz.htm
http://etlaterreenfanta.blog50.com/archives/category/vie-d-antan/index-3.html/
Le Petit Journal, 15 Février 1914
Almanach du Petit Parisien illustré 1912
Lire les documents :
L'industrie en Bretagne
Usine de conserverie de poissons
Voir le site sur l'industrie sardinière en Bretagne :
http://www.le-petit-manchot.fr/les-grandes-peches/
Usine Saupiquet à Nantes, entrée du personnel
Les Forges de Trignac, près de St-Nazaire
Quelques usines bretonnes en ce début de XX ème siècle :
- Les poudreries de Pont-de-Buis et du Relecq-Kerhuon
- L'arsenal de l'armée de terre à Rennes
- Les arsenaux de la Marine de Brest, Lorient
- La fonderie de Trignac, près de St Nazaire
- Les biscuiteries LU et BN de Nantes
- Les manufactures de tabac de Nantes et de Morlaix
- L'imprimerie Oberthûr de Rennes
- Les papeteries de Quimper, Quimperlé, Plounévez-Moêdec
- Les usines de chaussures à Fougères
- Les usines de fer-blanc à Hennebont et Basse-Indre
- Les usines de charcuterie (pâté Hénaff) à St-Brieuc
En vente dans toutes les bonnes épiceries !
http://www.melusineaparis.fr/pate-henaff/
Extrait du livre de Pierre Jakez Hélias, Le cheval d'orgueil
Les produits Cassegrain en Loire-Inférieure
Vue aérienne sur l'usine de conserve Cassegrain-Nantes
Lire le document :
http://www.prodimarques.com/sagas_marques/cassegrain/Cassegrain.pdf
Voir le site :
http://mfd.agadir.free.fr/qi1930-60/laplace/saupiquet/saupiquet.html
Les biscuiteries LU à Nantes
Historia, N°630 Juin 1999
Ouvriers et ouvrières de LU au début du XXe siècle.
Affiche, 1897
Panneau carreaux de faïence, Sarquemines vers 1900
Sceaux à biscuits en tôle peinte
Affiche, le tandem qui tient la route, vers 1900
Affiche, 1896, dessin de Mucha
Emballages de biscuits vers 1900
Emballages de biscuits vers 1902
Emballage de biscuits vers 1904
Dessin de Mucha
Boite à biscuits, tramxay de Nantes, vers 1898
L'agriculture en Bretagne
La population rurale s'établit à 74%.
Corps de ferme, Cap Sizun
Maisons des Côtes-du-Nord en 1900
La soupe fait grandir les enfants !
Lits clos breton
Page du Cheval d'orgueil de Pierre Jakez Hélias
Il y en a de toutes les époques, de ces meubles inutilisés ; de toutes les essences d'arbres connues : on fait armoire de tout bois.
En voici en noyer. « brillant comme un miroir », ainsi que l'armoire de la fiancée, dans les Bretons ; en sapin, en chêne, en hêtre, en ébène même, semble-t-il. Elles sont munies de toutes sortes de ferrures gravées et de serrures aux clés guillochées. Celles du xvi" siècle se sculptent d'oiseaux, d'enroulements de vignes, d'attributs divers.
Du xvii", elles sont plus sérieuses. De plus récentes, l'une porte cette date : 1743, mais non de tout à fait modernes, se voient aussi. Perd-on le secret de cette fabrication, chez les ouvriers contemporains ? Non, certes. Mais ici, sans doute, les amateurs dédaignent des produits d'ébénisterie qui cadreraient mal avec l'antiquité de la contrée. On croirait une collection réunie par un commerçant retiré des affaires après fortune faite : l'histoire de l'armoire, en Bretagne, à travers les âges.
Et, réellement, ne contenant aucune pile de draps brodés ou bis, aucun vêtement de cérémonie des seigneurs, pas même de vulgaires pots de confitures, elles sont pour faire envie aux ménagères qui passent par là. Ces grands diables de coffres, regardés sur toutes les coutures, isolés des murailles, ajoutent, par leur air de noblesse inutile, par leur somptuosité morne et muette, à l'impression pénible que cause cette demeure, où seulement la pensée met des allants et venants.
En cette province où ce meuble, l'armoire tient tant de place dans l'existence ; où le paysan en cache la nudité des parois de sa chaumière ; où il s'endort chaque soir dans une armoire à double étage, fermée de panneaux glissant sur des coulisses ; en ce pays des armoires, c'est ici le château des armoires. L'immense logis, lui-même, semble une armoire plus grande, mais non moins vide, quoique renfermant toutes celles-ci.
Chez nous : paysages de France / Léon Duvauchel
Scène de battage dans le Léon
Ramassage de foin
Départ pour la récolte de goémon
En 1900, la lande couvre 50 % de la superficie dans de nombreuses communes de la Bretagne centrale.
La lande bretonne couvrait en 1840 un million ha ; elle en couvre 400.000 ha en 1910.
Chiffres de la superficie de la lande (données 1929) :
- Finistère : 18 %
- Morbihan : 26,5 %
- Côtes-du-Nord : 9,5%
- Ille-et Villaine : 4,7 %
- Loire-Inférieure : 0,8 %
La superficie dans de nombreuses exploitations agricoles était de 5 hectares.
Près des côtes, les terres sont amandées par l'apport de goémon.
On y cultive des pommes de terre, du blé, du seigle, du sarrasin,et des plantes fourragères.
On y élève des porcs, bovins et chevaux.
En 1900, la Bretagne forme ses agriculteurs !
Les écoles d'agriculture sont :
- L'école d'agriculture des Trois-Croix à Rennes
- L'école nationale d'agriculture de Grand-Jouan à Nozay
- La ferme école de laiterie de Coëlogon à Rennes
Carte de l'économie bretonne au XVII siècle, proche de celle des années 1900.
Carte gastronomique 1929
Complainte du laboureur breton
Ma fille, quand tu passeras à ton doigt l'anneau d'argent, prends garde à qui te le donnera ; ma fille, quand tu feras place à deux dans ton lit clos, tâche que ta tête ait un doux oreiller. Ma fille, quand tu choisiras un mari, ne prends pas un soldat, car sa vie est au roi ; ne prends pas un marin, car sa vie est à la mer ; mais surtout ne prends pas un laboureur, car sa vie est à la fatigue et au malheur.
Le laboureur se lève avant que les petits oiseaux soient éveillés dans les bois, et il travaille jusqu'au soir. Il se bat avec la terre sans paix ni trêve, jusqu'à ce que ses membres soient engourdis, et il laisse une goutte de sueur sur chaque brin d'herbe. Pluie ou neige, grêle ou soleil, les petits oiseaux sont heureux, le bon Dieu donne une feuille à chacun d'eux pour se garantir ; mais le laboureur, lui, n'a point d'abri : sa tête nue est son toit, sa chair est sa maison.
Et chaque année il lui faut payer le fermage au maître ; et s'il retarde, le maître envoie ses sergents. - De l'argent ! Le laboureur montre ses champs desséchés et ses crèches, vides. - De l'argent ! de l'argent ! Le laboureur montre les cercueils de ses fils qui sont à la porte, couverts d'un drap blanc. - De l'argent ! de l'argent ! Le laboureur baisse la tête et on le conduit en prison.
Et la femme du laboureur aussi est bien malheureuse : elle passe la nuit à bercer les enfants qui crient ; le jour à remuer la terre près de son mari ; elle n'a pas même le temps de consoler sa peine, elle n'a pas le temps de prier pour apaiser son cœur. Son corps est comme la roue du moulin banal ; il faut qu'il aille toujours pour moudre du pain à ses petits. Et quand les fils sont devenus grands, et que leurs bras sont assez forts pour soulager leurs parents, alors le roi dit au laboureur et à sa femme : « Vous êtes devenus vieux et faibles à élever vos enfants ; les voilà forts, je vous les prends pour ma guerre. » Et le laboureur et sa femme se remettent à suer et à souffrir, car ils sont seuls encore.
Le laboureur et sa femme sont comme les hirondelles qui vont faire leurs nids aux fenêtres des villes ; chaque jour on les balaye, et chaque jour il leur faut recommencer.
0 laboureurs ! vous menez une vie dure dans le monde. Vous êtes pauvres et vous enrichissez les autres ; on vous méprise et vous honorez ; on vous persécute et vous vous soumettez ; vous avez froid et vous avez faim. 0 laboureurs ! vous souffrez dans la vie ; laboureurs! vous êtes bienheureux ! Car Dieu a dit que la porte charretière de son paradis serait ouverte pour ceux qui auraient pleuré sur la terre. Quand vous arriverez au ciel, les saints vous reconnaîtront pour leurs frères à vos blessures. Les saints vous diront : Frères, il ne fait pas bon vivre ; frères, la vie est triste, et l'on est heureux d'être mort ; et ils vous recevront dans la gloire et dans la joie.
Extrait de : Voyage en Bretagne d'Edouard Vallin
J’ai deux grands bœufs dans mon étable.
J'aime Jeanne ma femme
Eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir
Mourir mes bœufs.
Le granit rose de Bretagne
L'exploitation du granit dans les carrières de l'ile Grande et de la Clarté à Perros-Guirec a permis la construction de belles demeures.
Anciennes carrières de l'ile Grande
Lire le document :
Les fëtes communales en 1913 dans les Cötes-du-Nord
Le tourisme en Bretagne
St-Quay, villa Kermoor
Etables, villa le Caruhel
Une maison d'avant-garde, confiée à plusieurs artistes
Initialement, la maison en elle-même, construite en 1910 à Etables-sur-Mer, était déjà d'avant-garde, cube de béton juché sur la falaise, sur les plans d'un élève de l'architecte autrichien Otto Wagner (1841-1918). Mais à la mort de son premier propriétaire, elle est rachetée par un fabricant de papier à cigarettes, Louis Fricotelle. Ce dernier en confie l'agrandissement à l'architecte parisien Jean de la Morinerie, qui va en faire une vaste villa à la silhouette italianisante avec son toit terrasse et sa corniche saillante.
Mathurin Méheut y est allé de bon cœur !
Nommé peintre de la Marine en 1921, Méheut, connu pour la précision de ses relevés animaliers ou végétaux comme pour ses croquis de la vie quotidienne des travailleurs de la mer ou de la terre, s'amuse : dans le spacieux vestibule Art déco, le sol en mosaïque apparaît comme un fond sablonneux parsemé d'hippocampes, d'anémones de mer ou de méduses. Les portes vitrées qui y donnent sont ornées d'algues en ferronnerie. "C'est comme si le sol était le fond de la mer avec les algues qui remontent vers la surface", commente de son côté Marie de Kerdrel, également en charge des lieux, et qui a grandi dans cette maison familiale.
L' "âme japonaise" du jardin.
En contrebas, le jardin japonais, inscrit, comme de nombreux éléments de la villa, à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, renaît peu à peu. "J'ai cherché à redonner une âme japonaise à ce jardin", confie Marie de Kerdrel, qui voue une passion à ce "lieu de paix et de méditation". Dessiné par Méheut dans une ancienne carrière, ce jardin encaissé est traversé par un fin canal en mosaïque, emprunté par une cascade, qui serpente jusqu'au bassin, évoquant le travail de Gaudi. "Les tesselles (fragments de mosaïque) y sont plus grosses, les coloris plus forts que dans la maison.
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Saint-Brieuc, villa Rohannec'h
La Villa Rohannec'h, 9, boulevard rue de Rohannec'h, St-Brieuc,
Perchée au-dessus du Légué, cette villa d'inspiration italienne fut construite en 1910 par l'armateur Alain Le Gualès de Mézaubran.
Elle symbolise le lien entre la ville et son port.
Le Légué, port de St-Brieuc
Morgat, Grand Hôtel de la Mer
En 1912 à Morgat, la première station touristique de luxe du Finistère est lancée par l'industriel Armand Peugeot qui y fait construire le " Grand hôtel de la mer "
Roscoff plage en 1913
On espère une bonne récolte pour le soir
Plage des Rosaires, Plérin (22)
Invitation au tourisme en Bretagne, affiche de mars 1895 de Eugène Le Mouël.
Bains de mer en Bretagne
Les plages bretonnes peuvent se diviser en 4 catégories :
LE COUEDIC Daniel, « Le sulfureux laboratoire de la création architecturale », in : Cent ans de tourisme en Bretagne ..., p.52
1er catégorie :
Plages mondaines très fréquentées, du type de la grande plage normande, avec casino, jeux divers, hôtels luxueux, chalets à louer de toutes tailles et tous prix, pensions de famille, chambres et appartements : Saint-Malo ; Paramé-Rochebonne ; Dinard et Saint-Enogat, Saint-Lunaire, par Dinard ; La Baule.
2e catégorie :
Plages fréquentées, avec moins de luxe, mais avec un ou plusieurs bons hôtels, munis du confort moderne, et chalets à louer. A. Du Mont Saint-Michel à Brest. Saint-Cast, par Plancoët ; Le Val-André, par Lamballe ; Perros-Guirec, par Lannion ; Roscoff. B. De Nantes à Brest. Pornichet, Le Pouliguen, Le Croisic ; Lamor-Baden, par Vannes ou Auray ; Carnac-plage ; Quiberon ; Beg-Meil, par Quimper ou Concarneau ; Morgat, par Brest, Douarnenez ou Châteaulin.
3e catégorie :
Plages plus familiales, avec, d’ordinaire, un ou plusieurs hôtels suffisants pour les personnes de goûts moyens, et chalets à louer. A. Du Mont Saint-Michel à Brest. Cancale, par Saint-Malo : Rothéneuf, id. ; Saint-Sernan ; Saint-Briac, par Dinard ; Saint-Jacut, par Plancoët, La Garde Saint-Cast, par Plancoët ; Erquy, par lamballe ; Etables, Portrieux, Saint-Quay, par Saint-Brieuc ; Ile Bréhat, par Paimpol ; Trégastel, par Lannion : Trébeurden, id. ; Plestin-les-Grèves, Saint-Michel-en-Grève, Saint-Efflam, par Plounérin ; Trégastel-Primel, par Morlaix ; Carantec, id. ; Brignogan, par Landerneau ; Portsall, par Brest ; Le Trez-Hir, id. ; Le Conquet, id. . B. De Nantes à Brest. Conleau, par Vannes ; Le Palais (Belle-Ile-en-Mer) ; Port-Louis, par Lorient ; Le Pouldu, par Quimperlé ; Bénodet, par Quimper ; Loctudy, par Pont-L’Abbé ; Plage des Sables-Blancs (Douarnenez) ; Camaret, par Brest.
4e catégorie :
Plages très simples et sans décorum, où l’on trouve à se loger soit dans un petit hôtel [...], soit chez l’habitant, parfois dans quelques chalets. On s’y baigne souvent sans cabine. C’est le type de ce qu’on a appelé le « petit trou pas cher ». A. Du Mont Saint-Michel à Brest. La Guimorais, par Saint-Malo ; Minihicsur-Rance, par Saint-Malo ou Dinan ; Saint-Suliac, par Dinard ; La Richardais, par Dinard ; Lancieux, par Dinard ou Plancoët ; Pléneuf, près le Val-andré, par Lamballe ; Pléhérel, par lamballe et Erquy ; Bains de Saint-Laurent, par Saint-Brieuc ; Binic, id. ; Plouha et plage du Palus, id. ; Bréhec, id. ; Plouézec et Port-Lazot, id. ; Paimpol-Kérity ; Loguivy, par Paimpol ; Pleubian, id. ; Port-Blanc, par Tréguier ou Lannion ; Trestel, id. ; Louannec, id. ; Ploumananch, par Lannion ; Locquirec, par Morlaix ; Saint-Jean-du-Doigt, id. ; Plougasnou, id. ; Pempoul, par Saint-Pol-de-Léon ; Ile de Batz, par Roscoff ; Santec, par Roscoff ; Guisseny, par Landerneau ; Goulven, id. ; l’Aberwach, par Brest ; Argenton, id. ; Porspoder, id. B. Du Croisic à Brest. Le Bourg-de-Batz ; La Turballe ; Piriac ; Damgan et Billiers ; Saint-Gildas-de-Rhuis, par Vannes ; Port-Navalo, id. ; Ile-aux- Moines, id. ; La Trinité-sur-Mer, par Carnac ; Sauzon (Belle-Ile-en-Mer) ; Etel, par Pouharnel-Carnac ; Larmor, par Lorient ; Ile de Croix, id. ; Le Fort-Bloqué, id. ; Fouesnant, par Quimper ; Ile-Tudy, par Pontl’Abbé ; Guilvinec, id. ; Saint-Guénolé, id. ; Audierne ; Plage du Riz (Douarnenez) ; Pentrez, par Châteaulin.
Chemins de fer de l'Ouest
Réseau ferré en 1913
Le réseau d'Etat
Deux compagnies desservent la Bretagne :
- le réseau d'Etat
- Paris-Orléans pour les côtes sud
La compagnie du Paris - Orléans, qui regroupait depuis 1852 les tronçons ferroviaires en direction du Centre et de l'Atlantique, desservait notamment le sud de la Bretagne. Plus qu'aux stations balnéaires, les affiches réalisées pour cette compagnie sont consacrées aux sites que le rail, complété par des services d'excursion automobile à partir des gares, rendait accessibles.
Distances des principales villes de France à Paris
Distance entre les villes, réseau ouest.
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Le chemin de fer arrive sur les plages
En 1913, la vitesse moyenne sur le réseau grandes lignes était de 87 km/h
Temps de voyage :
- Paris-St-Brieuc : 8 heures et demi
- Paris-Lorient : 12 heures et demi
- Paris-Nantes : 5 heures et demi
- Paris-St-Nazaire : 7 heures
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http://gallica.bnf.fr/Exposition+par+les+grandes+compagnies+de+chemin+de+fer
Affiches touristiques des Chemins de Fer.
Cliquez sur les vignettes pour avoir la taille réelle.
Voir les liens :
http://gallica.bnf.fr/Affiches chemins de fer
http://www.vintage-posters-gallery.com/fr/affiches-de-la-bretagne-htm
Lire le document :
Lire le document, Le Didac'Doc :
http://www.archives.manche.fr/imageProvider.asp?private_resource=3836611
L'Assiette au Beurre, 18 Juillet 1908 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1050058r.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6492695t.r=
Ile et Vilaine et Maine :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64953326/f14.image.r=
Les documents :
Voir le document :
http://2point2.cotesdarmor.fr/110ans Histoire en Bretagne.pdf
Voir les sites :
http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=2&ref_id=16745
http://www.bretania.fr/Bretania/la-bretagne-en-1914.aspx
http://www.utl-kreizbroleon.fr/crconf/conf0708/conf0607/tourisme.html
Voir le lien :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55305260.r=Guides+Joanne+bains+de+mer+bretagne.langFR
Voir le lien :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5529707v.r=Guides+Joanne+bains+de+mer+bretagne.langFR
Voir le lien :
http://gallica.bnf.fr/Bretagne vivante 1912
Voir pour la Normandie, le guide bleu édition 1919
http://gallica.bnf.fr/Normandie
Le Télégramme, 24 Août 2014
Texte, dessins, lithographies par A. Robida
Voir les liens :
http://gallica.bnf.fr/ark:/Vieille France, Bretagne
http://www.bartko-reher-cpa.fr/ak/90-Cartes-postales-Motifs/33629-Costumes-Bretagne/?&start=1