Musique au front
Mots-clés :
118 RI, 73 RIT, biniou, bombarde, violoncelle, Jocks, fanfare, Longueval, Pipers, jazz, highlanders, Maurice Maréchal, Guingamp, orchestre, musique,
Lire les articles :
James Reese Europe et l'arrivée du jazz en France
Dans les tranchées, on utilise des instruments manufacturés ou artisanaux, fabriqués sur place avec les moyens du bord.
L'accordéon domine côté allemand, les violons et les mandolines côté français.
Le Miroir, 2 janvier 1916
The Landing of the First Canadian Division at St. Nazaire, 1915
d'après Edgar Bundy, A.R.A
Clique du 4 ème zouave
Troupes écossaises, 1916
Le port du kilt fait partie des traditions écossaises et constitue un signe distinctif d’une grande partie des troupes de recrutement écossais.
Cette photographie, prise sur l’esplanade des Invalides, montre des soldats de la musique britannique en train de patienter.
Plusieurs cornemuses, ainsi que les instruments à percussion, ont été déposés sur le sol. Les joueurs de cornemuse portent le kilt traditionnel et, placé sur le devant, le sporran, c’est-à-dire la sacoche en cuir et en crin de cheval qui pallie le manque de poches du kilt.
Le kilt, pour sa part, est une bande de tartan d’environ sept mètres, plissée à l’arrière et sur les côtés, alors que le devant est plat afin que les couleurs en soient bien visibles.
73 RIT de Guingamp
Bombarde du 73 RIT
Deux sonneurs breton sur le front.
Le colonel d'un régiment de territoriaux, du recrutement de Bretagne,
a adjoint à ses tambours et clairons
les deux intruments de la vieille Armorique.
Le Menez-Bré est une marche pour binious et fanfare célèbre du 73 RIT.
Voir les liens :
https://musikebreizh.wordpress.com/2014/06/17/biniou-bombarde-et-tambours-du-73e-territorial/
http://glenac.blogspot.fr/2014/03/aymar-de-tonquedec-lieutenant-colonel.html
Les binious dans la grande guerre - par rvknobzh
Conférence « Les binious dans la grande guerre »
Le 3 juillet 1915, le magazine L’Illustration publiait en couverture de son numéro 3774, la photo de deux soldats du 73ème régiment d’infanterie territoriale de Guingamp jouant du biniou et de la bombarde.
L’introduction, dans un cadre militaire, de ces instruments – une douzaine au total, fut l’initiative du lieutenant-colonel Aymar de Quengo de Tonquédec qui venait de prendre le commandement du 73ème RIT après un épisode tragique : l’attaque aux gaz de combat.
Survenue le 22 avril 1915 sur le front de l’Yser en Belgique, le 73ème ainsi que le 74ème RIT de Saint-Brieuc et des combattants africains et canadiens, en furent les principales victimes. Le commandant voulut donner à ses hommes, grâce aux binious et bombardes, un peu du réconfort qu’apportent les sonorités d’une musique familière…
La “clique de binious” du 73e, opérationnelle dès la fin juin 1915, joua à diverses occasions officielles – défilés, 14 Juillet, remises de médailles – jusqu’à la fin de la guerre. Les instruments furent ensuite conservés par un des officiers du régiment originaire de Guingamp. Son fils les offrit en 1952 à un musée parisien qui les exposa de 1972 à 2005.
Une commémoration exceptionnelle de ces évènements s’est tenue cet été, en Bretagne, à Guingamp. Un hommage en musique et récits à tous les soldats qui ont subi une attaque aux gaz de combat lors de la grande guerre de 14-18.
La Mission Bretonne de Paris programme le 21 novembre 2015 une conférence animée par Marie-Barbara LE GONIDEC, ethnomusicologue, chargée de mission au CNRS et Gilles KERMARC, journaliste.
Voir l'article sur les régiments territoriaux :
http://87dit.canalblog.com/archives/2012/11/03/25247592.html
Lucien LAFORGE, 1916
Le mémorial des pipers à Longueval
Jocks, surnom de soldats écossais.
Charge de l'ennemi par les écossais au son des cornemuses
Pipers jouant un morceau de musique
Lire le document :
Voir l'article : Tommies et Jocks en Somme :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/03/14/31703393.html
Fanfares
Fanfare du 118 RI de Quimper
Musiciens d'un régiment militaire allemand
Concert d'un régiment allemand près d'Arras
Le 10 ème régiment de ligne
Spahis (cavalerie indigène nord-africaine)
jouant de leurs instruments traditionnels,
flûte guesba et tambour bendir, 1916
Orchestre de soldats. Collection particulière. Archives départementales du Pas-de-Calais.
Comme dans d’autres domaines, la guerre bouleverse les traditions musicales : si certains regrettent un manque de rigueur, de repères ou même de virtuosité, tous reconnaissent à la musique l’avantage de réunir des hommes de cultures et de nationalités différentes.
La réorganisation de la vie musicale et la création de nouvelles formations témoignent de l’intérêt qu’on lui porte et de son impact sur les populations qui se croisent et se côtoient sur un même territoire. Au fil des années, les airs de musique, les instruments et leur emploi évoluent, tout comme le répertoire qui s’élargit aux influences étrangères.
Au-delà du simple accompagnement des troupes au combat ou au défilé, les orchestres régimentaires s’emploient aussi à répondre à un besoin d’agrément. Ils servent ainsi de trait d’union entre les forces armées, françaises ou alliées, et les citoyens.
Imagerie d'Epinal
Ecossais, canadiens.
Les Annales : les écossais, 14 Octobre 1917
Cornemusiers des highlanders canadiens en tête de leur bataillon.
Le Miroir, 23 juillet 1916
Les fusiliers marins en Belgique
Le Petit Journal, 22 Novembre 1914
Portrait de MacMillvin, cornemusier par Raymond Desvarreux (1876-1961)
Instruments de musique fabriqués dans les tranchées
Violon de tranchée construit à partir d'une boite à cigares
et mandoline fabriquée avec un casque
Fabrication allemande
François Gervais jouant de son violoncelle
Premier prix du Conservatoire de Paris en 1911, Maurice Maréchal est mobilisé au tout début de la guerre ; il a alors 22 ans. Le 30 juin 1915, tandis que son régiment se trouve au repos dans le Pas de-Calais, deux menuisiers, Antoine Neyen et Albert Plicque, lui donnent le violoncelle qu’ils ont fabriqué et que Maréchal surnomme « Le Poilu ».
Maurice Maréchal posant avec son violoncelle,
construit par Neyen et Plicque, vers 1916
Maurice Maréchal avec « le poilu », célèbre violoncelle
construit dans une caisse de munitions.
Les soldats du 349 ème d'infanterie donnent un concert devant le général Gourand,
chef de la 4 ème armée, avec des instruments de leur fabrication.
Le jazz en France
Le Télégramme, 17 août 2014
Image d'Epinal
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