Aux chevaux morts pour la France
Mots-clés :
chevaux, ambulance, Canons, cavalerie, chevaux de sang, dressage de chevaux, dépôt de remonte, gaz, hôpitaux pour chevaux, importation de chevaux, Ragtime, recensement des chevaux, roulante, réquisitions des chevaux, ville de Chipilly. la croix bleue, War horse, ânes, Waler, Denis Mellinger, animaux,
Lire les articles :
Chiens de guerre
Les animaux pendant la Grande Guerre
La guerre rapproche les animaux des hommes
Totos, petits animaux ayant une grande affection pour les poilus
11,5 millions d’équidés (avec ânes et mulets)
ont participé au conflit,
dont 6 millions pour la Russie, 2,5 pour l’Allemagne,
1,45 pour la France et 1,2 pour la Grande-Bretagne.
Lire le document :
Aux chevaux morts pour la France
La réquisition des chevaux en août 1914
Avant 1914, l’armée fournit les chevaux à la troupe, mais exige des officiers de posséder leur propre monture. Quand la guerre éclate, elle doit pouvoir disposer d’un nombre considérable de bêtes supplémentaires. Aussi, l’armée a-t-elle, sur base de la loi de 1887 relative aux prestations militaires, établi les règles à suivre pour procéder aux réquisitions nécessaires. En temps de paix, des commissions de remonte recensent annuellement les équidés et les voitures hippomobiles susceptibles d’être réquisitionnés.
Dès que la mobilisation est décrétée, elles utilisent ces inventaires pour requérir les bêtes contre paiement, soit dans les centres de remonte, soit à domicile. Dans chaque commission, un vétérinaire examine les chevaux, juge s’ils sont propres au service et les classe selon leur conformation « de selle » ou « de trait ». L’animal réquisitionné reçoit un numéro de matricule brûlé sur le sabot antérieur gauche et, quand son affectation est décidée, la marque du régiment sous la crinière ou sur la fesse droite.
Entre 1914 et 1918 les réquisitions successives vont ponctionner sur le territoire 950.000 chevaux.
Durant tout le conflit, réquisitions et achats se succèdent. Ils privent les habitants des villes et des campagnes de leur principal moyen de locomotion et de travail dans une France encore largement paysanne. Les chevaux sont sélectionnés pour leurs performances et affectés à des tâches précises.
Ainsi le cheval d’artillerie doit être adapté autant à la monte qu’à l’attelage. Leur matricule est marqué au fer rouge, au sabot.
Mobilisation : chevaux présentés à une commission de réquisition.
Le Miroir, 09 Août 1914
Embarquement de chevaux à Laon
Ces réquisitions ne se sont pas faites sans résistance. En effet, les propriétaires des chevaux en avaient un grand besoin au quotidien, pour le transport et pour les travaux agricoles. Elles ont eu également des conséquences importantes sur l’économie dès l’été 1914. Moins de bras avec les jeunes hommes valides qui partent, moins de force de travail avec la réquisition des chevaux, tout cela au moment précis où la moisson réclame les uns et les autres.
C’est toute l’organisation agricole qui s’en trouve désorganisée dès le début du conflit. Il faut également prendre en compte l’attachement sincère des propriétaires pour leurs animaux.
Tous pays confondus, on estime que huit millions de chevaux ont participé à la Grande Guerre et que un million d’entre eux y ont trouvé la mort, décimés par l’artillerie ou par les attaques chimiques, morts de faim ou de maladie.
Après les hommes, ce sont bien les chevaux qui ont payé le plus lourd tribut à la guerre !
Au cours de la guerre, les moyens de transport sont réquisitionnés selon les dispositions arrêtées après la guerre de 1870 et maintenues après 1918, comme le montre cette affiche.
La traction animale prédomine pour la logistique.
Importation de chevaux
Jusqu’en 1917, des commissions d’achat reconstituent les effectifs de cavalerie mis à mal par la guerre de mouvement et la forte mortalité des animaux, utilisés jusqu’à épuisement. La France importe donc massivement chevaux et mulets des États-Unis, d’Argentine et des pays méditerranéens. Les « Canadiens », surnom donné aux animaux achetés sur le continent américain, arrivent le plus souvent à peine dressés.
Après quatre ans de conflit, les régiments sont motorisés et la cavalerie réduite à 100.000 têtes. Les commissions « font du chiffre » et expédient sur le front des animaux inadaptés, à l’état sanitaire parfois médiocre, malingres et affaiblis par leur long voyage sur des navires de commerce qui ne sont pas prévus pour ce type de transport.
Pour les animaux, Newport News avait le grand "Animal Embarkation Dépôt n* 301" qui pouvait contenir 10,000 bêtes.
70.000 chevaux et mulets furent embarqués à Newport News pour la France du 14 Octobre 1917 ( AMPHION) à l'armistice (interruption de mars à août 1918,pendant la période des transports de troupes intensifs).
Pages de Gloire, 09 juillet 1916
Les ports bretons, Brest, Lorient, St-Nazaire, Nantes furent utilisés pour l'importation de chevaux venant de l'Angleterre, des Etats-Unis et de l'Argentine.
Ici, débarquement de chevaux britanniques dans le port de Nantes.
Dressage des chevaux dans les Dépôts de Remonte
Les Dépôts de remonte étaient des établissements militaires chargés de fournir des chevaux pour les unités. Ces centres permettent de provoquer et de développer des centres d'élevage en raison des différents types et des qualités particulières à chacun d'eux. Ils ont aussi pour rôle d'organiser en temps de paix les ressources nécessaires pour parer aux événements.
C'est au maréchal de Gouvion-St-Cyr (maréchal d'empire que l'on doit les bases des services de remontes en France, en 1820. A cette date, il établit les établissements de Caen et de Clermont.
A la suite de multiples démarches, la ville de Guéret est agréée et fait édifier en 1825 ce dépôt de remonte qui, à son origine, contient environ 200 chevaux pour la cavalerie légère.
Cet établissement s'occupe de l'achat des chevaux de 6 à 12 ans dans tout le limousin et les départements voisins de l'Indre et du Cher. Ils sont destinés à remplacer ceux qui ne sont plus aptes au service dans les unités de cavalerie et d'artillerie.
http://www.riboulet.info/g/g_pg/armee/depotremonte.htm
Lors de la première guerre mondiale, cinq juments sur six sont réquisitionnées, mais aucun étalon.
Au début de l’année 1914, le département de la Manche est « un grand réservoir de chevaux d’armes avec ses 25.000 poulinières », il fournit à la remonte « plus de 5.000 chevaux qui sont envoyés dans les régiments de cuirassiers, de dragons, d’artillerie. »
Les chevaux achetés sont triés et affectés à des destinations diverses : monte, trait des pièces d’artillerie, trait des véhicules de la logistique, etc.
Une batterie d’artilleries nécessitait 225 chevaux !
Les animaux réquisitionnés sont soumis à une phase d’adaptation et de dressage pour travailler en attelages ou pour subir tout en restant calme, le bruit et l’environnement d’une mise en service d’une batterie d’artillerie.
Liste des Dépôts de Remonte en 1915.
1 : Caen
2 : Saint-Lô
3 : Alençon
4 : Guingamp
5 : Fontenay-le-Comte
6 : Angers
7 : Saint-Jean-d'Angély
8 : Tarbes
9 : Agen
10 : Mérignac
11 : Aurillac
12 : Arles
13 : Paris
14 : Guéret
15 : Mâcon
16 : Favernay (Haute-Saône) évacué sur Agen
17 : Suippes évacué sur Saumur
1° compagnie : Blida
2° : Mostaganem
3° : Constantine
4° : Tebourka (Tunisie)
5° : Saumur
Pour la Bretagne, le Dépôt de Remonte se situe à Guingamp :
Eloge du cheval breton !
Documents tirés de la revue : Remonte des officiers
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6281294z.r=Remonte%20des%20officiers
Nombre de chevaux de sang à la disposition de l'armée :
- 6 pour le ministre de la guerre
- 4 pour les généraux de Corps d'Armée/ Division
- 3 pour les colonels
- 2 pour les capitaines/lieutenant
Plus le cheval est âgé, moins il coûte cher
Races de chevaux en France en 2016
Hôpitaux pour chevaux
Le rôle des services vétérinaires est d’assurer la bonne santé des chevaux, de soigner les chevaux blessés, boiteux ou malades, d’instruire et contrôler les maréchaux-ferrants, d’examiner les fourrages et de garantir aux troupes des viandes de boucherie propres à la consommation.
Outre les mesures sanitaires et les examens des animaux, les vétérinaires prennent toute disposition nécessaire pour éviter la propagation de maladies contagieuses, décident des bêtes à réformer ou à abattre, participent aux commissions de remonte pour l’achat des chevaux et gèrent les pharmacies vétérinaires.
Le Miroir, 10 janvier 1915
Hôpital de la Croix Bleue (pour les chevaux)
à Moret-les-Sablons (Seine et Marne) :
on amène un cheval sur un lit de paille.
Hôpital de la Croix Bleue (pour les chevaux) à Moret-les-Sablons (Seine et Marne) :
extraction d'une dent.
Hôpital de la Croix Bleue (pour les chevaux) à Moret-les-Sablons (Seine et Marne)
The blue cross fund
L'organisation a été fondée le 10 mai 1897 à Londres en tant que Our Dumb Friends League, essentiellement vouée aux soins des chevaux de travail dans les rues de la capitale britannique. Elle a ouvert son premier hôpital pour animaux, dans le quartier de Victoria, à Londres , le 15 mai 1906.
http://herosdeforgesleseaux.free.fr/Pages/1914-1918%20-%20Croix%20bleue%20BR.htm
http://aetdebesancon.blog.lemonde.fr/2014/12/08/
Lire de document :
Être vétérinaire sous l’uniforme. Médecine et armées
Les utilisations des chevaux
- logistique (surtout des chevaux de trait)
- cavalerie (légère, dragon, cuirassiers)
- artillerie (selle, attelage)
Le Miroir, 10 janvier 1915
Lire le document :
Cavalerie pendant la Grande Guerre
http://www.2dragons.be/n5_caval.php
Chevaux tirant une cuisine roulante
Cuisine roulante sur le front de Verdun en 1916
Le Miroir, 28 Janvier 1917
L'Actualité Illustrée, 06 Mars 1915
L'Evénement illustré, 14 Août 1915
Chevaux tirant une ambulance
Le Miroir, 18 février 1917
L'Evénement illustré, 10 février 1917
Chevaux tirant un canon
L'Evénement illustré, 01 Mai 1915
Il fallait 36 chevaux pour déplacer la grosse Bertha, (42,6 tonnes).
Passage de la Marne à Dizy-Magenta
par les batteries du 7e RAC en direction de Reims, le 13 septembre 1914.
Aquarelle de Charles Oberthür.
Chevaux face aux gaz
Autres
L'Evénement illustré, 01 Juin 1918
Les ânes
Contrairement aux mulets et aux chevaux, trop grands et trop peureux pour s’approcher des premières lignes, les ânes se montrent résistants et dociles sous la mitraille. Leur petite taille est parfaitement adaptée aux déplacements dans les boyaux des tranchées.
Contrairement aux chevaux et aux mulets, les ânes ne sont ni recensés, ni immatriculés par l’armée. Ils sont absents des statistiques et l’on ignore donc leur effectif exact.
Sur le front, ils ne sont affectés à aucune compagnie en particulier et sont utilisés au gré des besoins ; aucun « conducteur » n’en a la responsabilité.
Les tests militaires déterminent une charge de 50 à 75 kg par âne (presque la moitié de leur poids), qui atteindra vite 100 kg !
En 1916, la commune de Neuville-les-Vaucouleurs a été choisie par l'état-major de la 2ème armée pour y installer un hôpital destiné à soigner les ânes blessés au cours des combats. Compagnons des Poilus, venus tout droit du Maroc, ces petits équidés se faufilaient beaucoup plus facilement que les chevaux dans les tranchées.
Ils pouvaient endurer de lourdes charges et s’avéraient le meilleur moyen pour transporter, en première ligne, les denrées, les armes ou bien encore les munitions.
Les ânes étaient importés d'Afrique du Nord (Algèrie, Maroc). Ils étaient de bons détecteurs de gaz dans les tranchées. Ils ont ainsi sauvés de nombreuses vie humaines.
Le Miroir, 15 octobre 1916
Ravitaillement fait par des ânes
« Sur leur dos était installé tout notre ravitaillement, le pain, la norvégienne de soupe, la viande, les piquets, les bobines de barbelés, sans oublier le pinard, le tabac et le courrier. »
DESPLACES E., Oct. 1918.
Les tests militaires déterminent une charge de 50 à 75 kg par bête (presque la moitié de leur poids), qui atteindra vite 100 kg !
Petits ânes assurant le ravitaillement
Morts pour la France
Pour les montures comme pour les militaires, le début du conflit est une hécatombe.
La mort du cheval est vécue parfois aussi douloureusement que celle d’un camarade de tranchée. Les chevaux morts sont une constante dans l’imagerie de guerre, manière détournée de montrer l’insupportable : les cadavres humains.
« Ils vont jusqu’à la limite extrême de leur force, et soudain ils buttent et s’arrêtent ; aucune puissance ne les ferait plus avancer d’une ligne. Il faut les dételer, les déharnacher et les abandonner là. Ils mourront sur place… »
Paul Lintier, « Ma pièce, souvenirs d’un canonnier ». éd. Plon, 1916.
Estimation : 140.000 chevaux sont morts à Verdun en 1916
L'Image de la guerre, mai 1915
Le Miroir, 10 février 1918
Chevaux de tête nerveux à la vue de leur congénère mort
Suite à un bombardement ...
D'autres sources donnent 760.000 chevaux morts pendant le conflit.
« Adieu vieil ami ! »
Un soldat britannique fait ses adieux à son cheval frappé à mort.
In "Le panorama de la guerre de 1914".
Textes des légendes explicatives par Henri Lévêque, t.IV, p.439.
Film de Steven Spielberg : Cheval de Guerre
Le film de Steven Spielberg est tiré du roman War Horse de Michael Morpurgo. Ce premier roman de Morpurgo, publié en 1982, a véritablement lancé sa carrière. War Horse livre le regard du cheval sur les événements car Morpurgo en a fait son narrateur.
Réalisé en 2011, Cheval de guerre nous propose de revisiter l’histoire de la Première Guerre mondiale au travers du regard d’un cheval, Joey. Fidèle ami d’Albert, un jeune fermier anglais, il est revendu par le père de ce dernier à la cavalerie britannique, qui s’apprête alors à partir au front. Nous suivons dès lors le périple de cet équidé qui, après le champ de labour, découvre le champ de bataille. Il est bien vite récupéré par les forces allemandes pour servir leur camp. Sur sa route, il rencontre de nombreux personnages et influence leur destin : un capitaine anglais, des soldats allemands, un fermier français et sa petite-fille…
C’est donc à travers ses yeux que nous prenons conscience des atrocités de la guerre et du malheur qu’elle laisse derrière elle. Mais, avant tout, Joey se révèle être le maillon qui relie les hommes entre eux, parfois même ceux de camps adverses. Cheval hors du commun, il redonne l’espoir aux personnes qu’il croise sur son chemin et leur insuffle un vent d’humanité. De son côté, le jeune Albert n’a pas oublié son ami de toujours et s’engage au front dans l’espoir de le retrouver.
Fiche technique :
- Réalisateur : Steven Spielberg
- Acteurs : Emily Watson, David Thewlis, Peter Mullan, Jeremy Irvine, Tom Hiddleston, Benedict Cumberbatch, Niels Arestrup
- Année : 2011
- Durée : 2 h 27
Une histoire d’amitié entre Albert, un jeune garçon, et son cheval Joey. Vendu à la cavalerie britannique dans les premières heures de la Première Guerre mondiale, Joey est directement envoyé au front. Mais il est capturé par les Allemands qui n’hésitent pas à s’en servir dans les combats. Albert, qui est encore trop jeune pour s’engager, décide de se lancer dans une mission de secours pour libérer son cheval...
6 nominations aux Oscars à la 84 ème Cérémonie Des Oscars 2012 :
- Meilleur film,
- Meilleure photographie,
- Meilleure musique,
- Meilleurs décors,
- Meilleur montage sonore,
- Meilleur mixage sonore.
Moi, Ragtime, vétéran de 14-18
Ragtime, un cheval anglais, le fut, pour avoir participé aux quatre années de conflit. Il rentra en Angleterre en 1924, où il fut décoré.
Il participa, ensuite, aux défilés, accompagnant les vétérans.
Fierté des Britanniques, Ragtime aussi a participé à tous les combats. C’était l’un des 11,5 millions d’équidés – avec ânes et mulets – du conflit, dont 6 millions pour la Russie, 2,5 pour l’Allemagne, 1,88 pour la France et 1,2 pour la Grande-Bretagne. « Nous allons nous défendre jusqu’au dernier souffle de nos hommes et de nos chevaux ! » avait lancé l’empereur Guillaume II en août 1914. Funeste prémonition. Aux défilés militaires qui entretiendront la mémoire, le cheval Ragtime paradera avec les vétérans, cinq médailles accrochées à la lanière de son frontal.
Les commémorations
Monument de la ville de Chipilly : Soldat britannique consolant son cheval blessé
Œuvre du sculpteur Henri-Désiré Gauquié, inauguré en 1922
Le monument de Chipilly commémore les combats livrés dans ce secteur par la 58e division britannique, les 8 et 9 août 1918, lors de la bataille d’Amiens.
Alors que les troupes voisines canadiennes et australiennes parvenaient à réaliser une avance considérable lors de ces deux premières journées d’offensive, cette division rencontra autour de Chipilly une résistance opiniâtre des Allemands et ce n’est qu’à l’issue d’une lutte féroce qu’elle put s’emparer du village.
Animals in War Memorial, Park Lane, Londres
Monument à la mémoire des soldats Russes morts en France durant la Grande Guerre
Le mémorial du cheval australien léger (Mémorial de Waler)
Le monument commémoratif a été érigé pour commémorer les soldats australiens et leurs chevaux ayant servi pendant la Première Guerre mondiale.
Également appelé Mémorial Tamworth Waler , le mémorial a pour thème les chevaux australiens qui ont servi dans les guerres, et le mémorial montre le cavalier australien Light Horse faisant ses adieux à son `Waler`horse dans le désert du Moyen-Orient à la fin de la guerre.
Le terme `Waler` a été attribué au cheval australien devenu légendaire en Inde, en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers et au Moyen-Orient pendant la Grande Guerre de 1914 à 1918.
Les troupes britanniques lui ont donné son nom affectueux au moment de sa reproduction. en Nouvelle-Galles du Sud. Pendant la Première Guerre mondiale, des milliers de chevaux ont été chargés sur des navires et transportés vers l'ouest.
http://monumentaustralia.org.au/search/display/23369-the-memorial-to-the-australian-light-horse
La stèle est installée au cœur du village à la fin des années 90 par Raymond Boissy, Fondateur de l'Association Nationale des Amis des Anes (A.D.A.D.A.) rappelant l'existence d'un hôpital destiné aux ânes durant la bataille de Verdun. La statue représentera un âne et un poilu.
Elle est l'oeuvre d'un sculpteur meusien reconnu, Denis Mellinger.
http://www.assoadada.fr/la-statue-en-memoire-des-anes-martyrs-de-14-18/
Chevaux victimes des gaz
Chevaux atteints à la tête par le gaz hyperite
http://buclermont.hypotheses.org/1493
http://attelage.org/f_article_read.php?aid=13072
http://www.wikiwand.com/fr/Élevage_du_cheval_en_France#/Bogros2001
http://www.klm-mra.be/cdgho/fr/pdf/dossierfr.pdf
Les pathologies
A cette époque, les chevaux recevaient des soins limités. Ils étaient abattus aux premiers symptômes. Pendant la guerre, beaucoup de chevaux sont morts noyés dans les tous d'obus.
Etant mal nourris, ils étaient sujet aux coliques, galles, gourmes, charbon, paralysies des membres inférieurs, intoxication par les gaz...
Voir l'article sur les animaux pendant la Grande Guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/06/24/32266491.html
Pour en savoir plus ...
Ane transportant des bidons
Table des matières « L’autre Hécatombe »
AVANT-PROPOS 7
I. RÔLES MILITAIRES DES CHEVAUX ET DES MULETS AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE 15
Rôle et importance des effectifs équins à la mobilisation 15
Évolution du rôle des effectifs équins au cours de la guerre 20
II. RECRUTEMENT ET GESTION DES EFFECTIFS ÉQUINS 27
Évolution quantitative des effectifs équins au cours de la guerre 28
Recrutement des effectifs équins : aspects historiques 31
Achats sur le territoire national 35
Achats à l’étranger 38
Organisation des réquisitions, leçons des exercices de mobilisation 51
Première vague de réquisitions : 1er août 1914-24 août 1915 57
Seconde vague de réquisitions : 20 avril 1918-10 août 1918 62
Organisation du ravitaillement en chevaux et mulets : la remonte des unités 72
III. ENTRETIEN DES EFFECTIFS ÉQUINS 77
Principes d’alimentation du cheval de guerre 78
Alimentation des chevaux et des mulets pendant la Grande Guerre 81
Hygiène générale en campagne 92
Cantonnements et bivouacs 98
Gestion du potentiel physique des chevaux et des mulets 100
Maréchalerie 105
IV. ORGANISATION DES SOINS VÉTÉRINAIRES 113
Les vétérinaires 114
Les services vétérinaires d’unités 117
1914 : organisation improvisée des dépôts de chevaux malades ou blessés 122
1915-1917 : les DCM 127
1917-1919 : réorganisations du service des remontes et des soins vétérinaires 131
. Premier temps : la création d’hôpitaux vétérinaires 133
. Deuxième temps : la réorganisation des soins vétérinaires 136
. Troisième temps : la création de structures d’évacuation 137
Contribution des associations privées aux soins des équidés malades ou blessés 145
V. PATHOLOGIE DES EFFECTIFS ÉQUINS MILITAIRES 151
Pathologie contagieuse 153
La gale 159
1914-1916. Échec sanitaire : installation de l’épizootie de gale 160
1917. Espoir : de nouveaux moyens thérapeutiques proposés 163
1918. Désillusion : 153 000 cas de gale ! 169
La lymphangite épizootique 171
La gourme 174
Août 1914-août 1915 : première vague épizootique 174
Août 1915-mars 1918 : stabilisation enzootique 175
Avril-novembre 1918 : deuxième vague épizootique 176
Pathologie externe 178
Les blessures par projectiles 179
Les blessures de harnachement 180
La pathologie de la boue 182
Les gaz de combat 183
Les gaz vésicants 184
Les gaz suffocants 185
Les protections 185
Pathologie interne 186
Les maladies de l’appareil digestif 187
Le surmenage et la misère physiologique 189
CONCLUSION : À L’ORIGINE DE L’HÉCATOMBE 193
Rappel des faits 193
Interprétation des faits 195
Une illusion : les achats à l’étranger 199
Le vécu des équidés : trop souvent oublié 202
Un siècle plus tard 203
Voir les liens :
http://www.lepoint.fr/histoire/14-18-des-chevaux-dans-la-guerre-06-05-2017-2125325_1615.php
http://www.histoire-passy-montblanc.fr/les-chevaux-de-passy-requisitionnes-en-14-18
http://www.histoire-passy-montblanc.fr/les-chevaux-de-passy-requisitionnes-en-14-18/
LE CHEVAL DE BATAILLE
Le cavalier à son cheval mort au combat
Adieu, noble coursier, mon compagnon de guerre,
Devant toi, les vaincus ont mordu la poussière.
Tu bondis en avant, oh ! mon noble coursier,
Ciel ! j'entends se froisser l'acier contre l'acier !
J'ai, de mon adversaire, arraché le visage,
Et dans son sang, il gît. Quel horrible carnage!
Je ne te pressais pas de mon vil éperon ;
Tu partais, mon coursier, à la voix du clairon.
Vois-tu ton adversaire ? Il avance, il écume !
Les naseaux frémissants, le corps de sueur fume,
Il bondit comme toi, vous bondissez tous deux ;
Vos os vont se heurter avec un bruit affreux !
L'haleine se confond ; ton corps est ruisselant.
Il ne te tuera pas ; je lui perce le franc !
En avant, mon cheval, frappons, c'est pour la France !
De ces fiers cavaliers, châtions l'insolence.
J'aimais ta jambe fine et ton beau col nerveux ;
Ta crinière touffue et le feu de tes yeux.
Les pieds à l'étrier, solide sur ma selle,
Au galop de tes fers s'échappait l'étincelle !
Ton regard était franc, et ton oeil était doux,
Notre audace à la charge a fait plus d'un jaloux !
Les bombes éclataient au-dessus de ta tête,
Du fracas des canons tu bravais la tempête.
Nous marchions sur les corps, et j'ai vu tes sabots,
Arrachant à leur chair quelques sanglants lambeaux.
En commun, partageant le péril et la gloire,
J'aurais voulu te voir jouir de la victoire.
Frappé mortellement, sur le sol, il tomba,
Je pleure mon coursier ; il est mort au combat !
9 Août 1919.