Quatrième emprunt 1918, emprunt de la Libération
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Les affiches de la Grande Guerre, c'est de l'Art !
Pour la Victoire, 3 ème emprunt de la Défense Nationale
Quatrième emprunt (emprunt de la Libération), 1918
Durant la Grande Guerre, les banques sont appelées à prêter leur concours au gouvernement français devant financer de lourdes dépenses militaires.
A l’occasion du 4e emprunt de la Défense nationale émis en 1918, elles intensifient leurs campagnes d’affichage et enjoignent la population à contribuer à l’ultime effort de guerre.
Le 4e emprunt emprunt dit de la Libération est voté le 19 septembre 1918 et souscrit avant et après l’armistice (20 octobre et 24 novembre). Il marque un point culminant dans les incessantes campagnes de propagande qu’orchestrent les banques ancêtres de BNP Paribas. Leur tonalité patriotique est encore plus appuyée pour stimuler l’engagement et toucher le cœur des Français.
En effet, le conflit dure depuis 4 ans et l’Etat a besoin de fonds pour financer l’ultime effort de guerre. Aussi, les banques enjoignent-elles les ménages à faire bloc avec le front pour la victoire, en cette période décisive. Leurs agences sont donc recouvertes d’affiches aux allégories patriotiques et aux slogans persuasifs.
Pour le triomphe, souscrivez à l’emprunt, 1918 – Archives historiques BNP Paribas
Avec cette affiche de la BNC, dédiée au 4e emprunt de la Défense nationale, Georges Goursat dit Sem, suggère l’imminence de la victoire des Alliés symbolisée par l’Arc de Triomphe en arrière-plan du document. Sous l’arche, les armées des guerres passées viennent rejoindre les Poilus tandis que la statue de la Marseillaise semble les encourager.
Affiche Pour le dernier quart d’heure…, aidez moi, 1918
Archives historiques BNP Paribas
Cette affiche de la BNC a été réalisée par Georges Goursat dit Sem (1863-1934), un affichiste et caricaturiste français. Correspondant de guerre entre 1914 et 1918, il dessine cette affiche qui met à l’honneur le maréchal Foch. Le slogan reprend les termes légendaires de son action militaire lors de la bataille de la Marne.
Illustrateur : TEL
Un homme et sa fille apportent des munitions à un soldat sur un champ de bataille.
D. Chavannaz, imprimerie Crété, 1918
Dessin Abel Faivre
Un soldat, uniquement vêtu d’un casque Adrian et du ceinturon de son épée, arrache le drapeau tricolore du bec de l’aigle germanique, en pointant son épée vers le coeur du rapace…
Dessin Abel Faivre, 1918
Le Kaiser, courbé, tête basse, son épée brisée, reconnaissant sa défaite, poussé par la masse des drapeaux alliés. A noter : le drapeau français est si grand qu’il sort du cadre…
Dans le ciel, un lourd nuage est baigné par le soleil ; la paix est de retour.
Dessin de M. Falter, 1918 Dessin de A. Willette, 1918
Affiche de D. Chavannaz, Imprimerie Crété, 1918
Dessin de Firmin Bouisset
Seine inférieure Maurice Millière
Dessin de William Malherbe
Dessin de Auguste Leroux
Célèbre affiche Alsace-Lorraine commandée en 1918 par le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP), banque ancêtre de la BNP, à l’artiste Auguste Leroux (1871-1954).
La banque apprenant que la réglementation de l’affichage public va être allégée, en profite pour populariser cette affiche en l’apposant sur sa façade du 2 Place de l’Opéra à Paris dans un format agrandi, 6 mètres sur 4.
Ce dispositif inédit a été salué dans Le Monde illustré du 2 novembre 1918.
Affiche de Jacques Carlu, 1918
Lucien Jonas, 1918, imprimerie Devambez.
Carlu, 1918, imprimerie Devambez
J. Baste, 1918, imprimerie Crété Corbeil
Dessin de Chavannaz, B, Imprimerie Crété, 1918
Affiche de Malherbe William
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Pour le retour, souscrivez. 4e emprunt national.
Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie
Cette affiche de la Première Guerre mondiale, commanditée par le Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie, institution financière opérant dans ces deux pays, exhorte à souscrire au quatrième emprunt national émis par le gouvernement français en 1918. Elle montre un navire naviguant dans le magnifique port d'Alger, avec des femmes et des enfants algériens contemplant la vue alors qu'ils attendent le retour de leurs maris, de leurs pères et de leurs frères. L'affiche suggère que l'achat d'obligations de guerre hâtera la victoire et le retour des hommes en Algérie.
La France recruta des soldats dans ses territoires d'outre-mer et ses colonies, et elle déploya en Europe 172 800 soldats venus d'Algérie et 60 000 de Tunisie entre 1914 et 1918. À l'origine, la plupart des troupes coloniales étaient des volontaires, mais comme la guerre s'éternisait et que les pertes augmentaient, les autorités françaises comptaient de plus en plus sur la conscription pour mobiliser des soldats arabes et ouest-africains. La majorité des hommes dans les colonies ne voulaient pas combattre pour la France, et le recrutement forcé suscita une grande résistance.
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