Le Creusot, la cité des canons
Mots-clés
Le Creusot, usines de guerre, usines Schneider, obus, canons,
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Citroën Javel, usine de guerre
Compagnie des Forges et Acieries de la Marine et des Chemins de Fer
Schneider entraînée par la guerre des obus
Dès le 8 septembre 1916, elle s’insère dans le programme d’artillerie portant sur des matériels de 105, 155C, 155L, 220 et 280 : on lui commande de gros obus, dans le cadre de contrats atteignant un montant total imposant de 122,2 millions de francs : elle doit fournir 360 000 obus de 105, 250 000 de 145, 600 000 de 155, 23 000 de 24 et 4 000 de 320. Elle s’implique dans ce « nouveau programme de munitions pour artillerie lourde.
Nous avons appris, au cours d’une conférence tenue le 21 juillet au sous-secrétariat d’État aux munitions, que le directeur général des fabrications avait établi, pour la période allant jusqu'au 1er juillet 1917, un programme de fabrication pour munitions d’artillerie lourde, découlant du programme des matériels établi à la suite des renseignements remis par Saint-Chamond et par nous-mêmes.
La direction générale des fabrications a reçu des propositions, et des projets de marchés ont été établis avec nos confrères pour une somme de 277 millions de francs ».
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Schneider grand acteur de la guerre industrielle en 1914-1918
Les Schneider marchands de canons
L’entreprise devient peu à peu incontournable quand l’artillerie lourde est insérée dans la stratégie de l’armée. Par exemple, le 21 décembre 1916, Schneider s’inscrit dans un nouveau programme de l’Artillerie, qui « nous conduit à prévoir un développement considérable de la fabrication des obusiers de 155 pour atteindre, fin 1917, 240 pièces par mois. Dans une première période, allant jusqu’à fin juillet, nous devrons passer à 80 matériels par mois, ce qui n’est pas impossible, à condition d’abandonner un peu du 105. SOMUA pourrait doubler son usinage de travail par jour et de nuit ». Et il faut intensifier les demandes de personnel nécessaire pour créer des équipes de nuit. On sait que le ministère donne la priorité au 155C Schneider au lieu du 120L et du 155L modèle 1877-1914-1916, avec ordre d’en intensifier la production au début de l’année 1917 : un programme modificatif (3 et 28 février 1917) suspend même la fabrication des 155 Schneider classiques à partir de mai 1917 et élève les commandes de 105L, 155C, 155L et 220 auprès de Schneider.
En octobre 1917, la firme affirme le désir d’y porter le régime mensuel des canons de 155 de 120 unités à 150 ; d’y développer « la production d’affûts complets de 155C et de berceaux de 155C » – même si l’on ressent alors gravement un gros besoin d’ajusteurs. Lors d’une conférence tenue le 5 novembre 1917 au ministère de la Guerre, Schneider doit infléchir ses programmes : on lui demande l’arrêt du 42, le développement du 105 au rythme de 52 par mois à partir de janvier 1918. Elle doit développer les 280 pour la Guerre et non plus pour la Russie ; et produire 200 matériels de 155C en novembre et en décembre dans le cadre du programme en cours, avant de le porter à 150 à partir de mai 1918 : « Le GQG attache actuellement une grande importance aux matériels ALVF. »
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http://www.persee.fr/docAsPDF/hes_0752-5702_1995_num_14_1_1763.pdf
Usinage des Obus
Usines Schneider, usines de guerre
A l’usine du Creusot des Etablissements Schneider,
les jeunes femmes sont employées à la fabrication et la vérification
des gaines des obus explosifs.
Voir le lien :
http://centenaire-14-18.ecpad.fr/wp-content/uploads/dmm/dpt/71-saone-et-loire.pdf