L'Eglise et les prêtres pendant la grande guerre
Mots-clés :
prêtres, aumôniers, brancardiers, curés sac au dos, Benoit XV, messe, culte, religion, pape, églises,
Lire les articles :
Les aumôniers aux armées
Nos vieilles églises sous les bombes
Rôle des aumôniers :
- organisation des offices
- absolution des combattants
- réconfort des malades
- administrer les derniers sacrements
Dessin de Georges Scott
Messe dans les ruines
La loi du 15 juillet 1889 supprimait les exemptions pour les ecclésiastiques et les enseignants qui étaient désormais tenus à un an de service. On parla de loi des « Curés sac au dos ».
En 1914, les curés des classe 1905 et suivantes étaient intégrés dans les unités combattantes, ceux des classes 1889-1905 étaient incorporés dans le service de santé.
D'autres enfin servaient comme aumôniers militaires, dont le statut est défini par le décret Millerand du 5 mai 1913, dans une proportion d'un prêtre pour 10 000 combattants.
La circulaire ministérielle du 12 novembre 1914 leur donne le rang d'officier et une indemnité journalière de 10 francs.
Affectés dans des formations sanitaires pour s'occuper prioritairement des blessés et des mourants, les aumôniers officiels exercent aussi leur ministère auprès des combattants dans les tranchées. Pendant les combats, des aumôniers suivent parfois les unités d'assaut mais beaucoup optent pour le poste de secours où ils apportent un réconfort moral et spirituel aux blessés, s'ils n'y sont pas déjà affectés comme brancardiers ou infirmiers. Majoritairement les prêtres ont cette affectation militaire. Si un prêtre veut célébrer et remplir son office religieux de façon plus officielle qu'une absolution à un mourant qu'il brancarde ou soigne, pour quitter sa formation sanitaire, le prêtre doit solliciter l'accord du médecin chef, qui peut lui opposer un refus. L'aumônier ne se contente pas d'assurer le culte et d'administrer les derniers sacrements aux mourants, il est le confident des poilus en quête de réconfort, il incarne la charité et le dévouement au coeur de la guerre.
Les ecclésiastiques forment principalement l'ossature des groupes de brancardiers comme le G . B . C . (groupe de brancardiers de
corps d'armée), "Au groupe, toutes sortes de professions, mais d'assez nombreux ecclésiastiques (...) Mes confrères du Morbihan et du Finistère usant ensemble d'une grande camaraderie, forment un cercle assez fermé". Leur mission militaire est rude : "(...) les brancardiers de corps ont pour mission de remplacer ou d'aider, au moment des attaques, brancardiers régimentaires et brancardiers divisionnaires.
Alors, eux aussi montent en lignes, vont à la tranchée, ou se tiennent dans les petits postes et les postes de secours ; eux-aussi paient leur tribut à la guerre et à la mort. Deux spécialités les distinguent : la sépulture des morts et la désinfection des champs de bataille, notamment des terrains ypérités" .
Voir le lien :
https://www.la-croix.com/Actualite/France/Pretres-et-religieux-heros-de-14-18
Nos séminaristes et nos prêtres, dans cette guerre, ont donné les preuves les plus magnifiques de dévouement et de courage.
Plus de 2 000 sont morts : près de 4 000 ont été décorés ou cités à l'ordre du jour. Ils se sont montrés, chacun à son rang et dans son devoir légal, d'admirables Français.
Voir le lien :
Les prêtres et la guerre
Le Pape Benoit XV
Le Miroir, 13 septembre 1914
La proposition de Benoît XV en1917, pour la conclusion d'une paix blanche, sans vainqueur ni vainqueur entre la France et ses alliés et l'Allemagne et les siens, fut rejetée avec mépris par la France, catholiques compris.
Voir les liens :
http://www.martinesevegrand.fr/14-18-2-des-cures-sac-a-dos/
Croire pour vaincre la grande peur
La guerre censurée, Frédéric Rousseau
Voir le lien :
http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/societe/les-religions-dans-la-grande-guerre