Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
Visiteurs
Ce mois ci 1 693
Depuis la création 2 123 785
Archives
Newsletter
14 février 2017

Paris sous les bombes allemandes

Mots-clés :

Paris, Gothas, Zeppelins, aviation, bombes, Bertha, obus, canons Krupp, Saint-Gervais, grosse Bertha, Crépy-en-Laonnois, Lange Max,

Lire les articles :

Le Camp Retranché de Paris, CRP

Paris a reçu en quatre ans 451 obus et bombes, 243 par l’aviation, 182 par les canons Krupp et 26 par les Zeppelins. Les bombardements aériens allemands sur Paris et sa banlieue pendant quatre ans ont fait malgré tout 266 morts et 600 blessés, soit autant que les deux canons Krupp à longue portée appelés « grosse Bertha » en six mois, en tout cas beaucoup moins de victimes que les accidents de la voie publique dans le même temps.

Par chance pour les parisiens, les Zeppelins se sont révélés être une arme stratégique peu efficace. Ce qu’on ignore généralement, c’est que les Zeppelins de la marine de guerre allemande ont aussi effectué, par tous les temps et en toute saison, 1.145 missions de reconnaissance et sauvetage en mer.
Parmi les Zeppelins rescapés du conflit, certains ont été des prises de guerre : le L30 est allé à la Belgique, le LZ113 à la France, les L64 et L71 à la Grande-Bretagne. Le L37 a été offert par l’Allemagne au Japon.

 Lieux impact bombes al1

Lieux impact bombes al2

Lieux impact bombes al3

Lieux impact bombes al4

Source : https://www.hydroretro.net/etudegh/terreursurlaville.pdf

Zeppelin

 Les hommes du Zeppelin

 Graf von zeppelin

 Hampol Zeppelin

Zeppelin L3

 Zeppelin L3-1

Cabine zeppelin    Nacelle zeppelin

Zeppelin frist warZeppelin type marine

 zeppelin abattu

Zeppelin abattu2

 Le Zeppelin à Lunéville, Avril 1913

Lunéville Zeppelin6

Lunéville Zeppelin1

Lunéville Zeppelin3

Lunéville Zeppelin4

Lunéville Zeppelin2

Gotha

Les deux moteurs Mercedès D.IV de 220 cv avec des radiateurs frontaux, étaient montés entre les deux ailes et dotés d'hélices bipales ou quadripales. Leurs fuseaux massifs contenaient les réservoirs de carburant et d'huile disposés sous le moteur. Un autre réservoir d'alimentation par gravité était logé dans le tronçon central de l'aile supérieure. Le fuselage était construit avec des longerons de chêne ou de sapin reliés entre eux par des câbles et des haubans d'acier, et revêtu de toile brute.

Seul le nez était recouvert de contre-plaqué. Les surfaces de l'empennage étaient en tubes d'acier et entoilées. Le train d'atterrissage était d'un modèle traditionnel ; un train principal avec deux jambes portant chacune un jumelage de roues et un robuste patin de queue (béquille) qui servait aussi à freiner le roulement à l'atterrissage. L'équipage comprenait le pilote en place gauche, un bombardier mitrailleur à l'avant et un second mitrailleur à l'arrière.

Le long du flanc droit du fuselage, un étroit corridor permettait de relier entre eux les trois postes d'équipage.

En 1917 les bombardiers allemands à long rayon d'action, Gotha G IV et V se substituent aux zeppelins qui n'opéraient que de nuit.
Le 13 juin1917 à midi, 18 bimoteurs Gotha décollent de Gand, traversent la Manche, bombardent Londres, et font près de 600 victimes.

A partir du mois d'avril 1918, les "Gotha" allemands bombardaient presque quotidiennement Paris.

Gotha schéma

Version équipée d'une troisième mitrailleuse tirant à travers une trappe sous le plancher du poste arrière pour la défense vers le bas.

  • Vitesse moyenne : 140 km/h
  • Plafond : 4.500 m
  • Rayon d'action : 500 km
  • Charge utile : 500 à 1200 kg

Gotha équipage

Gotha 10

Gotha11

Hélices à l'arrière

gOTHA CHAEG2

Gotha avec son chargement de bombes

gOTHA TOURELLE

Poste avant avec mitrailleuse

Gotha bombes2

Chargement des bombes

Voir les liens :

www.scalemodelnews.com/2011/01/gotha-heavy-bomber-thunders-in-from.html

http://guerre14.e-monsite.com/medias/files/gotha.pdf

Paris bombardé 1918

Les destructions

Le petit Parisien 22 03 1915

Effet bombe Paris

zeppelins 22 03 15

Le Petit Journal, 22 mars 1915

Bombes de zeppelin

Raid zeppelin1

Dégats des zeppelins sur Paris, le mur des otages, rue Haxo.

Raid zeppelin

 Raid des zeppelins sur Paris : maison coupée en deux à Ménilmontant

Zeppelins sur Paris

Zeppelins sur Paris1

Zeppelin Levallois

Zeppelin Levallois1

Zeppelin Asnières

Zeppelin Asnières1

Zeppelin Asnières2

Le Matin, 22 mars 1918

Bombardement Paris 1916

Paris sous les Gothas

Patrie Goths1

Patrie Gothas4

Patrie Gotha5

Patrie Gothas6

La Grosse Bertha

Carte Crépy

Bertha impacts 1918

Points d'impacts sur Paris

En 1918, l’armée allemande positionnée en Crécy en Laonnois prit pour objectif l’agglomération parisienne à 120 km des positions de tir, avec au moins trois canons d’une taille jamais vue.

La grosse Bertha

Grosse bertha5

 Bertha et ses servants

Bertha et ses servants

 Bertha bombe1   Bertha bombes1

 G Berha schéma

 1-Obusier de 420, la vraie Grosse Bertha

2-Le Lange Max, improprement appelé Grosse Bertha

Les canons de la Grosse Bertha présentaient des caractéristiques hors du commun :

  • longueur du tube : 34 m, constitué de deux parties d’égale longueur vissées l’une à l’autre : un tube rayé classique 7, d’un calibre initial de 380 mm chemisé à 210 mm et prolongé par un tube lisse du même calibre de 210 mm, haubané pour éviter le fléchissement ;
  • chambre de tir : 5 m de long ;
  • diamètre extérieur au tonnerre : l m environ, l’épaisseur annulaire du tube atteignant à cet endroit 40 cm à peu près ;
  • poids total : 750 t dont 175 pour le tube ;
  • poids maximum du projectile : 125 kg ;
  • poids de la charge explosive : 8 à 10 kg ;
  • poids de la charge propulsive : 150 à 200 kg (selon la distance de Paris) ;
  • vitesse initiale du projectile : 1 500 à 1 600 m/s
  • Temps de vol du projectile : 180 à 210 secondes

C'était un canon

Le Gaulois, 24 mars 1918

Bombardement de l'église Saint-Gervais, le 29 mars 1918

 Eglise_St_Gervais_Paris_bombardement_1918

Eglise St-Gervais, 29 mars 1918

Eglise St gervais 1918

Eglise St Gervais 03 1918

St Gervais bombardée mrs

Prétres St Gervais

Le 29 mars, un seul obus toucha Paris, en l’occurrence l’église Saint-Gervais pendant l’office du Vendredi-Saint, crevant la toiture et la voûte et détruisant la moitié supérieure d’un pilier. Plusieurs renseignements contradictoires ont été publiés sur le nombre de victimes pendant et après la guerre.

Tenons-nous au libellé du monument commémoratif élevé dans l’église même : 91 tués (dont 52 femmes) et 68 blessés.

Bombardement église St Gervais

Le Petit Journal, 30 mars 1918

Grosse Bertha1

Grosse Bertha2

Grosse Bertha3

1918, Jean-Yves Le Naour

 Sous les gothas, chanson de Dranem, 1918

 "Dis, mon Adrien, c'est fou c' que j'ai peur !

Tâte plutôt mon cœur, je vais mou-mourir de frayeur...

Ah, nom de nom, j'entends l' canon !

C'est pire que d'être au front !"

Chanson d'Eugène Vivier, chansonnier

Si les Gothas viennent dans la nuit noire

Assassiner les femmes et les enfants,

Nous savons par notre longue histoire,

Que nous serons triomphants,

Pour arrêter la horde criminelle,

N’avons-nous pas nos as et nos canons ?

Fiers gardiens de la ville immortelle,

Nous tiendrons ! Nous tiendrons ! Nous tiendrons !

Le bilan

Réppelin propagande

Bilan de l’année de guerre 1915

Après un an de guerre, les états-majors alliés s’interrogent sur l’utilisation faite par les militaires allemands de leurs dirigeables. Alors que les arsenaux, les grands ports, les usines d’armement, les casernements, les lignes du front, les champs de manoeuvre et les ouvrages militaires sont laissés intacts, les Zeppelins semblent s’acharner sur la population. Pour quelle raison ? Provoquer la panique et retourner la population contre son gouvernement ? Si c’est cela le calcul, il faut constater que c’est un échec profond. Solidaire de son armée, la population britannique et française se réjouit au contraire que doublent les budgets militaires en un an et que le pays produise toujours
plus d’armement.

Pour sa part, l’industrie de guerre allemande a construit 26 nouveaux Zeppelins géants au cours de l’année 1915, 14 étant mis en service dans l’Armée et 12 dans la marine. Les pertes étant de 15 bâtiments, 22 Zeppelins sont disponibles au 1er janvier 1916, soit le double des effectifs de l’année précédente, répartis pour moitié dans chaque arme. Les Zeppelins de nouvelle génération 1915 soulèvent 15 tonnes de charge, composé d’eau, servant de lest, de munitions et de bombes (3 tonnes). Avec leurs quatre moteurs Maybach de 210 ch, ces machines sont capables d’approcher les 100 km/h en vitesse de pointe et elles parviennent souvent à échapper à l’aviation de chasse.
Une nouvelle génération se prépare pour 1916, dotée d’enveloppes de 35 800 m3, d’une force motrice de près de 1 000 ch (quatre moteurs de 240 ch), capables d’emporter dans les airs une charge de 18 tonnes avec une trentaine d’hommes d’équipage.

Bilan de l’année 1916

Caractérisée par les tueries de la bataille de la Somme et Verdun où des millions d’hommes perdent la vie, sans compter l’opération scabreuse des Dardanelles, l’année 1916 est celle du pourrissement des opérations. Plus rien ne semble pouvoir être obtenu par la force. Hommes comme matériel sont épuisés et on attend l’entrée en guerre de la Russie (qui ne viendra pas) et celle des Etats-Unis. Pour les Zeppelins, l’année commence bien mais se termine très mal. Si 23 machines nouvelles sont sorties des usines (c’est trois de moins qu’en
1915), 10 vont à l’Armée - qui se réserve les survols terrestres - et 13 vont à la marine – qui doit survoler les mers - les pertes étant plus importantes dans dernière cette arme. Avec 14 Zeppelins perdus contre 9, les pertes totales sont de 23 machines et les moyens matériels
pour commencer l’année 1917 ne sont pas meilleurs qu’un an auparavant. Pire, la heer refuse maintenant de risquer ses dirigeables dans des opérations où ils sont devenus très vulnérables à la fois à l’aviation et à la DCA. Après le 31 janvier 1917, date de la mise en service du LZ 90, ses Zeppelins sont reversés à la marine ou désarmés. Les machines ont pourtant été améliorées. Emportant des charges militaires de plus en plus lourdes, le cubage atteint 55 millions de litres d’hydrogène par appareil (une véritable bombe), ce qui permet d’enlever plus de 30 tonnes de charge militaire avec l’équipage, la longueur des machines étant portée à près de 200 mètres et six
moteurs de 240 ch (bientôt 260) propulsent l’ensemble de cette masse de trente tonnes à plus de 100 km/h. En 1916, les meilleures machines atteignent 110 km/h.

1917 : la fin d’un mythe ?

Les bombardiers Aviatik et Gotha ont pris le relais des Zeppelins et ravagent, avec une excellente précision, de jour comme de nuit, les sites militaires anglais et français. A l’état-major allemand des Armées, certains n’hésitent pas à parler d’erreur de jugement à propos des Zeppelins. Pour le prix d’une de ces machines, on peut construire cent bombardiers. Les 23 Zeppelins de 1916, dont 80 % ont été détruits, auraient pu devenir 2300 Gotha. D’autant plus que les alliés de l’empire, excepté l’Autriche, ne produisent rien : l’empire Ottoman, la Bulgarie sont à la remorque de l’Allemagne qui doit les équiper intégralement.

Paris a reçu en quatre ans 451 obus et bombes, 243 par l’aviation, 182 par les canons Krupp et 26 par les Zeppelins. Les bombardements aériens allemands sur Paris et sa banlieue pendant quatre ans ont fait malgré tout 266 morts et 600 blessés, soit autant que les deux canons Krupp à longue portée appelés « grosse Bertha » en six mois, en tout cas beaucoup moins de victimes que les accidents de la voie publique dans le même temps. Par chance pour les parisiens, les Zeppelins se sont révélés être une arme stratégique peu efficace.

Voir le lien :

http://www.forum-auto.com/les-clubs/discussions-salon/sujet3567-245.htm

Voir le document :

Paris chronologie guerre 1914 1918

Presse

Paris sous les canons

Crécy Bertha

L'Ouest-Eclair, 25 mars 1918

Cave à Paris bombardement 1918

 Abri dans une cave

L-illustration-2

 L'Illustration, 23 mars 1918

 Dans les caves

Le Gaulois, 28 mars 1918

 Eclats d obus sur tombés sur Paris 1918

 

Commentaires
C
ouf j'ai eu peur que le siège de la bonne chanson soit atteint au 6 place saint sulpice !!! encore une fois vous êtes LA RÉFÉRENCE bravo et merci
Répondre