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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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31 juillet 2017

Documents de l'Armée : Armes et munitions

Mots-clés :

Armes, munitions, Manufacture Nationale d'Armes de St Etienne (MAS), Sorgues, Blancpignon, Bassens, Oissel, Bergerac, Pont-de-Claix, Saint-Chamas, Vonges, Toulouse, Kabyles, Marocains, Indochinois, documents de l'Armée, Schneider, affectés spéciaux, 

Outre les établissements d’Etat, plus de 15.500 établissements privés participent à l’effort de guerre. Le nombre d’employés affectés aux fabrications de guerre, tant à la production de munitions que d’armement, passe de 50.000 en 1914 à 1.600.000 en 1918. Bien que privée d’une importante partie de ses ressources en matières premières et de son potentiel industriel par l’invasion allemande (63% de son acier et 55% de ses forges), l’industrie d’armement ne perd fin 1914 que 25% de ses capacités de production d’avant-guerre.

L’accroissement de la production est exponentiel : on passe de 10.000 obus de 75 mm par jour à 300 000 ; la production des fusils est multipliée par 290 ; la Manufacture Nationale d’Armes de St Etienne (MAS) produit 1.600 fusils et 170 mitrailleuses par jour.

Dans le domaine naval, ce sont les forges et chantiers de la Méditerranée, les chantiers de la Loire et les chantiers de Saint-Nazaire Penhoët qui se voient confier la réalisation de bâtiments de guerre entiers.
Les commandes à usage militaire vont structurer durablement ce secteur autour de firmes puissantes telles que Schneider, regroupées au sein du Comité des Forges.

Le service des poudres et explosifs accroît les installations poudrières de Saint-Chamas et Vonges, Toulouse (usine de Bagnères, usine du Pont des Demoiselles). Sont créés de nouvelles poudreries à Sorgues, Blancpignon, puis Bassens, Oissel, Bergerac et Pont-de-Claix.

La liste des productions est édifiante : six milliards de cartouches, trois cents millions d’obus, deux millions cinq cents mille fusils, quatre-vingt-dix mille mitrailleuses, vingt-quatre mille canons, deux mille cinq-cents chars,
cinquante-deux mille avions, quatre-vingt-douze mille moteurs ou encore cent mille véhicules.

La Première Guerre mondiale a suscité en France l’émergence d’une industrie d’armement et de modes de relation entre l’Etat et les entreprises qui vont perdurer jusqu’à aujourd’hui. Le ministère de l’Armement créé durant la
période apparaît comme la première tentative de coordination interarmes, et non interarmées car les constructions navales continuent de relever du ministère de la Marine. Il faudra attendre 1935 et la création de la direction des fabrications d’armement pour retrouver une autorité administrative unique au ministère de la Guerre. 

Les « affectés spéciaux », ces ouvriers qualifiés qui ont été envoyés au front avant d’être réquisitionnés pour travailler à l’arrière, notamment dans la métallurgie sont toujours militaires, ils sont particulièrement surveillés et peuvent être renvoyés au front au moindre écart. Au total, 500.000 hommes sont ainsi mobilisés à l’arrière sur l’ensemble du territoire français.

On fait également travailler les soldats allemands prisonniers de guerre. Aux yeux de la population locale, ils restent néanmoins l’ennemi. On admire leur discipline et leur rendement au travail. À partir de 1917, on fait appel aux
internés civils « ressortissants de puissances ennemies ». Ce sont pour la plupart des travailleurs immigrés austro-hongrois, arrivés en France depuis de nombreuses années et en âge d’être mobilisés.

Un appel inédit est fait à l’immigration étrangère et coloniale : les Kabyles, les Marocains et les Indochinois viennent travailler dans différents sites relevant de la défense nationale.

   

Voir l'article :

Usines de guerre

   

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Voir le lien :

https://www.wdl.org/fr/item/20045/

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