Les troupes noires pendant la Grande Guerre
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indigènes, force noire, sénégalais, colonies, troupes noires, chechia,
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Indigènes
La force noire
La Dépêche Coloniale illustrée
Documents de l'Armée : l'armée coloniale
AUX ORIGINES DES TROUPES DES COLONIES, 1841-1900
Des forces dociles et barbares comme il en faudra toujours pour gagner cette partie barbare et inévitable, la guerre…
Eugène-Melchior de Vögué, Les Morts qui parlent, 1899
LA FORCE NOIRE A LA VEILLE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Les tirailleurs furent, tous ces jours-ci, les enfants chéris de notre capitale.
L’Illustration, juillet 1913
Garde d'honneur du 1 er régiment sénégalais lors du défilé du 14 juillet 1913
Le défilé à Longchamp, 14 Juillet 1913
Le Petit Journal illustré, 13 juillet 1913
Le Petit Parisien, 15 juillet 1913
Le Matin, 15 juillet 1913
14 juillet 1913 à Longchamp, par Katie Gabet
Le Miroir, 1913
Le tirailleur sénégalais, brave et fidèle serviteur de la mère-patrie, tout heureux et tout fier de défiler à Longchamp sous les yeux reconnaissants des Parisiens.
Parmi les Sénégalais
Qu'on fit venir pour la Revue
L' jour du quatorze juillet
Se trouvait, la chose est connue,
Un grand gaillard à la peau noire
Aux dents comme l'ivoire
Je vais vous conter son histoire
Dans cette chanson
D'abord, voici le nom
De ce brave garçon
Il s'appelait Bou-dou-ba-da-bouh
Il jouait d' la flûte en acajou
Je n'exagère pas
C'était l' plus beau gars
De toute la nouba, ah
Quand son régiment défilait
Au son joyeux des flageolets
Le Tout-Tombouctou
Admirait surtout
Celui d' Bou-dou-ba-da-bouh
En se promenant un matin
Au coin d' la rue du Quatre-Septembre
Il connut un p'tit trottin
Aux cheveux dorés comme l'ambre
Il s'aimèrent tout une semaine
Mais le Turgot, pas de veine,
Partit pour la terre africaine
Ce fut déchirant !
Et la blonde enfant
Disant en pleurant
Il s'appelait Bou-dou-ba-da-bouh
Il jouait d' la flûte en acajou
Et v'là qu'y s'en va
Dans le Sahara
Avec la nouba, ah
Toutes les femmes sont folles de lui
Et ce qui me désole c'est qu'aujourd'hui
Celles de Tombouctou
Doivent faire joujou
Avec Bi-di Bou-dou-ba-da-bouh
Un soldat de la Légion
Un jour, vint frapper à sa porte
Bien qu'elle tremblât d'émotion
Elle se contint et resta forte
Parlez-moi vite de lui, dit-elle
Voilà, Mademoiselle,
Je vous apporte des nouvelles
D'un de mes amis
A qui j'ai promis
D' vous dire ce que j' vous dis
Il s'appelait Bou-dou-ba-da-bouh
Il fit son devoir jusqu'au bout
Et dans un combat
Il est mort là-bas
Avec la nouba, ah
Oui mais en mourant, sur son cœur
Il a pris sa belle croix d'honneur
Mamzelle, c'est pour vous
C'était l' seul bijou
Du beau Bou-dou-ba-da-bouh
LA FORCE NOIRE PENDANT LA GRANDE GUERRE
On est de plus en plus satisfait de la bravoure et du mordant de nos soldats de couleur : tirailleurs, algériens, marocains, sénégalais.
Sur le vif, janvier 1916
Zouave de la Marne, septembre 1915.
M. Minidre. Aquarelle. 31x19 cm. OR F3 1311.
Le personnage est revêtu d’un uniforme « à l’orientale » qui remonte à la création des premiers bataillons coloniaux dans les années 1840. Il est coiffé de la chechia rouge adoptée par certaines troupes coloniales, notamment les zouaves et les tirailleurs.
Il prend la pose et tient de la main droite son fusil debout, soulignant ainsi son rôle de soldat d’infanterie.
Sources :
https://humanzoos.net/?page_id=473
Lire le document :
Colonisation, les races guerrières
Le Petit Parisien, 1 Juin 1919
Affiches publicitaires ... qui seraient interdites de nos jours !
Produits chocolatés, Banania S.A., Courbevoie 1963
Chocolat, S.A. François Meunier, Paris 1947
Farine de Sarrasin, S.A.R.L. Exploitation Moulins Jolivet,
Bruz 1961
Tissus de M. Resse Henri, Châtillon-sur-Indre 1930
Rhum de M. Dhollande Gustave, Cambrai 1914
Liqueurs, de M. de Bethmann René, Bordeaux 1913
Huiles et graisses pour chaussures et cuir, Huiles Oléo,
Colombes 1927
Charbon de bois et de terre de MM. Simonin et Stévenin, Reims 1925
Produits alimentaires, thés, cafés, épices, MM. Bouchare et Cie,
Poudre à laver de M. Rouit Auguste, Marseille 1902
Cigares, MM. Jorro frères, Oran 1902
Dessins de tirailleurs sénégalais
Jean Félix Bouchor - Troupes coloniales au Mort-Homme
Lucien Jonas - Abdou le tambour, 1917
Albert Copieux - Le soldat nègre (grelottant pour se protéger du froid)
Jean Lefort - Troupe de tirailleurs
Maurice Mahut - Tirailleurs
Job - La cigarette
Des hommes loin de leur pays
Mag N°26, Musée de la Grande Guerre
Dans les tranchées, l’Afrique : l’aventure ambiguë.
Florida SADKIMédiathèque des 3 Mondes, 2004 35,00 Euros.
Le recours à des troupes coloniales, levées en Afrique, dans le Maghreb et en Asie, date de bien avant la Grande Guerre.
Toutefois, à partir de 1914, les troupes mobilisées ne le furent pas seulement pour garnir le défilé du 14 juillet, comme ce fut le cas en 1913. Jetés dans la fournaise dès l’âge de 16 ans, 130.000 Africains vont, pour la première fois, combattre au sein de divisions mêlant soldats coloniaux et poilus. Un Africain sur cinq n’en reviendra pas.
À l’issue du conflit, la question de la constitution d’une «Force Noire» fera longtemps débat…
Des images rares et émouvantes, agrémentées d’interviews d’historiens et d’auteurs, comme Eric Deroo, lui-même réalisateur de documentaires sur le sujet.
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