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Grande Guerre : territoriaux bretons et normands du 87 DIT
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13 novembre 2023

Max Beckmann, artiste figuratif allemand

Mots-clés :

Max Beckmann, Allemagne, Nouvelle Objectivité, estampes,

Lire les articles :

Otto Dix, 23 ans en 1914

George Grosz, peintre allemand

Ludwig Meidner : visions apocalyptiques

Max Beckmann (1884 – 1950), expressionniste allemand, est l’un des grands peintres d’histoire du XXe siècle, dont il a traversé toutes les tragédies (les deux guerres, le nazisme). Admirateur des grands maîtres, Beckmann est toujours demeuré un artiste figuratif et un observateur du temps présent. Il est l’une des personnalités marquantes de la Nouvelle Objectivité, au même titre qu’Otto Dix et George Grosz.

Le courant de la Nouvelle Objectivité, « Neue Sachlichkeit » en allemand, a vu le jour à Berlin au sortir de la Première Guerre mondiale. Dans l’Allemagne vaincue, gagnée par la crise économique, il réunit de nombreux artistes et intellectuels opposés à la république de Weimar, en particulier Otto Dix, Max Beckmann et George Grosz.

Ces artistes développent au cours des années 1920 et 1930 un regard critique sur la société allemande, qu’ils présentent comme hypocrite et aux prises avec une bourgeoisie cupide.

Autoportraits

Beckmann

Autoportrait, infirmier en 1915

Beckmann- portrait

Self-portrait with Red Scarf (1917)

M Beckmann 1926

Beckmann autoportrait, 1936

Autoportrait avec cor (1938) , situé dans la Neue Galerie à New York

Max Beckmann 1940

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Max Beckmann, Selbstbildnis gelb-rosa, (1943)

Biographie

Max Beckmann est un artiste allemand qui est surtout connu pour son rejet ardent de la peinture non figurative.

Obsédé par la recherche d’une véritable connaissance de soi, Beckmann a créé de nombreuses œuvres importantes tout au long de sa carrière artistique.

Max Beckmann1

Mac Becmann2

Die Hölle, L’Enfer, 1918-1919. Série de onze lithographies,

Certains titres parlent d’eux-mêmes :

Le Retour chez soi, Le Martyr, La Faim, Les Idéologues, Le Chant patriotique ...
 
Max Beckmann, artiste combattant conçoit une série de gravures mettant en séquence des scènes de guerre encadrées et légendées par des inscriptions.

Traumatisé et démobilisé, depuis 1915, il réalise des gravures et publie, en 1919, deux albums de guerre intitulés :

  • Faces
  • L’Enfer (Ottinger).

Ce n’est nullement un cas isolé : les productions ou les éditions des carnets concernent également les artistes décédés pendant la guerre, qui laissent en héritage leur œuvre testamentaire.

La faim

La faim

Beckmann Chant patriote

Le chant patriote

Les idéologues

Les Idéologues

La famille

La famille

La rue

La rue

Beckmann Le martyr 1919

Max Beckmann. "Le Martyr", 1919, planche 4 de "L'Enfer".

L'évocation de l'assassinat de Rosa Luxemburg.

Le retour à la maison

Le retour à la maison

Autres œuvres

M Beckmann 1914

Capture d'écran 2023-10-25 125726

Beckmann morgue

Max Beckmann, Totenhaus (Morgue), 1915, gravure sur bois, 52,8cm x 75,5cm,

New York, Museum of Modern Art

M Beckmann croix2

M Beckmann croix1

Capture d'écran 2023-10-25 130127

Beckmann la nuit1

La nuit, 1918

Beckmann évoque ici la violence sociale qui déchire la société allemande. La scène est sans doute en rapport avec l’assassinat des révolutionnaires spartakistes Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht lors de la Semaine sanglante à Berlin, en janvier 1919.

Ce tableau est un bilan de ses expériences, projeté sur la société urbaine de l’après-guerre. Le phonographe, au centre, domine la scène, seul point stable comme l’obus ou le soleil noir. Il semble avaler les cris d’effroi. Bourgeois et assassins sont des victimes. Le plancher suggère une scène de théâtre, la réalité devient théâtre et parabole éternelle.

A droite, l’assassin, qui porte une casquette prolétarienne, dont les traits du visage rappellent ceux de Lénine, aux yeux couverts par la visière, évoque une figure tirée du Triomphe de la mort, une fresque du XVe siècle du Campo Santo de Pise.

En amalgamant un thème iconographique chrétien (la Descente de croix) et des personnages contemporains, victime de guerre ou prolétaire, Beckmann dépasse la cruauté de la société d’après-guerre pour donner à son tableau une dimension universelle, celle de l’enfer humain sur terre.

Beckmann grosse opération

Grosse opération, 1914

Beckmann kleine-operation

Kleine Operation, petite opération, 1915

Estampe, pointe sèche, 32 x 42,7 cm

L’expérience de la Première Guerre mondiale contribue pour beaucoup à la formation du langage plastique de Max Beckmann. Engagé volontaire dans les services sanitaires de l’armée allemande, il sombre dès 1915 dans une dépression dont il reconnaîtra qu’elle a été déterminante pour son œuvre. Il se souviendra de la guerre comme d’un « miracle », une expérience d’une rare intensité modifiant radicalement sa perception du monde.

Ses lettres du front rapportent l’expérience de l’horreur : cadavres jonchant les champs de bataille, hôpital encombré de mutilés. Le corps écartelé de l’œuvre Kleine Operation restitue cette réalité en même temps qu’il convoque le registre allégorique de l’histoire de l’art.

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Adam et Eve, 1917

C’est la première œuvre d’art que Beckmann a réalisée après sa dépression nerveuse à l’armée.

Portrait de famille

Capture d'écran 2023-10-24 131614

Dans la célèbre huile La Synagogue (1919), image anecdotique d’un paysage urbain qui frappe par sa construction segmentée et syncopée, un aspect qui peut encore appartenir à l’expressionnisme, un aspect que l’on retrouve d’ailleurs dans les œuvres de Grosz et Dix dans les mêmes années.

Le paysage urbain rassemble un ensemble d’éléments qui dépassent le cadre strictement anecdotique, tant dans la caractérisation de chacun d’entre eux que dans le fait de les réunir en une seule image.

Capture d'écran 2023-10-26 125839

Beckmann le trapèze

Le trapèze, 1923

Le pont de fer

Le Pont de fer (1922) met sous nos yeux les maisons et les rues de la ville, Francfort, l’église, les cheminées d’usine, le pont sur le fleuve, la péniche, le travail sur la rive, les promeneurs, les parcs, les grues, les bateaux, les charrettes, etc.

M beckmann départure

M Beckmann Birds

M Bechmann Actors

Beckmann les argonautes

Le panneau de gauche représente une femme presque nue tenant une épée, censée être Madea, qui regarde un artiste peignant sur une toile. La femme est assise sur une sculpture d’une tête, et est assise à côté d’une plante. On dirait que l’artiste peint la femme d’après nature.

C’est l’un des trois panneaux, car le panneau de droite représente la musique et celui du milieu la poésie. Beckmann voulait appeler les trois panneaux « Les artistes » mais a décidé de l’appeler plutôt Les Argonautes.

Voir les liens :

https://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-beckmann/ENS-beckmann.html#image01

http://www.capnantes.fr/voir-de-mes-yeux-troisieme-partie/

http://notrebvc.blogspot.com/2013/04/de-lallemagne-lenfer-selon-max-beckmann.html

https://www.aparences.net/periodes/art-moderne-annexes/max-beckmann-entre-expressionnisme-et-nouvelle-objectivite/

https://www.centrepompidou.fr/en/program/calendar/event/cTo88B

Lire les documents :

George Grosz Otto Dix Max Beckmann biographies

Iconographie de la GG

1978 Max Beckmann

Carnets de guerre d'artistes combattants

Max Beckmann un peintre dans l'histoire

Max Beckmann [brochure] the Museum of Modern Art

Iconographie de la Grande Guerre

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