Sainte-Adresse (76), capitale de la Belgique
Mots-clés :
Albert 1 er, amitié Franco-Belge, Belgique, Charles de Broqueville, Claude Monet, exil du gouvernement belge, Georges Dufayel, le Pieter de Coninck, Nice Havrais, Normandie, Stad van Antwerpen, Sainte-Adresse,
Lire les articles :
Le sac de Dinant, Août 1914
L'exode belge, 1914
La petite Belgique face à la grande Allemagne
Octobre 1914 : le gouvernement belge s’installe en France
http://herald-dick-magazine.blogspot.fr/2014/10/histoire-parallele-13-octobre-1914-2014.html
http://fr.calameo.com/read/0004270175a6cea93e086
Entre août et septembre 1914, la fulgurante progression des troupes allemandes força le gouvernement belge à quitter la capitale. Une odyssée qui se termina dans la station balnéaire de Sainte-Adresse, près du Havre, en France.
Le 19 août 1914, la ville de Louvain tomba entre les mains de l’occupant allemand qui se rapprochait ainsi dangereusement de Bruxelles. Le gouvernement belge du Premier ministre Charles de Broqueville (photo) et le roi Albert Ier avaient déjà pris la difficile décision d’abandonner la capitale.
Le roi, le gouvernement, le haut commandement et les réserves d’or de la Banque Nationale furent alors transférés à Anvers. La ville était protégée par une double ceinture de forts, et se trouvait en outre hors des points prioritaires des Allemands qui visaient principalement la France.
Mais alors que la marche allemande vers Paris était freinée au niveau de la Marne, l’armée allemande décida de se reconcentrer sur Anvers, mise sous pression notamment depuis que les forces belges avaient lancé plusieurs attaques à partir de la métropole.
Début octobre, la situation à Anvers devint précaire. Le gouvernement décida de fuir vers Ostende, où il prendrait temporairement son siège. La ville d’Anvers tomba, alors que Gand et Bruges semblaient également intenables.
L’armée belge comptait alors tenir bon sur le front de l’Yser, mais cette position ne permettait pas au gouvernement belge de prendre son siège à Ostende. La Belgique demanda donc à la France la permission de s’installer en Normandie. Une demande qui fut immédiatement acceptée par le président français Henri Poincaré.
Le 13 octobre 1914, l’administration et le gouvernement belge prirent leur départ d’Ostende, à bord du ferry ‘Pieter de Coninck’ en direction du Havre. Ils s’implantèrent dans plusieurs hôtels de la ville balnéaire de Sainte-Adresse. Les membres du gouvernement, le personnel et leurs familles purent emménager dans de grands appartements mis à disposition par l’homme d’affaires Georges Dufayel, propriétaire des ‘Grands magasins Dufayel’.
Sainte-Adresse devint ainsi la capitale administrative du royaume. Elle fut cédée à bail au gouvernement belge afin que celui-ci ne devienne pas un gouvernement en exil. Sur place, il disposait d’un bureau de poste, ainsi que d’un hôpital, d’une école, et d’un parc de réparation automobile. Le gouvernement s’occupait principalement de sa stratégie de guerre, de l’accueil des réfugiés belges, de la gestion de la colonie du Congo, et des négociations pour le ravitaillement de la Belgique occupée.
De leur côté, le roi Albert et la reine Elisabeth (photo) prirent leurs quartiers dans une villa à La Panne, tout près de la frontière française. Cette position géographique située en zone libre permis au roi de garder le commandement des troupes en Belgique, et non en France. Albert Ier restera à La Panne jusqu’à l’offensive de libération en 1918. Le gouvernement belge quittera également Sainte-Adresse en novembre de la même année.
Texte tiré du site :
http://deredactie.be/cm/vrtnieuws.francais/GrandeGuerre/1.2112332
Émission commune France-Belgique
Durant la 1e guerre mondiale, la Belgique est occupée par les Allemands, Sainte-Adresse devient alors la capitale administrative du royaume, le gouvernement s'installa donc du 13 octobre 1914 jusqu'à novembre 1918 dans l'« immeuble Dufayel »
Timbre à date “Premier Jour” conçu par Sandy Coffinet
À la fin du mois d’août 1914, après une forte résistance de l’armée belge conduite par le roi Albert Ier, les divisions allemandes envahissent la Belgique. Le gouvernement belge ne peut rester à Bruxelles, la capitale étant menacée par les panzers. Il est contraint à s’exiler et à la mi-octobre, la France lui propose de s’installer à Sainte-Adresse, une commune proche du Havre. Il y sera accueilli pendant les quatre années de guerre.
En 1934, la ville de Sainte-Adresse forme une commission chargée de réaliser un monument dédié à la mémoire du roi Albert Ier. Celle-ci récolte des fonds dans toute la France et le monument est inauguré en septembre 1938, en présence de représentants des gouvernements belge et français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la statue sera cachée dans l’église afin d’empêcher les Allemands de réquisitionner le bronze pour en faire des canons.
Sainte-Adresse, début XX siècle
Sainte-Adresse, proche du Havre est une ville de 3.622 habitants (recensement 1911).
Régates à Sainte-Adresse Terrasse à Sainte-Adresse
À partir de 1905, Georges Duyayel, homme d’affaires parisien, crée à Sainte-Adresse un lotissement balnéaire, le Nice havrais, qui est à lui seul une véritable station balnéaire. L’architecte havrais Ernest Daniel dirige les opérations. L’avenue des Régates, sur le front de mer, est conçue à l’image de la promenade des Anglais de Nice.
Le long du Nice havrais sont édifiés de belles demeures pour clientèles fortunées :
Voir photos ci-dessous, cliquer sur les vignettes pour obtenir la taille réelle.
Ne cherchez pas à voir ces belles demeures aujourd'hui, elles ont été détruites lors de la seconde guerre mondiale.
Publicité du Nice Havrais, Guide Joanne 1913
Lire la biographie de Georges Dufayel :
http://www.patrimoinesa.net/index.php/georges-dufayel
L'Hôtellerie
Le gouvernement Belge à Sainte-Adresse
Le 10 octobre 1914, le président français Raymond Poincaré donne son feu vert pour l'installation du gouvenement belge à Sainte-Adrese et, trois jours plus tard, deux navires accostent au Havre, desquels débarquent des ministres, des fonctionnaires, des familles, des gendarmes et autres professions, mais aussi le corps diplomatique accrédité à Bruxelles, soit au total plus de 1.000 personnes.
Au plus fort de leur activité, en 1917, 14.000 soldats belges, 4.000 femmes et enfants de soldats travailleront pour le salut commun.
Le Pieter de Coninck
Le "Pieter de Coninck" et le "Stad van Antwerpen" sont les deux navires qui assurèrent le transport du gouvernement belge le 10 octobre 1914.
La presse, octobre 1914
Charger Le Miroir du 08 Novembre 1914 :
http://gallica.bnf.fr/Le Miroir 08 11 1914
La Science et la Vie, 18 janvier 1915
Le Petit Parisien, 14 Octobre 1914
L'Ouest-Eclair, 14 Octobre 1914
Les Echos de Paris, 14 Octobre 1914
L'Ouest-Eclair, 15 Octobre 1914
Le Petit Parisien, 15 Octobre 1914
Le Bruxellois, 18 Octobre 1914
Le Petit Havre, 15 octobre 1914
Le Petit Havre, 16 octobre 1914
Le Petit Havre, 17 octobre 1914
Amitié Franco-Belge
1. boîte aux lettres belge
2. immeuble Dufayel, siège du gouvernement belge
3. statue du Roi Albert 1er, inaugurée le 4 septembre 1938
4. vue générale de Sainte-Adresse.
Immeuble Dufayel,
siège du gouvernement belge qui a survécut au bombardement
de la seconde guerre mondiale
Statue de l'amitié Franco-Belge au Havre
Statue d'Albert 1 er, Place Clemenceau Sainte-Adresse
Voir les liens :
http://fr.calameo.com/read/0004270175a6cea93e086
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/albert-1er
http://1914-18.be/2010/03/05/sainte-adresse-petite-ville-belge-durant-la-grande-guerre/
http://bonheurdelire.over-blog.com/article-histoire-le-gouvernement-belge-a-sainte-adresse
http://www.normandie-1914-1918.com/struc_belges/gouvernement_belge/index.html
http://pages14-18.mesdiscussions.net/gouvernement-adresse-maritime-sujet_2296_1.htm
http://clio-se-balade.eklablog.com/de-1914-a-1918-le-gouvernement-belge-a-sainte-adresse
Inauguration du monument, le 4 septembre 1938
Le Matin, 5 septembre 1938
L'Intransigeant, 5 septembre 1938
L'Ouest-Eclair, 5 septembre 1938
La Recherche des disparus, Croix-Rouge française, 28 février 1915