Rôle des femmes à l’arrière
Mots-clés :
agriculture, armement, Croix-Rouge, Femmes, Franciscaines, industries, infirmières, munitionnettes, obus, réquisitions, usines de guerre.
Lire les articles :
Women of the empire in wartime
Carte postale de 1915
Illustration de Henries
La Vie féminine, 10 mars 1918
Cartes postales : les poilues de l'arrière
Appel à la mobilisation
Appel aux femmes françaises 2 août 1914
Lire le document :
Parisien Femmes aux champs et solidarité
Cette affiche, publiée à Paris en 1917, représente des citoyennes françaises dans les différents rôles qu'elles occupaient pendant la guerre. L'une travaille dans une usine, l'autre nourrit son enfant à la maison, et la troisième effectue des tâches agricoles, participant au remplacement de la main d'œuvre rurale mobilisée dans les forces armées.
La grande silhouette d'une femme, personnification de la « Victoire », apparaît en arrière-plan. Pendant la guerre, les femmes constituaient 40 % de la main d'œuvre en France, et plus de deux millions furent recrutées pour pourvoir des postes de l'industrie lourde.
Cette affiche fut produite par la section cinématographique de l'armée française. Pour le divertissement des soldats en permission pendant la Première Guerre mondiale, des films étaient projetés dans les foyers du soldat, réfectoires établis pour que les troupes françaises se reposent, se restaurent et se distraient.
La mobilisation des femmes en couverture du journal «J'ai vu»,
le 18 novembre 1916.
Le ministère des Munitions fait appel à l'aide féminine pour ses usines de guerre.
Recrutement immédiat.
Voir les liens :
http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/livret_extrait_femmes_dans_la_guerre.pdf
http://www.bridgemanimages.com/fr/explore/news/features/2014/mai/Women%20WWI
http://www.museedelagrandeguerre.eu/sites/default/files/pdf/2011/expo femmes g guerre journal.pdf
Femmes dans l'agriculture
Bien qu’aidées par les hommes exemptés, trop âgés, et les enfants, les femmes dirigent les exploitations, dans bien des cas, aux limites du surmenage et de l’épuisement. Les travaux agricoles, sans personnels ni animaux de trait en suffisance (les chevaux sont réquisitionnés pour le front) exigent une grande force physique. Peu à peu, rassurées sur leurs compétences, elles prennent les responsabilités
traditionnellement assumées par leurs hommes : elles labourent, sèment, hersent, fauchent à la main ou à la machine, rentrent les foins.
Elles décident des productions, du temps des moissons et des semailles, dirigent la main d’oeuvre, négocient le meilleur prix et vendent la production. En 1914, dans une France encore rurale, elles sont 3,2 millions d’agricultrices, femmes d’exploitants ou ouvrières agricoles. Bon nombre d’entre elles se retrouvent à la tête d’une exploitation avec une famille à charge.
Le Miroir, 30 Avril 1916
Ramassage des pommes de terre dans le département de l’Oise, 1917.
De Oorlog in bleeld, Octobre 1918
Au début du 20e siècle la France était un pays essentiellement agricole. Une fois les hommes mobilisés (Août, mois des moissons) les femmes et les enfants durent assurer les travaux agricoles.
En 1914, il y avait 8 500 000 travailleurs de la terre (5 237 000 hommes, 3 238 000 femmes).
3 700 000 agriculteurs furent mobilisés.
Population agricole pendant la guerre = 5 000 000 environ.
Photographie de Jean-Baptiste Tournassoud prise en 1917 dans l'Oise.
Plus de chevaux pour tirer la herse. N'importe !
Trois robustes paysannes s'attellent à l'outil, peinent si bien que le permissionnaire,
à sa prochaine venue, retrouvera son champ en pleine prospérité.
http://clioweb.canalblog.com/trois robustes paysannes
Manque d'hommes pour les travaux agricoles, manque de chevaux également qui avaient été réquisitionnés pour la logistique.
L'armée réquisitionne 730 000 chevaux en 1914 soit un cheval sur quatre.
Au total 1 500 000 chevaux ont été réquisitionnés ou achetés à l'étranger entre 1914 et 1918.
On utilise les chevaux pour le transport de l'artillerie lourde, des munitions, pour la nourriture des poilus.
Il faut 3 750 tonnes d'avoine par jour pour leur nourriture.
En 1917, la France manque d'avoine. L'armée réduit ses effectifs de 150 000 têtes sur les 960 000 en présence.
Les Franciscaines de St-Brieuc
Les Franciscaines de la maison de retraite des Châtelets près de St Brieuc assurent les moissons au mois d'Août.
Texte et gravure publiés par L'Illustration.
Appel du Président du Conseil René Viviani aux femmes fançaises en Août 1914 :
Debout donc, les Femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la Patrie !
Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille.
Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées,
les champs ensemencés !
Il n'y a pas dans ces heures graves de labeur infime, tout est grand qui sert le pays.
Debout, à l'action, au labeur !
Il y aura demain de la gloire pour tout le monde.
René Viviani
Le Miroir, 07 janvier 1917
Almanach du Petit Parisien illustré, 1920
Voir le lien :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Agriculture
« Et ton homme, qu’est-ce qu’il fait pendant ce temps-là ?
Mon homme ? Il s’occupe de la maison. Il remaille mes bas de soie… »,
extrait de La Baïonnette du 4 octobre 1917
Femmes dans l'industrie
Le Petit Journal, 8 juillet 1917
Les Annales, 27 Août 1916
Les Annales, 02 Juillet 1916
Fabrication d'obus, usine Darracq
Lire le document :
Fabrication d'obus
L'Illustration, 22 avril 1916.
Les femmes furent surtout employées dans l'industrie de l'armement, des chemins de fer et dans les services de santé.
En 1913, les industries d'armement employaient 5 % de femmes, en 1917 elles en employaient 26 %.
Taux horaire de la main-d’œuvre :
35 centimes pour les jeunes filles de 14 à 18 ans.
75 centimes pour les femmes.
1,50 franc pour les hommes.
Aquarelle de Flameng
Usine de l’Eclairage électrique à Lyon, installée en trois mois dans le grand hall de l’Exposition de 1914 pour l’usinage d’obus de tous calibres.
Aujourd’hui, il y a plusieurs milliers d’ouvriers et d’ouvrières occupés dans cette usine, devenue une des plus importante de France par sa production.
Emplois des femmes en 1918
- armement : 425 000
- chemins de fer : 58 000
- santé : 27 000
Ces femmes sont appelées les "munitionnettes" notamment dans les usines Schneider.
Elles seront 5.200 à travailler à l'arsenal de Brest, 2.900 à la poudrerie de Pont-de Buis.
Elles travaillent dans les entreprises d'armement parfois plus de 10 heures par jour.
- Travaux de femmes
- Les femmes et la 1er guerre mondiale
- Les femmes à l'arrière
- Parisien Femmes en Essonne
- Femmes en Essonne
Charger le document :
http://www.museedelagrandeguerre.eu/expo femmes guerre.pdf
Munitionnettes de la pyrotechnie Saint-Nicolas, près de Brest
Marquage des obus
Le nombre d'obus usinés passe de 13.000 par jour en 1914 à 80.000 par jour en 1915.
Lire les documents sur le travail des femmes dans la région de Montbéliard :
Voir le lien :
http://www.ww1propaganda.com/posters/women posters
Extrait du Petit Journal illustré du 18 Février 1917
La vie féminine, 17 avril 1917
Avant : modéliste, pendant : ouvrière dans l 'industrie.
Lire le document de Historia :
Pas de victoire sans les femmes
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/Usines de guerre
Voir les liens :
http://gallica.bnf.fr/Atelier Citroën
http://www.industrie-techno.com/14-18-les-usines-en-guerre.38092
http://www.ville-lepecq.fr/uploads/2016/02/expo-14-18-ECPAD-bdef.pdf
http://www.ville-lepecq.fr/uploads/2016/02/expo-14-18-Hennef-bdef.pdf
Voir l'article sur les femmes remarquables :
Edith Cavell, Anne Morgan, Reine de Belgique...
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/10/15/30769815.html
Femmes dans les services
Imprimerie Devambez, 1915
Imprimerie Marcel Picard; 1917
Chantier de lavage à Villeneuve St-Georges, 14 avril 1917
Femmes infirmières dans les hôpitaux de guerre et maisons de convalescence.
L'ange blanc
Extrait du guide du Poilu publié par le commandant Charton, le 15 Janvier 1916
Article du journal Le Matin, 01 Octobre 1914
Aticle du journal Le Matin, 04 Octobre 1914
Article du journal Le Matin, 09 Octobre 1914
Les infirmières militaires en service durant la Première Guerre mondiale sont surnommées les « oiseaux bleus » en raison de leur robe bleue et de leur voile blanc.
Croix-Rouge
Les années 1916 -1917 représentent un véritable tournant pour la Croix-Rouge. Elle ouvre ici un nouveau champ d’action, celui du secours sanitaire et social à la population, d’urgence puis suivi, qu’elle avait déjà touché du doigt avec les dispensaires puis l’assistance aux réfugiés.
Elle met également en place une véritable méthodologie d’action dans ce domaine, pensée sur le long terme et constate ses grandes capacités de mobilisation, nationale et internationales. Cela se concrétise par l’inscription de cette nouvelle mission dans les statuts de la Croix-Rouge française et avec la création en 1919 de la Ligue des Sociétés de Croix-Rouge.
En cette fin de guerre, alors que la France est exsangue et dépeuplée, cette nouvelle approche est aussi un soutien considérable pour l’Etat qui se lance dans une politique nataliste et sanitaire pour relever le pays.
Dessin de S. Séeberger
Hôpital militaire, 56-Vannes 1914-1915
En Bretagne, 800 hôpitaux accueilleront plus de 800.000 blessés.
Actions de la Croix-Rouge Française de 1914 à 1925
Texte paru dans La Gazette des Ardennes
Lire le texte de Tony d'ULMES :
Revue hebdomadaire mobilisation des femmes1
Revue hebdomadaire mobilisation des femmes2
Lire le document :
http://gallica.bnf.fr/Gestes d infirmières
Aux armes , citoyens ! Forgeons des nourrissons !
Voir le lien :
http://musee.artillerie.asso.fr/Victoire-pdf/Petit%20journal.pdf
Humour
Dessin d'Albert Guillaume
Et puis...dites leur que vous m'avez soigné comme un ange...
Ça vous coûtera un peu, mais ça leur fera tant de plaisir !
Dessin de Fabien Fabiano
La plus grave blessure n'est pas celle qu'on panse.