Les héroïnes de la Grande Guerre
Mots-clés :
Anne Morgan, Charlotte Maître, Edith Cavell, Emilienne Moreau, Irène Curie, Louise de Bettignies, Marie Curie, Octavie Delacourt, Reine Elisabette de Belgique, Gabrielle Petit, femmes, Petites Curies, Grande Guerre, héroïnes,
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Monument à Gabrielle Petit, Tournai
Représentations féminines sur les monuments aux morts
Plusieurs femmes vont se distinguer pendant la Grande Guerre. Elles soignent sous les obus, cachent des soldats égarés, espionnent, parfois font le coup de feu.
Elles s'appelaient Octavie Delacour, qui fit capoter un sabotage en Normandie, Nelly Martyl surnommée la « fée de l'armée de Verdun », Emilienne Moreau, dernière défenseuse d'un poste de secours, Charlotte Maître, Edith Cavell, figure légendaire fusillée par les Allemands, Gabrielle Petit, la Jeanne d'Arc belge.
Le Petit Journal illustré, 27 Avril 1919
Les héroïnes françaises de guerre reçues par le lordmaire de Londres
Octavie Delacourt
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Delacour résumé du combat de la Rougemare
Charlotte Maître
Dans la cour des Invalides à Paris,
Charlotte Maitre, infirmière militaire principale de première classe,
reçoit la croix de la Légion d’honneur, vers 1919.
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http://grande-guerre.org/Charlotte Maître
Émilienne Moreau, 1898 - 1971
Émilienne Moreau est née en 1898 à Wingles (Pas-de-Calais). Son père, mineur en retraite, ouvre en juin 1914 une épicerie-mercerie à Loos-en-Gohelle à quelques kilomètres de Lens. À la fin de 1914, la ville est occupée par les Allemands. Émilienne Moreau crée, dans une cave, une école improvisée pour les enfants de Loos.
Le 25 septembre 1915, alors que les Britanniques (régiment écossais) tentent de reprendre la ville, Émilienne se porte à leur rencontre pour leur donner des indications sur les positions de l'ennemi. Avec un médecin écossais, elle organise dans sa maison un poste de secours. À la grenade et au revolver, elle abat quatre soldats allemands. La ville est reprise par les Britanniques. Évacuée, Émilienne Moreau est décorée de la Croix de Guerre avec palme. Les Britanniques lui décernent plusieurs décorations prestigieuses.
La propagande s'empare de son histoire, et à 17 ans elle devient une héroïne. Ses « mémoires » sont publiés en 1915 par la presse française et britannique. Un film, The Joan of Arc of Loos, est réalisé en 1916 en Australie. Émilienne Moreau termine la guerre comme institutrice dans une école de garçons à Paris. Dans l'Entre-deux-guerres, elle s'engage dans le mouvement socialiste et occupe des fonctions importantes à la SFIO. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle entre très tôt dans la Résistance et effectue plusieurs missions pour les Alliés. En 1945, décorée de l'ordre de la Libération, elle incarne la résistance féminine française. Elle est décédée à Lens en 1971.
Lire le Miroir du 12 Décembre 1915 :
http://gallica.bnf.fr/Le Miroir 12 1915
Lire le document :
http://france3-regions.francetvinfo.fr/E. Moreau
Louise de Bettignies, 1880-1918
Voir les liens :
http://beh.free.fr/npc/hcel/bettignies.html
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/louise-de-bettignies
http://france3-regions.francetvinfo.fr/Louise de Bettignies
Voir l'article sur Louise de Bettignies :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/07/26/34122871.html
Edith Cavell, 1865 - 1915
Voir l'article sur Edith Cavell :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/02/28/
Gabrielle Petit, 1893 -1916
Figure emblématique du combat des femmes belges lors de la première guerre mondiale, Gabrielle PETIT a été arrêtée le 20 janvier 1916 et condamnée à mort le 3 mars 1916 par les Allemands pour espionnage, diffusion de presse clandestine et participation à des exfiltrations de soldats. Le premier avril 1916, la sentence est exécutée au Tir national (commune de Schaarbeek).
Elle repose à l'enclos des fusillés, rue Colonel Bourg à Schaarbeek. Une statue lui est dédiée à Bruxelles et à Tournai.
On trouve :
- un chemin Gabrielle PETIT à Brugelette, HT, BE,
- un square Gabrielle PETIT à Nivelles, BW, BE,
- une avenue Gabrielle PETIT à Tubize BW, BE et à Brecht, AN, BE,
- une rue Gabrielle PETIT à Rouveroy, HT, BE, Dottignies, HT, BE, Hyon, HT, BE, Roux, HT, BE et Molenbeek-Saint-Jean (Sint-Jans-Molenbeek), BR, BE
- une place Gabrielle PETIT à Chapelle-à-Wattines, HT, BE et à Tournai, HT, BE.
En 1920 s'est ouverte, 25 place Sainte-Gudule à Bruxelles, la Maison Gabrielle PETIT, à la fois un restaurant économique pour dames et centre récréatif et culturel (Source [109]).
Gabrielle Petit est condamnée à mort le 3 mars 1916. Un aumônier allemand,qu’elle ne consentit à recevoir que sur la recommandation suppliante de sa marraine, voulut lui faire adresser un recours en grâce à Sa Majesté l’Empereur d’Allemagne.
Elle bondit : « Implorer la grâce du sinistre Kaiser, parjure, massacreur, voleur, pillard,… jamais s’écria-t-elle. Mon honneur de Belge s’y oppose… »
Elle fut exécutée le 1er avril. A l’endroit où devait avoir lieu l’exécution, un Allemand, présumant une défaillance, s’offre à la soutenir à sa descente de voiture.
Elle remercia gentiment, disant : « Merci, Monsieur, je n’ai pas besoin de votre aide ; vous allez voir comment une jeune fille belge sait mourir. » Elle va se poster en face du peloton. Un soldat s’approche avec le bandeau qu’on met sur les yeux des condamnés. Elle refuse. Le soldat veut employer la force. Elle le repousse avec violence en s’écriant : « Respectez au moins le dernier vœu d’une femme qui va mourir. » On n’insiste plus. Tandis que l’officier précipite les commandements, elle crie : « Vive la Belgique ! Vive le Roi »
La fusillade coupe le reste. Elle s’affaisse lentement et tombe face à l’ennemi.
La dernière heure, 23 décembre 1918
Le Journal, 23 Juillet 1923
Le Matin,5 Avril 1938
Voir les liens :
http://bruxellesanecdotique.skynetblogs.be/gabrielle-petit.html
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/gabrielle-petit
Voir le lien :
http://www.bel-memorial.org/photos/PETIT_Gabrielle_3312.htm
Reine Elisabette de Belgique
Voir l'article sur la Reine des Belges :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/01/30/34836447.html
Anne Morgan
Anne Morgan et Aristide Briand, le 24 Novembre 1921
Anne Morgan est la fille du banquier John Pierpont Morgan.
En 1914, elle est en vacances en France. Après une visite des champs de bataille de la Marne, elle décide de se consacrer à la cause alliée. En 1917, elle crée le Comité pour la France Dévastée (CARD), (American Committee for Devastated France (ACDF)).
En juin 1917, avec un groupe de femmes américaines, Anne Morgan s’installe dans des baraquements provisoires, parmi les ruines du château de Blérancourt, dans l’Aisne. Pendant sept ans 1917-1924, 350 bénévoles américaines vont ainsi sillonner la Picardie à bord de leurs camionnettes Ford, et secourir, soigner, distribuer du ravitaillement, aider à la reconstitution du tissu social en agissant dans le domaine de la santé, de l’éducation et des loisirs.
A bord de voitures Ford « modèle T », le transport des blessés du front est assuré vers l’hôpital américain de Neuilly, dont la fondation remonte à 1910.
Voitures Ford « modèle T »
Le Petit Parisien, 21 Novembre 1921
Le Matin, 26 février 1923
Lire le document :
Voir le lien :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/Morgan
Voir l'article sur Anne Morgan :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/09/19/35685939.html
Marie Curie, 1867-1934
Irène Curie, 1897 -1956
Extrait de Marie Curie, La radiologie de guerre, 1921, source gallica.bnf.fr
Intérieur des « petites Curie »
Voir les liens :
http://reviews-and-ramblings.dreamwidth.org/
http://museefrancoamericain.fr/anne-morgan-et-la-grande-guerre
http://www.medailles1914-1918.fr/etats-unis-Morgan.html
http://www.histoire-image.org/Morgan
Voir l'article sur le rôle des femmes à l'arrière :
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/03/13/26636893.html
Almanach du Petit Parisien illustré, 1917
Lire les documents :
Femmes sacrifiées sur l'autel de la patrie
La guerre des espionnes et espions