Vauquois, village perché en Argonne
Mots-clés :
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Lire les articles :
Nous autres à Vauquois, d'André Pézard
Ceux de Vauquois
Vauquois, paysages de guerre
Après 52 mois de guerre, le village fut anéanti ; on ne pouvait même plus voir de restes de caves. Les français dans la vallée de l’Aire pensent que pendant la guerre mondiale, aucun village ne fut autant détruit que Vauquois qui s’envolât littéralement dans les airs. D’immenses entonnoirs produits par les explosions l’ont remplacé.
C’est le résultat de la guerre des mines qui prit une ampleur démentielle à partir du printemps 1915.
La butte dut subir 536 explosions.
Vauquois se situe à l'est de la forêt d'Argonne, à 35 kms à l'ouest de Verdun.
Vauquois, village construit sur une butte (hauteur : 300 m environ) était peuplé de 168 habitants (recensement 1911).
Le village fut reconstruit au pied de la butte (hauteur: 130 m) et compte aujourd'hui 22 habitants (recensement 2012).
Afin d'assurer la maîtrise des voies de communication entre Verdun et Sainte-Menehould, il importait aux allemands d'occuper la butte de Vauquois.
Armes utilisées pour détruire le village :
- Obus de gros calibres
- Mines
- Lance-flammes
Vauquois, début XX siècle
Entrée du Village, chemin de Boureuilles
Plan du village en 1914
La butte de Vauquois 2015
De l'observatoire stratégique de la butte de Vauquois, les Allemands interdisent le trafic sur la voie ferrée Chalons-Verdun, ce qui impose le recours à la ‘’Voie Sacrée’’ et au chemin de fer ‘’Le petit Meusien’ pour le ravitaillement de Verdun.
Images du web et personnelles.
Le chemin de mines
Des marmites de 4 m de profondeur et de 8 m de diamètre.
Chevaux de frise
Guerre des mines à Vauquois
On a recensé 519 explosions de mines à Vauquois (320 par les Français, 119 par les Allemands).
A partir de février 1915, la guerre des mines est intense sur la butte de Vauquois transformée en termitière. Plus de 500 explosions bouleversent la crête coupée en deux par des cratères immenses ; le village a totalement disparu. Vauquois est conquise par les soldats américains le 26 septembre 1918.
En mai 1915, l'explosion d'une énorme mine allemande décalottait la colline en anéantissant une centaine de soldads français qui tenaient la tranchée. André Pézard vit cela de près et le raconta dans Nous autres à Vauquois.
Mag N°6, Musée de la Grande Guerre
Lance-flammes Schilt, 1915
Images de guerre
Guides illustrés Michelin des champs de batailles
Aquarelle de Flameng
L'Evénement Illustré, 01 avril 1915
Crapouillot à Vauquois
Le panorama de la guerre, 11 février 1915
Le panorama de la guerre, 1 juillet 1915
Articles de presse
L'Ouest-Eclair, 2 Mars 1915
Le Matin, 9 Septembre 1915
Le Matin, 15 Mars 1915
Le Petit Parisien, 25 Avril 1915
Le Miroir, 2 Mai 1915
Le Miroir, 9 Mai 1915
Le Miroir, 23 Mai 1915
Le témoignage de guerre d’André Pézard, publié en juillet 1918, peu avant la fin de la Première Guerre mondiale, considéré comme l’un des plus vrais et des plus beaux par Jean Norton Cru, à l’égal des récits de Maurice Genevoix, est celui d’un lieutenant d’infanterie de vingt-cinq ans qui, avant d’être grièvement blessé sur la Somme en septembre 1916, avait participé dix-huit mois durant à la lutte acharnée entre Français et Allemands pour la colline de Vauquois, près de Verdun.
Né à Paris, le 22 juin 1883, de parents instituteurs, André Pézard est admis en juillet 1914 à l’École normale supérieure dans la section de lettres. En décembre 1914, il rejoint la 10e division d’infanterie. Après la guerre, André Pézard, amoureux de l’Italie, devint l’un des plus grands connaisseurs de sa poésie. Titulaire de la chaire de littérature et civilisation italienne au Collège de France, il traduira et éditera dans la collection de La Pléiade les oeuvres complètes de Dante. Il quittera le Collège de France à soixante-dix ans.
Voir l'article, Nous autres à Vauquois :
http://87dit.canalblog.com/archives/2017/02/20/34960835.html
Les liens :
https://www.verdun14-18.de/fr/?page_id=125
N°99, paru en 1918
Le bilan
On estime que le nombre de morts fut entre 10.000 et 14.000 (allemands, français).
C'est un chiffre énorme pour une butte haute de 130 m !