Centenaire du Canard Enchainé
Mots-clés :
Arthur Meyer, Le Canard Enchaîné, Emile-Adrien Hébrard, Gustave Hervé, Gustave Téry, Maurice Maréchal, H-P Gassier,
Lire les articles :
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Les journaux de tranchées, G. Thuriot-Franchi
Journal humoristique ULK
Le Canard pendant la guerre
Les journaux du front
La liberté de la presse ne s'use que lorsque l'on ne s'en sert pas.
Ce journal se veut «pacifiste», «anticlérical» (opposé au clergé et à son influence dans la société) et «antimilitariste». L'appellation canard vient de l'argot qui signifie journal mais aussi fausses nouvelles lancées dans la presse. L'hebdomadaire a tellement eu de succès après sa deuxième naissance, qu'en quelques semaines, la rédaction pouvait se passer de commanditaire et de publicité.
Les journalistes recrutés savent parfaitement jouer avec les mots et s'amusent à critiquer les abus des hommes politiques ou plus généralement des gens qui ont une très forte influence.
La rédaction se dit à l'écart de toutes les organisations politiques et économiques, même si elle est très légèrement à gauche. Le Canard enchaîné, est le seul journal créé pendant le Première Guerre Mondiale qui traversa les époques. Dès son premier numéro, le journal prétend donner «toutes les fausses nouvelles du monde entier, transmises de Berlin par fil barbelé».
Pour assurer la véracité des informations, Le Canard Enchaîné passa une alliance avec l'agence de presse allemande Wolf, action interdite par le gouvernement français de l'époque et jugée d'acte de haute trahison.
Le premier article de celui-ci est intitulé Coin, Coin, Coin.
Maurice Maréchal, 1882-1942
Henri-Paul Gassier, 1883-1951
Avant la création du journal Le canard enchainé, ils travaillaient au journal de Gustave Hervé, La Guerre sociale.
Ils ne furent pas mobilisés en 1914. Maurice Maréchal souffrait d'une malformation cardiaque et Gassier souffrait d'une myopie sévère.
Ils furent affectés au service auxiliaire de l'armée.
Lors de la création du Canard enchainé, le bon dessinateur Gassier se chargeait du plumage et le bon écrivain Maréchal se chargeait du ramage. (Les Hommes du jour)
La naissance
Edition N°1 du 10 Septembre 1915
La devise, inventée par H.-P. Gassier en 1915, est :
« Tu auras mes plumes, tu n'auras pas ma peau ».
Je suis enchainé, c'est vrai !
Mais je n'ai aucun fil à la patte.
Journal paraissant les 10, 20, 30 de chaque mois
Premier numéro du Canard Enchainé paru le 10 Septembre 1915
Edito du Canard Enchainé, 10 septembre 1915
Il n'y eu que 5 numéros publiés en 1915.
Pendant l'été 1915, deux individus du service auxiliaire de l'armée (Maréchal et Gassier) firent paraitre le 10 septembre le premier numéro du Canard enchainé. Ce journal, au prix de 10 centimes comprenait quatre pages petit format.
La correspondance doit être adressée au 129 faubourg du Temple, Paris. Mais après le cinquième numéro, daté du 25 octobre-4 novembre 1915, et un dernier appel à ses lecteurs pour qu'ils s'abonnent et fassent abonner leurs amis, Le Canard enchainé disparu.
La renaissance
Edition N°1 du 5 Juillet 1916
Les directeurs de journaux :
- Gustave Téry de L'Œuvre (les imbéciles ne me lisent pas)
- Arthur Meyer du Gaulois
- Gustave Hervé de La Victoire (La Guerre Sociale)
- Emile-Adrien Hébrard du Temps qui figure sous la forme d'une allégorie, portant faux et sablier
A gauche, Maurice Barrès : Soyez sans crainte, je ne lis que moi !
A droite, Clemenceau, enchainé par la censure, salue l'arrivée d'un confrère (le Canard Enchaîné).
Article de John Dubec, dessins de M. L. Pinel publiés le 1er novembre 1916
Gustave Hervé fut le directeur du journal Le Piou-Piou de l'Yonne
Il fut aussi le directeur de la revue « La Guerre Sociale »
qu'il transformat en journal « La Victoire », le 1 janvier 1916.
Portrait de Gustave Hervé
Le Canard Enchainé est un journal vivant, propre et libre.
N°2 du Canard enchainé
http://museedelapresse.com/tag/canard-enchaine-le/page/24/
Voir l'article sur les caricatures :
http://87dit.canalblog.com/archives/2015/02/07/31479126.html