Hansi, patriote alsacien français
Mots-clés :
Hansi, Alsace, Jean-Jacques Waltz, Mon village, ceux qui n'oublent pas, passage du Rhin, Professor Knatschké, abbé Haegy,
Lire les articles :
Hansi : l'Alsace toujours française
Hansi, patriote alsacien français
L'Histoire d'Alsace racontée par l'Oncle Hansi
Hansi, le paradis tricolore
Le Rhin allemand
Dessins d'Hansi dans les Annales politiques et littéraires
Biographie de Hansi
Article du magazine Microscoop :
Hansi ou la construction d'une identité alsacienne francophile : http://www.centrepoitou-charentes.cnrs.fr/plus_microscoop/numeros/MS62.pdf
Livre : Professor Knatschké
Petit in quarto broché de 141 pages et 58 illustrations. Papier fin au grain fin, au grammage plus important pour la couverture.
Hormis celles figurant sur les première et quatrième de couverture, les illustrations sont en noir et blanc.
Ouvrage protégé d'un fin couvre-livre de papier transparent.
Professor Knatschké, oeuvres choisies du grand savant allemand et de sa fille Elsa, "recueillies et illustrées pour les Alsaciens, par Hansi" [Jean-Jacques Waltz] est une oeuvre fictive "fidèlement" traduite en français par le Dr H.P.Colli [Henri Collignon].
Editée par Henri Floury, elle est l'édition française du livre Der Professor Knatschké paru chez Bader en 1908, lui-même précédemment publié sous forme d'un feuilleton dans le journal de Mulhouse l'Express.
Dans une Alsace faisant partie de l'Empire allemand depuis 1871, Hansi a été condamné à une amende de 500 marks pour avoir caricaturé Gustav Gneisse, son ancien proviseur du lycée de Colmar, favorable à un enseignement uniquement en allemand. Avec cet ouvrage, il double la caricature d'un portrait satirique. Devenu "symbole du pangermanisme et de la sottise", Gneisse est expulsé par les Français en 1918.
De retour en Alsace en 1940, l'ancien proviseur est à nouveau contraint à s'exiler à la Libération.
Réédité en 1947, l'ouvrage rencontre alors peu de succès.
Période(s) principale(s) : 1er quart 20e siècle
Dates : 1912 (porte la date)
Auteur(s) de l'oeuvre : Jean-Jacques Waltz (dessinateur, écrivain), Henri Collignon, Henri Floury (éditeur)
Lieu d'exécution : Île-de-France, Paris, Paris
Et, Hansi créa l'Alsacienne
Quel destin que celui du costume alsacien selon Hansi ! Paysagiste, polémiste et illustrateur, Jean-Jacques Waltz (1873-1951), qui s'engagea volontairement dans l'armée française en 1914, s'est rendu célèbre sous son nom de guerre Hansi. Issu d'une famille de commerçants colmariens traumatisés par l'annexion à l'Allemagne en 1870, Hansi n'aura de cesse de recréer l'Alsace - et ses Alsaciennes - à son image, c'est-à-dire résolument francophile. "Hansi a fait croire à la France de 1918 que toute l'Alsace était française de culture et de coeur, souligne l'historien Claude Muller. Il n'avait pas tout à fait tort, car les troupes françaises ont été accueillies dans la liesse, mais ce n'est pas vrai à 100 %. Et on oublie qu'à l'époque seul le curé pouvait ânonner trois mots de français.
Dans ses albums L'Alsace heureuse et Le paradis tricolore, qui montrent des villages pittoresques à l'heure du retour à la France en 1918, les fillettes de Hansi portent la cocarde tricolore et les maisons à colombages sont pavoisées de bleu-blanc-rouge. Dans ce décor imaginaire, le dessinateur s'inspire des rares costumes folkloriques encore existants à l'époque : A la fin du XIXe siècle, ils n'étaient portés que dans la région du Kochersberg, la vallée de Munster et l'Outre-Forêt. C'est celui du Kochersberg, avec la coiffe à grand noeud, qui a triomphé dans ses dessins, explique Anne Wolff, directrice de la Maison Bossert à Strasbourg, spécialisée dans la fabrication de costumes régionaux. Chez Hansi, tout est vrai et tout est faux, s'amuse l'historien Benoît Bruant. Ce costume était bien porté par les paysannes du Kochersberg. Mais c'était une microrégion rurale à l'intérieur d'une région urbanisée, qui faisait déjà office de conservatoire de l'Alsace pour les observateurs. Et Hansi, rappelle-t-il, n'est en rien l'inventeur de la "Marianne alsacienne".
La première Alsacienne au sens politique - une jeune femme triste habillée en noir, portant la cocarde tricolore sur la coiffe - a été peinte par Jean-Jacques Henner et offerte à Léon Gambetta, qui l'a largement diffusée, poursuit notre historien. Les jolies gamines de Hansi étaient d'abord une arme de propagande contre les casques à pointe. Mais leurs jupes et leurs coiffes désuètes continuent à nourrir le tourisme alsacien aujourd'hui.
http://www.lepoint.fr/villes/comment-le-mythe-alsacien-s-est-construit-18-10-2012-1522995_27.php
Portrait en 1915
Le Miroir, 15 août 1915
Lectures pour tous, 24 octobre 1914
Hansi à Colmart, 1918
Himself, 1951
Jean-Jacques Waltz, 1873 - 1951 est né en Alsace allemande mais traversera son enfance nostalgique de la France.
L’œuvre de celui qui prit pour pseudonyme « Hansi » dès 1907, est marquée avant la guerre par un profond sentiment antigermanique. Ses ouvrages, der Professor Knatschke (1907), L’Histoire d’Alsace racontée aux petits-enfants par l’Oncle Hansi (1912) ou encore Mon village, Ceux qui n’oublient pas (1913), illustrent tous un profond attachement des Alsaciens à la France et leur volonté de redevenir français.
L'Image de la Guerre, février 1915
Hansi s'engage au 152e régiment d'infanterie en tant qu'officier interprète. Il est ensuite affecté au service de la propagande aérienne. En 1918 lorsque l'Alsace réintégra la France. Après la victoire des Alliés, il publie deux livres en 1918, Le Paradis tricolore et en 1919 L'Alsace heureuse.
Dans ce dernier livre, il raconte ses démélés avec des juges allemands, son évasion, sa guerre, l'entrée des troupes françaises en Alsace et le départ des émigrés. En 1920 il est fait officier de la Légion d'honneur par le président Millerand.
La Guerre Mondiale, 8 avril 1915
La Guerre Mondiale, 12 janvier 1915
Histoire de l'Alsace
Mon village, ceux qui n’oublient pas (1913)
Dans ce village alsacien heureux et paisible, on aime faire la fête, vêtir les beaux costumes traditionnels, préparer de merveilleux banquets - et résister !
Car le gendarme prussien et l'institeur allemand sont omniprésents et rappellent à chacun que l'Alsace a été annexée au Reich contre son gré. Mais les villageois n'oublient pas la patrie perdue et l'expriment avec un esprit rebelle et un humour vachard.
Publié en 1913, un an avant le grand cataclysme européen, "Mon village" valut à Hansi des poursuites et la prison. Ce livre, qui témoigne du talent universel et du courage du grand artiste alsacien, n'a cessé d'être réédité pendant un siècle. Même si le contexte franco-allemand a radicalement changé, "Mon village" n'a pas pris une ride et reste au coeur des imaginaires français.
Illustrateur de livre pour la jeunesse
http://gallica.bnf.fr/Hors des serrres de l'aigle
Pages de L'Illustration
L'Illustration, 17 octobre 1914
L'Illustration, 30 janvier 1915
L'Illustration, 3 juillet 1915
L'Illustration, 27 novembre 1915
La bataille de la Marne
L'Illustration, 20 février 1915
Dessins avant guerre
L'Illustration, 3 août 1918
Dessins parus dans Les Annales
Cartes postales
L'Alsace heureuse
La une de journaux
Bienheureuse Jeanne-d'Arc, priez un peu pour nous.
L'Allemagne qu'on voyait et celle qu'on ne voyait pas.
Quand donc nous laissera-t-on jouer avec les autres ?
Paris Berlin, en avant !
Leçon d'histoire
La bataille de la Marne
Affiches pour les emprunts de la défense nationale
Ces affiches ont été commandées par la Banque d'Alsace-Lorraine.
Souscrivez tous au 3 ème Emprunt de la Défense Nationale,
vous aiderez nos héroïques soldats à rendre Strasbourg à la France. 1917.
Affiche lithographique. Supplément à l'Illustration.
Les soldats d'une tranchée dans la campagne regardent l'horizon
où la cathédrale de Strasbourg portant le drapeau français apparaît.
Autres dessins
Ici commence le Pays de la Liberté.
Au bon vin d'Alsace !
Hansi : farceur, provocateur ?
Le professeur et sa classe, La Maison de Hansi, Riquewihr
L'uniforme du gendarme, La Maison de Hansi, Riquewihr
Les Boches, L'Alsace heureuse
Deutsche Besucher der Hoh-Königsburg
Le Haut-Koenigsburg dans les Vosges et son inauguration
En mai 1913 Hansi est condamné à neuf cents marks d'amende pour avoir insulté, dans son histoire d'Alsace, la collectivité des Allemands venue en Alsace après 1870. Le 9 juillet 1914, un nouveau procès s'ouvre à Leipzig, qui condamne Hansi à un an de prison. Il profite d'un passage à Colmar pour s'échapper et gagner la France.
L'Illustration, 18 juillet 1914
C’est l’arrêt d’incompétence prononcé le 17 mai 1914 par la chambre correctionnelle de Colmar, qui a amené le 9 juillet 1914, l’artiste alsacien, inculpé de haute trahison, devant le Tribunal d’Empire de Leipzig. La haute trahison, les magistrats la cherchèrent péniblement durant les longs et confus débats du procès, qui fut le procès de Mon village. Ils avaient sous les yeux des exemplaires de l’album de Hansi, dont un interprète, assis en face d’eux à une petite table, traduisait le texte. Et pendant plusieurs heures, on les vit, penchés sur les feuillets, examinant laborieusement chaque dessin dont d’insignifiants détails parfois les arrêtaient, s’acharnant à y trouver des intentions dangereuses, à y découvrir les preuves du « crime » imputé à l’accusé…
Le Journal de Liège, 14 février 1914
La Flandre Libérale, 27 mars 1914
Hansi avait quelques jours de liberté avant de se constituer prisonnier. Las, épuisé physiquement et moralement, mais non découragé, le vaillant artiste a gagné la France. « La jurisprudence établie à présent par la Haute Cour de Leipzig, écrivait-il, cette semaine, dans une lettre douloureuse, adressée de Belfort, au Figaro, rend impossible la lutte telle que je la menais en Alsace… Ce jugement nous supprime nos dernières libertés et il est plus grave par ses conséquences que n’importe quelle loi d’exception. Des épreuves plus cruelles, plus dures que les précédentes sont réservées à notre pauvre pays. On vient de serrer le billon jusqu’à l’étouffement. Chez nous ce sera le silence – et c’est d’ailleurs qu’il nous faudra dire à l’Europe notre souffrance, notre douleur, notre révolte contre l’injustice et la barbarie ».
La Flandre Libérale, 13 juillet 1914
Le Courrier du Geer, juillet 1914
Voir les liens :
http://hansi.chez.com/collection.html
https://archive.org/stream/monvillageceuxqu00hansuoft#page/n0/mode/1up
http://apps.tourisme-alsace.info/photos/adt67/photos/269000084_Maison_Hansi_Riquewihr_s.mp3
http://www.dna.fr/edition-de-colmar/ce-diable-de-hansi
Timbre émis le 24 octobre 2009
Musée Hansi à Colmart
Voir l'article sur les humoristes pendant la Grande Guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2014/11/16/30967810.html
L'histoire d'Alsace racontée par l'Oncle Hansi
Voir l'article sur cet ouvrage :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/08/31/34258930.html
Le Cri de Strasbourg, 23 décembre 1922
Pourquoi Pas ? vendredi, 1 juin 1928