Obus, obusiers, trous d'obus
Mots-clés :
Obus, obusiers, mortiers, crapouillots, shrapnels, obus à gaz, obus français , obus allemend, canons 75, canon 37, Minenwerfer, artillerie lourde, trous d'obus, marmite, entonnoir, usine de guerre, grosse Bertha, obus de 400 mn, obus de 420 mn, canons,
Lire les articles :
Usines de guerre
Le Creusot, la cité des canons
Des canons ! Des munitions !
De 1914 à 1918, l’artillerie en chiffres…
- Plus de 1 000 000 000 d’obus tirés pour toutes les armées
- Plus de 600 000 obus tirés par jour, plus de 27 000 par heure, plus de 400 à la minute
- Plus de 20 000 canons de 75 fabriqués
- Les effectifs de l’artillerie dans les armées françaises progressent de 12 à 22 % ; le nombre de régiments d’artillerie passe de 83 à 306
- 15 000 Gueules cassées (blessures par éclats d'obus).
- L’artillerie française en 1918 compte 26 000 officiers et 1 000 000 de sous-officiers et soldats soit 22 % de l’effectif total, alors qu’elle n’en représentait que 12 % lors de la mobilisation.
La moyenne mensuelle de production mondiale d’obus est multipliée par 30 entre 1914 et 1918 : de 1 300 000 obus, on passe à une production de 40 000 000 d’obus en 1918.
L’utilisation de l’artillerie jusqu’à la démesure est responsable du plus grand nombre de morts sur le champ de bataille et des blessures les
plus terribles. Les éclats d’obus blessent, tuent, mutilent, déchiquettent les vivants et les morts, abasourdissent et rendent presque fous les
survivants.
Production française d'obus par jour : 150.000 dès 1916
Les obus
Il y a deux sortes d'obus : les percutants qui explosent au contact du sol ou d'un obstacle, et les fusants qui explosent en l'air.
En détonnant, les obus à balles (shrapnells en allemand), envoient vers le sol 200 à 300 balles de plomb causant des blessures importantes.
Le Matin, 28 juin 1916
Dessin d'enfant
Composition d'un obus
Evolution de l'obus 75 mm pour notre canon 75
Un obus de 75 mm était chargé de 240 balles pour un poids de 7 kg 400.
Projectiles pour canons de 37 mm.
Il en existe des centaines de modèles, explosifs, incendiaires, perforants, à fragmentation, fumigènes, etc.
Le canon français 37 mm est apparu en 1916.
Obus de 420 mm mis à côté de deux obus de l’artillerie de campagne classique (75mm).
Le Matin, 20 mars 1915
Le Miroir, 10 février 1918
L'Image de la guerre, juillet 1915
L'Image de la guerre, mai 1915
Hauteur d'un obus de 75 mm : 45 cm
Hauteur d'un obus de 420 mm : 1,60 m
Obus de 400 mm, ht : 1,60 m, poids : 1000 kg
Soldats allemands posant avec un obus de 420mm.
Obus pour un mortier de 270 mm
Le panorama de la guerre, 25 novembre 1915
La Guerre Mondiale, 8 mai 1915
Marquage des obus dans une usine de guerre à l'usine St Nicolas, Guipavas
Voir le lien sur le maquage des obus :
http://hmcel.forumactif.com/t561-douilles-de-75mm-du-canon-de-campagne-modele-1897-75-dec
http://forest.frenchboard.com/t391-abreviation-munitions-francaises
Les obus à gaz
Obus toxique allemand
Consommation artillerie allemande en 1916 : 848 000 obus
En munitions croix verte et croix jaune en 1917 : 6 099 000 (soit 7,2 fois plus).
En munitions croix verte et croix jaune en 1918 : 8 886 000
En munitions croix bleu en 1917 et 1918 : environ 18 000 000.
Les obus à croix jaune en 1918 contenaient du sulfure d'éthyle dichloré,
Ces derniers (gaz moutarde) contaminaient la terre des combats, donnant des œdèmes partout où la peau était en contact avec le gaz, notamment aux latrines.
- Croix verte : phosgène
- Croix bleu : arsine sternutatoire
- Croix jaune : ypérite, gaz moutarde, éthyle dichloré
Obus chargés en agents toxiques (5, puis 4) à paroi très mince.
Les gaz de la charge propulsive logée dans le culot (3) de l’obus diffusaient par six trous (initialement 4 et 8 trous).
Voir le lien :
http://www.guerredesgaz.fr/index.htm
L'effort de l'artillerie lourde en 1918
Batterie de 155 long
Obusier de 240
Mortier de 370
Canon de 240 mm
L'Illustration du 2 Novembre 1918
Artillerie lourde
Production française de canons en avril 1918 :
- canons de 75 : 747
- canons de 155 longs Filloux : 51
- canons de 155 longs Schneider : 36
- canons de 155 courts : 163
- canons de 220 : 29
- canons de 280 : 5
Le Calibre est le diamètre interne du tube et de la munition généralement exprimé en millimètres
Mortiers
Les mortiers sont des canons à petite portée.
Les français les appelent crapouillots ou crapouillaux.
Les allemands les appelent minenwerfer
Faute de mieux, les français utilisèrent en 1914 et 1915 des mortiers de 15 cm en bronze modèle 1838.
Lorsque les obus sphériques réglementaires (2) furent épuisés, ils réalisèrent des projectiles artisanaux (1).
Outre les Minenwerfer rayés, les Allemands utilisèrent des matériels d’appoint, tirant par exemple cette bombe lisse de 25 cm (3). La bombe de tranchée de 15 cm modèle 1917 pour mortier Fabry (4) représente une évolution technique. L’engin mis en réserve en 1919 fut remis en service au Printemps 1940.
Le Minenwerfer léger allemand au calibre de 7,6 cm, tirait de véritables petits obus à ceinture pré-rayée.
Certains étaient explosifs à fusée fusante ou percutante (1) ou percutante tous azimuts (2).
Lire les documents :
Crapouillot à Vauquois
Le Miroir, 1 août 1915
Le Miroir, 16 mai 1915
Lire le document :
Minenwerfer
Poids du Minenwerfer : 142 kg
Minenwerfer pris à l'ennemi
Chargement par la gueule
D'après L'Image de la guerre
Pendant la Première Guerre mondiale, les Allemands se servaient de minenwerfer (lance-mines ou mortiers de tranchée) comme armes d'infanterie et non d'artillerie. On pouvait les démonter pour les rendre plus faciles à transporter et les monter dans une tranchée étroite. Leur faible portée obligeait à les placer près des lignes de front, où le réapprovisionnement en munitions devenait parfois problématique. L'Allemagne produisait des minenwerfer de calibres allant de 76 à 250 millimètres.
Artillerie lourde : obusiers, canons
Canon de 75 mm en 1915
A gauche : caisson de mumitions
Il fallait 4 chevaux pour déplacer un canon 75 mm.
L’équipe de pièce autour du canon de 75 mm se compose de 6 membres :
- le tireur
Situé à la droite du canon, il ouvre et ferme la culasse et actionne le tire-feu qui fait partir l’obus. Dès le second coup (lorsque la bèche est assurée) il reste assis sur la sellette de tir.
- le pointeur
Situé à la gauche du canon, il veille à ce que celui-ci reste pointé sur son objectif. Dès le second coup (lorsque la bèche est assurée) il reste assis sur la sellette de tir.
- le chef de pièce
Il dirige la manoeuvre, c’est souvent un sous-officier.
- le chargeur
Il charge l’obus dans la culasse du canon.
- le déboucheur
Il règle les fusées des obus selon les instructions reçues. Ce réglage permet à l’obus (le plus souvent à balles) d’exploser en l’air à une distance donnée.
- le pourvoyeur
Il extrait les obus du caisson et le tend au déboucheur. Un second pourvoyeur (approvisionneur) passe l’obus au chargeur.
Près de la Voie sacrée, à Heippes, livraison de munitions pour canons de 75 mm
L'Image de la guerre, N°120 de février 1917
L'Image de la guerre, mai 1916
Le Miroir, 15 août 1915
Le Miroir, 3 mars 1918
Le panorama de la guerre, 11 février 1915
La Grosse Berta
http://canonde75modele1897.blogspot.fr/
http://www.passioncompassion1418.com/decouvertes/fusees_munitions.html
Trous d'obus
Les combattants les appelaient entonnoirs, marmites.
Canadiens dans l'enfer de Passchendaele en 1917
D'après L'Image de la guerre
Du bon usage de l'entonnoir !
Allemands tapis dans un trou d'obus
Grand entonnoir creusé par un obus de 400 mm tiré par l'artillerie française
en octobre 1916 devant le fort de Douaumont.
Une piste près de Douaumont, 1916
L'immense chaos après la bataille du Mort-Homme et la cote 304 rive Gauche de Verdun,
Le Mort-Homme, perché au-dessus du village de Cumières, complètement détruit.
Le Miroir, 17 novembre 1917
Vouziers, Ardennes
Le Mirroir, 5 décembre 1915
André Devambez, le froid
Voir l'article sur les armements :
http://87dit.canalblog.com/archives/2012/10/11/25475557.html
Voir l'article sur Citroën Javel, usine de guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/10/29/34496651.html
Voir l'article sur les usines de guerre :
http://87dit.canalblog.com/archives/2016/11/29/34626278.html
Marmites